Héritière du comte de Wiltshire autant génétiquement que économiquement, mes parents et moi même sommes reconnus comme les descendants de la famille Winchester. Et en Angleterre, ça signifie fortement. Il faut dire que nous on aime la reine plus que ses propres parents. Maman en a toujours voulu à la comtesse d'avoir été la maitresse du roi en 1523 car sans cela notre famille aurait pu être mieux perçue aux yeux de Queen Elizabeth. Mais cela n'empêcha pas à notre famille d'être respectée, connue et riche à souhait. Ma jeunesse fut assez banale. Quoique privilégiée car ma mère refusa catégoriquement de me confier à une nourrice. Si bien que je fais partie des rares enfants de la noblesse anglaise à avoir été éduqué par leur propre mère. Et peut être que cela posa problème, car je fus un vrai électron dès le plus jeune âge. Ma mère bien que très sévère et stricte avait toujours eut du mal à me contenir. Elle n'arrivait pas à trouver les menaces qui pourraient me faire peur. Et ce fut pire lorsque j'appris pour la maladie l'année de mes 14ans, deux ans avant mon départ pour l'ancien territoire colonial. Je me rappelle très bien cette période. J'ai fatiguée constamment, je tombais malade. C'était juste pas possible, j'avais quitté l'école des filles. Je suis restée deux semaines clouée au lit en train de perdre le peu de patience dont je pouvais faire preuve. Ma mère était sûrement la source de mon énervement. Elle stressait tout le monde, elle me veillait matin midi et soir. Et un soir, elle était venue m'apporter une soupe.
Aller Téméris, il faut que tu manges Putain Maman arrête là ! Jeune fille vous me parlez sur un autre ton J'allais m'énerver une autre fois, en plus elle me disait vous. Tout pour m'énerver. Enfin bref, j'allais m'énerver lorsque je sentis un tournis m'envahir et puis plus rien. Je me suis réveillée quelque temps pour tard. J'étais plus à la maison, mais dans une chambre où on s'activait autour de moi. Ça parlait à voix basse, ça me branchait des tas de choses. J'avais mal partout et j'avais franchement envie d'hurler à m'en casser les cordes vocales. Une infirmière ne mit pas longtemps avant de s'apercevoir que je ne dormais plus. Elle me fit un sourire désolé avant de placer un masque sur mon nez et ma bouche. Je me sentis partir presque aussitôt. Cette même infirmière continua de m'endormir à la chaîne entre deux fois. À mon troisième réveil, j'étais totalement droguée et j'avais du mal à savoir qui j'étais. L'infirmière sadique revient dans ma chambre, le sourire bienveillant aux lèvres, je me retiens de ne pas l'insulter immédiatement. Elle me demanda comment j'allais mais je préférai m'abstenir de répondre sinon quoi j'aurais pu être désagréable. J'attendis encore deux jours avant que l'on ne m'explique ce qu'il se passait. Je n'avais vu ni médecin ni famille. J'étais en isolement paraît il. Et puis j'appris enfin ce que j'avais. Une mucoviscidose. Bam dans ta face Téméris. Tu sais à ce moment que que tu veuilles, tu penses à ton espérance de vie. Et là je me dis que je suis clairement une miraculée, espérance de vie à cette époque : 5-8 ans. Tu te dis, j'ai 14 ans tout va bien. Sauf que non tout ne va pas bien ! Parce que clairement tu sais que tu vas t'endormir mais te réveiller ? Pas la peine d'y penser. Je suis restée presque un an à l'hôpital sous surveillance, passant une fois près de la mort suite à une pneumonie. Mais je me suis battue, et ma mère m'y a obligée. Faut dire que quand Fields oblige, le monde tout entier obéit ! Alors j'ai tenu bon et j'ai enfin eu mon ticket de sortie alors que je fetais mes 15 ans et 9 mois. Je suis retournée à l'école comme si de rien n'était. La directrice avait fait dire que j'étais partie en voyage d'affaires avec mes parents. Ça ne me dérangeait que l'on mente sur mon absence. Ça m'arrangeait même. J'avais jamais aimé être traité en pitié. Et j'ai fait la rencontre de Sisi, une jeune australienne fraîchement débarquée sur le territoire. On s'est rapprochées en deux semaines. Et on a très vite formé un duo de choc. On était pas des meilleures amies, on se racontait rien de privé. Elle ne savait pas pour ma maladie et moi je ne savais même pas pourquoi elle avait quitté l'Australie ou bien même si elle avait des frères et soeurs. Nous n'étions que des partenaires de crime. Un bon début non ? On a fait les pires conneries dans l'école. On risquait absolument rien, mes parents tenaient l'école grâce aux généreux dons. On eut vite fait de faire le tour.
