bastera ϟ hit me and it felt like a kiss

hit me and it felt like a kiss
04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Hera Goldberg

l'esprit libre, le corps flottant, tu glissas sous l'eau, en parfaite symbiose avec l'élément. tu déconnectas tes pensées, effectuant quelques longueurs pour te nourrir de cette solitude bienvenue, loin des activités du jour. tu n'avais plus la même hâte de poursuivre le summer camp, après le maroc. mais tu avais bien profité malgré tout de cette parenthèse dans ta vie, loin de boston. cela t'avait complètement dépaysé mais ce sentiment disparaissait au fur et à mesure que les journées passaient, tu avais besoin de retrouver tes repères habituels et ta confortable petite routine. tu émergeas la tête de l'eau, passant tes mains sur ton visage pour mieux observer autour. c'était à ce moment que tu la vis. hera. l'allusion à la déesse cocue te fit aussitôt sourire, tu espérais qu'il ne lui arriverait pas le même destin. cette fille t'avait retourné la tête il fut un temps, peut-être encore maintenant mais ladite déesse avait sûrement une autre opinion de toi-même, acceptant tout de même de te retrouver ici près de la piscine. — toujours aussi bien foutue que dans mes souvenirs. super première approche, pas très classe mais fidèle à toi-même, t'étais du genre direct et hors de question qu'elle t'échappe pendant ce summer camp.

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04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Bastille Byers

l'indécision qui persiste. qui s'insinue dans ces pensées désordonnées. envahissantes. jusqu'à la toute dernière minute. les pas t'amènent quand même dans sa direction. vers lui. jusqu'à cet endroit paradisiaque qu'il avait choisi pour cette rencontre invraisemblable entre vos deux êtres. curieuse de connaître ses véritables intentions à ton encontre. émotions partagées. déchirée entre cette rationalité et ces souvenirs qui ont tant réchauffé ton palpitant autrefois. minuscule part au fond de toi qui souhaite le revoir. recroiser ses prunelles machiavéliques pour t'y plonger ardemment. supprimant toute logique. mettant au placard ta raison. laissant ton myocarde devenir le guide de cette marche te menant tout droit en enfer. son corps revêtu d'un simple short de bain qui trouble tes rétines. dès les premiers échanges. et le sourire qui ne peut s'empêcher de naître sur tes lèvres, venant te placer directement devant lui. légèrement penchée en avant. — tu veux parler de ce corps que tu ne peux plus toucher ? fais toi plaisir byers, rince toi l'oeil. le coin de la lippe qui s'étire, amusée. relevant à la fois ta tête et tes bras pour retirer ton tee-shirt. lui offrant une vue qu'il ne serait plus en mesure d'oublier. bien qu'il l'ait déjà fait. avant. — t'as arrêté le sport non ? t'ajoutes, venant t'asseoir sur le rebord de la piscine. pieds se délectant de cette eau tiède. ne  te privant pas pour savourer cet ouvrage, cet ancien corps d'apollon qui avait su te faire vibrer. déception qui vient se dépeindre sur ton visage, les épaules qui se haussent, moins emballée finalement par cette vue.

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04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Hera Goldberg

la cataloguer comme déesse ? pas encore. comme trophée ? certainement, mais ce trophée prenait vie sous tes yeux, se dotant d’un véritable cerveau, et s’échappait fatalement à ton emprise. en même temps, il n’était plus retourné à sa place en bonne et due forme depuis plusieurs mois. ledit trophée, sous forme humaine, s’approcha du bord de la piscine, comme magnétisé par cette étendue d’eau dans laquelle tu régnais en maître. tel poséidon, dieu des mers et des vents, ce même vent qui avait basculé le trophée hors de son piédestal une fois son blase connu. le regard attentif mais les yeux rieurs, tu creusas l’écart qui vous séparait pour distiller ses mots dans ton esprit. tu restais persuadé que sa présence n’avait rien d’autre comme but que de revoir ton joli minois. d’où elle pouvait penser que tu éprouverais un seul instant le désir de la retoucher ? ce semblant de retrouvailles pouvait tout à fait s'en tenir à ce duel de regards, à un de ces échanges banals sans chercher un quelconque but dans tout ça. — encore moins idiote que je le pensais, et bien sûr que je n’y manquerai pas. le regard à moitié détourné lorsqu’elle enleva son tee-shirt, tu plongeas dans l’eau histoire de ne pas lui donner toute l’attention qu’elle recherchait. elle finit par te lancer une remarque une fois ressorti de l’eau. tes neurones là ne la remerciaient pas, ni en voyant la déception se lire sur son visage. te rapprochant du rebord, les bras croisés, tu cherchas son regard pour mieux venir y plonger. un instant suspendu qui fit vibrer le myocarde pourtant insensible, poussant à la naissance d’un début de sourire sur tes lèvres. presque reconnaissant de l’effort de s’être déplacée pour te revoir. — ton bronzage n’est pas encore assez poussé pour camoufler ce doux mensonge. tu retournas dans l’eau, effleurant ses jolies cuisses que le soleil venait caresser pour presque l’éclabousser. un peu plus loin, tu t’écriras : — le sport sans toi n’a pas la même saveur. légère allusion aux draps froissés, aux corps vibrant à l’unisson. douce réminiscence du passé.

