Contrairement à ce que l'on peut croire, naître chez les Berkeley offre de nombreuses responsabilités. On a l'impression de transporter le monde sur ses épaules, tel Atlas, le titan condamné à supporter le poids de ses actes. Un nouveau né n'est pas censé recevoir tant de culpabilité pour les fautes de ses ancêtres, cet héritage empoisonné est comme une seconde peau qu'on ne peut se défaire. Les Berkeley étaient avant tout les barons de Berkeley Stratton, grands lords d'Angleterre avec en exemple : Charles Berkeley 1er Comte de Falmouth neveu du baron de Stratton. Ils ont également fait parties des premiers colons arrivés dans les colonies anglaises en Amérique du Nord. Ses ancêtres ont débarqués sur ces terres indiennes avec la compagnie Plymouth, afin d'exploiter les ressources minières et les ressources agricoles. Ces terres inconnus restaient rebelles, les colons avaient d'énormes difficultés à survivre. Plus tard, la richesse de ses ancêtres a prit son envole avec l'exploitation du tabac. Cette mine d'or c'est développé dans leur famille depuis des générations, cultivant plus de tabac et d'autres ressources. Il est facile de s'imaginer la suite...
Les Berkeley s'installèrent dans leur célèbre plantation de Virginie « La plantation Berkeley », leurs réputations, leurs notoriétés et leurs richesses augmentaient durant les siècles. Beaucoup de personnages célèbres s'en détachent, tel que William Berkeley, gouverneur de la Virginie et William Berkeley 2e du nom, gouverneur de Portsmouth et vice-amiral de l'escadre blanche. La diplomatie fait partie d'eux, cette facilité de manipuler l'auditoire est innée. Ce passé à la fois politique, militaire et économique continue d'évoluer à notre époque, avec l'un des hommes les plus riches de la planète Jake William Berkeley, gouverneur de Virginie et grand homme d'affaire, Directeur général de la Berkeley Compagnie qui contrôle de très nombreuses fabriques de tabac, la société possède récemment une pôle supplémentaire de service et d'information boursières. Jake est également le fondateur de la firme transe-nationale Ploutôn Corporation, une firme Hight Tech sur des produits multimédia à 28,5 milliard de Dollars de recette par an.
Tant d'argents ne signifie pas que la vie est belle, surtout quand on vit à dans l'ombre d'un milliardaire. Jay est né loin de son état d'origine, la Virginie... Sur une île qu'il aime énormément. Naxos est un coin de paradis, située dans la mer Égée avec ses plages aux sables blancs et cette mer si bleue. Naxos est pure, elle a été le témoin de tellement d'épisode historique. Ses rochers parlent d'eux-mêmes, des traces des premiers mycéniens, des premiers grecs, des batailles navales. Elle a connu la Thalassocratie d'Athènes et maintenant, elle devenait la terre natale d'un Berkeley. Jay préférait rester dans son monde, celui des mythes et des légendes, plus tôt que de se heurter à la réalité. En grandissant, il devenait de plus en plus solitaire, malgré la compagnie des enfants de Naxos aux pieds nus et à la peau bronzée. Jay passait tout à fait inaperçu en leur compagnie, seul ses yeux verts trahissaient ses origines américaines. Jusqu'à l'age de 14 ans, il n'avait jamais vu son père, plutôt une ou deux fois, mais il était trop jeune pour s'en souvenir. Il s'était imaginé un père héroïque, voulant marcher sur ses pas, puis le jour fatidique est arrivé.
La rencontre était glaciale... Jay n'était qu'un adolescent, il a adopté les manières des locaux, il ne comprenait pas le manque de sociabilité de son père. Celui-ci lui avait fait comprendre où était sa place, c'est à dire, nulle part. Le garçon était déçu et blessé, il préférait continuer à rêver, mais la magie n'était plus là. Jay voulait tant arracher ce poids sur ses frêles épaules, renier un tel héritage qui devenait trop difficile à encaisser. Il aurait donné sa place à n'importe qui. Si seulement il avait une mère. L'histoire était simple et très moderne, Le milliardaire avait eu une aventure avec une femme dont Jay ignore l’identité. Elle est tombée enceinte et Jay est né quelques mois plus tard. L'enfant a été confié à une nourrisse et la mère a disparu... Sûrement après avoir gagnée une grosse somme d'argent. Décidément, un milliardaire est près à tout pour avoir un héritier et échapper à un mariage désastreux. Après la rencontre avec le grand paternel, Jay quitta son île chérie pour entrer dans une école privé, super strict où il a été obligé de porter ces costumes très moche à la Harry Potter. Le garçon était un enfant méditerranéen qui passait 10 mois sur 2, torse nu, portant juste un short... Alors il s'est très mal adapté au continent américain.