Ce soir on soir Témé ! Putain Sisi, est ce que moi je t'appelle Sidonie ?! C'est Teo Arrêtes de râler je te jure tu me tapes sur le système, viens on sort ce soir ! Je peux pas ! J'ai ... j"ai un repas de famille T'es vraiment pas drôle ma belle. Tu fumes pas parce sûre t'es allergique au tabac, tu sors pas en dehors des cours. Merde on dirait que t'as une vie secrète ! Eclates toi ! Vis ! Sisi avait les arguments d'une campagne électorale. Je la suivis donc le soir même dans les rues après avoir fait le mur. À ce moment je fus terriblement incontrôlable. En deux mois je fis plus d'aller retour au commissariat qu'à l'hôpital. État d'ébriété sur voie publique, conduite sans permis, vol, dégradation de la voie publique, outrage à fonction, possession de stupéfiants, tapage nocturnes. Mes parents en avait clairement par dessus la tete et aucun des deux n'arriveraient à me stopper. Alors ma mère me demanda de quitter la maison. Enfin tout est relatif.
Tu quittes cette maison Teodora, dès demain tu pars rejoindre Lodric à Harvard. Tu auras des cours par correspondance. Quoi ?! Mais pourquoi ? Téméris on est des Winchester ! Tu fous la honte à tes ancêtres et on perd de la crédibilité ! On ne peut plus se permettre que tu causes des préjudices à cette famille. Tu pars sur le champs ! Tu peux pas faire ça ! Je suis malade je te rappelle ! T'es ma mère et tu dois me soutenir ! on arrête les frais. Tu pars et pas de négociations possibles ! Si je meurs là-bas ça sera de ta faute ! Toi et ta réputation de con ! Je vais mourir ok ?! Alors autant que je ne meurs pas totalement conne ! je clos la conversation sur ces quelques mots avant de partir dans ma chambre. J'envoyais un SMS a Sisi pour lui annoncer mon départ
je pars ce a quoi elle répondit un bref ok.
Voilà donc deux ans que je vis avec Lodric de quatre ans mon aîné. Il faut encore que je réussisse mon examen d'entrée à Harvard. Chose que je passe haut la main finalement. Et la vie suit son cours.
[...]
Il fallait dire que ma rentrée à Harvard ne m'avait pas plus réussi. Mon état de santé était très stable et les médecins s'étonnaient même de voir que j'ai atteinte d'une muco'. En tant normal à mon âge, un bon nombre de malades étaient déjà décédés ou bien passaient le plus clair de leur temps à l’hôpital. J'avais quand même eu le droit à une belle leçon de moral concernant mon hygiène de vie. Fallait dire que je fréquentais un bon nombre de Mathers. Et puis quelques mois avant la bombe, je tombais rudement malade, et je vus transportée d'urgence à l’hôpital, sous respiration artificielle. Je m'étais moi-même envoyé à la mort. Et bien que j'en ressortie vivante, Lodric ne lésina pas sur les mots. Une claque, brutale mais nécessaire. Je m'éloignais des Mathers, pour me rapprocher des gentils plus raisonnables. Lodric aurait d'ailleurs voulu que je rejoigne les Elliots, mais j'étais beaucoup trop décalée. Suite à cette grosse frayeur je compris à quel point j'avais de la chance d'être encore en vie. Mon comportement changea du tout au tout. Je croquais la vie de façon simple et c'était tellement meilleur. J'étais devenue plus abordable et je savais prendre les choses comme elles venaient. Après l'attaque à la bombe, ma mère me fit revenir d'urgence en Angleterre, comme si ça changeait les choses. Mais il était hors de question que je reste avec elle, à poireauter dans une maison. Je partis en mission pour aider des scientifiques à faire leur recherche en Antarctique. Bien qu'avec mon problème de santé je faillis rester à la maison, mon père paya cher pour que je puisse partir. J'y restais deux mois avant de revenir à la maison, trop affaiblie pour rester là-bas. Je fis encore deux trois aide envers les sans-abris et les centres d'accueil d'animaux abandonnés avant de revenir à Harvard il y a deux semaines de cela.