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04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Bastille Byers

elle se bat. constamment. contre ce désir qui la parcourt dès lors que ses rétines ont croisé les siennes. contre cette envie démordante de se faufiler entre ses bras pour venir s'accrocher à lui. elle sait, que tout ça n'est qu'un jeu au fond. qu'il compte faire comme si son départ ne l'avait pas affecté. que cette affection créée à partir de ses réminiscences finirait par s'effriter. qu'elle n'avait aucune valeur à ses yeux. il ne cessait de l'observer. elle le percevait presque aussi clairement que cet eau dans laquelle s'enfonçait ce corps athlétique. corps dont le seul toucher réveillait en elle des sensations insoupçonnées. la lèvre mordillée, le visage agacé qui prétend s'en désintéresser. évitant ce regard de braise qu'il lui jette. évitant ce jeu de contact qui pourrait la faire basculer à tout instant. et lui donner gain de cause. — j'en attendais pas moins de toi... elle laisse échapper, ses jambes qui viennent rejoindre ce liquide commun. les laissant s'enfoncer. lui faisant désormais face. ressentant au plus profond de son âme cette tension qui les enveloppe. les souffles se tarissent, les arbres manipulés par le vent qui bougent d'une lenteur extrême. quand tes iris ne se concentrent que sur bastille. sur ces doigts qui viennent se promener sur ta peau à sa merci. qui en redemande. persuadée qu'une seule caresse de sa part ferait voler en éclats ta rancune tenace. coupable d'avoir blessé ton égo. fautif d'avoir dupé ton myocarde affaibli. — dommage que tu ne puisses plus y goûter alors... j'ai trouvé bien mieux depuis. elle ment. délibérément. elle veut froisser son égo à son tour. faire disparaitre ce sourire narquois qui orne ses lèvres depuis bien trop longtemps. qu'il goûte à l'amertume. qu'il teste la saveur du regret. lentement, elle laisse son corps pénétrer l'eau à peine tiède, rejoignant le cou de son ancien amant, joignant ses lèvres à son oreille. — je sais à quoi tu pensais en m'invitant. et c'est non bastille. continue de te contenter d'autres corps insipides qui ne seront jamais à la hauteur de ce qu'on partageait. dernier murmure, les lippes avides qui ne peuvent s'empêcher de venir s'imprégner de sa nuque. une dernière fois. avant de le relâcher, nager là où le désir ne sera pas aussi puissant et dévastateur.

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04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Hera Goldberg

