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MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti

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Les originesSes origines sont italiennes. Il n'est américain que grâce à ses parents d'adoption qui lui ont ainsi donné leur patronyme, mais également un nouveau prénom, préférant Masen à Ezekiel, bien qu'il le garde en second, en hommage à sa génitrice qui l'a imploré dans la lettre qu'ils ont gardé et offerte à Masen lors de son dix-huitième anniversaire.

feat. GIULIO MARIA BERRUTI

birthday
Rome. Italie. Masen y est né le 17 juillet de l'année 1984. À sa naissance, il ne s'est toutefois pas nommé ainsi. C'était Ezekiel, son véritable et seul prénom. Quant à son nom de famille, il n'était pas non plus Emerson. Cependant, il ne le connaîtra guère, car rapidement, il a été abandonné par les siens et déposer devant l'une des plus belles églises de la capitale italienne.
nationalité
Masen porte la nationalité américaine. Personne ne sait qu'il a vu le jour en Italie, hormis ses parents d'adoption. Fils d'un gouverneur et simple politicien à ce jour ainsi que d'une avocate de renom, on reconnaît son visage, ses traits, sans la moindre difficulté aucune, ce qui l'arrange, bien qu'il haïsse le fait que l'on s'attarde sur lui au vu de la popularité de ses parents.
situation
Il est veuf, Masen. Après quelques mois de relation avec sa dulcinée rencontrée à l'université d'Oxford, elle lui a dit "oui" au sein d'une église épiscopale. En voici la raison : cette dernière souffrait d'une maladie cardiaque qui se nomme "dissection aortique". Tous deux désireux de brûler leurs existences en profitant de l'autre - ayant peur de l'avenir -, ils ont conclu qu'ils devaient réaliser leurs souhaits intégralement et le plus diligemment possible. Ce qu'ils ont fait. Grâce à cela, Masen n'a aucun regret sur cette partie de sa vie.
Célibataire depuis son décès, il n'est point convaincu qu'il faille qu'il retrouve l'amour un jour, puisqu'il paraîtrait que chacun dans ce monde n'a qu'une âme-sœur, qu'un amour qui lui est consacré, c'est du moins ce que l'on dit depuis des siècles et des siècles durant.
Masen est hétérosexuel. Il s'est intéressé aux courbes de ses camarades bien trop tôt selon ses parents et pour cause, il a perdu sa virginité alors qu'il n'avait que quinze ans. Des années durant, il a collectionné les petites amies et relation d'un soir jusqu'à rencontrer la bonne à l'université d'Oxford. L'ayant su, il a cessé d'être polygame pour se consacrer uniquement à celle qu'il aime, et cela, pendant de très courtes années, malheureusement. Aujourd'hui, il a retrouvé ses travers d'antan puisqu'il use de ses charmes pour séduire et arriver à ses fins avant de se retirer du lit de ses amantes et de les quitter comme si rien ne s'était produit : un véritable goujat ! Ou plutôt, un indéniable salaud.
études
S'il avait vécu en Italie, dans sa modeste fratrie, Ezekiel n'aurait pu se permettre un tel parcours universitaire. Pourtant, ce n'était gagné lors de son enfance et adolescence puisqu'il rechignait à la tâche de ses devoirs à faire ainsi qu'à rendre. Toutefois, un beau jour, il s'est décidé à laisser paraître ses capacités aux yeux de tous afin qu'ils cessent de le nommer comme étant un cancre - ses grands-parents, s'entend. En moins de temps qu'il n'en faut, Masen a remonté sa moyenne et s'est intéressé au droit, plus qu'à la politique. Il souhaitait même marcher dans les pas de sa mère, celle qu'il admirait plus que toute autre personne, mais ce n'est ce qu'on lui prédestinait : la politique. Se devant d'en suivre des cours à l'université d'Oxford, il a également suivi en parallèle des études de droit afin d'obtenir son barreau. Il est parvenu à l'avoir sans réelle accroche pour obtenir des notes honorables en études de politiques et économie internationale. Décevant, il l'a été pour Fitzgerald qui désirait le voir briller autant que lui et alors qu'il a commencé à travailler dans le cabinet de sa mère, Masen s'est rendu compte que c'était avec ses connaissances en politique qu'il changerait la face du monde. Utopiste, il l'eut été durant une très courte période lorsqu'une évidence fit apparition dans son esprit : il devait enseigner la politique et non devenir politicien. Il s'y est donc employé après avoir été avocat pour étudier à Oxford et passer ses examens afin d'obtenir son énième diplôme. Bien sûr, Masen n'est parvenu à rendre fier son paternel, mais au moins, il a réussi à trouver sa voix après de très longues années d'études.
Aujourd'hui, il se trouve donc pourvu d'un doctorat dans le droit pénal, mais également d'un second en politique économique qu'il a choisi d'enseigner pour résider à Boston à ce jour et enseigner à la rentrée prochaine dans l'emblématique université de Harvard.
statut social
Fils d'un politicien issu du Parti démocrate, devenu gouverneur durant de nombreuses années et d'une mère avocate connue dans le tout Boston, et même au-delà des frontières américaines, Masen Emerson n'a jamais manqué de quoi que ce soit, financièrement parlant. Avant même qu'il n'eût prononcé le moindre son, celle-ci lui avait déjà offert ce qu'elle pensait être l'objet de sa convoitise. L'évoquant comme "pourri gâté" lors de dispute - qu'il ne manquait jamais -, Masen s'est toujours senti plus proche d'Ellen que de Fitzgerald : ses dits parents. Cependant, il n'a jamais osé prétendre qu'on lui devait quoi que ce soit. Après tout, ses grands-parents paternels et maternels l'ont toujours considéré comme une sorte de brebis galeuse au sein de leur famille. Dévorant à présent les pissenlits par la racine, Masen se trouve pourvu d'une énorme partie de leur fortune qu'il ne pense évidemment mériter, puisqu'il n'a jamais été idolâtré, ni même été un semblant apprécié par ses derniers.
