le facteur n'est pas passé. (ilan)

le facteur n'est pas passé, il ne passera jamais ★ ─

Voilà bien une demie heure qu'elle est rentrée chez elle Charlie. Comme à son habitude, elle s'est vite débarrassée de ses talons (qu'elle porte seulement pour se donner un air plus sérieux) et déambule en pyjama dans son appartement. Enfin, pyjama c'est un grand mot si l'on s'attarde de plus près sur sa tenue. Un petit short de sport à peine visible caché sous le vieux et long t-shirt qu'elle porte pour dormir. La grande classe donc. Et évidemment, c'est maintenant qu'elle ressemble à rien qu'on décide de venir sonner à sa porte. Elle hésite un instant à ne plus faire un bruit et attendre que l'inconnu finisse par s'en aller. Parade vieille comme le monde de ceux qui ont la flemme de parler ou des lâches qui préfèrent jouer à un deux trois soleil seul avec eux même que juste ouvrir une simple porte. Elle finit quand même par prendre son courage à deux mains pour voir qui peut bien venir l'importuner. C'est sans surprise qu'elle voit l'image d'Ilan à travers le Judas. Putain mais qu'est-ce qu'il veut encore ? Pense-t-elle tout d'abord avant de notifier le carton qu'il tient dans les bras. Merde merde merde, il va me tuer ! Elle souffle un bon coup et ouvre la porte un grand sourire aux lèvres, espérant ainsi apaiser l'âme de ce vieux ronchon. « Salut cher voisin ! Que me vaut l'honneur de ta visite ? » Elle joue la naïve mais l'air dépité accroché au visage de son voisin ne laisse planer aucun doute. Encore moins le colis qu'il tient sous le bras. Serait-ce parti pour un deuxième round ? Quelques jours plus tôt les deux se sont déjà accrochés par message pour la même raison qui l'amène à la porte de son appartement aujourd'hui. Et vu la tronche qu'il tire, pas sûre qu'elle échappe à sa colère et ses reproches.

formulaire créé par lumos solem & ilh, uniquement pour i love harvard.

(Invité)

le facteur n'est pas passé
@Charlie Rothschild

Pas plus de dix minutes passées chez moi quand la sonnerie de l'interphone retenti dans l'appartement. Je râle profondément, sachant que je n'attends personne, c'est forcément une erreur. Bonjour, j'ai un colis au nom de Rothschild. Elle a recommencé. A peine deux jours que ses derniers cartons ont été livrés chez moi. Je l'avais pourtant prévenu Charlie, de remédier à ce problème de livraison. A croire qu'elle se fou de moi et qu'elle le fait exprès pour me faire chier. C'est pas ici, sonnez à l'appartement 3 ! Le ton que j'emploi pour répondre au téléphone fait complètement ressentir mon agacement à mon interlocuteur, qui soit dit en passant n'y est pour rien si l'adresse est erronée. Je raccroche le combiné sans même laisser le temps à l'homme de me rétorquer quoi que ce soit. Ras le bol d'être dérangé tous les deux jours par les livraisons de Mademoiselle Rothschild. Qu'elle se démerde. La sonnerie retenti de nouveau, je laisse sonner, mais le livreur insiste et ça me tape sur le système. 2ème étage porte à droite. Je cède parce que je connais l'issue. Je récupère le colis, que je pose à l'entrée de chez moi. Le livreur me fait signer le reçu de commande et me fait son speech comme quoi il est obligé de le déposer sinon sa tournée est mise à mal. Quel taff de merde, j'le plains. Je devrais peut-être arrêter d'ailleurs parce que c'est principalement ça qui me pousse à récupérer les cartons de Charlie.
Deux heures plus tard, j'entends ses foutus talons quelques minutes. Signal qu'elle est rentrée, signal que je peux aller lui foutre ça à la gueule et lui passer une soufflante. Le culot dans toute sa splendeur lorsqu'elle m'ouvre enfin la porte, après m'avoir fait attendre quelques minutes. Elle devait espérer que je me barre, c'est certain, mais elle ne m'aura pas comme ça. J'suis pas livreur moi. L'honneur de ma visite, le voilà, je lui fou son carton dans les bras. Tu te fou de moi ? Ca c'est mon appart dis-je en posant le doigt sur l'étiquette collée sur le carton qui indiquait bien l'appartement 2. Y'a quoi ui tourne pas rond chez toi Charlie? C'est pas que je n'aimais pas cette fille, en fait, je ne l'a connait pas vraiment. Mais bon sang, qu'est-ce qu'elle pouvait me taper sur les nerfs avec ses achats compulsifs qui sans cesse étaient livrés chez moi !

