rusée la morales - w/hugo

@Hugo Butler —

tu souris à sa moue d'enfant. toi t'es satisfaite et il devrait l'être. tu as tellement de chose à faire en ce moment. ton projet de fin d'année à avancer, tes cours à étudier. tu n'es pas le genre de meuf qui stresse facilement mais là, tu sens que tu pourrais avancer ton programmes plutôt que d'être ici. tu décides de te lever, suspendu au dessus de lui, tu veux lui prendre sa bière. parce que sa t'agace qu'il te refuse tout. " ne fait pas l'étonner. tu t'attendais à tout sa. peut-être pas aussi rapidement, mais tu t'attendais à me voir débarquer un jour devant toi pour venir les récupérer " tu le regardes de la même manière. ses yeux se froncent légèrement. question qu'il pose et qui te fait réfléchir. " n'importe quoi.. " dans le fond il a pas tord. jusque là, t'as toujours tout ramener à toi estrella. il a raison et sa t'agaces encore plus de t'en rendre compte. tu ne réponds pas. tu l'observes et finalement tu décides de lâcher la bouteille de bière. " pourquoi tu ne m'as pas demander ? je t'en aurai fait d'autres."peindre n'est pas un problème. tu décides de te rassoir et tu prends ton verre. une gorgée. tu retires ton écharpe et ton manteau que tu poses sur le haut du canapé. t'es couvertes depuis tout à l'heure. tu vas vers la guitare et tu t'adosses. ton père faisait de la guitare. souvenir douloureux d'antan. tu touches une corde et tu lui dis. " jolie guitare. t'en joue ? "        

 

Est-ce qu’elle avait raison ? Non. Tu t’attendais à rien, t’avais rien calculé. Déjà parce que c’était pas ton délire d’faire ça et surtout parce que.. beh qu’est-ce que ça pouvait bien t’faire ? Tu la connaissais pas et t’avais pas pour projet d’apprendre à la connaître plus que ça. Mais maintenant qu’elle était là.. Trop aimable. J’me fais pas autant d’films que toi dans ma tête, Estrella. qu’tu ricanes, légèrement moqueur. Ah, les femmes et le dont d’s’imaginer un tas de scénarios. Elle lâche finalement, tu peux enfin avaler une gorgée. J’sais pas. C’est ceux là qui m’ont plu. Puis j’avais pas pour projet d’te revoir. qu’tu réponds en haussant les épaules. Lui donner son foutu carnet – bourré de talent ceci dit - , et repartir. Il était là l’deal à la base. T’espères que tes mots ne l’ont pas vexé car elle change complètement de sujet. Mais elle s’est mise à l’aise, c’est qu’elle ne l’est pas tant. Tu poses la bouteille de bière sur la table et sourit. Chacun ses talents, Morales. Son doigt frôle la corde la plus épaisse qui la fait doucement résonner dans l’appartement. Mais ouais, j’en joue. qu’tu continues, voyant qu’elle attendait toujours ta réponse. Tu jouais quand t’en avais envie, tu jouais quand t’en avais besoin. Pour une soirée entre amis, pour clôturer l’affaire avec une fille, pour quelques billets dans la rues les jours les plus compliqués qu’les autres..

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

quand tu penses le cerner. voilà qu'il vient mettre la pagaille dans ton cerveau. hugo fait parti de ces rares hommes dont tu n'as aucune emprise, que tu n'arrives pas à comprendre. tu lèves les yeux au ciel en l'entendant te répondre et tu finis par dire. " et bien la moindre des choses auraient été de demander comme même " toi non plus, tu n'avais pas eu pour projet de le revoir. voilà que tu te retrouvais à connaitre maintenant le lieu ou il habitait. s'était pas prévu que tu restes plus de 10 minutes. pourtant, tu retires ton écharpe et ton manteau. tu te mets à l'aise, tu profites de cette occasion pour t'approcher de la guitare. tu fais bouger une corde et tourne la tête en direction du "musicien". " difficile de te voler une corde. " petit rappel à la situation qu'il venait de se produire. tu semblais presque plus calme. tu regardes l'objet. t'hésites. " je peux ? " en faite, tu n'attends pas son approbation et tu prends la guitare. tu sais en jouer, enfin tu savais en jouer quand il était encore là. tu reviens sur la table basse ou tu t'assois face à hugo. " je savais en jouer mais je suis plus vraiment trop sûr. " tu places la guitare sur toi. tu apportes ton attention sur la guitare et tu te laisses aller. musique que tu commence. 

