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rencontre à une inconnue. (libre)

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De coutume tu es loin d'être loquace mais plutôt du genre à intriguer autrui sans que tu le souhaites réellement. Ta réponse est porteuse d'informations claires qui fournissent l'essentiel et cela semble satisfaire la jeune demoiselle. Tu hoches lentement la tête à ses propos car même si tu as quitté la ville dont tu es originaire, cela ne t'empêche nullement de conserver le contact avec ton mentor. Rapidement, la curiosité de Elvira se poursuit et tu constates qu'elle est particulièrement attentive aux moindres détails. En même temps au vue de la fluidité de la conversation et des gestes amicaux que tu entretiens avec le personnel de la boite, il est normal qu'elle s'interroge. Néanmoins, la première partie de sa réplique t'interpelle car ce n'est pas la première fois que tu entends cela. Tu fronces les sourcils tout en tentant de réfléchir à l'ensemble des propos que l'on a pu te rapporter. « C'est si récurent que cela ? ». Une interrogation que tu lui poses comme pour appuyer certains faits qui se sont réalisés autour de toi. Tu n'es pas étudiant au sein de la prestigieuse Harvard, ta sœur y est mais t'y inscrire est financièrement impossible. Nico trime déjà pour payer ses frais de scolarité, toi de même en étant d'une faculté publique … Tout cela pour en revenir au  fait que cela semble concernait que les alentours de ce campus – ou pas ? « Mh … c'est vrai que ce n'est pas normal que l'on ne se sente pas en sécurité surtout pour sortir. Loin de moi l'idée de te donner un conseil … mais peut être que sortir en groupe est plus prudent ? ». Le monde devient de plus en plus fou, de plus en plus dangereux. Tandis que tu réponds à sa question sur ton arrivé à Boston, le barman vous apporte vos boissons respectives. Tu le remercies d'un geste de tête complice tout en écoutant Elvira t'expliquer qu'elle n'est présente dans la région que depuis son admission à Harvard. Tu en apprends alors un peu plus sur elle. « Donc tu es issue d'une fratrie nombreuse d'après ce que je peux comprendre ? Et ça va, tu n'es pas trop déboussolé du changement d'environnement ? ». Étant originaire de New York, ton passif t'a permis de t'adapter à toute sorte d'habitat et de situation. Pour toi, Boston ressemble davantage à un refuge cosy et paisible mais ce n'est pas le cas pour tout le monde.
@Elvira S. Kaine
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@Kobe Rockefeller | « Je ne sais pas si on peut vraiment dire que c’est récurrent... » Après tout, ça ne m’arrivait pas non plus chaque week-end, alors que je me retrouvais souvent en présence de de personnes peu fréquentables, mais je sais que quelques amies avaient eut des problèmes dans d’autres bars, sans parler également de ce qu’il s’était passé à la soirée d’Halloween. Plusieurs étudiantes droguées à leur insu, ce qui avait créé un véritable sentiment d’insécurité et de peur. « Mais disons qu’il semble toujours y avoir quelqu’un qui fasse à ce genre d’incident. » Ce soir, c’était moi, mais peut-être que demain, ou la semaine prochaine ça serait une amie, ou une autre inconnue. Je hoche la tête lentement, sachant pertinemment que sa remarque n’a rien de méchant ou déplaisant. « Oui, c’est ce que l’on fait la plupart du temps. » Même moi. En dehors des fois où j’avais des échanges à faire qui nécessitaient que je sois seule, je n’avais pas pour habitude de sortir seule dans les bars. Ou seulement au People’s Republik, parce que je savais que je n’y risquais absolument rien. « D’ailleurs, je n’étais pas censé restée seule non plus, mais je crois que je me suis faite poser un lapin. » Je ris doucement. Si au début de la soirée, ça m’avait irrité, ma rencontre avec Kobe avait changé ce sentiment, et désormais, je me fichais bien que mon rendez-vous m’ait oublié ou se soit défilé ce soir. Après tout, c’était une agréable rencontre. « Oui, même si je n’ai pas de lien de sang avec tous. On a été adopté pour la plupart. » Mais on avait tous traversé les mêmes épreuves, et si avec certains, la relation était tendue, avec d’autres, je le sentais vraiment comme une soeur. « Non, ça va. Je suis dû genre à m’adapter rapidement. Alors je n’ai pas eu peur de quitter l’Angleterre, et je me suis vite habituée à Boston et Harvard. J’ai une petite âme d’aventurière, je n’ai pas peur de bouger et d’aller là ou j’en ais envie. Et puis, quand j’ai le mal du pays, il me suffit de rentrer quelques jours. » L’Angleterre ne me manquait pas particulièrement, encore moins depuis que Jewell était arrivé à Boston, mais il arrivait parfois que Liverpool me manque, cette ville dans laquelle j’avais passé mon enfance, insouciante et douce, jusqu’à ce que la mort frappe à notre porte. « Et toi ? Où vivais-tu avant Boston ? Tu étais très jeune en y arrivant ici du coup non ? » Je ne connais pas son âge, mais il ne semble pas beaucoup plus vieux que moi.