ne jamais céder en premier, tel était ton credo lorsque tu ressentais ton myocarde te serrer le thorax et couper ta respiration, le genre de truc qui te mettait plus mal à l'aise qu'autre chose à cause d'une erreur du passé. une erreur qui t'avait transformé et rendu tel que tu devenais maintenant, étant persuadé que cela ne s'effacerait jamais. blessure à jamais béante et plaie qui t'étouffait, te rendait plus grognard que jamais. tu balayais toute résistance à toi, encore plus fort pour ceux qui s'efforçaient de s'intéresser à toi. celle-ci, tu voulais pas qu'elle souffre de la tempête byers alors tu t'étais éloigné. précaution inutile car l'amertume avait fait son oeuvre, au fond de toi tu ne t'attendis pas à grand chose de sa part. elle était libre, tu l'avais libérée mais elle semblait plus tenace que tu ne le pensais. plus attachée à toi. tu percevais cette déception dans sa voix alors que son visage demeurait impassible, te regardant au bord de la piscine. — pourquoi tu es venue alors ? couperet qui tomba, tension qui se refroidit dont tu sentais le poids sur tes épaules. la sensation de l'eau t'enveloppant te rassura, te porta vers des pensées moins noires pour ne pas voir rouge lorsqu'elle mentionna les autres corps. tu ne regrettais rien, ni même de l'avoir recontactée alors que tu l'avais pratiquement sortie de ton quotidien. — c'est le principal, que t'arrives à t'amuser ailleurs... je n'envisageais pas ma pratique sportive tourner uniquement autour de toi, t'sais... paroles acerbes mais rien de ce à quoi elle n'était pas habituée avec toi, son corps flotta dans ta direction et tu redevins cette coquille fermée, parfaitement insensible et prêt à tout entendre. tes lèvres dessinèrent un petit sourire malgré toi à sa remarque. son corps qui te rasa puis son souffle sur ta nuque éveillèrent le douloureux souvenir de vos corps entrelacés. — pourtant tu fais tout le contraire là, je t'envoie un message alors que je t'ai ignoré pendant longtemps, tu te rappliques, je suis dans l'eau sans t'avoir invité et tu te retrouves là-dedans avec moi... tu fis volte-face, tes prunelles la fixant dans l'attente d'une réponse de sa part. mouvements retenus dans l'eau, qui attendirent de se glisser dans son dos et te rapprocher de son visage, perché à ses lèvres que tu voulus faire taire à jamais pendant de longues minutes. mais elle s'éloigna, ton abandon l'avait visiblement rendue bien moins sensible qu'avant et ce n'était pas pour te déplaire. l'indifférence te poussa à nager dans la direction opposée, si elle croyait te rendre amer, c'était loupé. plus que ravi déjà qu'elle avait mordu à l'hameçon et la voir se débattre au crochet était plus que réjouissant.

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04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Bastille Byers

pourquoi tu es venue alors ? lèvres entrouvertes qui ne laissent passer aucun son. ma voix se tarit. demeure coincée au fond de ma gorge. prenant conscience que je n’avais pas la réponse à cette question. je demeure pantoise, presque interdite. liquide alcalin avalé d’une lenteur intense tandis que je m’efforce de rester indifférente. nos corps plongés dans le même espace. et pourtant bien distants l’un de l’autre. distance que je peine à maintenir. aimantée à cette peau délectable. attirée par ces lèvres qui ne montrent pourtant aucun désir à mon encontre. je la ressens, cette tension qu’il instaure. ce fossé creusé entre nos deux âmes qui s’accordaient autrefois. ressentant cette antipathie ostensible qui vient froisser mon égo. mots aiguisés qu’il continue de jeter comme s’il cherchait encore à me repousser. je me perds dans ces intentions. pourquoi m’avoir invité si c’était pour se montrer distant ? pourquoi me faire croire que je t’intéresse si tu continues de te montrer aussi dédaigneux ? aide moi à comprendre bastille. guide mon esprit égaré jusqu’au tien. laisse moi entrevoir les cicatrices laissées par mon passage. cicatrices qui je l'espère peinent à se refermer. j’le vois bien que tu luttes. contre quoi ? aucune idée. alors montre toi indifférent. érige cette barrière. je finirai par la fendre. encore une fois. — pour me baigner et profiter de cette journée ensoleillée. y’a pas d’autres raisons j’hausse les épaules, partagée entre le dédain et la curiosité. mon corps qui finit par se frayer un chemin jusqu’au sien. indépendant de ma volonté. dépendant de mes envies tapissées dans l’ombre d’un myocarde désenchanté. lui redonner un aperçu de l’effet provoqué par la rencontre de nos corps. de cette réaction incontrôlée qui nait à chaque toucher. et pourtant, il me déclare aucune attention particulière. langue acerbe qui s’évertue à tordre mes lèvres en grimace disgracieuse. me faisant comprendre que ses plaisirs coupables étaient désormais aux mains d’une autre. son corps donné en pâture à d’autres sangsues. ça te pique. effet escompté qui me gagne, faisant de mon mieux pour ne rien laisser paraitre. mon visage réagit de lui-même. mes sourcils se froncent, l’observant m’échapper une nouvelle fois. s’écarter encore. souffle d’indignation que je laisse échapper. volontairement. désabusée. satisfait du résultat obtenu. titiller la fierté qui s’efforce de rester digne face à ce vil serpent que j’aimerai tordre de mes propres mains. peu de solutions s’offraient à moi. revenir à la charge et paraitre désespérée. faire volte face et m’enfuir avec mes regrets et mon dégoût. ou juste faire taire cette attirance incorrigible et demeurer dans l’indifférence. — faut croire que je resterai toujours un mystère à tes yeux. réfléchis byers, je te laisse faire tes propres conclusions je murmure, plongeant un regard presque absent dans le sien. courbant mon dos en arrière pour venir laisser l’eau me porter. fermer mes paupières et faire preuve d’insensibilité. lui montrer que je pouvais à mon tour me fermer complètement à lui. lui faire comprendre que mon myocarde finirait aussi un jour par sombrer. et qu’aucune flamme ne sera en mesure de le raviver. ni ses mots. ni même ses lèvres.

