(niels) a night full of misery

with @"Syden Rockefeller" Une nuit qui devait être comme les autres, les verres s'échangent, les rires s'échappent et les potins s'envolent. Silhouette féminine qui prends sa place sur la piste de danse, elle en avait pas envie, mais elle suivait pour le bonheur de ses amies qui ne cessaient d'insister. Puis y'a cette carrure qui s'approche, un sourire débordant, un regard brillant. Elle était difficile à charmer, trop compliqué pour s'arrêter au moindre sourire qu'il lui est envoyé. Mais cette fois, les verres se sont enchainés, y'a peut-être aussi la solitude qui lui joue des tours. Ses draps vident depuis des semaines, le manque d'affection qui se fait ressentir au fond du corps. Alors elle se prend au jeu, elle s'enivre dans cette danse, jusqu'à que la tentation soit assez grande pour décider de le suivre. Immeuble de Boston qu'elle retrouve, elle avait l'habitude de passer par ici, elle adorait prendre son brunch une rue plus loin. Elle était pas effrayée, en pleine confiance et prête à réveiller cette tigresse qui se trouve en elle, pour profiter de cette nuit, cette nuit dont elle avait certainement besoin. Les évènements s'enchainent trop rapidement, un comportant changeant de la part de l'inconnu, douceur devenu agressivité, jolis mots devenus des insultes. Corps de poupée qui tente de se débattre, encore et encore. Les cris qui s'échappent entre les murs, mais les cris de douleurs tentent de se retenir pour ne pas montrer sa faiblesse. Elle ne sait pas vraiment combien de temps à durer ce moment, peut-être dix minutes, peut-être une heure. Y'a un chemin qui a finis par se libérer, les pensées encore trop embrumés pour réellement comprendre ce qu'il c'passe, y'a la porte qui s'étale au sol, le tortionnaire est mis de côté et la poupée libérée. L'extérieur de l'immeuble qu'elle retrouve, examens de la part d'un ambulancier présent. Y'a tout qui est flou, y'a tout qui tourne, y'a la réalité qui arrive pas à être assumé. Le regard qui se relève, cette femme qu'elle reconnait. Parce que tout est arrivé trop vite, mais peut-être pas assez pour qu'elle oublie, que c'était toi, qui est entrée en première, que c'était toi qui a sauvée ce qui pouvait encore être sauvée. Les mots qui ont du mal à s'échapper, le peu de force qu'il lui reste a besoin d'être utilisé. Merci.. Mots légers qui s'échappent, l'incompréhension qui prends place. Pourquoi était-elle là ? Qui était-elle ?

Plusieurs années en arrière. Souvenirs vicieux qui ont envahis tes pensées. Tu l’as vu lui, trottoir d’une rue, tu t’es stoppé un instant, phalanges glissées dans ton sac pour chercher ces clés. Un regard qui s’est tourné par hasard à l’intérieur de ce restaurant. Reflet de la vitre dans l’obscurité d’une soirée, tu l’as reconnu, lui. Ce connard, ses traits imparfaits et ce charisme nauséabonde. Il était là sur cette chaise, en face d’elle. Totale inconnue aux rictus trop prononcés face à ce pervers caché. Tu le savais. Myocarde qui s’est mis à battre trop fort dans une cage thoracique fragile. Tu le savais, la suite du chapitre. Tu le savais ce qu’il allait lui arriver à elle, comme les autres avant elle. T’es resté là, sans bouger, à attendre qu’ils finissent de manger. Chaises qui se sont reculées, deux âmes pour s’avancer vers les escaliers. Il l’a emmené dans la chambre des enfers. Le temps de passer à l’action, un appel aux pompiers. Longues, trop longues minutes le temps de donner tous les détails de la rue, du lieu, de la victime, sans jamais prononcer ton vrai nom. Ils ont fini par annoncer leur arrivé. Le corps qui s'engouffre dans le hall, demander le numéro de chambre de ce type. Nom que tu ne pourras jamais effacer de ta mémoire. Porte enfoncée, il avait déjà commencé. Toi, tu t’es engouffrée dans cette chambre, user de tes poings. L’inconnue secouée, déjà marquée pour l’éternité. Samuel s'est échappé quand tu as fini par te reculer une fois la sirène des pompiers rebondissante entre les murs de la rue. Elle est là, maintenant. En face de toi, sur cette chaise roulante, le regard vide de sens. Tu souris à son remerciement, les pas qui s’avancent pour se mettre en face d’elle. Je s’avais pas si tu allais avoir faim ou soif ou rien, alors j’ai pris les trois. Petit sachet entre tes phalanges posé sur ses cuisses. Un muffin chocolat du restaurant, y’a aussi un ice tea mangue je crois et une peluche qu’ils donnent aux enfants de l’hotel. Un regard qui se perd dans les lumières bleues du camion derrière elle. Moi aussi il m'a toujours donné la gerbe, ce connard.