(Invité)

le facteur n'est pas passé, il ne passera jamais ★ ─

w/ @Ilan Vanderbilt

Elle se sent un peu bête Charlie quand elle voit le numéro indiqué sur le colis. Oups… pense-t-elle, consciente qu'elle a chié dans la colle depuis tout ce temps. « Aaaaaah ouais… Mince. » Okay, c'est clairement pas comme ça qu'elle va calmer le taureau face à elle. Mais en réalité elle est aussi surprise que lui. « Mais j'ai fait la demande de changement pourtant, je comprends pas. » Elle ment, clairement. Elle n'a jamais cette demande. Jamais. Et pourquoi donc ? Parce qu'elle était persuadée Charlie que le numéro était le bon et qu'elle a en réalité pas regardé si c'était le cas. Après tout, ses colis finissaient toujours par arriver à bon port non ? Du coup elle a oublié. Et ce malgré les relances incessantes de son voisin qui semble clairement à bout de recevoir sans cesse ses paquets. Faut dire, ça pourrait être acceptable si elle n'achetait pas de nouveaux trucs débiles tous les quatre matins. Mais elle y peut rien Charlie. Elle aime beaucoup trop le télé-achat et les promotions à gogo pour y résister. Elle ressemble clairement à une gosse incapable de se gérer. Une gamine avec de l'argent durement gagné néanmoins mais bref. « Tout tourne très rond chez moi Ilan, merci de t'en inquiéter. » Petite poupée piquée qui joue du sarcasme pour se défendre. « Écoute, t'as un peu de temps là ? J'ai acheté une superbe machine à café y a pas longtemps qui moud le grain. T'as jamais bu un aussi bon café crois moi ! » Oui, elle est vraiment fière de cet achat Charlie. Le souci, c'est qu'elle est fière de tout ce qu'elle achète en réalité. M'enfin, si ça la rend heureuse, n'est-ce pas là tout ce qui compte ? « Allez dis oui, c'est pour me faire pardonner. » Petit sourire timide adressé au grincheux avec l'espoir de calmer un peu sa colère. Elle est pas sûre que sa petite moue et un café suffiront à la sauver mais elle perd rien à essayer.

formulaire créé par lumos solem & ilh, uniquement pour i love harvard.

(Invité)

le facteur n'est pas passé
@Charlie Rothschild

Je me demande comment c'est possible d'acheter autant, de commander inlassablement un tas de conneries. C'est vraiment une chose qui me dépasse. Pourtant si je voulais je pourrais m'acheter n'importe quoi à n'importe quel prix. Ce n'est pas l'argent qui manque sur le compte en banque. Mais quel est l'intérêt? Je n'en vois pas. Acheter me fait plaisir quand j'y vois un intérêt. Peut-être qu'elle, Charlie, elle voit un intérêt dans chaque achat ceci dit. Et alors que je me perds dans mes pensées en essayant de chercher à comprendre ma chère voisine, je suis repris à l'ordre par son invitation à prendre un café. Un café qui, selon elle, serait le meilleur que j'aurais jamais gouté. J'ai zappé l'intégralité de ses mots précédents. Sa voix était un simple bruit de fond et j'ai fais abstraction de ce qu'elle m'a dit, du coup, j'ai juste secoué la tête pour qu'elle croit que je l'ai écouté. Charlie, elle est déterminée à me faire entrer chez elle pour goûter absolument ce fameux café. Je souffle longuement pour lui faire comprendre qu'elle est soulante. Ok, mais t'as intérêt à ce qu'il soit vraiment bon.. Pas sûr que cette tentative pour enterrer la hâche de guerre fonctionne longtemps. Je suis persuadée que dans deux jours, si ce n'est moins, un nouveau livreur sonnera chez moi pour déposer un énième colis avec dedans une énième connerie. Je me permet alors de rentrer chez elle, découvrant le paradis du bibelot, du gadget en tout genre et de l'intégralité des machines possible et inimaginables. C'est officiel, cette fille a un côté obsessionnel trop flippant. Tu te sers vraiment de tout ce que t'achètes ? Réelle interrogation de ma part, parce qu'avec tout ce qu'elle a, il me semble impossible qu'elle me dise oui. Les bras croisés sur le torse, j'observe méticuleusement tout ce qui m'entoure.