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04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Hera Goldberg

évidemment que la goldberg venait profiter du soleil marocain et était tombée par hasard sur toi, franchement tu te demandais pourquoi elle t’avait sortie cette réponse ridicule. cherchait-elle à éveiller en toi plus d’intérêt pour sa petite personne ? sans blague elle y arrivait plutôt bien, pour l’instant tu résistais mais qu’il était bien difficile de ne pas l’approcher et la toucher de mille façons pour la rendre accro à toi. sauf si elle ne l’était pas déjà et tu te doutais bien qu’elle n’arrivait pas à te faire sortir de sa vie. la preuve, c’était pour toi qu’elle était venue, tout d’abord parce que tu lui avais demandé et que tu lui manquais vraisemblablement. ton corps, tes lèvres, tout en elle vibrait pour toi et quelque part, tu voulais qu’elle retrouvait inconsciemment cette sensation rien qu’en te revoyant et cela semblait se passer comme sur des roulettes. ainsi tu t’éloignais d’elle pour que cette distance entre vous devienne insupportable de son côté, tout comme cela demeurait du tien. tu ignorais encore si cela était une bonne idée de la revoir, après tout tu avais réussi à la faire sortir de ta vie. pourquoi revenir comme un serpent qui n’avait pas fini d’avaler sa proie ? avec toi, la question ne se posait même pas, tu te servais d’elle à ta guise, comme les trophées qui ornaient dans une pièce chez tes parents. était-cela toujours ton but ? — tu es moins marrante goldberg, quand tu n’assumes pas. tu n’attendis pas la réponse en t’extirpant de la piscine, pour toujours creuser la distance entre vous avant d’avoir une idée en apercevant un tuyau d’arrosage qui trainait dans un coin. — voilà ce qui arrive lorsqu’on me ment. tu souris, comprenant que le moment était parfait pour la prendre par surprise vu qu’elle s’étendait en mode étoile dans la piscine. tu actionnas le bout du tuyau, d’où sortit un jet plutôt puissant, tout en l’orientant vers la goldberg. tu rigolas fort, lâchas le tuyau avant de plonger dans sa direction. la tête hors de l’eau, tu te surpris presque de te retrouver nez à nez avec elle. tu sentis ton myocarde louper un battement tellement tu compris que sa présence te troublait plus que d’ordinaire. ce qui n’était pas nouveau pour toi mais cette fois, cela semblait moins facile de jouer le dédaigneux face à son pouvoir envoûtant. pouvoir qu’elle jetait sous tes prunelles qui cherchaient son regard. comme si elle pouvait lire dedans tes excuses, pour tout. tu t’approchas légèrement, hésitant à te préparer à recevoir une baffe mais tu attendis encore, avant de briser ce silence gênant : — je te dois des explications pour tout, mais en attendant dis moi la vérité. pourquoi tu es venue alors ? cette violence de ne pas toucher son visage à ce moment fut plus douloureux que tu ne le pensais.