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Le monde est loin de tourner rond, surtout ces derniers mois. Bien évidemment, tu ne peux t'empêcher de songer aux jeunes étudiants de l'université de ta sœur qui ont été victime de la drogue du violeur. A croire que l'on est jamais trop prudent et la confiance est une denrée nommé rarissime ou presque. C'est pourquoi il semble plus préférable de sortir en groupe par mesure de sécurité et c'est ce que tu lui confies. Elvira t'explique alors que de base elle n'était pas censé se retrouver en solitaire. « Alors ce lapin ne se rend pas compte de ce qu'il perd. ». Lui dis-tu tout en la considérant d'un clin d'oeil respectueux mais sincère à la fois. Après tout, du peu que tu avais pu échangé avec la jeune brunette, tu appréciais beaucoup votre conversation. Au fur et à mesure de cette dernière, tu comprends qu'elle est issue d'une grande fratrie. « Je vois ce que tu veux dire mais je pense que les liens du sang ne font pas tout et que parfois les liens sont bien plus fort. ». C'est vrai, les liens du sang ne forgent pas forcément une grande solidité tu as pu l'observer autour de toi. Avec tes deux aînés, la relation est solide et vous formez une famille soudés bien jalonnés de hauts et de bas à cause de vos parents – bien qu'ils n'en ont que le titre. En l'écoutant, tu constates que vous avez un point en commun : celui de l'adaptation, ce qui t'arrache un rictus discret aux coins des lèvres.  A son tour, elle te retourne la question à laquelle tu réponds tout légitimement. « Je vivais à New York ce qui ne dépayse pas trop de Boston même c'est bien différent sur certains points je te l'accorde. ». commences-tu tout en buvant une gorgée de ta boisson et hochant la tête avant de reprendre. « Mh, en effet j'étais encore au lycée lorsque je suis arrivé …comme quoi le temps passe vite. ». Ouais, tu avais tout juste dix-sept années au compteur et déjà une maturité éveillé depuis l'âge de cinq ans. Un attrait de ta personnalité qui a toujours intrigué ton frère et ta sœur même s'ils sont habitués depuis.
@Elvira S. Kaine
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@Kobe Rockefeller | Contrairement à d’autres, je ne m’inquiète pas vraiment de sortir seule. Je suis prudente, et surtout, j’ai appris à me défendre, même si les techniques enseignées sont pensées pour me permettre de mettre à terre mon adversaire plus qu’à me libérer de son emprise. Techniquement, il ne peut rien m’arriver, que je sois seule ou non, et même si ce soir semble laisser penser le contraire, d’une façon ou d’une autre, j’aurais réussi à me sortir de l’emprise de cet homme qui avait tenté de m’emmener avec lui, même si ça aurait pu me conduire à d’autres ennuis, surtout avec les autorités locales. Et avec ce que je possédais dans mon sac, il ne valait mieux pas pour moi. Raison pour laquelle me faire poser un lapin m’était, la plupart du temps, désagréable. Parce que je prenais des risques à me balader avec ce genre de produits sur moi et que le but était généralement de m’en débarrasser rapidement, et non de rentrer avec. Et la seule raison pour laquelle je ne ralais pas sur ce lapin que l’on avait posé était parce Kobe était de charmante compagnie et transformait cette soirée désastreuse en soirée inattendue mais sympathique. « Ce n’est pas grave. Je pense que c’est surtout moi qui suis gagnante de cette histoire. » Car finalement, la soirée se passait plutôt bien pour moi, et que j’avais fait une rencontre interessante.

Nous continuons d’échanger sur nos situations, sur nos familles. Je mentionne rapidement ma fratrie, celle d’adoption avant de hocher la tête aux propos du jeune homme. Si je ne partage pas la même affection pour tous mes frères et soeurs, ce n’est pas en raison du sang que nous partageons ou non, simplement du respect et de la confiance qu’ils m’inspiraient. Après tout, Aaron était autant mon frère que Jewell désormais. Et le reste des Killbane… Aussi quelque part, je suppose. Et je présume intérieurement que Kobe sait de quoi il parle, même si je n’insiste pas tellement sur le sujet. Certains n’aiment pas en parler, et je ne voulais pas le mettre mal à l’aise, même si ça ne semble pas être son genre. Je l’écoute plutôt me parler de New-York, de son adolescence passée dans la Grosse Pomme avant qu'elle ne prenne fin ici, à Boston. « Ca reste deux villes énormes où il est impossible de s’ennuyer. Même si ça a dû changer quand même des choses d’arriver ici. Un déménagement, ce n’est jamais complètement anodin malgré tout. Surtout à cette période de la vie. » Je me souviens encore combien il avait été difficile d’intégrer le lycée après ma fuite de la secte. « Et tu retournes encore souvent à New-York, ou tu as fait venir New-York à toi ? » Sa famille, ses amis, les avaient-ils retrouvé ici, comme ça avait pu être mon cas ?
