Invité
est en ligne
Invité
Jamais je m'étais permis d'imaginer une vie comme celle ci. En réalité, j'avais toujours envisager le côté professionnel, mais jamais le personnel. Je me voyais grandir, évoluer, réussir, encore et encore, devenir important, devenir reconnu. Qu'on soit fier de moi, qu'on ai peur de moi, qu'on me craigne, qu'on puisse voir en moi le genre de personne qu'on ne voudrait pas approcher, tout ça pour éviter les déceptions. Mais ce soir, je m'y autorisais, juste pour le plaisir, juste pour rigoler, s'amuser, se changer les idées, l'image d'une petite vie rangé dans une maison de campagne, au milieu d'une forêt comme dans les putains de films. Et ça, jusqu'au jour ou une voiture franchirait notre propriété, m'informant que je devais retourné en ville pour sauver je ne sais qui. Parce que ma vie ne pouvait pas être si simple, je n'y avais pas droit, à ce bonheur, je ne le méritais surement pas, en réalité. "Une grande cuisine aussi." Des odeurs, des odeurs de plat digne d'un restaurant étoilés, de la chaleur, du réconfort, un endroit saint, calme, quelque chose d'apaisant. Mon but était de me changer les idées, et ça fonctionnait bien plus que je ne l'aurais pensé. Je me laisse aller, ou plutôt, je met mon cerveau sur pause. Toutes ces pensées au sujet de ma vie, au sujet de cette rupture. Tous ces problèmes qui s'en était suivis, ces prises de tête interminable qui n'avait ni queue ni tête. Tout ça, je faisais en sorte de les enterrer, enfermé dans une boite sans clef pour l'ouvrir. On se retrouvait là, à discuter comme si nous nous connaissions depuis des années, à faire connaissance sans réellement parler de sujet sérieux. Deux êtres qui cherchaient surement un peu de réconfort et de tendresse, un contact, un rapprochement lorsqu'elle me rejoins pour s'asseoir sur le capot de la voiture. Comme si tout ça c'était naturel, que nous étions habitués à être ensemble et que nous n'avions pas besoin de nous apprivoisé. "Tant que c'est pas un caniche, je pense que ça peu coller dans le tableau qu'on est en train de faire." Son corps qui se sert un peu plus contre moi, j'étais bien, ici, surement aussi bien qu'elle. "J'en ai envie aussi, ouais." Restons là, comme si plus rien ne comptait. Profitons de ce moment, de cet instant de calme, comme si rien n'avait d'importance. Le menton toujours posé sur son épaule, légèrement je tourne le visage pour venir déposer un baisé contre sa joue. Comme pour nouer un contact un peu plus fort que celui de nos corps l'un contre l'autre. J'étais bien, ici, le calme.
formulaire créé par lumos solem & ilh, uniquement pour i love harvard.
(Invité)