(TW) Jazel ~ It was dark and I was over ~

@Jade Beauregard
Seul, l'être et le rester, de sa propre volonté. Rares sont les occasions où Denzel ne souhaite pas obtenir la moindre compagnie. Mais t'as insisté, et même s'il rêvait de te dire non ou de te laisser sur un message ignoré, tu restes Jade et ça fait toute la différence à l'arrivée. Aujourd'hui, ou vendredi; qu'est-ce que ça change sérieux ? Deux jours de plus, ça lui laissait le temps de faire l'impasse sur ses mauvaises émotions; retrouver ce smile et masquer les blessures. Mais non, il fallait revenir sur la plage, l'endroit où t'as dit oui, à une forme d'amour pour la vie. Et il grogne d'avance, le marin au t-shirt blanc, juste pour faire écho à ce que t'as dit question vêtement; simplement pour te faire comprendre qu'il a entendu, mais que ça change que dalle au final. Les hématomes et les cernes sont couverts de maquillage, et même si le teint général en dit long sur son état d'esprit, Denzel prie pour que t'ailles pas chercher plus loin, au delà du premier coup d'oeil. - Qu'est-ce qu'il y a de si urgent ? Ca pouvait pas attendre vendredi ? un cri dans le vent, lorsqu'il aperçoit ta silhouette, à quelques mètres de là. De ce qu'il en sait, de toute façon, t'as aucune idée de ce qu'il s'est réellement passé.   

@Denzel Hopkins
la colère qui rythme tes pas. inquiétude qui cadence le moindre de tes gestes. à mesure que tu te rapproches de votre lieu de rendez-vous. le cerveau qui vrille complètement. l’esprit chamboulé qui ne comprend pas ses agissements. il jouait avec sa vie. tirer sur la corde de son destin. inconscient. gamin intrépide que tu n’arrivais plus à cerner. il t’échappait. lentement. et ça t’effrayait. cette crainte irrationnelle qu’il te délaisse. une simple mise en garde. un seul avertissement suffirait. pour lui faire comprendre qu’il était hors de question qu’il fasse une connerie. qu’il attende que tu sois là, à ses côtés, avant d'entreprendre la moindre action. que tu puisses presser la détente avec lui. image mentale qui se confond avec la réalité. certaine que tu ne survivrai pas dans ce monde sans lui. devenu au fil du temps, au fil des années cet oxygène qui ranimait tes poumons. silhouette immobile qui t'attendait au loin. corps familier. visage étranger. les traits changés, ravagés par une souffrance qui t'était inconnue. la colère qui s'amenuise, geste protecteur et désespéré qui balaie celui qui se voulait violent. ton corps qui percute le sien. nouant tes bras autour de sa nuque. le visage inquiet camouflé contre son torse. le sentir vivant, c'était tout ce qui t'importait. — tu m'as fait tellement peur.... idiot...

@Jade Beauregard
Ne pas faire toute une histoire à partir d'une petite bricole. Ce n'était rien de plus qu'une vulgaire chute. Silencieuse. Rien d'extraordinaire, pas même la hauteur. C'est allé vite, et il ne s'est pas noyé. Marin dans son élément, le corps flotte et ne coulera pas. Il a bu la tasse, et après ? Le rivage l'a rappelé. Un duel de gagné avec la faucheuse. Denzel ne pensait à rien ce soir-là, si ce n'est quelques stupides prises de tête. C'est plus facile de ne pas penser à ceux qu'on aime, lorsqu'on s'apprête à faire quelque chose de profondément con. Et tu le sais toi, mieux que la plupart des gens, le blondinet a toujours des idées délirantes. Au point, parfois, de galérer à percevoir la limite entre stupide et véritablement dangereux. Tu auras droit de le cogner, de t'acharner sur lui; cela importe peu à cet instant. Gamin prétentieux, sans doute en colère contre le monde, prêt à te provoquer pour inciter ta violence à se manifester. Surpris par ton approche, par ton geste; rassuré à la seconde d'après. Les mains se rejoignent dans ton dos, et il te ramène contre lui; échoue sa tête contre la tienne. La gorge nouée, l'inférieure mordue pour mieux contenir les larmes. - Je t'aime. souffle-t-il, ne souhaitant pas passer par quatre chemins pour te l'exprimer. Et tu sais, pourtant, qu'il est réservé sur les sentiments; amoureux de la vie sans doute, mais certainement pas du genre à le déclarer à tout va. Lèvres écrasées contre ta chevelure, les phalanges s'invitent naturellement à la base de ta nuque, caressent l'épiderme là où il demeure accessible. - C'était pas grand chose Jade, tout va bien.. c'était juste un pont, tu vois ? Le don de minimiser la chose, toujours.  