Ses premières bêtises ont débutés à l'age de 17 ans, vole d'alcool, plaintes pour coups et blessures lors d'une rêve-partie, possession de drogues, délinquance juvénile. Tout cela pour agacer ce père absent et impénétrable. Bien sûr, il n’eut aucune condamnation, cela gâcherait l'image du milliardaire, mais Jay ne s'arrêtait pas là, il avait déclaré la guerre à son père. Jay s'était découvert une passion, devenir l'emmerdeur n°1, tout était possible et l'impossible n'existait pas pour le fils Berkeley. Épreuve n°1, courir à poile dans les rues de New-York : Fait. Épreuve n°2, braquer une banque avec un sabre laser : Fait. Épreuve n°3 couché avec une fille dans les tribunes du Yankees Stadium lors d'un match : Fait. Épreuve n°4 se déguiser en Iron Man et bloquer la circulation en dansant la macaréna devant les caméras de surveillance routière... La liste est longue, surtout quand on voit un Jay, les mains pleines de billets venant d'un distributeur dévalisé, s'agitant sur le trottoirs en criant « Youuhouu venez m'arrêter, bande de poulettes !! ». Ses actions ont été couronnées de succès et on pouvait même voir ses exploits sur Youtube. En guise de réponse, son père l'a enfermé dans une école (qui n'était pas une école) au Lesotho... Oui, on se dit toute suite, mais où est le Lesotho ? Dans un endroit très chaud, très pauvre, ou il y a pas de paparazzis, ni de caméra, ni de flics, ni de Yankees Stadium... Un endroit pleins de serpents, de mygales, d'éléphant qui bloque la porte d'entrée du dortoir. Bref, l'Afrique quoi... Au moins ils ont de l'herbe.
Jay y passa 6 mois, puis un insecte très gros, comme une souris la piqué et il a eu une fièvre qui l'avait plongé dans le coma, alors Jake, son padre, à décidé de l'envoyer dans un autre pays... à Dubaï. Par risque de se faire couper la tête (ou castrer), le jeune homme était resté très calme les mois suivants. Il pouvait toujours renter aux États-Unis à pied ou à la nage, mais il était pas près d'y arriver. Cette ville est mythique, à croire que les gens pètent des paillettes d'or. C'était quand même joli tout ce luxe, mais une ville aussi superficielle devenait agaçant à la longue. Le garçon s'ennuyait à mourir, alors il a harcelé son père pour revenir au USA. D'abord, il a réussi à obtenir le numéro de son bureau, puis en charmant la secrétaire avec des « Oui, mais mon papa me manque !! » C'est pas vrai, mais bon, il a obtenu le numéro de portable. Jay téléphonait la nuit, le matin, pendant ses rendez-vous, pendant ses repas d'affaires, au moins 10 fois par jour, puis le vieux changea de numéro... Très diabolique, le gentil fiston, a trouvé une autre solution. Il a piraté l'ordinateur de la secrétaire, en récupérant les mails, le nouveau numéro de portable ect... Vous le saviez pas ? Jay est un génie. Après avoir envoyé de très nombreux mails à faire craquer sa boite et son harcèlement continu d'appel, Jake William Berkeley a craqué. Il devait sûrement se maudire d'être le géniteur d'un tel diable.
Le milliardaire a donc décidé de l'envoyer à Harvard. La petite université était un paradis... On ne risquait pas de le décapité ou de le castrer à coup de pince chirurgicale, il n'y avait pas de grosses bébêtes et la bouffe était bonne. Il choisit de rentrer en Histoire et en Droit, une double spécialisation pour une carrière politique. Il fallait bien prendre le relais, son père allait finir par avoir une crise cardiaque tôt ou tard...