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Somewhere only we know (libre)

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Les iris sombres camouflées sous des verres teintés. Visite mensuelle. Quatrième année qui approche. Et tu la sens, cette forteresse autour de ton coeur qui s'étiole. Ça te fait peur. T'as besoin de lui parler. Même si Elle n'est plus physiquement présente, t'as besoin de lui parler. T'as besoin de lui dire que ce n'est pas pour autant que tu pourras l'oublier. Que tu veux la venger. Que ça fait longtemps que tu montes ce plan dans ton esprit. Que justice sera rendue pour sa perte. Qu'ils vont payer, tous autant qu'ils sont, mais qu'ils ne sauront pas que la main vengeresse sera celle qui les a servis tout ce temps. Agir tel un fantôme. Tel est le mot d'ordre.

Bouquet de lys noirs déposé sur la marbrerie qui porte son nom. Sa fleur préférée, de la couleur du deuil. Deuil toujours porté en toi comme étendard. Une bière ouverte à sa mémoire, t'es assise en tailleur. « Salud, Elle. Tu sais pas c'que tu rates. » Tu ris doucement. Tu lui dis que t'as réussi ton année. Que la vie suit son cours. Qu'elle te manque toujours autant. Presque quatre ans alors que t'es à peine au début de ta vie. Tu vides ta Corona au fur et à mesure de la discussion que tu tiens seule. La bouteille vide marque la fin de cette discussion à sens unique. La séance thérapeutique mensuelle. Vider ton coeur à celle que t'as aimée jusqu'au dernier jour de sa vie.

Tu traines dans les allées, comme à chaque fois. Tu observes les noms sur les pierres, remarque les nouvelles, les anciennes, celles qui sont abandonnées et celles qui sont choyées. Tu te dis que certaines choses auraient pu être différentes. Mais les aléas de la vie ont prouvé qu'on y peut rien. Tu erres telle une âme en peine dans ces lieux où la mort est plus que jamais en vie. Et où les vivants ont l'air morts à l'intérieur, comme cette personne que tu vois seule, plus loin. T'en approcher lentement et lui tendre un mouchoir en silence.

#rplibre
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Je n’ai aucune idée de comment je me suis retrouvée ici. Mais vu l’endroit… ça ne fait aucun doute sur la « personne » qui m’y a emmenée. J’ignore la raison pour laquelle je suis restée en retrait pendant le switch ; il arrive de plus en plus souvent que je sois co-consciente quand Morgana prend le contrôle. Lorsque c’est le cas, c’est comme si je voyais ses actions sur un écran, à bord d’une tour de contrôle, sauf qu’aucun des boutons ne m'est accessible. Cette fois-ci, j’étais clairement totalement inconsciente pendant son intervention. Le dernier truc dont je me souviens, c’est d’avoir été en train de couper des légumes. Parfois, les triggers sont vraiment étranges, et vu que ma mémoire est comme divisée en de multiples compartiments, il arrive que je ne sache même pas pourquoi un trigger en est un.

Quoi qu’il en soit, je suis agenouillée devant une tombe qui porte le nom de « Emma Robbins, 12 janvier 1944-20 décembre 2022 » : une parfaite inconnue — du moins, que je sache. Je ne comprends pas non plus pourquoi des larmes inondent mon visage, ni pourquoi je tremble comme une feuille alors qu’il ne fait même pas si froid que ça.

Ce n’est que lorsque je tourne la tête que je l’aperçois : une fille d’environ mon âge en train de s’approcher. Merde… est-ce qu’on a parlé ? Son visage et ses cheveux bouclés ne me rappellent rien, mais ce ne serait pas la première fois que je « rencontre » quelqu’un qui connaît déjà un de mes alters. Et la plupart du temps, soit j’évite la confrontation, soit je fais de mon mieux pour raconter des bobards et me sortir de cette situation le plus vite possible.

Quand elle me tend un mouchoir sans rien dire, je me contente de le saisir avec soulagement. Tout va bien. Elle se comporte juste comme quelqu’un de sympa qui aurait vu une nana pleurer à chaudes larmes devant la tombe de sa grand-mère. Oui, j’imagine que cette Emma aurait pu être ma grand-mère, vu la date de naissance.

Merci. Je… j’ai oublié mon sac chez moi.

Y a que dalle autour de moi. Je ne porte qu’une longue robe noire en velours et des bottes à talons compensés de la même couleur - même pas de veste. Je passe une main discrète sur une des poches contre ma cuisse et lâche un soupir de soulagement quand je sens mon trousseau de clés derrière le tissu. Mon portable est introuvable, par contre, donc impossible de savoir dans quelle partie de la ville je suis.

Euh… tu sais si y a un arrêt de bus ou de métro pas loin ?



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Ce n'est pas la première fois que tu croises une âme en peine au cimetière et que tu consens à te montrer serviable de la sorte. Plus rares sont les fois où tu es venue et où tu as pu tenir une discussion avec quelqu'un en ces lieux. D'habitude on te remercie et tu traces ta route comme si tu n'étais qu'un énième fantôme de plus. Mais cette fois, la jeune femme présente en face donne matière à répondre quelque chose. « Ça m'arrivait parfois, au début. » Léger sourire compatissant avant de regarder la stèle face à elle. Décembre. C'est en effet récent et sans doute que le choc émotionnel est omniprésent. Le deuil est propre à chacun et chaque étape dure un temps variable. Tu regardes à nouveau la brune et tu ne cherches pas à comprendre. « Pourquoi t'emmerder à prendre le métro ou le bus ? Je peux te raccompagner en voiture, si tu veux. Prends le temps dont t'as besoin ici, même. »
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avec @Kahena Malacki



Je ne relève pas quand elle fait référence à la tombe sur laquelle je suis à genoux. Nan… je doute que ce genre de choses lui arrive « souvent », mais comment pourrait-elle le savoir ? Comment lui expliquer sans trop entrer dans les détails que je me trouvais encore chez moi, la dernière fois que j’ai cligné des yeux ? C’est impossible. Et un secret est encore plus lourd à supporter quand on est forcé de le garder, quand on ne peut même pas le partager avec ne serait-ce qu’une seule personne. À part ma famille, bien sûr… puisque c'est le genre de truc impossible à cacher aux gens qu'on voit régulièrement. Bien que, si j’avais pu, je leur aurais dissimulé à eux, envers et contre tout. Pendant aussi longtemps que possible. Ça m'aurait évité une thérapie de force (même si elle s'est avérée utile au final), et surtout d'être cataloguée comme le mouton noir - pour ne pas dire « folle de service » - par mes parents et deux frangins sur trois.

Vraiment, tu ferais ça ? C’est gentil. J’habite chez mon frère, pas loin de la rivière Charles.

Je me relève, époussette mes genoux légèrement humides et recouverts de gravier et jette un regard alentour - même si c'est un peu compliqué d'y voir clair sans mes lunettes. J’ai la gorge sèche, et un tiraillement familier me traverse le ventre.

J’voudrais pas abuser mais… t’aurais pas une clope ?



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