Le caractère
Masen est audacieux, intelligent, sérieux, appliqué, travailleur, déterminé, studieux, colérique, autoritaire voir inquisiteur, à l'écoute, protecteur, torturé, nerveux, pincé, aimant, secret, mystérieux, charismatique, impétueux, distant, créatif, cassant, injurieux, combatif, mélancolique et généreux avec ceux qui comptent . Il est également sujet à de nombreuses addictions.
Les anecdotes
  • ( 01 )Ezekiel est son véritable et seul prénom à sa naissance. Quant à son nom de famille, il n'était pas encore Emerson. Cependant, il ne le connaîtra guère son premier patronyme, car rapidement, il a été abandonné par les siens et déposer devant l'une des plus belles églises de la capitale italienne. Une lettre accompagnait le poupon qu'il était. L'écriture s'était faite tremblotante et des larmes avaient été versées, si bien que l'encre avait coulé deçà et là. C'est donc à seulement quelques mois qu'il se retrouvait orphelin, ne saisissant pas encore la portée de son existence, alors qu'elle se trouvait d'ores et déjà désastreuse. Il était évoqué le prénom d'Ezekiel, dans la missive et par souhait de suivre les instructions de cette mère malheureuse et déchirer par ce choix d'abandon, son nouveau foyer à décider de garder ce prénom, du moins, en second, puisqu'il se nommerait Masen et prendrait le nom de famille Emerson.
  • ( 02 )Un mutisme inquiétant et déstabilisant. C’était ainsi que fut perçu les longues heures lorsque Masen ne prononçait un traître mot. Avec sa nourrice, il demeurait ainsi, parfaitement silencieux et malgré les semaines qui s’écoulaient, rien ne changeait bien qu’au demeurant, elle n’avait à lui demander de baisser d’un ton ou encore de cesser de gigoter, puisqu’il ne bougeait guère d’un iota. Des plus tourmentés, la femme d’âge mûr en à toucher deux mots à ses parents toujours occupés et le constat fut sans appel : il devrait consulter un pédopsychiatre afin qu’il se délie la langue.
  • ( 03 )« Votre fils semble ressentir un véritable mal-être, monsieur et madame Emerson. » Présent dans la pièce, il ne pipe mot, Masen. Quelque chose ne tourne pas rond dans son existence, il en a l’intime conviction. La colère, la rage, elles l’habitent, entravent son existence depuis toujours. Sa violence est née via ses dernières et bien de ses camarades de classe ont eu le droit à de magistrales raclées pour des broutilles. Seulement, il ne sait ce qui le rend ainsi. Peut-être est-il mauvais, tout bonnement ? Un vil enfant, jeune adolescent ? La vérité est tout autre et c’est en échangeant un regard lourd de sens qu’il s’aperçoit que ses parents ont une compréhension nette et précise de ce qui le rend ainsi. En effet, un lourd secret se terre dans le foyer des Emerson.
  • ( 04 )« Foutez-moi la paix, putain ! » Il frappe sur la table de bois massif et renverse son assise pour se tenir debout, furibond. Masen en a assez des cours qu’il doit suivre dans son domicile assimilable à une cage dorée ou plutôt, une prison à ses yeux. « Ne me répondez pas ainsi, jeune homme ! » Celui qui se tient face à l’adolescent est un professeur assez particulier qui a été indiqué aux parents de celui-ci par le biais de ses grands-parents paternels. « Si vous continuez ainsi, vous savez que nous allons en découdre. » Ce n’est pas le moins du monde une menace, mais un fait puisque Masen prend des coups depuis qu’il a commencé à s’occuper de son apprentissage. « Vous prenez de l’assurance, mais vous ne saurez m’atteindre et une fois encore, je vous donnerais la correction qui s’exige. » Un sourire malsain se dessine sur le visage du bourreau de l’éphèbe et il ne le connaît que trop bien. « J’vais vous faire bouffer cette putain de table ! » Enrager, il se jette sur le cinquantenaire et le tient par la gorge, la serre. « J’vous hais, vous et les autres inclus ! » Sans pouvoir s’arrêter, les souvenirs de chaque coup qu’il a reçu déferlant dans son esprit, il s’apprête à le tuer, mais heureusement, par le vacarme provoqué, Ellen apparaît à la porte, son époux sur ses talons. « VOUS LUI AVEZ DIT DE ME FRAPPER ! J’vous hais ! » S’exclame leur fils, ses prunelles saphir emplis de larmes. « Lâche-le mon chéri. » L'implore sa dite mère, des trémolos perceptibles dans sa voix. « Jamais je ne souhaiterais que l’on te fasse du mal, tu le sais au fond de toi. De ton cœur, mon petit garçon. » C’est sur ses dires qu’il défait sa prise et titube pour s’écrouler contre le mur.
  • ( 05 )Fitzgerald ne sait quoi prononcer après avoir raccroché avec ses parents. « Alors ? » Son épouse brise le silence qui se fait beaucoup trop pesant dans cette pièce pourtant immense. « Notre fils a… » L’une de ses mains se poste devant son regard qu’il dissimule. « Masen a bien été violenté lors de son apprentissage avec ce salaud que mon père nous a recommandé. » La culpabilité le ronge puisqu’il ne cesse de travailler pour les États-Unis, tout comme son épouse afin d’améliorer les choses, la qualité de vie de ses concitoyens et en parallèle, il a fait entrer un monstre dans leur demeure. « Depuis qu’il a commencé, il y a six ans, il n’a cessé de recevoir des coups. » Il craque et Ellen le rejoint pour se fondre dans le creux de ses bras. Poussant un soupir, les prunelles closes, Masen décide de rejoindre sa chambre à l’étage. Malgré les réactions de ses parents, il ne peut leur pardonner ce qu’il a subi, car il est leur fils et qu’à cause d’eux et de ses aïeules, il se s’est jamais senti en sécurité au sein du foyer qui est entre autre chose le sien.