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04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Bastille Byers

faire abstraction de sa présence. vider mon esprit. chasser ce sourire satisfait qui trône constamment sur ses lèvres. quelques mètres à peine nous séparaient. et pourtant, en cet instant, il me semblait inatteignable. mes doigts même tendus dans sa direction ne toucheraient que le néant. qu'importe si je levais le bras pour entrer en collision avec sa peau. il resterait inaccessible. impression désagréable qui se dégage de cet échange devenu bien trop tendu. consciente de cette peine qui résultait de cette première cassure qu'il avait causée. sensations procurées par cet échange de regards indifférents qui confirment mes craintes soupçonnées. mes lippes se fendent en un sourire presque amusé quand il ose me dire que je n’assume pas. le faisait-il ? ne ressentait-il donc rien quand mes doigts frôlent son épiderme ? ces palpitations qui tourbillonnent dans le bas ventre. sensations que je pensais éteintes. et pourtant bien réelles. — commence par assumer de ton côté et j'en ferai du mien. c'est donnant donnant by... mes mots s'évanouissent, jet d'eau dirigé à mon encontre. eau glacée qui m'arrache un cri de stupeur, me relevant en conséquence pour venir essuyer mes paupières assiégées. — tu vas me le payer byers.. menace à peine proliférée. le myocarde en alerte quand son visage se retrouve à quelques centimètres du mien. cette difficulté de respirer quand il est si près de moi. bordel. silence qui s'installe, nous enveloppe. regards qui s'accrochent, respirations qui s'harmonisent. tentation insoutenable qui m'extirpe des picotements à m'en brûler l'épiderme. la peau qui devient plus sensible. la poitrine qui se soulève. et ses pulpeuses que je désire ardemmment m'emparer. — proche... t'es beaucoup trop proche... ça en devient intolérable. laisse moi respirer. laisse moi aspirer de l'air. accorde du répit à ce coeur qui renait en ta présence. — tu m'avais manqué. vérité arrachée. forcée de se contraindre à cette attraction. de se laisser porter. les iris décontenancés qui le dévisagent, à la recherche de cette étincelle qui l'animait en ma présence. à la recherche de ce désir qui je l'espérais n'appartenait pas encore au passé.

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04.08.2022 Essaouira, Maroc
with @Hera Goldberg

assumer n’avait jamais été ton fort. nul ne pouvait dire le contraire si l'on te connaissait bien, et la goldberg n'échappait pas à cette règle. à force d'avoir froissé ses draps ou de l'envelopper dans les tiens, elle avait appris à connaître cette carapace qui te recouvrait. carapace qui se trouvait être la raison de ton éloignement, parce qu'elle se devait de rester impénétrable. nulle fille, depuis astoria, ne devait tenter de pouvoir la percer. une règle sacrée chez toi et bien évidemment, nul ne devait le savoir. pas même la blonde qui avait pourtant réussi à la fêler à un moment donné. elle n'était pas la seule et à chaque fois, le même refrain revenait. tu redressais un mur plus haut que le précédent, mais ce mur il semblerait qu'elle pouvait le contourner, puisqu'elle se retrouvait de nouveau dans tes parages. par ta faute. tu hésitais encore s'il fallait regretter sa présence ou qu'au contraire, cela t'enchantait. l'eau chassa tes pensées, quand elle t'accueillit de nouveau dans son réceptacle, avant de te retrouver face à son visage. portrait attrayant qui fit taire tout bruit environnant, toute pensée futile. tes yeux rendus plus brillants par l'eau la fixaient inlassablement. mine de rien, l'eau te portait, te dirigeait vers elle. et tu te laissais faire, parce que tu ne voulais plus lutter. le palpitant retrouvait cette sensation presque oubliée, sensation que tu n'avais plus ressentie depuis la dernière fois en sa présence. cela te fit mal, tu contins tes larmes. oublier, il fallait l'oublier. astoria. sa voix te ramena à la réalité, elle avait raison : t'étais trop proche. tout cela était dangereux. elle devait s'éloigner de toi, une fois pour toutes. — dis pas de conneries. tu voulus fuir, arrêter cette torture qui rendrait la situation impossible. malgré cette vérité sincère, tu fermais encore les yeux. sentiment pleinement réciproque mais que tu refoulais. parce que la douleur était insupportable, même dans cette quête d'oubli. — fais chier. quête vaine puisque ton nez frôla le sien et tes pulpeuses rencontrèrent les siennes, frémirent au contact de sa bouche. gagné par l'émotion, tu lui arrachas un baiser. tout doux d'abord, presque chaste pour goûter à ses lèvres. tu hésitais, toujours perdu. cela ne devait pas devenir une habitude. et pourtant, tu restais suspendu à ses lèvres, comme sur le chemin de la rédemption. à la recherche de ton salut, miséricorde qu'on t'accordait rarement. tu ne méritais pas d'aimer. alors tu l'embrassas encore, pour noyer ce mal ancré en toi. le rendre plus supportable. car tu avais aimé hera goldberg.