with @Syden Rockefeller Le regard vide, les pièces du puzzle qui ont du mal à se rattacher. La soirée qui passe en boucle dans sa tête, à quel moment avait-elle enlevée son bouclier ? A quel moment avait-elle pu être si naïve ? Y'a cette mauvaise partie de la soirée qui ne cesse aussi de se répéter, le regard qui se baisse un instant sur ses poignées, endoloris par la violence qu'il avait fait dégouliner. Miss intouchable perd ses moyens, elle qui pensait être la reine, elle se retrouve aujourd'hui à la place de la victime. Elle fait maintenant partie de ceux qui ont été brisés par la vie, parce que parfois, il suffit d'une seconde pour tout changer. Confiance et fierté qu'elle tente de garde en haut de la pente alors qu'ils s'étaient déjà échappés, entre les cris et les pleurs. La gorgée sèche, le regard incapable de ne pas reconnaître cette femme. Celle qui a tout changée. Parce que grâce à elle, elle pourra peut-être s'en remettre, elle pourra peut-être oublier. Elle écoutait ses mots, essayant de comprendre toutes les informations qu'elle lui donnait. Reprends toi Ambre, t'es plus forte que ça ? Bah non, peut-être pas cette fois. Je veux bien boire quelque chose, merci. Dit-elle, le regard figé, sans émotion, mur de glace qui tente de reprendre sa place. Elle récupérait la bouteille d'ice tea pour en boire une légère gorgée, elle passait difficilement dans sa gorge nouée. Les sourcils qui se froncent légèrement en réalisant ces derniers mots. Tu, quoi ? Comment ça ? Peut-être que ça faisait partie des réponses qu'elle cherchait, pourquoi était-elle là et pourquoi était-elle arrivée au bon moment. Tout c'est passé si rapidement.. Je comprend pas. Pourquoi tu étais là ? L'incompréhension qui se reflète dans le regard, la bouteille qu'elle serre entre les doigts manucurés.

L’âme du héros ou celle du vengeur ? Aucune idée. Reflets rouges et bleus qui scintillent sur ta peau, les bras croisés sur le torse. Tu voulais simplement l’aider, elle, comme t’as toujours pensé à toutes les autres qui ont subis les mains assassines de ce connard. Tu t’es approché d’elle, l’allure rassurante. Tu veux l’aider, du mieux que tu puisses faire, sans pouvoir te mettre à sa place. Souffrance qui t’est totalement inconnue pourtant, cette capacité d’aspirer ce qu’elle peut ressentir. Genoux fléchis pour te poster à son hauteur, prunelles qui décrypte son visage. Traits si délicats qui n'ont jamais mérités ça. Son visage qui se redresse vers le tiens, les mots remplis de questions. Tu ne la touche pas, seulement de tes billes ébènes. Loin de toi l’envie de répugner son corps déjà meurtris par les mains d’un homme. Je le connais. Je l’ai reconnu par la fenêtre et je savais qu’il y avait un truc de pas net. Tu soupires, redressant cette couverture posée sur ses jambes, remonter la laine qui glisse le long de ses jambes assises. C’est ok maintenant il ne va pas revenir et toi t’es en sécurité, ici. On va probablement te passer des tests et tu seras libre. Tu marques un instant en regardant les pompiers s’afférer dans leur camion derrière vous. Tu veux mon numéro ? Je m'appelle Niels.

with @Niels Rosenhoff Tout est arrivé beaucoup trop vite pour réellement comprendre ce qu'elle faisait là, apeurée, entourée de lumières bleus et rouges, une petite bouteille de soda à la main et un plaid réconfortant sur les jambes. Toi t'es là, représentant le héros de sa soirée, celui qui est arrivé au bon moment, avant que ça dérape et lui détruise le peu de confiance qu'il lui reste. Y'a beaucoup de monde qui les entourent, des policiers qui parlant, comme si un meurtre venait d'être commis et que cette fois, c'était elle la victime. Elle voulait pas se retrouver comme dans ces mauvaises séries policière, c'était pas son monde. Envahie par les questions et la raison de la présence du héros, c'était un plan presque parfait pour la sauver. C'est pas la première fois qu'il fait ça cet enfoiré ? Les sourcils froncés, peut-être que le brun face à elle, était là pour une bonne raison. Peut-être pour quête de vengeance ? Elle en savait trop rien, elle savait juste qu'elle lui était redevable. J'veux.. Juste rentrer chez moi. Tu.. Tu peux me ramener ? Louve solitaire qui a l'impression de suffoquer face aux examens qu'elle devait passer. Elle voulait juste rentrer chez elle, retrouver son appartement qui a toujours représenté son cocon de sécurité. Hm, oui si tu veux. Moi, c'est Ambre. Les épaules qui se haussent, le corps de poupée qui redresse, encore endoloris par la violence qu'elle avait subie. Elle voulait juste partir et ne plus revoir cet endroit.