Under moon and overseas (Sael)

Ce n’est peut-être pas la meilleure idée que tu aies eu finalement.Il ta fallu de long sms pour réuussir à convaincre Salomé de partir avec toi dans une petite balade, tu as presque dû utiliser de ton corps pour faire un marché, sauf que maintenant elle à l’air plutôt furax et que la nuit est entrain de tomber. Tu fais semblant de suivre une carte sur ton téléphone mais le gps t’a abandonné depuis longtemps en même temps que ton réseau et vous voilà perdu alors que ça devait simplement être une balade sympathique. « Je pense qu’on devrait faire une petite pause ! » Tu l’entends gémir et se plaindre depuis que vous êtes partie et tu as bien peur de sa réaction quand elle apprendra que tu n’as aucune idée d'où vous êtes. Son regard, tu le fuis, pas trop envie qu’elle découvre l’horrible vérité. Vous êtes perdu!

énième soupir résigné qui s'échappe de tes lèvres, les mains posées sur tes hanches, les opales assassines qui le foudroient du regard. visualisant sa tendre nuque écrasée par tes doigts fins. cette belle bouille dont t'aimerais en refaire le portrait, là tout de suite. des heures que vous marchiez dans cette fichue forêt et pas l'ombre d'une sortie. paysage mortel et inhospistalier qui s'étendait à perte de vue. tenue vestimentaire légère, assortie d'un simple short et d'un tee-shirt, tu regrettais amèrement ton choix. les jambes innocentes lacérées par les ronces, moustiques qui se régalaient de ta peau sucrée. — PARKER je te préviens, si je suis pas sortie d'ici cinq minutes, je te tue. tu m'entends ? hors de question qu'on reste ici cette nuit. trouve une solution. bouge toi le cul ptn ! tu t'emportes, irritation perceptible dans ta voix. impatience qui déformait tes traits. — j'espère pour toi que tu sais où on est... t'ajoutes, venant te planter devant lui. forçant son corps à te faire face.  

La lumière qui vacille et dans une petite heure le soleil va se coucher. sauf que vous êtes loin de l’arrivée. Ta main accrochée à ton portable comme tes yeux pour éviter à tout pris le regard de Salomé, tu le sens quand même sur toi, tel un brasier ardent, peut-être le brasier de l’enfer. Le téléphone qui éteint et plus d'excuses pour te défiler. Le meilleur moyen de t'en sortir n’est-elle pas par l’humour ? « Crie pas comme ça tu vas faire peur aux oiseaux. Profites un peu de la nature. » évidement ta blague n’a pas l’air de la faire rire, tu as le malheur de lever les yeux vers elle après qu’elle t’ai forcé à te retourner et se sont des mitraillettes qui te trucident. « Je fais ce que je peux»grinces-tu entre tes dents dans un chuchotement. « Regard on voit la sortie ! » t’accélères le pas vers le brin de lumière face à vous pour arriver devant une falaise, instinctivement tu mets ton bras devant Salomé pour ne pas qu’elle s’approche de trop, d’ailleurs d’ici vous pouvez voir le soleil se coucher sur un site archéologique, surement un site Maya qui s’offre à vous.

t'es entrain de vriller. les nerfs vont lâcher. incessamment sous peu. tu le savais, t'aurais jamais dû lui faire confiance. le suivre les yeux fermés. sans aucune crainte ni appréhension. t'aurais dû rester méfiante, comme à ton habitude. les dents serrés, exaspérée, tu regrettais amèrement ton choix. le suivre à l'aveugle dans une forêt. très mauvaise idée. — mais qu'est-ce que j'en ai foutre de ces piafs là ! qu'ils crèvent ou qu'ils se cassent, j'en ai rien à foutre ! le ton qui monte à mesure que ton impatience grandit. incapable de te maitriser. contrôler ce sentiment d'oppression qui t'accable. n'ayant jamais été très à l'aise dans un environnement aussi inhospitalier. la nuit qui enveloppait désormais le ciel de son voile nocturne. — c'est pas assez ! plus jamais je te refais confiance après ça... t'ajoutes, la voix crispée. remarquant qu'il n'était pas non plus confiant. ne voulant pas envisager cette possibilité qu'il ne savait pas lui-même où vous vous trouviez. l'espoir qui renaît lorsqu'il prononce le mot magique. sortie. le visage s'illumine, chassant en quelques secondes ta mauvaise humeur pour laisser échapper un sourire soulagé. — la sortie ? où ç... le corps brusquement bloqué par son bras. te collant instinctivement à lui. sourire qui se dissipe. le bonheur éphémère qui déguerpit, laissant place à cette noirceur habituelle et coutumière. — t'es sérieux ? mais on est loin de l'hôtel là ! on est carrément à l'opposé ! qu'est-ce que t'as foutu kael ? les pieds qui reculent à tâtons, le corps qui se met à trembler. jamais à l'aise en hauteur. rares étaient tes maux, le vertige en faisait partie.