late late late (or early) birthday

Ouais, j'te compare à un hérisson. Parce que j'te connais mieux que personne, Taeil Winston. Et j'sais que si t'es d'apparence froide, t'as l'coeur tendre et que j'pourrais pas rêver avoir meilleur ami que toi. Et si ceux qui en sont dignes se comptent sur le bout des doigts d'une main, Leon, c'est le gamin qui se tape des déclarations d'amour à longueur de journée, qu'est prêt à crier son amour pour eux sur tous les toits. Ils sont rares, mais il les aime encore plus que sa propre vie. On lui demanderait demain matin de se sacrifier pour les épargner, il le ferait. On lui demanderait de sauter du pont pour leur éviter de mourir, il le ferait. On lui demanderait de faire n'importe quoi pour les protéger, il le ferait. Et il demande rien en retour au fond, le gamin. Ou peut-être que si. Mais ça se nommait pas. Ça se quantifiait pas non plus. Et le câlin que le génie lui offrit, c'était la seule reconnaissance qu'il espérait recevoir en échange de la petite boule recroquevillée sur elle-même dans sa boîte qui lui servirait que de maison temporaire. Un câlin de la part de Taeil, c'était le plus beau des cadeaux qu'il ne puisse jamais lui offrir. Il attendrait jamais rien de plus que son amitié. Son autre moitié. T'es bien bête, quand tu veux... Et Leon en profite pour l'entraîner sur le lit, l'enrouler dans un câlin qu'il fait perdurer, assez longtemps, mais pas trop. Il serait jamais autant heureux que de voir son meilleur ami l'être aussi. Bon. T'as envie de jouer à la play, maintenant? Ou on va magasiner quelques trucs pour Monsieur... TU VAS L'APPELER COMMENT? Qu'il lance en se redressant brusquement sur le lit, comme s'il venait d'être secoué d'une illumination.

@Taeil Winston

Meh. Il a beau être habitué aux déclarations d'amour de Leon, celles-ci le feront toujours rougir, même dix ans après. Et derrière son air embarrassé se cache un petit sourire, trahi par la fossette qui se creuse dans sa joue. Pourquoi voudrait-il s'encombrer d'amis supplémentaires que celui qui se tient devant lui se suffit à lui-même. Lui non plus il ne pourrait pas rêver d'un meilleur ami autre que Leon. Chose qu'il ne dira pas, bien sûr, parce que ce n'est pas nécessaire. Ils le savent tous les deux, que l'étreinte qu'il lui offre témoigne en ce jour. Étreinte qu'il aurait d'ailleurs mieux fait de garder pour plus tard plutôt que de se retrouver sur le lit, étouffé par les bras de Leon. Protestation à peine perceptible, remplacée par un rire enfantin. Sous le charme du Kwon, même Taeil Winston n'a pas le coeur à se débattre et se montrer rabat-joie. Et maintenant qu'il a réussi à lui faire décrocher un sourire, combien de temps saura-t-il le garder ? "Uuuuh..." Se relève à son tour, secouant vivement la tête pour se recoiffer, le regard qui se perd sur l'hérisson, soudain plus sérieux. Comment va-t-il l'appeler hein ? Excellente question à laquelle il a besoin de réfléchir un instant....  "Albert." Qu'il lâche au bout de quelques secondes, sûr de lui. Espérons que l'animal soit aussi intelligent que celui à qui il doit son nom.

@Leon Kwon

Albert, ce sera. Ou Alby pour les intimes, aka moi. Le sourire large comme le monde, il sait d'emblée que Taeil risque de protester à ce petit surnom affectif et Leon s'en amusera d'autant plus qu'il le fera pour enquiquiner le maître de la petite boule de poils... épineux. Le grand gamin savait pas trop ce qui l'avait poussé à adopter le hérisson. Peut-être s'était-il laissé convaincre par l'une des présentations de l'animal, qui allait comme suit : « Le hérisson demeure quand même un animal réservé qui a tendance à être méfiant envers les étrangers. Un peu grognon à ses heures, il n’en demeure pas moins attachant. » Taeil tout craché, en plus petit et en plus mignon, sans doute, mais un alter-ego sur quatre minuscules pattes, ni plus, ni moins. Et je t'ai préparé un cartable avec tout un tas d'informations tirées de sources fiables sur internet et à la bibliothèque sur la manière de prendre soin d'un hérisson, sur ce qu'ils mangent, leur environnement, ce qu'ils aiment et n'aiment pas. J'ai même été consulter un vétérinaire pour voir s'il était en santé, il est top shape! Et Leon, il lance un énième regard en coin à son meilleur ami, pour le regarder s'illuminer devant la petite boule qui roulait timidement dans sa boîte. Meilleure décision ever. Et... un nouvel ami pour Karen! Karen, qui roucoulait dans sa cage, près de l'unique fenêtre de la chambre du gamin (un peu) écervelé.

