break my soul | bastille

ton uber s'arrêta devant l'immense hôtel où bastille créchait. tu remercias ton chauffeur d'un large sourire. récupérant ta valise dans le coffre, tu allas t'installer sur un banc devant le bâtiment. tu sortis une vogue, fumant silencieusement. t'avais besoin d'un moment de calme avant la tempête byers qui allait s'abattre sur toi. c'était étrange de passer du summer camp à paris d'un claquement de doigt. et pourtant, tu y étais. la capitale française, la ville où le luxe et la décadence régnaient dans tous les coins de rue. une fois ta cigarette terminée, tu quittas ce petit banc tranquille pour regagner l'hôtel. bastille n'avait pas choisit le plus nul. bien au contraire. t'étais curieux de découvrir si ton unique requête pour cette soirée avait été respecté. descendant de l'ascenseur, tu t'approchas de sa chambre. tu entras à l'intérieur comme s'il s'agissait de la tienne, sans aucune gêne. — j'suis enfin là ! transpirant et puant, mais j'suis là, soupiras-tu, lui adressant un regard malicieux. tes yeux furent immédiatement attirés par la baie vitrée qui avait une parfaite vue sur paris, plongé dans la pénombre, mais surtout sur la tour eiffel qui brillait de mille feux. — putain, t'es parfait bastille, soufflas-tu, bouche-bée par cette incroyable vue.

quelle chance que l'hôtel t'avait rappelé pour t'indiquer que la suite était disponible, pour rien au monde tu n'aurais voulu annoncer la mauvaise nouvelle à tim, resté au sénégal, que tu n'allais pas pouvoir exaucer le rêve de tout français, son rêve à lui encore inassouvi. tu fus quelque peu étonné qu'il ne l'ait pas déjà fait plus tôt, il ne semblait pas manquer de moyens pour réaliser ce rêve, un de navarre tout de même fallait le souligner, à moins qu'il n'attendait que de rencontrer la bonne personne avec qui l'effectuer. arrivé quelques heures plus tôt sur le sol français, tu n'avais pas tardé à venir directement dans cette suite. après les nombreuses heures de vol, la fatigue te gagnait et comme ce soir, tu allais le retrouver lui, le besoin de faire une sieste avait été plus fort que la belle vue qu'offrait les baies vitrées sur paris. te réveillant dans ton lit, tu aperçus le magnifique dégradé de couleurs que laissait le soleil après une belle journée d'été et attrapas ton téléphone pour lui envoyer un message bref, qu'il n'avait qu'à donner son nom à la réception pour qu'elle l'oriente vers toi, dès qu'il serait arrivé. puis tu retournas dans le lit, y restant un bon moment à fixer le plafond, perdu dans tes pensées. c'était certain que tu ressentais de l'excitation à l'idée de le revoir, alors tu filas dans la douche sans plus tarder pour te rafraichir. le jet d'eau te détendit au point de ne plus rien entendre d'autre que la douche qui coulait. tu ressortis, t'enroulant dans une serviette, avant d'entendre une voix familière. elle s'extasiait devant la belle vue de la suite, décrétant que t'étais parfait. t'adossant au chambranle, tu l'avertis de ta présence. — bonjour timothée, que tu dis dans un français impeccable avant de revenir à l'anglais. — tu ressembles à un gosse devant un arbre de noël, c'est mignon, plaisantas-tu. ses yeux brillaient de mille feux tout comme la dame qui se dressait fièrement dans le paysage parisien derrière lui. tu ne sus dire si c'était la joie de te voir après son summer camp ou bien ce décor incroyable qui s'étendait sous ses azurs. — alors c'était comment le voyage, ou bien le sénégal ? tu t'approchas de lui, frôlant son nez avec le tien. tu te perdis dans son regard un instant, prêt à l'embrasser mais tu te ravisas, avec un sourire, pour repartir dans la salle de bain.

le cœur tambourinant dans ta poitrine, tu descendis de l'ascenseur, traversant cet immense couloir. bastille n'avait pas fait les choses à moitié. tu étais sans aucun doute dans l'un des hôtels les plus luxueux de paris. t'étais totalement excité à l'idée de le retrouver. ne pas l'avoir vu pendant quelques jours t'avait prouvé qu'il t'avait manqué. étrange sensation que tu ne ressentais jamais à l'égard de tes plans cul. mais avec bastille, c'était différent. il était différent. tu pénétras dans la chambre d'hôtel, immédiatement subjugué par la sublime vue qui s'offrait à toi. le coucher de soleil donnait une teinte pastel au ciel, là où trônait déjà la lune, concurrencée par la scintillante tour eiffel. — c'est encore mieux qu'un sapin de noël ! souris-tu, te tournant vers lui pour lui adresser un sourire qui prouvait à quel point tu étais comblé à cet instant. il s'approcha de toi, frôlant ton nez du bout de son nez, ce qui te fit davantage sourire. — le bronzage te va à merveille, fis-tu remarquer, te mordant la lèvre inférieure lorsque tu le vis tourner les talons pour regagner la salle de bain. tu sortis de ta valise une serviette de bain et ta trousse de toilettes, le rejoignant dans la grande pièce. — le voyage s'est bien passé. très fatiguant, je ne vais pas te mentir, lui répondis-tu en commençant à te déshabiller, pénétrant dans la douche, tes gels douches à la main. — le sénégal, c'était incroyable. sans aucun doute la meilleure destination du summer camp ! rien à voir avec le nord de l'afrique. c'était beaucoup plus sauvage, beaucoup plus dépaysant, déclaras-tu, poussant un soupir de satisfaction lorsque l'eau chaude se déversa sur ton corps. — mais il manquait monsieur byers, je l'avoue.

le voyage pour toi avait été aussi éprouvant, la preuve tu n’avais pas tardé à t’allonger sur ce grand lit qui trônait au milieu de la suite pour piquer un petit somme, en attendant l’arrivée de ton invité. malgré quelques jours, voire une semaine, qui séparaient de la dernière fois, tu résistais beaucoup moins avant à l’envie de le revoir, l’impression qu’un mois s’était écoulé depuis. bref, plus que ravi qu’il ait accepté de faire un détour sur sa terre natale pour te revoir, tu sortis de la douche sans savoir qu’il était déjà là. le sourire jusqu’aux oreilles, sa grande joie était perceptible, n’attendant visiblement pas mieux de ta part puisque tu n’avais pas fait les choses à moitié avec cette vue. le jeune français t’attirait malgré toi dans la pièce, balayant toute envie de lui résister. il n’avait encore aucune idée de ce qui l’attendait. tu le frôlas légèrement, sourire en coin lorsqu’il commenta ton bronzage : — c’est pour mieux attirer d’autres mecs comme toi, petite pique destinée à le déstabiliser, d’autant plus que tu tournas les talons pour t’éloigner de lui. tout cela devait rester un minimum amusant, sinon quoi tu ne contrôlerais plus rien. même si cette perspective te plaisait bien, surtout face à la tour eiffel. tim te rejoignit sans tarder dans la salle de bain et te raconta son voyage. tu l’observas se déshabiller sans gêne dans le miroir, cherchant son regard. —  malgré tout, tu restes toujours aussi irrésistible.