J. ALLEN C. WILSON ► robert pattinson

Jamais je n'aurais pensé écrire dans un journal intime, c'est vous dire. Enfin, je suis quand même un garçon, et si jamais on apprenait ce que je suis en train de faire, ma réputation serait finie. Mais mon psychologue m'a conseillé, ou plutôt obligé à le faire, autrement j'aurais eu droit à une visite dans un hôpital de fous, juste pour bien me faire peur et m'énerver. Pourtant, je n'ai pas vraiment de problèmes mentaux, et je le sais. Mais ce satané psychologue est persuadé que mes problèmes actuels vont finir par me rendre fou. Je vais d'abord résumer ma vie avant d'expliquer ces fameux "problèmes". En fait, je suis né à Rome, en Italie, lors d'un voyage de mes parents, qui voulaient absolument rendre visite à la famille de ma mère, qui est italienne. Les temps étaient plutôt difficiles, les dettes s'accumulaient, manger à sa faim devenait un luxe. Pourtant je n'avais pas rencontré de vrais problèmes durant ma croissance. Malgré la restriction de mes plaisirs, je grandissais bien, j'avais une masse normale... J'étais bien, comme tous les autres bébés. Mon entrée à la maternelle a été bien facile, mon intégration a duré peu de temps. Rapidement, j'ai fais partie de la "meute", malgré mon rang social.

Je n'ai eu que le temps de terminer ma maternelle que mes parents m'ont annoncé le mariage de mon frère aîné, Calvin, avec une jeune princesse marocaine que je voyais souvent entrer chez nous, très bien accueillie par mes parents. Apparemment, ils s'étaient rencontrés lors d'un voyage de la jeune femme à Rome, et depuis c'était le coup de foudre. Encore petit, cela ne me faisait pas plus d'effet que ça de savoir mon frère se marier, et être le garçon d'honneur de Calvin n'y changea pas grand chose. Au fil du temps, j'ai appris à m'habituer à être riche, sans prendre la grosse tête ou quoi que ce soit. Malgré notre toute nouvelle aisance financière, je ne prenais que le plus important, le nécessaire, sans en faire trop. Lors de mon emménagement à Phoenix, en Arizona, encore plus loin de mon frère que je ne l'étais déjà, j'ai d'abord été ébranlé, mais j'ai finalement réussi à contenir ma tristesse. Ma nouvelle vie en Amérique du Nord s'est faite simple. Je suis allé en collège privé, et tout le reste a suivi, banal, sans rien de particulier.

Jusqu'à ma situation présente, qui a commencé il y a à peu près deux ans. Alors que je prenais mon petit déjeuner en compagnie de ma mère, mon père a ramené le courrier, tout joyeux. Il nous a dit qu'une des lettres venait de Calvin. J'ai sursauté, puis la lui ai arraché des mains. Lorsque je l'ouvris en la déchirant, je découvris un petit papier où siégeait une écriture maladroite, comme désespérée... Elle disait : Ma famille... J'ai appris il y a peu que j'étais atteint d'une grave maladie, je n'en connais pas le nom pour le moment. Je reste enfermé dans ma chambre, avec le soutien de ma femme. Au cas-où les choses tournaient mal, je voudrais vous dire que je vous aime. Au revoir j'espère. Effondré, les jours qui suivirent furent une pure horreur, et pas seulement pour moi. Mes parents se mirent à se disputer en permanence, ce qui se termina par un divorce tout sauf à l'amiable. Cependant, je n'ai même pas été touché par cet événement, tant il me semblait anodin à côté de ce que devait endurer mon frère. Durant quelques mois, je réfléchis longuement, jusqu'à ce que ma décision fut prise. J'allais aller à Harvard, et faire médecine, pour sauver mon frère. J'ai rapidement obtenu l'accord de ma mère, avec que je vis depuis le divorce, bien que mon nom de famille n'ai pas changé. Et nous à somme au présent, j'essaye de travailler le plus possible, pour trouver un moyen d'aider mon frère qui est toujours aussi malade.