dress —

Les escarpins abandonnés sur le sol de ta chambre, tu prenais le temps de changer tes vêtements pour une tenue bien plus confortable que celle que tu portais encore lorsque tu étais rentrée dans ton logement. Ayant passé la journée entière à travailler sur des dossiers complexes, voulant te rapprocher au maximum des demandes de tes client.e.s, tu avais besoin de te détendre à présent et tu savais que tu pourrais trouver ce repos auprès de ton amie et colocataire. C'est d'ailleurs pour cela que tu étais passée rapidement faire des courses dans une supérette, ramenant alcool et aliments pour une soirée idéale en la compagnie de Daisy. Abandonnant le tailleur que tu portais tout au long de la journée, tu te réfugiais rapidement dans la salle de bain pour ôter maquillage et bijoux afin de prendre une douche bien méritée. Enfin prête, tu rejoignais le salon en laissant ta voix résonner entre les murs de la bâtisse. " — Daisy ? T'es prête ? Ou je dois te laisser encore du temps ?" Prenant déjà place sur votre sofa, tu récupérais la télécommande pour allumer la télévision et mettre la dernière série que vous regardiez en ce moment. " — J'ai acheté tout ce qu'il faut pour que l'on puisse s'amuser ce soir." Juste de quoi profiter des quelques heures à venir sans abuser de la beauté d'une soirée de détente.

Daisy avait eut une dure journée et à peine arrivé à l'appartement, elle s'était jeté dans la salle de bain pour se débarbouiller complètement et pouvoir se détendre au maximum. avec les chaleurs actuelles sur la capitale du Massachusetts, courir dans tous les sens dans les couloirs de l'hôpital n'était pas la meilleure des choses. l'eau qui coulait sur son visage était comme une bénédiction et elle prit alors le temps de faire sa petite routine skincare avant que la salle de bain ne soit monopolisée par sa colocataire. Aya aussi aimait bien se pomponner, la pièce devenait rapidement surchargée. Alors qu'elle était dans sa chambre, en pyjama et sur des dossiers de patients, elle entendit la voix de son amie s'élever dans le logement. sourire aux lèvres, elle se lève puis rejoins cette dernière dans le salon. - non ça va, je suis toute à toi ! finissant par s'asseoir sur le canapé, elle soupire avant de rire un coup. - heureusement que j'ai pas l'esprit tordu parce que la phrase est assez subjective... mais bon, Daisy elle avait l'habitude quoi, Terrence par exemple était assez implicite dans ses mots lorsqu'il parlait... elle se redresse alors avant d'attraper une bouteille de soda, l'ouvrant, elle finit par servir deux verres, en tendre un à la jeune Wolford. - alors, sinon, tu as passé une bonne journée ? tes clients n'étaient pas trop pénibles ?

Il n'était pas rare de te voir troquer les tenues classes et élégantes que tu réservais à ta clientèle pour enfiler des vêtements bien plus confortables et qui pouvaient te permettre de marquer une césure entre ton activité salariale et tes moments de repos. C'est d'ailleurs pour cela que tu te trouvais à présent sur ton canapé, ayant sorti boissons (alcoolisées ou non) ainsi que nourriture (presque) saine pour nourrir ta colocataire et te nourrir aussi pendant votre soirée détente. Riant doucement à sa remarque, tu lui lançais un regard amusé avant de réponse. " — Heureusement que je ne l'ai pas non plus parce que ce serait intéressant de t'avoir toute à moi." Raillerie habituelle que tu dissimules dans des regards toujours aussi peu sérieux, ne voyant aucun intérêt à essayer de séduire celle que tu côtoies depuis des années. La laissant vous servir, tu récupères le récipient entre tes doigts pour en boire quelques gorgées avant de hausser les épaules. " — On peut dire cela, je suppose ? J'ai eu quelques clients qui se sont montrés particulièrement exigeants mais ça ne change pas vraiment de mes habitudes. Et toi ? Comment ça a été à l'hôpital ?" Lui lançant un regard curieux, tu descendais un peu le son pour que la télévision ne vienne pas perturber votre discussion avant de te pencher pour récupérer des chips que tu grignotes immédiatement.

Un fou rire franchit les lèvres de Daisy, il faut dire que son esprit n’était pas vraiment tordu, mais lorsqu’on lui lançait des perches, il était inévitable pour elle d’éclater de rire. Elle hausse les épaules de façon exagérée. — Ah bah si tu me veux toute pour toi, tu sais que les chambres sont disponibles. Puis Percy vient pas aujourd’hui sooooo…. haussement de sourcils aguicheurs, l’irlandaise s’enfonce un peu plus dans le canapé pour trouver une position beaucoup plus posée. Puis la voilà à poser des questions sur le travail de sa colocataire. C’était plutôt intéressant de voir le contraste entre les deux jeunes femmes et leurs métiers, l’une était sa propre patronne, l’autre portait un biper à longueur de journée pour pouvoir courir au travail en cas de besoin. — les gens chiants malheureusement y’en a de partout. Même à l’hôpital, je te rassure dans un sens que les personnes pensent que tout leur est du. elle soupire avant de relever le dossier de tête. — sinon tranquille du coup, les cours c’est toujours compliqué mais c’est super intéressant. disons que le travail était assez compliqué, jamais vraiment pareil d’un jour à l’autre bien que sa spécialité soit assez redondante. Enfin... ca dépendait des jours. Parfois c’était plutôt folklo, il y avait des situations vraiment compliqué à gérer. — Quoi que, aujourd’hui, j’ai fais un accouchement ? Il avait pas assez de personnel pour le coup, et j’étais posé sur rien.

