S. BLAISE HOLMES ► ashley rickards

Brigthon, Angleterre, 1992. Me voilà sur terre, sortie du ventre de ma mère, dans cette famille assez pauvre malgré la grande richesse de leur amour. Je m'appelle Blaise et je suis la fille de Monsieur et Madame Holmes. Enfin, pas vraiment. Disons que mes parents ne se sont jamais mariés, ils étaient jeunes, deux ados amoureux qui rêvaient d'avoir une belle maison, des enfants et un beau jardin pour qu'ils puissent y jouer pendant de longues heures perdues. Ma mère m'a eut à 18 ans alors qu'elle était proche de la fin de son année terminale. Elle a du abandonné ses études pour apprendre à m'élever. Mon père était plus âgé mais se considérait comme un gamin avec son âge mental. Mes premières années, tout avait l'air de bien se passer. J'étais trop jeune pour me rendre compte qu'on vivait dans la misère. J'étais bien comme j'étais, avec des parents qui m'aimaient.

Mais quelques années plus tard, mon père s'est fait viré de son travail. Il avait bossé tellement dur, toutes les nuits pour rapporter de l'argent à sa petite famille... Ma mère était effondrée. Qu'allons-nous devenir? se répéta-t-elle sans fin, à chaque fois que son homme revenait des entretiens d'embauches négatifs. Entre temps, je voulais une petite soeur ou un petit frère. Je m'ennuyais toute seule. C'était inconcevable et irresponsable de la part de mes parents de se permettre de refaire un enfant. A partir de ce moment, j'ai compris que moi, Blaise, je serais la seule Holmes de ma génération.

Finalement, mon père fut engagé à l'armée après une longue attende. Le salaire était beaucoup plus élevé. Le seul inconvénient, c'était qu'il travaillait le soir. Moi, âgée de 12 ans à l'époque, je m'occupais de ma mère qui déprimait de ne plus profiter de son homme. J'avais envie de l'aider, je voulais nous sauver de cette misère. J'ai décidé de faire des petits boulots à droite à gauche comme baby sitting et à chaque fois que je ramenais de l'argent, ma mère refusait mon aide. Du coup, chaque somme d'argent récoltée, je la gardais bien précieusement dans un coin de ma chambre car je savais que cela pouvait m'être utile un jour. Quand je dis que nous étions pauvres, je ne voulais pas donner l'image de la petite maison à une pièce où tout le monde dort sur tout le monde. Non, nous avions de quoi nous nourrir, de quoi avoir une bonne santé, mais les fins de mois étaient assez dures à certains moments. Nous ne pouvions pas nous permettre de nous faire plaisir à acheter n'importe quoi. J'avais appris à me priver des choses que je désirais. Mes camarades de classe s'amusaient à compter tous les cadeaux qu'ils avaient eut à Noël. Vous saviez ce que je leur répondais? Moi j'ai eu ma famille encore une année en plus, et c'est le meilleur des cadeaux..

En 2010, ma grand-mère mourut d'un cancer et mon père fut l'héritier de toute sa fortune. Grâce à cela, nous avions pu rénover un peu la maison, mais surtout, mes parents ont bien voulu me payer mes études à Harvard, la plus grande université, loin de l'Angleterre, pour me faire une nouvelle vie. Je n'ai pas trop supporté la mort de ma grand-mère, mais avec l'argent que nous avions, mes parents pourront profiter eux-aussi de leur nouvelle vie sans stress, et sans soucis. J'ai toujours vécu heureuse, même avec le peu de ressources que nous avions. Maintenant, je sais que nous pouvons nous en sortir, mais je sais aussi que ça peut rechuter à n'importe quel moment. Je vais me faire discrète à Harvard, mais cela ne m'empêchera pas d'aider les autres comme j'aime le faire. Heureusement que j'ai été soutenue toute mon enfance et mon adolescence par des amis qui me sont chers. Je les abandonne à venir vivre ici, mais je ne les oublierai jamais.