@Denzel Hopkins
le frapper. le tuer de tes propres mains. lui faire regretter de t'avoir autant inquiété. tes premières pensées avaient été relativement sombres en y réfléchissant. et maintenant qu'il était là, face à toi, dans tes bras, t'avais juste envie de le garder tout contre toi. et ne plus jamais t'éloigner de ces bras si réconfortants. si apaisants. unique être que t'avais toujours protégé depuis votre rencontre. ton instinct maternel d'ordinaire éteint, constamment éveillé quand il était dans les parages. davantage quand il se trouvait proche de toi. la colère s'amenuise mais l'incompréhension reste. la poitrine qui se serre spontanément quand ses émotions s'expriment à travers les mots. simple souffle qui te parvient, venant réchauffer ton coeur endolori. pourquoi fallait-il qu'il se mette constamment en danger ? l'esprit pas assez fort pour supporter autant de tristesse et d'amertume. et le coeur qui ne pouvait imaginer battre sans sa présence. il t'était beaucoup trop précieux. pourquoi ne s'en rendait-il pas compte ? — je t'aime aussi denzel mais ne change pas de sujet.... les paupières qui se referment quand il vient apposer ses lippes sur le haut de ton crâne, ses mains qui se retrouvent refuge autour de ta nuque. des gestes naturels entre vous, devenus presque nécessaires. — pas grand chose ? tu t'es jeté d'un pont ! j'appelle pas ça rien moi... t'as pas vu à quel point j'étais inquiète pour toi ? tu t'es pas demandé une seule fois ce que je deviendrai si t'étais plus là ? IDIOT. tes propres mains qui viennent se poser sur les siennes. le regard inquisiteur ancré dans le sien. ne comptant pas le laisser s'en sortir à si bon compte. — ne m'abandonne plus. tu me l'as promis. tiens ta promesse bordel...

@Jade Beauregard
Ce n'était pourtant pas si dingue que ça. Un tour dans l'eau gelée, après une chute de quelques mètres. Comme enchaîner un tournoi de boxe avec un bain glacé, les sensations sont similaires. Tout ça pour retrouver Levi sur les berges, et subir l'altercation la plus ridicule qui soit. Les meilleurs amis ne se comprennent plus, la relation semble vouée à prendre fin. Mais ce n'est pas le cas avec toi. Tu cherches juste à protéger un garçon épris des dangers. Ca a toujours été ainsi; stressant, épuisant. Denzel ne manque pas d'idées et ira toujours faire les choses à sa façon. Jusqu'à enfreindre les règles, franchir les limites. Sans imaginer que tu puisses t'inquiéter, avant d'être rappelé à l'ordre. Profond mal-être qui ne saurait sortir, qu'il a enfoui aux confins de son âme. Denzel l'optimiste, le drôle et souriant petit homme est aussi un gars torturé. Mais ça, il le cache toujours. Le véritable sujet n'importe pas. Les sentiments mis en évidence sont tout ce qui compte réellement. La chute n'est rien, en comparaison de l'émotionnel. Les gestes ne font que découler d'une profonde alchimie, connexion. - Je me suis jeté d'un pont, et après ? Je saute déjà tous les jours d'un hélicoptère au dessus de l'océan. C'est pas exceptionnel Jade. Je vois des trucs dont t'as pas idée, je fais des choses que tu imagines pas non plus. C'est juste mon quotidien. le regard cherche à fuir, la tête bascule en arrière pour laisser échapper un soupir de frustration. - Je suis là okay ? Vivant, toujours debout. Je t'abandonne pas, même quand je te parle pas. le silence n'est pas une habitude, mais Denzel a tendance à y trouver réconfort ces derniers temps. - Je vais bien, c'est tranquille. un petit mensonge sans importance. Il t'as surtout promis que jamais tu n'aurais à le relever, et il compte bien honorer cette parole. 

