romane - mémories

romane —

aujourd'hui, t'es pas au top. mort prématuré qui a toujours torturée ton esprit. t'essayes d'oublier cette date, cet anniversaire de malheur mais t'y arrives pas. aujourd'hui, sa fait dix ans que tu n'as pas revu ton père. mort soudaine qui a ruiné ton empire. tu as préféré ne pas aller en cours, simuler un putain de rhume pour te tenir éloigner de tout le monde. t'es comme sa. tu te caches quand tu sens que tu vas perdre pied. aujourd'hui, tu perds pied, tu ne peux pas refouler ce sentiment. tristesse qui se lit sur tes yeux, tu as décidé de te tenir là. assise face à cette pierre. tu ne vas jamais dans les cimetières, mais là tu te sens obligée. il n'est pas là, mais ta mère a insisté pour lui construire cette pierre. t'es assise sur ce banc, larme qui coule toute seul quand tu entends un bruit derrière toi. tu te tournes et essuies tout de suite tes larmes. tu ne veux pas qu'on te voit comme sa, pas pour rien que tu l'as dit à personne. tu ne dis rien. tu fais presque l'ignorante.

 

C'est ta journée de congé. T'as profité d'une partie de l'avant-midi pour faire tes emplettes dans les boutiques, acheter quelques trucs pour remplir ton frigo et ton garde-manger. Tu mangea rarement chez toi dernièrement, passant beaucoup plus de temps chez ta famille pour le temps des fêtes. D'ailleurs, quand tu commences à avoir un creux, tu décides d'arrêter au petit café près du cimetière. Ta soeur travaille au cimetière, tu penses donc lui apporter quelque chose en même temps, de quoi lui remplir l'estomac. Deux bonnes soupes chaudes accompagnées de sandwichs. Un café pour toi, un chocolat chaud pour Aspen. Tu te rends sur ce lieu sans vie, cherchant ta soeur du regard. Mais ce n'est pas sur elle que tu tombes mais plutôt sur un autre employé qui te dit que ta soeur ne travaille pas aujourd'hui. Manque de chance pour toi qui te retrouve avec deux repas bien chaud dans les mains. C'est en voulant quitter l'endroit que tu tombes sur une jeune fille qui n'a pas l'air dans son assiette. Tu as le coeur sur la main, Romane. Tu ne peux pas t'empêcher de vouloir aider les autres. Tu t'approches d'elle, déposant ton sac sur la grosse roche. "Hey, ça va aller? J'ai... j'ai des mouchoirs si..." tu prouves tes dires en fouillant rapidement dans ton sac à main et en ressortir un petit paquet de mouchoirs tout neuf que tu tends vers elle.

@Romane Appleby—

t'aimes pas pleurer, t'es pas comme sa. tes émotions, tu les caches, tu les maitrises parce que sa te fait peur de ressentir tout sa. là... tu ne maitrises plus rien. tu te laisses submerger par cette vague de tristesse. ton père te manque. il manque à tout le monde. larmes qui coulent toutes seules. tu es dérangée par une inconnue. visage apaisant que t'aimerais repousser parce que les âmes charitable, c'est pas pour toi. tu la regardes et tu fais le choix de ne pas être horrible pour une fois. " je pleure pas... " tu pleures pas estrella, à d'autres putain. tu essayes d'afficher un sourire et finalement tu prends le mouchoir qu'elle te tends généreusement. tu l'apportes direct à ton visage. " je pleure peut être un peu " que tu dis en levant les épaules comme si tu décidais d'assumer. tu te mouches, t'essayes de te refaire un visage et tu la regardes. " merci pour le mouchoir " sourire léger. " pourquoi t'es ici ? " curiosité mal placé mais en vrai, t'es pas contre une discussion avec une inconnue.  

 

hj : tu as très bien faiiiiiit merci d'ailleurs

T'es peut-être trop envahissante par moment, trop contrôlante. On te l'a souvent reproché. Que ce soit des membres de ta famille ou encore des ex-petit copains. Mine de rien, tu ne peux pas t'en empêcher. Quand tu vois quelqu'un qui ne va pas bien, tu ne pas t'empêcher de vouloir l'aider à aller mieux. On t'a déjà retourné après une approche comme celle-là, mais ça ne t'empêche pas d'essayer encore. Tu n'attends donc pas pour déposer les repas près d'elle et lui offrir un mouchoir. Mouchoir qu'elle refuse en premier lieu mai fini par accepter. Tu lui laisses quelques minutes pour reprendre ses esprits, reprendre son calme. Sourire bienveillant au visage alors qu'elle te remercie. Ton expression change rapidement vers la surprise quand elle te demande ce que tu fais ici. Tu ne t'attendais pas à parler de toi sur le coup. Et c'est pas si passionnant non plus ton histoire. "Ma...ma soeur travaille ici. J'voulais venir manger avec elle mais bon... elle travaille pas aujourd'hui." Ça sera pour une autre fois, faut croire. À moins que tu lui envoie un message pour la rejoindre chez elle. Mais laisser la jeune fille seule ne te plaisait pas comme idée sachant qu'elle n'allait pas bien.