 

Ton instrument devient l’centre de la conversation. On parle bien d’la guitare, qu’on ne s’y méprenne pas. Tu lèves les yeux au ciel quand elle mentionne qu’il semble difficile de voler une des cordes, au même titre que tu t’sois gardé deux de ses dessins. Tu n’relèves pas, pas envie d’revenir encore sur ça. Pour toi, l’affaire était close. Silencieux, tu hoches la tête alors même qu’elle s’empare de la guitare pour te rejoindre. Tu attrapes ta bière avant qu’elle ne s’installe sur la table basse. L’instrument est accordé, tu y as joué avant-hier. Ses doigts commencent à pincer les cordes d’un côté tandis que de l’autre, ses doigts hésitants glissent pour laisser résonner les accords d’une chanson qui passe les générations sans prendre une ride. Des « humhuummm » de mélodies sortent d’entre tes lèvres fermées. Ton pied tape au rythme de la mélodie qui résonne dans ta tête. Et puis finalement, les accords se mélangent, elle s’embourbe et s’arrête. Le rouge a coloré ses joues, très légèrement. C’est vraiment pas mal. Tu avales une gorgée, puis continue. « Je savais. », pourquoi t’as arrêté ? qu’tu lui demandes en t’penchant un peu, les coudes sur les genoux.

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

des années que tes doigts n'avaient pas effleurer les cordes d'une guitare. passion qui s'était noyée à la mort de ton père. tu viens t'installer en face de lui, jambe qui se croise pour mieux saisir l'instrument. tu regardes les cordes, t'hésites et finalement tes doigts se mettent en position. tu commences à jouer, tu ne chantes pas parce que t'es vraiment nul mais tu fredonnes. tes yeux se relèvent légèrement vers le musicien qui fredonne à son tour. tu souris et t'essayes de poursuivre. mélodie que tu n'avais pas réécouter depuis. tes doigts s'embrouilles et tu t'arrêtes. tu respires parce que t'as manquer d'oxygène durant ton petit moment. " c'est gentil " que tu dis en affichant un petit sourire. t'as besoin de la poser. tu décides de poser la guitare sur la table ou tu es assise. tu prends le verre de rhum que tu apportes à tes lèvres. tu t'es foutu dans la merde toute seule estrella. nostalgie qui réveille ton esprit. tes yeux finissent par le regarder dans les yeux et tu lui dis. " c'est ce qu'on finit par faire quand celui qui t'apprends n'est plus là " tu souris mais tu décides de boire le reste de ton verre d'une traite. tu avales ta salive et tu décides de te lever. tu croises les bras contre toi. " pourquoi y a rien de personnelle dans ton appartement ? "

 

A sa réponse évasive, tu sens bien qu’il serait malvenu de demander de continuer la conversation dans ce sens. Elle pose la guitare puis avale son verre en une gorgée. Oui, c’est un sujet sensible. Ca s’voit, ça s’devine trop aisément. Alors tu t’contentes du silence et d’un petit sourire, semblable au sien. Elle s’lève, les bras croisés contre sa poitrine, inspectant la décoration d’ton appartement. Et pourquoi pas ? qu’tu réponds en attrapant la guitare pour la remettre sur ton trépied. Sentant bien qu’elle s’contenterait pas de cette réponse, tu précises. C’est un appart provisoire. Une demi vérité. Dans l’fond, tu savais qu’un jour tu quitterais cette ville. La question c’était « quand » ? T’étais resté deux ans là où t’étais avant, trois mois encore avant.. C’étaient les opportunités qui t’guidaient, ta soif d’aventure et de découverte. Pour l’instant, Boston t’plaisait bien alors partir n’était pas dans tes projets. Tu t’lèves, t’poses juste à côté d’elle, les bras croisés. Tu la dépasse bien d’une bonne tête et demi. La p’tite. Ca t’fait à peine une cicatrice. qu’tu dis en regardant son front, là où le sang avait coulé.

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

sujet sensible que tu n'abordes pas ou très peu. tu t'enfermes dans ta douleur depuis que tu es gosses estrella. c'est ta manière à toi de continuer ta vie. prétendre que tout va bien. tu le fais toujours. sourire que t'arbore pour lui indiquer de ne pas poser plus de question. tu ne répondras pas. tu n'es pas prête à en dire plus, déjà là, tu t'étonnes de ce que tu as déjà pu lui montrer. tu te lèves, tu regardes autour de toi. question qui te vient dans ton esprit, tu veux changer de sujet. " tu réponds toujours par des questions ? " sourire légèrement amuser même si sa façon de faire t'agace depuis le début, la, elle t'amuse. finalement, ces lèvres se délient. tu hoches la tête, comprenant un peu mieux le sens de tout cela. tu te places au niveau de la fênetre, t'observes le monde de dehors. silhouette qui s'avance et qui vient te rejoindre. dos qui s'appuie contre le mur et regard qui se braque sur toi. tu le regardes à ton tour attendant une réaction " j'ai bien été soigné. " tu plaisantes et tu finis par rigoler. doigts qui viennent toucher ton ancienne blessure. tu ne sens plus rien. yeux qui retrouvent ses prunelles. " t'as déjà fait du body painting ? " ouai t'as déjà peint plusieurs corps estrella, mais le siens t'intérèsse. regard qui zieute son torse complètement découvert " je suis sur un projet, et j'ai eu l'idée de peindre des corps. des amis, des inconnus. j'aimerai te peindre. tu accepterais ? "