@Taeil Winston

Grimace qui s'étire de plus belle à l'entente du surnom que Leon vient de donner à son tout nouvel ami. "Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?" Surpris, consterné même, d'un tel revirement de situation de la part de celui supposé être son meilleur ami. "C'est moche, j'aime pas ce surnom. L'appelle pas comme ça !" Qu'il proteste, mécontent, en le frappant à l'épaule. Une tape légère et affectueuse qui ne ferait même pas de mal à une mouche, ou presque. Et il pourrait tirer la tronche aussi longtemps que l'étudiant ne lui promettrait pas de ne plus jamais l'appeler comme ça, s'il ne s'agissait pas de Leon. Trop adorable, trop bienveillant, trop attachant pour qu'il puisse lui en vouloir plus de cinq secondes. Il n'y a que Leon pour le comprendre et l'apprivoiser, que Leon pour le toucher en plein coeur. Et qu'est-il censé lui dire en retour, après pareil cadeau ? Rien ne lui semble suffisamment bien à ses yeux pour rivaliser. "Why are you so nice all the time...? I can't be mad at you it's annoying." Et là encore, il n'y a que Leon pour comprendre ce qui se cache derrière ces mots. Déclaration d'amour masquée par une énième mou, à mi-chemin entre l'embarras et la timidité. Les sens immédiatement en alerte à l'entente du nom Karen. "Je laisserais jamais cet oiseau s'approcher de lui, tu m'entends ?" Boîte contenant le hérisson qu'il éloigne alors le plus possible de la cage, l'enserrant dans ses bras comme son précieux, prêt à le protéger à tout prix.

C'est mon cadeau, je vais l'appeler comme ça si je veux! Et puis, c'est mignon, tu trouves pas?! Alby, Alby, Alby, Alby... qu'il répète en jouant sur les tonalités pour embêter le meilleur ami qui affiche une moue boudeuse mais qui, derrière son sourire pincé, semble plus heureux que jamais. Leon savait parfaitement que Taeil prendrait soin de la petite bête hérissée et qu'il suivrait même sans doute à la lettre les directives et recommandations des livres, spécialistes et experts qu'il avait dénichés pour le guider dans son nouveau rôle de « papa ». D'autant plus, Leon avait vue une opportunité d'offrir au gamin un ami à qui il pourrait raconter tout et n'importe quoi, sans craindre d'être jugé. Parce que Leon avait peut-être ses qualités, mais malgré ses bonnes intentions, il n'était pas parfait et ne savait pas toujours quoi lui répondre. Not being able to be mad at me is the only thing that's annoying? Or am I annoying too? Parce qu'il sait que derrière, se cachent des déclarations d'amour éternelles et inconditionnelles. HEY! Be nice with Karen... she's sensitive... qu'il dit sur un ton triste en se levant pour aller la libérer de sa cage. They could be best friends, just like us!

@Taeil Winston

"Non, je trouve pas." Qu'il répond, l'air blasé, en soutenant le regard de son meilleur ami. Les yeux qu'il lève bien vite vers le plafond, la grimace aux lèvres en l'écoutant malgré lui répéter avec joie le fameux surnom. Soupirant, il se laisse tomber en arrière jusqu'à ce que son dos ne heurte le matelas de Leon. La position parfaite pour se perdre dans ses pensées et laisser voguer son imagination. Tu m'étonnes qu'il soit capable d'écrire des articles et de recouvrir les murs de gribouillis en tout genre. "Why do you ask me if you already know the answer ?" Il l'agace parfois, c'est vrai. Mais jamais ô grand jamais le gamin ne pourrait l'ennuyer. Beaucoup trop énergique et spécial pour ça. "That is never going to happen, you hear me ?" La tête qu'il relève pour surveiller les faits et gestes de Leon et surtout s'assurer que son fichu oiseau ne vienne pas l'embêter. "I will never be friend with Karen. And neither will Albert. Va falloir t'y faire." En réalité, il ne sait même pas d'où lui vient cette aversion pour cette colombe qui ne lui a strictement rien fait. Sûrement un de ses caprices de génie, comme toujours.