souffrance w/matian&sheyenne

@Matian Escamilla et @Sheyenne Thomas—

jour compliqué... tu n'as pas pour habitude d'être submerger par tes émotions mais là, depuis ce matin tu ne gères rien. tu ne réponds pas au téléphone, ignorant les nombreux appels de tes amis. tu veux être seul, seul avec cette tristesse qui empli tout ton corps. tu marches depuis ce matin. tu n'as toucher à aucune goute d'alcool avant de le voir arriver. cette culpabilité sous jacente, celle que tu éloignes de toi depuis son décès. tu ne ressens plus rien, tu refuses de ressentir et là, tu sens que tu ne pourras rien noyer ce soir. premier verre, deuxième verre. tu ne bois pas par plaisir, tu bois pour oublier. barman qui refuse de participer plus à ton fiasco. tu décides de partir de ton tabouret. tu manques de tomber à plusieurs reprise mais tu tiens encore le coup estrella. assez pour te rappeler de l'adresse de ton "ami" matian. tu vas jusqu'à chez lui et sans grande conviction, tu frappes à cette porte. tu ne l'as connais pas, tu n'es jamais venu chez lui. les secondes te paraissent des heures. tu décides de t'asseoir un peu par terre, attendant patiemment l'ouverture de la porte. la porte s'ouvre. " salut... " que tu dis en souriant à moitié.

 

ce cul vouté dans ce sofa déformé par les heures accumulées. jambes levées, pieds reposés sur cette table basse, deux bières et les précédents cadavres. tes phalanges sont glissées dans les cheveux dorés de sheyenne, sa tête sur tes cuisses. générique d’un film qui vient de se terminer, écran noir, écritures blanches qui défilent. j’ai rien compris. t’as rien compris où t’étais trop concentré à contrôler cette crampe le long de ton poignet à force de caresses délicates sur un cuir chevelu ? ton visage se penche en avant, suffisamment pour constater du pourcentage de paupières tombantes pour une shey endormie. un sursaut exagéré quand cette porte d’entrée résonne de quelques coups. sourcils qui se froncent. t’as commandé pizzas sans rien me dire ? premières pensées dédiées à manger, une habitude ancrée. ton cops se lève de son lit douillet, quelques pas jusqu’à cette façade bois que tu ouvres tranquillement. rien en face de toi, néant d’un couloir noir. tes yeux se posent sur cette silhouette en contre bas. visage familier qui se lève vers toi. estrella ? quelques secondes, d’incompréhension. un regard qui se jette sur sheyenne par-dessus ton épaule avant de t’avancer dans ce couloirs, genoux qui se plient au niveau de morales. qu’est ce tu fous là ? par terre, dans ton couloir, en escargot ? okay tu pues. l’alcool à pleins nez. viens. ta main se tend vers elle pour relever ce corps flasque. tu comprends vite, quelque chose ne vas pas. ce n’est pas juste estrella morales et ses diableries tentatrices.