  • ( 06 )« Pourquoi ? » Il se tenait debout face à l’une des immenses baies vitrées, ses yeux rivés sur un point au-delà de tout. Mains fourrées dans les poches de son pantalon de costume noir, Masen devait assister avec le reste des siens à l’enterrement de l’un de ses grands-pères, celui dont il porte le prénom. « Que veux-tu dire, mon chéri ? » Ellen déposa une main emprunte de tendresse et de compassion sur l’épaule de son fils qui termina de se retourner afin de lui faire face. Avec ce costume trois pièces et sa taille ainsi que ses cheveux couleur jais, il semblait bien plus âgé et déjà trop adulte, trop mature également. Elle en fut peinée. « Pourquoi m’ont-ils toujours tous eu en horreur ? » Elle tressaillit. Soupir de son fils. « Pourquoi m’ont-ils tous toujours abhorré ? Si tu préfères. » Cela revenait au même, mais c’était sans doute moins douloureux pour sa mère de percevoir ce mot provenant de la bouche de son propre fils. Toutefois, en cette occasion, il ne lui offrit pas le luxe de se dérober. « Ils… » Elle entremêla ses doigts, cherchant quoi dire, son lourd secret ne devant être découvert. Ravalant avec peine sa salive, elle retrouva la teinte saphir des prunelles de son Masen, qui s’encrèrent dans les siennes. « Ce n’a jamais été de ta faute, mon amour. » Elle termina dans un murmure, des larmes silencieuses roulant sur ses joues tandis qu’il se déroba à sa main, désireuse de se poser sur sa joue. Elle trouva le vide alors qu’il lui tournait à nouveau le dos. « Masen chéri… » Il la stoppa immédiatement. « Je préfère Ezekiel. » Son ton lui fit comprendre qu’il n’y avait pas à objecter à ce propos. « Où se trouve Fitzgerald ? » Il l’interrogea, lorsqu’Ellen serra les lèvres et implora son garçon : « Ne le nomme jamais ainsi, je t’en supplie. Il s’agit de ton père. » En percevant ses propos, il sentit qu’il l’avait blessé et il détestait cette simple idée. « Pardonne-moi. » Il termina de la prendre dans ses bras lorsqu’elle lui demanda de lui faire une promesse : « Comme gage de ton amour à mon égard, promets-moi que tu le nommeras toujours papa ou père, mais aussi… » Elle se stoppa, hésitante, ayant peur de le blesser. « Promets-moi que tu feras des efforts avec eux, avec les autres et que tu travailleras pour parvenir à avoir un emploi. Je ne souhaite pas que tu gâches ton existence, Ezekiel. » Sans piper mot, il caressa avec tendresse son dos, protecteur puis il termina de souffler : « Je t’en fais la promesse solennelle. »
  • ( 07 )« Va-t-il s’asseoir sur les bancs d’une université digne de ce nom ? » Fumant un cigare, son épouse à ses côtés, toute aussi exécrable et sournoise, ils jaugent leur fils, prêt à ridiculiser celui qu’ils doivent nommer petit-fils alors qu’il ne s’agit que d’un bâtard à leurs yeux. Ne sachant quoi répondre, puisque Masen junior ne lui a pas fait part des universités dans lesquelles il a postulé, Fitzgerald s’essaie à se dérober. « Il ira là où il le souhaite tant qu’il étudie la politique. » Un fin sourire se dessine sur son visage qui devient blafard à mesure que les secondes s’étiolent lorsqu’il apparaît dans la pièce, ses poings serrés dans ses poches. « Oxford. » Il s’assied et guette chacune de leur réaction. « Ne penses-tu pas que tu es trop idiot pour cette prestigieuse université ? » L’interroge finalement son aïeul, certain qu’il sera refoulé, puisque trop sot, se trouvant être un cancre. Désignant dans un mouvement de tête la table trônant au salon, Ezekiel dit à l’égard de son paternel : « L’enveloppe garnie avec leur missive positive. » Fitz n’en croit pas ses oreilles et il s’approche, hagard, pour lire le premier document du feuillet. « Seigneur ! » Son regard s’emplit de scintillements et sa surprise se transforme en fierté. « Masen est reçu à Oxford ! » Il se surprend à prendre cette dernière entre ses deux mains afin de la montrer à tous. « Regarde dessous. » Indique son fils, un sourire narquois flanqué sur son visage. « Une autre université, où je ne me rendrais guère, bien évidemment. » S’en saisissant, délaissant le document d’Oxford, Fitzgerald se liquéfie soudainement. « Harvard. » Le grand-père se redresse sur son assise et fixe avec dégoût Masen. « Entre Oxford et Harvard, l’université familiale, tu choisis de te rendre en Angleterre ? » Un rire amer résonne dans la pièce. « Encore et perpétuellement décevant. » Il pense l’avoir vaincu, comme toujours, mais il n’en est rien. « Exact. » Il se contente dans un premier temps de souffler, ses mains postées sur ses jambes croisées. « Oxford se trouve bien loin d’ici et c’est pour cette raison que je l’ai choisi. M’éloigner de vous me fera le plus grand bien. » Un sourire victorieux s’esquisse sur son visage aux traits parfaits, ses prunelles saphir emplies d’un incendie de rage, de colère mêlées de joie. « De plus, ne me rendre à Harvard est comme une sorte de rébellion de ma part. Un pied de nez à ce que vous êtes, puisque je ne souhaite vous ressembler. » Il se réjouit, jubile face à leurs faces décomposées. « À présent, si vous voulez bien m’excuser. » S’en allant, leur tournant le dos, Ezekiel rejoint sa chambre pour s’étendre sur son lit et grimacer.