 

Tu hausses les épaules. Tout l’monde dit que j’aurais fait un bon psy. qu’tu dis en pouffant d’rire. C’est vrai qu’t’avais cette fâcheuse manie de répondre souvent par d’autres questions. Alors un bon psy, t’en sais rien ; mais un arnaqueur psy, ça pouvait aller. Tu la rejoins finalement, adossé contre le mur, tes yeux qui l’observent, qui s’arrêtent sur l’impact de votre première rencontre. Hm, c’est vrai. qu’tu réponds, sourire aux lèvres, non pas satisfait. Et, encore une fois, elle passe du coq à l’âne. Du body painting ? T’as pas l’souvenir d’en avoir déjà fait, toi. Nan. qu’tu réponds simplement. T’en avais déjà vu, beaucoup, quand tu avais eu un p’tit contrat pour un défilé assez barré pour tu n’sais plus quel créateur. Et sa proposition tombe. Un inconnu sur lequel elle voudrait faire glisser son pinceau. Machinalement, tu passes une main sur ton torse nu, rappelons-le. C’est quoi l’thème de ton projet ? qu’tu lui demande, comme si ça t’aiderait à prendre une décision. Et après sa réponse, tu continues. J’accepte. Un petit sourire sur ses lèvres. Mais à une condition. Ton regard se plisse, malicieux. Quel suspense.. !

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

lui psy ? t'en doutais un peu. t'étais pas encore au stade de la révélation, tu demandes à voir au long terme. sourcils qui se froncent à cette pensée, parce que tu comptes le voir encore ? question qui traverse ton esprit. en vrai, tu serais pas contre. ce mec t'intrigue. corps qui s'installe prêt de toi, tu le regardes, tu l'observes et l'idée te vient. tu pourrais le peindre, ce mec t'inspire artistiquement parlant. tu le regardes sérieuse et tu souris. " je veux représenter, le monde qui m'entoure et quoi de mieux que d'utiliser des personnes pour le faire. " t'as toujours aimer ce que tu faisais. grande passionnée, t'en oublie presque la gêne qu'il avait réussi à installer au début. " après, je réuni toute les photos des personnes que j'ai peins et je vais travailler sur du montage. " t'as déjà penser à tout estrella. tu l'observes parce que t'attends sa réponse. sourire qui se dessine un peu plus lorsqu'il accepte. tu plisses les yeux et finis par dire en levant les yeux au ciel. " tu veux me peindre c'est sa ? " il ne serait pas le premier à te l'avoir demander. et franchement, t'étais pas contre l'idée. tu te places à lui, toujours les bras croisée contre ta poitrine. " dit moi ? quelle est cette condition ? "

 

Elle t’explique, avec ses mots, l’essence même de son projet. Représenter le monde, avec des personnes. Pourquoi pas. Après tout, les artistes étaient connus pour être parfois un peu perchés. Et Estrella n’semblait pas déroger à la règle. Est-ce qu’elle faisait des études d’art ? Un projet, ça sonnait plus comme un devoir d’école qu’un monde professionnel.. quoi que, si, c’était tout à fait possible en fait. Elle continue à déballer son idée, avec une inspiration qui lui est propre. Okay okay, j’vois l’genre. qu’tu réponds en réfléchissant. Mais tu vas peindre quoi sur moi, exactement ? Qu’est-ce qui pouvait représenter le monde, sur c’qui représente le monde à ses yeux ? Ouhlala, d’la philo à cette heure là, vraiment ? Tu finis par accepter, à une condition. Ses billes marronées roulent vers le ciel. Aïe, c’était si évident. Mais tu lui donnerais pas c’plaisir, pour une fois. Alors tu changes ton discours à la dernière minute. Non. C’que j’veux, c’est que tu me peigne entièrement. Tu t’redresses légèrement, les yeux et le sourire malicieux. Absooolument entièrement.

@Estrella Morales