Tu aimais passer du temps avec Daisy, appréciant sa présence à chaque fois que tu rentrais chez vous. Et tu aimais tout particulièrement son humour, aimant rire de tout avec elle. Alors tu ne retenais guère tes rires en sa présence, levant les yeux au ciel à sa remarque avant de te pencher subitement vers elle pour l'embêter. " — Ta chambre ou la mienne, bébé ?" Accompagnant tes paroles d'un clin d'œil, tu éclatais de rire avant de te redresser, venant te conter mes aventures journalières. " — C'est tout de même affolant de les voir se penser maître de tout." Tes yeux se levèrent rapidement vers le plafond avant de t'intéresser à ce que disait ta colocataire. " — Sérieux ?? T'as géré comme une pro, non ? Je suis persuadée que t'es la meilleure." Tu étais totalement confiante des capacités de ton amie, lui souriant un peu plus avant de t'enfoncer encore plus dans le sofa.

Vraiment Aya continuait à lancer des perches et la jeune femme ne pouvait clairement pas s’empêcher de rire. par moment, elle se disait que c’était la meilleure chose pour elle d’avoir quelqu’un avec elle à l’appartement pour avoir ce genre de moments. Elle hausse les épaules avant de pincer ses joues entre ses dents dans une moue réfléchit. — tu sais, même le comptoir de la cuisine ferrait affaire… et il a déjà été baptisé. qu’elle lâche alors que la fin se fit mâcher, presque inaudible. Après tout, le logement était propre en toute circonstance alors pourquoi se gêner ? Elle finit par lui expliquer la galère qu’étaient les patients à l’hôpital et hoche la tête doucement à sa constatation. Malheureusement elles étaient loin de se débarrasser des clients chiants… elles n’avaient pas choisit des métiers tranquilles pour se détendre dans leur coin. Puis Daisy pouffe de rire avant secouer une nouvelle fois la tête. — meuf… j’ai failli m’évanouir en pleine salle d’accouchement parce que le mec avait des réactions… enfin genre, il avait clairement envie de vomir tellement la dame perdait de sang. l’écossaise était habituée au sang, elle voulait clairement trifouiller des cerveaux plus tard mais alors les bruits de relents étaient atroces pour elle. C’est pour cette raison qu’elle ne voulait pas travailler avec les enfants. Mais l’acte de donner la vie, en soit, était vraiment sympa à vivre.

À la réponse de ta colocataire, tu es partagée entre l'amusement et l'envie de te plaindre du fait que votre cuisine n'était pas un lieu de baise. Levant les yeux, tu soupirais avant de répondre. " — Tu aurais pu m'attendre avant de le baptiser, on aurait fait des merveilles à deux." Tu t'amuses tout de même de la situation alors que le canapé se fait de plus en plus confortable sous ton corps, te permettant de te remettre de la journée que tu avais passé. Mais tu te laissais surprendre par ce que Daisy te disait, intéressée par le fait qu'elle ait pu accoucher une personne avant de rire. " — Sérieux ? Quelle force masculine, c'est impressionnant." Sarcastique au plus haut point, tu levais les yeux au ciel en imaginant la scène, ne comprenant même pas comment un homme pouvait réagir ainsi face à un acte aussi important que le don de la vie. " — Bon, le principal c'est que tu t'en sois sortie. Et que la femme aussi, non ?" Le reste n'avait que peu d'importance, à tes yeux.

Taquine dans tes propos même lorsque la situation n'est pas nécessairement prévue pour cela, tu embêtes gentiment ta colocataire avant de t'intéresser à ce qu'il s'était passé durant cet accouchement surprise. " — Je trouve tout de même ça stupide de faiblir comme ça lors d'un moment si important, imagine le mec il pourra jamais parler de comment s'est déroulé l'accouchement." Un rire quitte tes lèvres alors que tu secoues la tête, vidant ton verre en l'écoutant. Tu avais souvent des client.e.s pénibles et peu d'anecdotes croustillantes alors tu secouais vivement la tête pour lui signifier que la réponse était négative. " — À part si tu souhaites que je te racontes comment X s'est énervé parce que Y avait décidé de lancer une campagne de communication similaire à la sienne... avec une agence concurrente en plus ? Mais sinon, je n'ai pas grand chose à dire, désolée chérie." Les paroles tendres comme habitude, toujours accompagnées d'un surnom, tu finis par te tourner entièrement vers Daisy, la moue amusée. " — Mais j'ai commencé à fréquenter un homme, par contre. Il est légèrement plus jeune que moi et il est encore étudiant mais c'est sur ses lieux de travail que je l'ai rencontré. Il est pas mal en plus." Assez pour retenir ton attention, en tout cas.