  • ( 08 )« Depuis quand avez-vous de telles douleurs, monsieur Emerson ? » Ezekiel se surprend à réfléchir quant à cette interrogation relativement simple. « Hum… » Lèvres pincées, il ferme durant une seconde ses yeux pour les rouvrir et se rendre compte que ses maux ont commencé relativement tôt. « Je dirais que… Dans les alentours de mes neuf ans, j’ai commencé à percevoir des douleurs dans mon dos. » Il jette un coup d’œil à Ellen, qui approuve dans un mouvement de tête après y avoir elle-même songé. « Oui. Tu as commencé à l’évoquer à cet âge, puis ce sont tes poignets et tes chevilles qui ont commencé à te faire souffrir. » Ezekiel l’avait évoqué à de nombreuses reprises, mais uniquement à Ellen, lorsqu’il revenait du sport ou même lors de journées pluvieuses et humides. « Les crises de douleurs se sont accentuées avec le temps. » Il ajoute, pour baisser son visage en se rendant compte qu’il avait préféré éluder plutôt que d’affronter cette véracité qu’il craignait sans nul doute, dans le fond. « Il a débuté par faire des tendinites ainsi que des névralgies. Il s’est retrouvé avec un bras bloqué durant plusieurs jours. Il prétextait les coups aux sports, mais même lorsque la saison était achevée, il se coinçait. » Leur fils n’en avait pipé mot devant Fitz et ses aïeuls, puisqu’il s’imaginait sans mal les humiliations qui allaient en découler. « Personne n’a jamais su qu’il souffrait à l’exception de moi-même et de sa nourrice, à l’époque. Le petit personnel se doute de quelque chose, cependant… » Elle cesse de parler et le silence règne soudainement dans la pièce, lourd, pesant sur les épaules du jeune homme qui craint le pire.
    Après quelques semaines d’examens à ne plus en finir en ajoutant à cela un questionnaire de huit pages, Ezekiel s’est retrouvé face à un professeur spécialisé en la pathologie dont il est pourvu. « Il ne s’agit pas d’un SED*, mais d’un trouble HSD**. Il s’agit d’un trouble du spectre de l’hypermobilité. Cette pathologie est constituée d’un groupe d’affections qui touchent vos articulations, ce qui explique vos douleurs. Vous devez savoir que cela est génétique, dans la plupart des cas. Peut-être que l’un de vos aïeuls présentes les mêmes symptômes. Madame Emerson ? » Livide. C’est ainsi qu’elle se retrouve face à cette révélation. « N… Non. Comme répondu dans le questionnaire, ce n’est pas le cas où alors, nous n’en savons rien. » Haussement d’épaules, gêne apparente, Ezekiel sait qu’elle ment comme une arracheuse de dents. « Fort bien. Je vais vous faire part de ce que nous possédons afin d’améliorer la qualité de vie de votre fils. Vous devez toutefois savoir qu’il s’agit d’une pathologie incurable. » Ils continuèrent à converser tandis que de nombreux questionnements fourmillaient dans l’esprit du jeune malade.
  • ( 09 )Ezekiel souffre en silence. Se retrouvant en Angleterre, il songe à la conversation des plus difficiles qu’il a dû avoir avec ceux qui se prétendent être ses parents, alors qu’il n’en est rien. Ayant lu la missive laissée par sa véritable mère, il a écouté, n’a pipé mot, mais surtout n’a pas supporté cette révélation, bien qu’il savait au fond de lui, depuis toujours qu’il ne leur ressemblait guère. Quelque chose clochait et à présent qu’il savait, il devinait sans mal les raisons pour lesquelles il n’a jamais été accepté par ces soi-disant grands-parents. « Je ne suis pas des leur. » Il a soudainement compris, pour lui aussi laisser une lettre à Fitzgerald et Ellen, les abandonnant bien plus tôt afin de rejoindre le nouveau pays dans lequel il allait vivre. Dans cette dernière, il lui a fait part du fait qu’ils étaient coutumiers des lettres écrites, pic lancé afin de les faire souffrir, bien qu’il se doutait qu’ils n’en soient jamais à son propre degré de souffrance. Il leur a expliqué son besoin de s’éloigner au plus tôt, afin de réfléchir, de vivre aussi.
    Poings enfoncés dans ses poches, il déambule dans les rues d’Oxford, durant le crépuscule. Il est comme un trait d’union entre le jour et la nuit. C’est à l’image d’un instant hors du temps, où il n’endure plus et où il se laisse bercer par sa mélancolie. Cependant, la quiétude dans laquelle il se trouve prend fin. « Lâche-moi ! Laisse-moi partir ! » Les plaintes d’une jeune femme qu’il ne perçoit point encore, dû à l’obscurité qui gagne du terrain. « Ferme-la et embrasse-moi. » L’inconnu la force et elle s’essaye à le repousser, quand enfin, Ezekiel les aperçoit. L’attrapant par la nuque, il le fait reculer et le repousse contre l’autre mur, se trouvant tous trois dans une ruelle. « Elle t’a dit de la lâcher ! » Il n’ose l’insulter, pas encore, mais ses poings sont si bandés que sa peau se fait translucide à chacune de ses articulations. « Dégage connard ! » Lui répond l’assaillant de la jeune femme et immédiatement, c’est à l’aide de son poing droit qu’il lui assène un coup au visage, le faisant tituber, tel un étudiant ayant eu une soirée trop arrosé. « Co…nnard. » Il murmure tandis que du sang apparaît sur son visage alors qu’il se laisse reposer contre le mur. « On y va. » Il propose à l’inconnue en lui tendant une main, jetant un dernier regard emprunt de colère à l’homme auquel il a donné une bonne leçon, du moins, il le pense. « Merci. » Elle murmure, rougissante, ses prunelles empruntes d’étoiles et saturées de larmes. « Je vous en prie. » Ezekiel répond, un sourire charmant se dessinant sur son visage tandis qu’ils se dirigent en direction de son logement à Oxford.