@Romane Appleby—

faiblesse que tu ne contrôles pas. tu aurais du être loin d'ici, dans une foret, dans un lieu tellement isoler. tu as honte de toi, pourtant tu ne maitrises plus rien. tu portes ce mouchoir à ton visage. tu décides de la questionner, t'aimerais penser à autre chose, être un peu plus présentable. " elle travaille dans un cimetière ? " tu sembles surprise. parce que tu l'es. tu te décales un peu, histoire de lui laisser de la place. un semblant d'invitation à venir te rejoindre. tu regardes ses mains, toute les deux prises. " tu comptais lui apporter quoi à manger ? " tes curieuse, tellement estrella. " tu peux t'assoir si tu veux, enfin comme tu veux. " t'es pas du genre à parler à une inconnue mais aujourd'hui, tu fais des choses que tu ne fais jamais. alors pourquoi pas.

 

Chaque fois que tu mentionnes que ta soeur travaille dans un cimetière, t'as le droit à un certain regard de la part des autres. Mais pas cette fois-ci, c'est plutôt de la curiosité que tu vois dans les yeux de ta compagne du moment. "Ouais, l'entretien de l'endroit." Pas le genre de truc que tu ferais parce que, mine de rien, te retrouver ici te ramenait trop de souvenirs. Tu pouvais bien le faire de temps en temps pour venir voir Aspen ou encore pour "parler" à tes défunts parents/meilleure amie. Tu t'installes près d'elle alors qu'elle te laisse une petite place. Regard vers le sac repas que tu avais déposé pas trop loin. "Hum.. une soupe et un sandwich, rien de grandiose." C'était la pensée qui compte à travers tout ça. Quoi que ça ne sert pas à grand chose en ce moment vu que la principale intéressée n'était pas sur place. La soupe aurait le temps de refroidir avant que tu arrives chez elle. Et ça, c'est si elle était chez elle. "T'en veux?" proposes-tu. De ton côté, tu commençais
à avoir faim aussi alors autant partager le repas que tu avais pris pour deux personnes avec quelqu'un qui l'apprécierait.

@Romane Appleby—

tu ne pourrais pas faire ce métier. cet endroit te frigorifie. tu n'aimes pas les cimetières, tu n'as jamais aimé sa. pourtant, tu trouves une espèce de sérénité. ici, t'es au calme. tu l'écoules, sa te permet à toi de faire le mélange dans tes émotions. t'aimes tellement pas sa estrella et encore moins quand tu le fais devant quelqu'un. tu as toujours su pleurer au bonne endroit, loin des autres même loin de ton meilleur ami. " il en faut bien, sinon sa serait pas.." tu marques une pause et tu regardes la tombe qui se trouve devant toi. " comme sa. " elle s'installe prêt de toi, elle a l'air gentille. tout le contraire de toi estrella, toi t'es une garce insociable. pourtant là... tu la laisses rentrer dans ton cercle. " une soupe vraiment ? " une soupe t'en avait pas manger depuis que t'était petit. tu manges mal estrella, tu le sais et tu devrais faire attention. elle finit par te proposer de manger avec elle. tu hausses les épaules. " en vrai, je commence à avoir faim. j'avoue que je gouterai bien à la soupe " sa t'interloque. la demoiselle prend le sac et te tends le fameux bol de soupe. " merci " tu prends la cuillère. la soupe est chaude, parfait pour le moment. tu commençais à avoir froid. tu la regardes. " tu t'appelles comment ? moi c'est estrella. "

 

@Estrella Morales Quand tu parles de ta famille, c'est là que tu réalises qu'il y a de grandes différences entre chacun de vous. Même avec ton jumeau, vous êtes complètement différents. Mais tu les aimes tous, chacun ont un petit quelque chose qui fait que tu ne pourrais pas te passer d'eux. Espérant d'ailleurs passer un moment en famille, c'est plutôt sur une inconnue que tu tombes et qui semblent avoir des émotions à exprimer. Tu ne la pousse pas à en parler mais t'installes tout de même près d'elle, commençant à discuter. "Ouais, tiens." dis-tu en tendant un des bols de soupe à la demoiselle. De toute façon, si elle ne le mangeait pas, il allait refroidir tristement dans ton sac. Tu prends d'ailleurs ton propre bol avant de commencer à manger. "Moi, c'est Romane." continue-tu pour te présenter. "Ça va aller?" dis-tu pour revenir sur le fait qu'elle pleurait un peu plus tôt. Tu pouvais pas laisser une personne, inconnue ou pas, pleurer sans t'assurer qu'elle allait mieux avant ton départ.