(Invité)

le facteur n'est pas passé, il ne passera jamais ★ ─

w/ @Ilan Vanderbilt

Il a pas vraiment l'air de l'écouter Ilan mais on va pas se mentir, ça l'arrange bien Charlie. Parce qu'elle sait pas vraiment mentir alors s'il avait insisté il aurait sûrement fini par découvrir qu'elle avait jamais fait changer le numéro comme il lui avait demandé. Il a l'air dans ses pensées et ce n'est qu'en entendant parler de café qu'il commence enfin à réagir. En soufflant. Super l'ambiance. Purée, elle est clairement en train de le faire chier et il essaye même pas de s'en cacher. On repassera pour la gentillesse Vanderbilt. Elle regrette presque de lui avoir proposé mais elle veut vraiment essayer de se rattraper. Elle aime pas être en froid avec les autres Charlie et même si ils se croisent pas souvent, cela arrive assez pour que ce soit désagréable de savoir qu'ils peuvent pas se saquer. « Mais oui tu vas voir il est délicieux. » Elle en sait rien à vrai dire. Déjà parce qu'elle met du lait dans son café et parce qu'en tant qu'anglaise elle a toujours préféré le thé. Du coup, elle ne peut pas vraiment dire être amatrice de café et savoir s'il est très bon ou très mauvais. Mais vu le prix qu'elle a payé pour cette machine, il a plutôt intérêt à être incroyable. Elle se décale pour laisser entrer la bête, enfin Ilan. Et elle voit déjà son regard curieux qui balaye la pièce. Et elle est déjà presque sûre de savoir ce qu'il se dit. Parce qu'en effet, elle a beaucoup ~~trop~~ d'objets et de robots Charlie. Et que son chez elle ressemble plus à un magasin d'électroménager qu'à un appartement. Il attend d'ailleurs pas pour lui poser cette question qu'elle a maintes fois entendu dans sa vie. « De quasiment tout oui. Aussi surprenant que ça puisse paraître. » C'est pas totalement vrai. Enfin, disons qu'avoir cinq planchas c'est pas utile et qu'elle se sert rarement des cinq en même temps. Mais elle varie parfois les plaisirs. « Quand je m'en sers pas je les donne à des associations ou à des gens qui ont pas trop de moyens. » Parce qu'elle est peut-être addict et elle ne sait pas se gérer mais elle sait faire don de ses achats plutôt que de les jeter. Au final, en se faisant plaisir elle finit par faire plaisir à d'autres personnes autour d'elle. Et au fond, n'est-ce pas là l'essentiel ? « Petit café alors ? » Parce qu'après tout c'est bien pour ça qu'il est là non ? Alors elle se dirige vers la machine, verse des grains de café et lance le tout. Ça fait un bruit monstre et elle grimace un peu, gênée du boucan qu'elle fait. Mais le fameux liquide finit par couler et elle doit admettre que l'odeur est délicieuse. Elle vient donner la tasse qui fume encore à Ilan, en croisant les doigts pour que la boisson soit aussi bonne qu'elle l'avait promis quelques minutes plus tôt. « Tu m'en diras des nouvelles. » Ou pas d'ailleurs. Le suspense est à son comble désormais.

formulaire créé par lumos solem & ilh, uniquement pour i love harvard.

(Invité)

(Contenu sponsorisé)