  • ( 10 )Allonger l’un contre l’autre, Ezekiel et celle qu’il a sauvée (Beth) se retrouvent les prunelles closes. « J’aime dormir à tes côtés. Être avec toi, ici, chez toi. » Beth murmure, un sourire fendant son visage de poupée. « Ezekiel ? » Elle l’appelle, une ridule présente sur son front tandis qu’elle cherche son regard en se redressant afin de pouvoir apercevoir son visage. « Je t’écoute. » Il prononce, s’essayant à esquisser un sourire. « Je sais que tu souffres. Tu m’as fait par de lourds secrets te concernant et je vois bien que cela te hante toujours. » Tournant son visage afin de se dérober, elle pousse un soupir puis reprend : « Le fait que tu aies été trouvé à Rome par tes parents d’adoption qui ont donné énormément d’argent afin que tu passes pour leur véritable fils et ta pathologie. D’ailleurs, je ne te fais pas mal ? » Fermant les yeux, il secoue négativement la tête, se moquant de ressentir la moindre douleur puisqu’il souffre de toute façon, depuis toujours. « Je sais que ce n’est sans doute pas le moment idéal, mais… » Elle hésite puis déclare dans un murmure : « Moi aussi, je suis souffrante. Je n’ai pas de douleurs comme toi, tous les jours, mais… Ma maladie est mortelle. J’ai un souci cardiaque. Ça se nomme dissection aortique. C’est génétique dans mon cas et j’ai un traitement médicamenteux. » Son menton tressaille, signe qu’elle s’apprête à pleurer. « Tu dois te dire que tu n’es pas tombé amoureux de la bonne personne, mais… » Déposant l’un de ses doigts devant ses lèvres, Ezekiel dépose ses lèvres contre les siennes et l’embrasse tendrement. « Chut. Ne prononce jamais plus ses mots. » Il susurre, son front placé tout contre le sien. « Je t’aime et je ne regretterais jamais d’être tombé amoureux de toi. » Soudain, il se positionne de côté, sur le lit pour encrer son regard dans le sien et proclame : « Épouse-moi, Beth. »
  • ( 11 )La cérémonie a lieu dans une église anglicane à Oxford. Leurs parents prévenus, leurs deux familles sont présentes, même si elles n’approuvent pas forcément ce mariage on ne peut plus précipiter. Le fait est qu’ils se tiennent aux côtés de leurs enfants, heureux tous deux. « Oui. » Prononce solennellement Ezekiel tandis que Beth fait de même. « Je vous déclare à présent unis par les liens sacrés du mariage. » S’embrassant chastement, ils terminent de sortir de l’église afin de célébrer leur mariage avec les leurs.
    « Comment se déroulent vos révisions quant à vos diplômes ? » Déclame Fitzgerald, qui voit d’un mauvais œil qu’ils n’aient pas attendu qu’ils aient obtenu leurs doctorats avant de s’épouser. « Beth m’aide énormément pour mes révisions en politique et économie internationale. Elle se débrouille bien mieux que moi. » Son regard emprunt de fierté, Ezekiel jauge son épouse qui se voie immédiatement s’empourprer. « Tu dis cela parce que tu as travaillé sur deux doctorats en quasi-simultané, d’où ton année en plus. » Elle souffle, tout aussi fière de son époux lorsque le père du concerné lui jette un regard mauvais. « Comment cela, deux doctorats ? » Se redressant promptement, il manque de faire tomber les verres présents sur la table. « Calme-toi, chéri. » Ellen l’intime, sachant pertinemment que son fils a poursuivi des études de droit en parallèle. « Fils. Explique-toi. » Il lui ordonne, les poings serrés. Levant les yeux au ciel tout en poussant un soupir, il termine de répondre après avoir terminé sa flûte de champagne : « J’ai eu mon doctorat en droit pénal l’année passée. Je souhaite marcher dans les pas de mère. Les études de politique, je les ai poursuivies par obligation, mais elles m’ont apporté l’amour. » Baisant la main de son épouse avant d’esquisser un sourire, il ajoute à l’égard de son père : « Si vous n’êtes pas disposé à célébrer notre union, père, vous pouvez prendre congé. Je refuse que vous gâchiez cet instant. Suis-je clair ? » Le défiant du regard, le gouverneur Emerson fait signe à son épouse de se lever. « Dans ce cas, nous partons. » Cependant, celle-ci ne se redresse pas. « Je suis navrée, chéri, mais je vais rester, pour ma part. » Elle aussi a achevé sa coupe avant de le lui souffler, mais dans son cas, c’était afin de trouver du courage. « Bien. Dans ce cas, excellente fête à vous tous. »
  • ( 12 )« Café. » Il murmure à l’intention de madame Emerson, un mug chaud entre ses mains. « Tu t’es endormie, chérie. » Il ajoute pour l’embrasser prestement et caresser avec tendresse son visage. « Je me sens fatiguée, ça doit être les examens. » Il acquiesce dans un hochement de tête. « Tu dois te ménager et dès que tu as sommeil, il faut que tu dormes. Nous en avons déjà discuté. » Un fin sourire présent sur ses lèvres charnues, il se saisit d’une fiche cartonnée et ajoute : « De plus, tu es déjà prête et grâce à toi et tes fiches magiques, je le serais également. Mais j’ai encore quelques heures de révision avant d’être suffisamment prêt. Pourquoi ne te reposerais-tu pas encore un peu, en prenant un bain afin de te détendre par exemple ? » Lui proposant sa main, Beth se redresse et rejoint leur salle de bains où tout a déjà été préparé. « Mon Dieu ! Quand as-tu eu le temps de faire tout ceci ? » Surprise, elle en porte ses mains à son visage, émue. « Tu es l’époux le plus parfait qu’il soit. Tu t’en rends compte ? » Gêné, Ezekiel passe une main sur sa nuque pour laisser ses lèvres découvrir une nouvelle fois les siennes et souffler au creux de son oreille : « Prends ton bain et détends-toi. Je vais bûcher encore un peu. »
    « À nous, bien heureux détenteurs d’un doctorat en politique et économie internationales. » Il prononce après de longues semaines de dur labeur. « Ce soir, c’est champagne. » Débouchant la bouteille avec aise, il remplit de moitié leurs flûtes, un large sourire présent sur son visage. « À présent, nous allons pouvoir dormir durant trente-six heures d’affilées afin de nous reposer. Qu’en penses-tu ? » N’obtenant aucune réponse, il continue : « Au fait, la secrétaire de ton cardiologue nous a laissé un message vocal sur le téléphone fixe. As-tu omis de me dire quoi que ce soit ? » La encore, Ezekiel affronte un silence pesant qui devient étrange, puis alarmant. « Beth chérie ? » Se retournant, il se rend compte qu’elle a perdu connaissance. « BETH ! » Il vocifère, appelant immédiatement une ambulance pour leur expliquer la situation. Après une bonne grosse demi-heure, ils déclarent le décès de Beth Emerson.