@Denzel Hopkins
cette simple idée de te perdre me fait perdre pied. mon monde volerait en éclats. mon palpitant vacillerait à l'instant même où tu rejoindrais ma mère biologique. pensées inacceptables. pensées révoltantes. je ne le supporterais pas. effrayée à l'idée que tu m'échappes. morte d'angoisse que tu puisses m'abandonner. à ton tour. me laisser sur le bas-côté. comme si je n'étais plus rien. comme je n'existais plus. sentiment familier. émotions coutumières. j'ai pas envie de revivre ça. je le revivrai pas. je me l'étais toujours promis. quoi qu'il arrive. — mais tu t'entends parler dz ou ça se passe comment ? tu t'es jeté d'un pont. c'est pas anodin. c'est pas un truc qu'on fait quand on va bien. bien sûr que si c'est exceptionnel ! et je veux même pas savoir ce que tu fais d'habitude... j'aurais encore plus envie de te frapper... je peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel. agacée. lasse. de constamment te rappeler à quel point t'es important. à quel point tes actes ont des conséquences. te rappeler que ça me touche aussi. il en sera toujours ainsi. quoi que t'en penses. quoi que tu fasses. — ouais t'es là maintenant. mais qui me dit que tu recommenceras pas ? ou que tu partiras pas ? j'ai l'impression que tu saisis pas la gravité de ton geste. peut-être que pour toi c'est rien. peut-être que pour toi c'est anodin. mais pas pour moi. à bout de souffle. fatiguée de me battre contre toi. à croire que j'avais trouvé plus égoïste que moi. à croire que je comptais plus. j'imagine tellement de conneries dz parce que justement t'agis bêtement. tu me pousses dans mes retranchements. me contenant. sévèrement. la violence pour seule remède. seul moyen de te faire comprendre à quel point t'as été profondément stupide. égocentrique. — ouais bien sûr. continue de me mentir vas y. c'est bon tu m'as saoulé. fais ce que tu veux. abandonne moi. jette toi d'un pont. j'en ai marre de m'accrocher à des personnes qui prennent pas en compte les sentiments des autres. reste égoïste. vas y. mots tranchants, blessants. paroles que je ne pense évidemment pas. poussée à bout. les pieds qui s'éloignent de toi pour aller s'enfoncer dans la mer. moi aussi je voudrais en finir. moi aussi je voudrais arrêter d'aimer. et de penser qu'à moi. moi aussi je voudrais être capable de mettre fin à ces tourments permanents sans regrets. sans penser une seule fois aux êtres qui m'attendent.

@Jade Beauregard
A la rue, incapable d'entendre raison. Peu ou pas soucieux des potentielles conséquences. Rapportant l'aventure d'un soir au niveau de son quotidien, tout aussi barré. Denzel n'a jamais été dans cette volonté de l'abandonner, ou de la mettre sur le côté. Il se contente de jouer à l'idiot, tout simplement. Forcément, le blondinet se retrouve rapidement en décalage avec Jade, pas franchement doué pour se mettre à sa place quand il n'a pas la sensation d'avoir fait quelque chose d'exceptionnel. Se rappelant avoir demandé à Andy si elle l'avait déjà fait; se figurant qu'avec un oui pour réponse, l'expérience était donc réalisable sans trop de contraintes. - Et d'habitude je saute d'un hélicoptère, vise un peu la différence. trop tôt pour une quelconque remise en question. Trop écorché pour réaliser la signification d'un tel geste. Il l'agace, et il le sait. Ses arguments ne pourraient même pas l'apaiser, la tornade Beauregard a raison. Mais le marin ne l'admettra pas; sinon, il faudrait aussi évoquer son mal être et ce n'est certainement pas son style. Un véritable Horace bis. - Je serais toujours là, je te l'ai dit et je le répète. T'es à 65% composée d'eau, donc je suis à 65% en permanence avec toi. sourire dérisoire en comparaison des sentiments qu'elle met en évidence. Une peur qu'il ne peut pas soulager, pas aujourd'hui. Trop faible pour ça. Trop entêté. Blondinet chahuté par les vagues, fatigué au point de se laisser couler. - Jade.. la voix s'éteint au rythme même où la belle s'éloigne, rejoint ce rivage qu'il aime tant. Qui l'emportera un jour. Mèches blondes balayées par le vent, tout comme ces mots ont su emporter le peu de chaleur qu'il conservait en lui. - Attends ! le timbre gagne en puissance, affronte les embruns pour filer jusqu'aux oreilles féminines. Et il la rejoint au pas de course. Sans se préoccuper d'être potentiellement repoussé. Enroulant les bras contre sa taille, joignant les mains sur son ventre. Visage enfoui contre son cou, déposant de tendres baisers sur sa peau. Attaché à la retenir, à la garder un peu plus longtemps. L'âme soeur si précieuse. - Pars avec moi. Lâchons le reste et partons. Toi et moi, contre l'univers tout entier. s'il est conscient qu'elle ne le fera pas, Jade comprendra aussi qu'il est tout à fait sérieux. Qu'à cet instant, Denz' pourrait tout plaquer et déserter en sa compagnie. Partir avant d'être repris, renvoyé ailleurs. Partir avant que la chute ne soit trop importante, et l'atterrissage mortel.