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La soirée prend tune tournure fortement hasardeuse bien qu’intéressante mais cela ne te surprend guère. Tu n'es pas un adepte de la fatalité, encore moins des coïncidences mais tu as toujours accordé du crédit au élan du hasard. Les paroles de la jeune femme t'arrache un sourire énigmatique qui décline ton air d'ange rigolard sans que tu ne t'en rende compte. La conversation est d'une fluidité évidente et sur ce rythme que vous échangez sur votre entourage familial, des villes d'où vous êtes originaire tout comme le temps de votre présente dans l'état du Massachusetts. Tu hoches lentement la tête lorsqu'elle énonce le fait qu'un déménagement est toujours un gros changement. « C'est vrai mais je ne me suis pas réellement rendu compte si on peut le dire comme ça. ». Tu as toujours été un véritable caméléon, capable de t'adapter à toute situation et ton socle familial a voulu que tu te prêtes rapidement à cet état de fait. A ses dernières interrogations, tu te contentes d'abord de répondre par la négative d'un bref signe de tête. Ta famille se résumé à tes deux aînés et c'était très bien ainsi. « Disons qu'il m'arrive encore de me rendre à New York oui, pas spécialement pour ma famille car elle est également sur Boston mais plus pour le boulot. ». après tout lorsque tu signais des contrats pour assurer des représentations à New York, tu n'avais pas le choix.
@Elvira S. Kaine
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@Kobe Rockefeller | Je ne regrette pas le déroulement de cette soirée. Même si elle s’était pas déroulée comme cela était prévu, l’inattendu avait été appréciable. Une charmante rencontre faite grâce à des circonstances pourtant violentes, mais voilà que je me retrouvais à relativiser, me disant que  ce n’était pas si terrible que cela. Pourtant habituée à voir le mauvais côté des choses, cette fois, j’apprécie voir les choses sous un autre angle. Et il valait mieux, autrement, que restait-il à cette soirée si ce n’est la solitude et la violence ? Alors je préfère mille fois m’en rappeler comme celle pendant laquelle j’ai fais la connaissance de Kobe, pendant laquelle j’ai croisé un charmant jeune homme, bienveillant et sympathique avec qui la discussion est fluide. « Il faut dire que généralement, on a pas d’autre choix que de s’adapter, qu’on le veuille ou non, alors… Autant suivre la tendance. » On peut déprimer ou se morfondre sur les changements qui nous attendent, sur les difficultés que l’on va devoir affronter ou l’on peut accepter ce qu’elles se seront et y faire face. En tout cas, lui ne semble pas perturbé par les changements, par les déménagements. Je continue de m’intéresser à sa vie, à celle qu’il menait à New-York, cherchant à savoir s’il était venu seul de la grosse pomme ou s’il avait été accompagné par une partie de sa famille ou de ses amis dans cette décision. Je sais qu’il peut être compliqué mais aussi libérateur de laisser sa famille derrière soi par moment. « L’avantage est que New-York n’est pas si loin, ce n’est pas si difficile d’y retourner. Même si ta famille est également sur Boston, ça te permet sûrement de garder plus facilement contacts avec tes connaissances restées là-bas. » Difficile pour moi de faire la même chose, plus encore quand j’avais dû quitter l’Europe par la force des choses. Je m’étais enfuie de certaines villes où je vivais sans jamais redonner de nouvelles par la suite, parce que cela était nécessaire, et même si parfois je le regrettais, il ne pouvait en être autrement. J’attrape mon verre, termine les dernières gorgées qu’il contient, avant de le reposer sur le comptoir, jetant un rapide coup d'œil à ma montre. « Je vais devoir y aller… En tout cas, ça a été un plaisir de faire ta connaissance Kobe. J’espère qu’on aura l’occasion de se revoir. » Un large sourire vient étirer mes lèvres tandis que je laisse sur le comptoir quelques billets pour régler nos verres, ainsi qu’un morceau de papier sur lequel j’inscris mon numéro et que je laisse au jeune homme. « Merci encore Kobe ! Bonne fin de soirée. »

HJ:
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