  • ( 13 )« Est-ce que ça va, mon ange ? » Ellen prononce à son fils, présent dans son cabinet d’avocats, puisqu’il est revenu auprès des siens après le décès de son épouse. « Je t’ai dit de ne jamais plus me poser cette question. » Il souffle, sa douleur toujours perceptible sur ses traits. « Tu devrais te reposer, tu sais. » Positionnant ses mains sur les épaules de son fils, il se meut afin qu’elle les ôte. « Je n’arrive pas à dormir. » Ses prunelles s’arrêtent alors sur son alliance, celle qu’il porte encore et dont il a fait la promesse que jamais il ne l’ôterait. « Tu ne savais pas, n’est-ce pas ? Sa grossesse, je veux dire. » Tendu, il ne peut décemment plus tenir et s’effondre sur son bureau. « Laisse-moi. » Il implore Ellen qui s’en veut d’avoir abordé ainsi le sujet. « Il faut que tu en parles. Je n’aurais sans doute pas dû… » Mais il la coupe dans un hurlement guttural : « SORS ! » Tressautant sur place, Ellen rejoint son bureau après avoir fermé la porte de celui de son fils.
    Les mois passent et Ezekiel se décide à ne plus penser à ce qui s’est passé à Oxford. Pour ce faire, il s’adonne à des cours du soir, afin de perfectionner ses connaissances en politique. Son souhait est de se rapprocher de Beth malgré son décès en devenant ce qu’elle souhaitait être également. De plus, elle désirait changer le monde, le rendre meilleur et c’est ce qu’il aspire à faire, pour lui rendre hommage.
  • ( 14 )Fuir, toujours. C’est ce qu’Ezekiel fait une seconde fois après le décès de sa mère Ellen dans un accident de la route. Pensant détruire et faire disparaître tous ceux auxquels il tient, il a pris un vol pour l’Angleterre afin de retourner sur les bancs d’Oxford dans le but de devenir professeur. Enseigner la politique lui convient bien mieux que d’en faire - peu désireux de marcher dans les pas de Fitzgerald, son père - alors il retrouve son université, celle qui grouille d’intenses souvenirs de sa vie passé, celle qui n’est et ne sera jamais plus. Ses amis souhaitant savoir comment il se porte, le bellâtre répond toujours par la positive, ayant appris à mentir à ce sujet sans jamais se lamenter, bien que tous se doutent que cela n’est point le cas. De toute manière, aucun d’eux ne souhaite le voir se mettre dans un état de colère qui le poussera à bout, alors, ils passent à autre chose et le laissent faire ses deuils à sa façon.
  • ( 15 )« Oui ? » Il prononce, las, à travers son téléphone. « Fils, c’est moi. » Fitzgearld l’appelle au minimum une fois par semaine afin d’entretenir leur lien, mais surtout d’avoir de ses nouvelles. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ton compte en banque a été gonflé avec l’héritage que t’as laissé ta mère. » Aucune réponse. « Elle serait heureuse que tu en profites pour… » Il le coupe, sec : « Pour quoi au juste, hm ? » En rogne, Ezekiel l’est présentement. « Je ne veux pas de l’héritage de ses parents. Ils me maudissaient. Pourquoi ne gardez-vous pas le tout pour vous, Cher Père ? » Sarcastique, un rictus de douleur se fait présent sur son visage tandis qu’il avale un antidouleur sans prendre la peine de l’avaler avec de l’eau. « C’était le souhait de ta mère, Masen. » Tendu, tapant du pied sur le sol, il termine de le questionner : « Comment avez-vous fait croire que j’étais votre fils ? Combien avez-vous payé, au juste ? » Cela fait longtemps qu’il désirait poser ses questions et à présent, il en a le courage. « Ellen, ta mère, ne pouvait pas avoir d’enfant. Cela lui déchirait le cœur de ne pas avoir de famille alors… Nous avons décidé que nous en formerions tout de même une, un jour. Lorsque nous sommes arrivés en Italie, nous t’avons trouvé, tu pleurais. Tu étais si fragile et des personnes avaient dû prévenir l’orphelinat du coin qu’un enfant avait été laissé, peut-être un sans-abri… Dans tous les cas, ils nous ont rejoints et en gage de notre bonne foi à t’offrir le meilleur, nous leur avons fait un chèque conséquent afin qu’ils puissent mener leurs travaux à terme. Il manquait d’argent et nous te voulions. Ellen a su que c’était toi, au premier regard. Seulement… Elle voulait que tu sois considéré comme son fils véritable et non son fils adopté alors, nous avons fait croire à tous que nous avions désiré cacher sa grossesse à cause de son âge. Puis que tu as vu le jour après notre retour d’Italie. Elle avait pris des congés afin que tous puissent nous croire sans le moindre mal. » Soulager de se confesser, Fitzgerald s’en veut néanmoins de le faire par le biais d’un téléphone. « J’aimerais que tu reviennes, tu sais. » Il admet dans un murmure. « Je dois te laisser, j’ai à faire. » Conclus Ezekiel qui préfère mettre fin à cette conversation des plus douloureuses.
  • ( 16 )« Professeur Emerson, allez-vous bien ? » Massant ses tempes, il se contente d’acquiescer dans un mouvement de tête avant de prononcer : « Je suis sujet aux maux de têtes. » La Doyenne affiche un doux sourire et prononce : « Migraineux vous aussi ? » Sortant de son sac une boite de médicaments, elle en propose un à ce dernier. « Je vous remercie. » L’avalant d’une traite, sans eau, il pousse un soupir alors qu’elle le jauge et ajoute : « Au moins, ce n’est pas comme vos collègues qui se trouvent à décuver. Malgré leurs âges, certains tiennent parfaitement l’alcool, mais ce n’est pas parce que nous sommes en Angleterre qu’il faut s’abreuver tous les soirs de la semaine. » Fixant la femme d’âge mûr, il se contente la encore d’un hochement de visage. « Je ne vais pas davantage vous déranger, mais penser à vous reposer. Pourquoi ne pas rentrer chez vous ? Après tout, vous ne donnez pas cours aujourd’hui. Vous êtes notre meilleure recrue, croyez-moi sur parole. Quelques jours sans votre présence ici, ne me feront pas changer d’avis. La santé passe avant toute chose, ne l’oubliez pas. » C’est dans un large sourire qu’elle quitte son bureau avant qu’il n’en fasse de même.
    À son domicile, Ezekiel ajoute un antidouleur à cet anti-migraineux avant de se laisser tomber sur son canapé afin de s’endormir. Morphée le rejoint aisément, sans accroche et c’est à la tombée de la nuit qu’il se réveille pour se doucher et se préparer à sortir. Le lieu dans lequel il se rend n’est connu d’aucuns de ses collègues, ni même de ses étudiants, du moins, il n’en a jamais croisé jusqu’à aujourd’hui. De toute façon, il se faufile aisément dans l’une de ses chambres où l’alcool et la luxure fonctionnent en duo, car il met les moyens afin de passer la nuit avec une femme différente chaque fois qu’il se rend à cet endroit interdit, tout en réclamant de l’alcool, qu’importe son millésime.
    Le bellâtre s’enivre de femmes sans ne jamais retenir leurs prénoms, mais également d’alcool tout en consommant bien plus de médicaments qu’il n’en faut. Le fait est que son patriarche l’a à l’œil, le faisant suivre et dès lors qu’il comprend, il implore son fils de revenir à leur domicile.
  • ( 17 )« Je ne pensais plus te revoir. » Lui offrant une accolade qu’il veut chaleureuse, Ezekiel se contente de le laisser faire, ses bras à lui se faisant ballants. « Je ne pouvais venir avant les vacances scolaires. » Il est vrai que quitter précipitamment Oxford en laissant ses cours derrière lui et par conséquent ses étudiants, n’aurait été du plus bel effet. « Je suis heureux en tout cas, que tu sois rentré. » Laissant l’un des serviteurs du manoir des Emerson se charger de ses valises, il suit son père, ses prunelles se posant dans chaque recoin des pièces qu’il traverse. « Rien n’a changé. » Il prononce, lorsque Fitz fait volte-face et l’invite à s’asseoir. « Je ne souhaitais pas modifier quoi que ce soit. C’est ta mère qui a décoré cette demeure. J’aime sentir sa présence. Bien sûr, je sais qu’elle n’est plus de ce monde, mais j’ai toujours la sensation qu’elle se trouve à mes côtés. » Offrant à son fils un verre d’eau fraiche, il ajoute : « Il n’y a aucun spiritueux ici. Je sais ce que tu traverses et je souhaite t’aider. » Cassant, son fils répond : « Vous me ferez l’obligeance de ne plus me faire suivre. » Avalant une gorgée d’eau, il se retient de ne pas le faire valser dans la pièce, car cela les peinerait. « Je veux que tu ailles mieux. Il faut que tu reviennes ici, aux États-Unis. Je peux te trouver un poste dans l’une des universités de Washington. J’ai d’excellentes relations et ainsi, tu n’auras cas revenir vivre ici. » L’espoir se lit au travers de son regard, seulement, il s’éteint dès lors qu’Ezekiel répond : « Si jamais je souhaitais revenir, ce ne serait pas pour revivre ici. J’étoufferais. Leurs fantômes hantent déjà mes nuits. » Son regard se perdant au-delà de son verre d’eau qu’il fixe, il reprend : « Je ne sais encore ce que je vais entreprendre, Cher Père. Je vous en tiendrais informé. Merci pour le détail concernant l’alcool. La confiance règne. Si vous voulez bien m’excuser. » Il rejoint sa chambre à toute hâte avant de s’effondrer contre la porte close, son visage se nichant entre ses mains.
  • ( 18 )« Ezekiel ! Tu aurais pu me prévenir de ta visite. À moins que ce soit une surprise ? » Fitzgerald est heureux, cependant, il se demande ce qui se trame. « Nous dirons que c’est une surprise dans ce cas. » Son fils prononce pour toute réponse, voyageant léger. « Si tes émissaires t’ont prévenu, tu sais que j’ai quitté Oxford. » S’asseyant à son bureau, son père le scrute et attend la suite. « Toutefois, je ne m’installe point ici. Je pars pour Boston. » Se redressant sur son assise, il ne comprend ce que cela signifie. « Éclaire-moi, veux-tu, fils. » Prenant assise face à son père, Ezekiel croise ses jambes et joins ses mains. « Je vais enseigner à Harvard. Non pas le droit. Je vais donner des cours en politique et économie internationales. » N’espérant aucune fierté de sa part, ni même le moindre compliment, il patiente, se demandant ce que son patriarche va pouvoir lui souffler. « Seigneur ! Je suis si heureux que tu marches enfin dans mes pas. Bien sûr, tu n’es pas un politicien, mais tu vas enseigner à Harvard. » L’émotion se lit dans l’intonation de sa voix, mais une fois encore, Ezekiel va mettre fin à tout cela. « Je ne le fais guère pour vous, père. Je le fais pour Beth. Si j’ai choisi cette matière, c’est afin de former de futurs gouverneurs et chef d’état qui changeront le monde, en un endroit bien meilleur que celui qu’il est à présent et qu’il a toujours été d’ailleurs. » Se redressant, il ajoute : « Je ne reste que jusqu’à demain. Je prends un vol pour Boston dans la matinée. » Se redressant à son tour, Fitz interpelle son fils. « Attends, tu ne vas pas rester plus qu’une soirée ici ? Laisse-moi au moins te donner les clefs du manoir que nous possédons à Boston. » Mais il le stoppe dans un mouvement de main. « C’est inutile. Que vous soyez politicien ou non, je ne souhaite pas être surveillé par une nounou qui sera également mon garde du corps et chauffeur. J’ai d’ores et déjà débusquer un logement qui me siéra à merveille. Nous nous retrouvons pour l’heure du dîner, si vous le voulez bien. Le voyage a été rude et je subis encore les méfaits du décalage horaire. » Mensonge. Il n’a pas fait un vol Angleterre-États-Unis, mais bel et bien un vol provenant de Boston pour rejoindre Washington. Seulement, il n’en pipera mot. « Au fait. » Faisant volte-face, il ajoute en dernier point : « J’ai usé de vos conseils et je me porte bien mieux, en comparaison à précédemment. » Sur ses mots, il disparaît dans l’immense couloir de leur demeure.
  • ( 19 )Harvard, la grande. Plus jeune, il se voyait arpenter ses couloirs afin d’y apprendre le droit pénal, mais désireux de faire un pied de nez à ses parents, il en a décidé autrement en se rendant à Oxford. Le fait est qu’on ne peut échapper à son destin et c’est ce à quoi il songe tandis qu’il se retrouve dans le bâtiment où il va enseigner. Ses collègues se trouvant en plein cours, il peut en profiter pour arpenter les lieux seul, se rendant en salle des professeurs, mais aussi et surtout dans le bureau de la Doyenne qui a accepté qu’il enseigne dans sa prestigieuse université. Un nouveau départ. C’est ce à quoi il aspire en venant vivre ici, bien qu’il sache qu’il s’évertuera à survivre, toujours, en s’essayant à garder sa tête hors de l’eau plutôt que de se laisser happer par les abysses, bien que cela soit assez tentant, même s’il n’ose véritablement se l’admettre.

    --
    SED* : syndrome d'Ehlers Danlos, pathologie du tissu conjonctif (tissu de soutient).

    HSD** : syndrome des désordres de l'hypermobilité ou troubles du spectre de l'hypermobilité, affections qui touchent les articulations.
IDON'TWANNABEYOUANYMORE
GROUPE ✧ S'il n'avait pas vécu cette existence, Masen serait un tout autre homme. Heureux, obstiné, vivant dans l'opulence et déterminer à être le meilleur, il aurait brillé à Harvard comme professeur en politique et économie. Le fait est qu'il n'est ainsi. Heureux ? Il crut l'avoir été un jour, mais il y a bien longtemps... Cela est si anecdotique qu'il a l'impression que ce fut un rêve brumeux, le seul qu'il ait eu dans son existence. Aujourd'hui, il se contente d'affronter sa routine sans ciller, mais surtout, sans vriller. La colère, la rage, la douleur, elles font toutes parties de lui et elles ne l'abandonnent jamais. Elles se sont comme entrelacées pour ne faire qu'une et s'accrocher à ses brins d'ADN afin qu'il ne s'en défasse sous aucun prétexte. Il a pertinemment conscience qu'il ne serait dans cet état si elle se trouvait toujours présente, à ses côtés. Seulement, il l'a perdu à jamais et aujourd'hui, il se doit de vivre avec les fantômes de son passé. C'est las, chaque jour, qu'il répète les mêmes mouvements, pour se préparer, se sustenter. Harvard, il en a déjà arpenté les couloirs, afin de se familiariser avec les lieux avant de commencer sa toute première année en tant que professeur dans cette dernière, seulement, c'est en silence, loin du tumulte des étudiants. Le brouhaha, il se fera bien assez tôt tout autour de lui lorsqu'il y commencera à dispenser ses cours. Déjà, à Oxford, lorsqu'elle s'est éteinte, Ezekiel en a fait de même pour commencer à survivre pour les siens, où du moins, ceux qui lui restent.
Irl, ça donne quoi ?
Pseudosticky little leaf
Age31 ans
Nationalitéfrançaise
Crédits des imagesCRÉDITS_ICI.
Nombre de mots par rp200 à ( + + + )
Type de personnageINVENTÉ
Code bottin
Code:
<div class="card-user-bottin-idwbya"><idwbya class="text-s-bebas text-upper">GIULIO MARIA BERRUTI</idwbya><span class="c-uno text-upper text-bold">@"M. Ezekiel Emerson"</span></div>
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Moi, Masen E. Emerson, désire être : [] dans une équipe  [ MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  2511619667 ] vacancier [] citizen
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Bienvenue chez toi et bon courage pour ta fiche MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  2511619667
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bienvenue MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  2109348208
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Merci à vous trois pour l’accueil et le compliment.  MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  2665
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re bienvenue ? MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  3997999705

Si ce n'est pas le cas, bienvenue parmi nous !!!
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Obligé que ce soit ma lilly qui vienne souhaiter la bienvenue MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  3059750313
J'en connais une qui va tomber amoureuse MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  1365124802
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Merci @Victoria Lahey. :heaart: @Ella Marriott-W. Effectivement, c'est bel et bien (re)bienvenue. Je te remercie pour ton accueil. MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  1562094367
@Lilly-Ann Borowski merci beaucoup. MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  73120010 J'hésitais entre Lilly et Becca. MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  1881463262 Oh ! Amoureuse ? J'en prends bonne note. MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  659925797 MASEN E. EMERSON ► Giulio Maria Berruti  3997999705
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