who is he ? (maïsa)

Tu reviens de trois semaines de vacances en France et clairement ce n’était pas l’envie d’y rester qui te manquait. Mais tu savais qu’il fallait qu’un jour ou l’autre tu rentres à Boston pour reprendre tes études et reprendre contact avec les personnes qui sont importantes pour toi. T’étais déjà passé par l’appartement pour ranger un peu ta chambre et poser tes valises, mais t’étais sorti aussitôt pour profiter de tes potes et pour faire un peu de parkour. T’a l’impression que depuis que t’es revenu, tout a changé et bien que ça te fasse clairement chier, t’étais prêt à en découdre avec les uns et les autres. Ça faisait maintenant 5 jours que t’étais revenu et t’avais dû te plonger dans tes études directement pour rattraper ton retard de la rentrée. Après une journée bien chargée, tu te décides enfin à rentrer chez toi pour te reposer un peu. Tu passes ta clef dans la porte d’entrée de ton appartement et entre pour finalement n’entendre que le son de la télé qui s’élève dans les airs. T’arque un sourcil, ça n’a pas l’air bien animé à la coloc ce soir. Tu pousses un soupir, balance ta veste dans l’entrée comme tu le fais d’habitude puis t’avance jusqu’au salon. Et à ce moment, t’aurais clairement préféré faire demi-tour. T’arques un sourcil et reste immobile quand tu vois ta belle Maï Linh enlacé avec un autre gars. « C’est qui lui ? » Que tu ne peux pas t’empêcher de dire un peu trop sur le ton de la défensive. Ce gars tu ne l’avais jamais vu, et tu savais que Maï n’était clairement pas du genre à s’enlacer avec n’importe qui. T’attends alors une réponse, restant droit, les bras le long du corps, à côté de ce que tu pensais clairement être une soirée en amoureux.

rêve éveillé qui se perpétue à mesure que les semaines s'écoulent. doux contact du tissu de la chemise d'aidan contre ta joue. tout comme les effluves de son parfum qui t'enveloppaient, te donnant un sentiment de sécurité. et sa main qui caressait le sommêt de ton crâne et t'encrais dans le présent, incapable de revenir de toi-même. profondément heureuse, sentiment de bonheur qui t'envahissait en cet instant. peu présent ces derniers temps, t'avais décidé d'en profiter un maximum. de chaque minute, de chaque seconde. ses lèvres qui viennent sceller les tiennes. reprenant ce qui lui était dû, ce qui lui appartenait. t'avais ce sourire épanoui planté sur les lippes. lui redonnant sauvagement cet élan d'affection qu'il t'offrait. la lèvre qui le mordille pour le provoquer. ses mains baladeuses qui viennent se faufiler sous ton tee-shirt. chemin familier qu'il empruntait fréquemment. désir qui vous envahit, qui gonfle, qui s'amplifie. C'est qui lui ? la bulle qui vous maintenait enfermés dans votre monde finit par éclater à ce moment précis. te détachant brusquement de ton petit ami pour te tourner vers cette voix désagréable, nullement requise en ce moment si opportun. debout comme un piqué, les bras croisés, il vous faisait face. visiblement dégoûté par le tableau que tu venais de lui offrir. soupir d'exaspération qui se manifeste, tu viens te mettre sur la pointe des pieds pour marquer ton empreinte sur la joue de celui qui avait volé ton myocarde. "je te rappelle ce soir..." tu l'informes, lui présentant une moue désolée pour t'excuser de cette intrusion nullement désirée. il vient saisir tes lèvres de nouveau, profitant une dernière fois de ce goût exquis qu'avait ses lippes avant de faire volte-face et de disparaitre de votre champ de vision. les lèvres pincées, les opales agacées, tu te tournes enfin vers ton colocataire. légèrement exaspérée. "lui il a un prénom il s'appelle aidan. et je pense qu'au fond de toi t'as compris qui il était..." tu déclares sur un ton indifférent. réagissant au quart de tour dès qu'il était question de samuel. faut dire qu'il avait ce talent pour te mettre hors de toi, avec l'aide simplement de quelques mots et d'une bouille à en damner les âmes les plus innocentes.
 

Là t’a le seum de ta vie. T’observes la scène, t’arques un sourcil et cligne plusieurs fois des yeux comme pour te remettre les idées en place. Que faisait ta Maï Linh dans les bras d’un autre gars ? Un gars qui n’était pas toi. T’étais pourtant pas parti aussi longtemps en France, qu’est-ce que t’avais loupé de plus en ton absence ? Tu lâches un soupir bien trop bruyant quand tu l’entends lui dire qu’elle le rappellera. Qu’elle le rappellera, lui. Les bras croisés, tu poses tes iris sur ce mec qui t’inspire tout sauf de la confiance, si ce n’est que de l’énervement. Il passe à côté de toi, et tu ne bouges pas d’un poil si ce n'est pour lui donner un coup d’épaule quand il passe à ta hauteur. Testostérone à son paroxysme, il était absolument hors de question que tu t’écrases et que tu prennes un plus gros coup à ta fierté. Lorsqu’il quitte enfin l’appartement, ton regard qui n’avait pas lâché Maï Linh reste tout aussi sombre que tout à l’heure. Tu restes silencieux et immobile un instant en te demandant comment t’allais bien pouvoir l’incendier. « Quel prénom de merde. » Première attaque, petite certes mais t’étais clairement énervé de la situation. « Ouais, j’ai pas besoin de dessin vu qu’il passait ses mains partout sur toi. » T’arques de nouveau un sourcil, pris par un sentiment de jalousie que t’arrives pas à calmer. Tu bouges finalement jusqu’à la cuisine ouverte de l’appartement, t’ouvres le frigo et te sors une bière que tu décapsules avec ton briquet. Tu bois plusieurs gorgées puis retourne en face d’elle. Celle qui voulait se donner l’air le plus innocent du monde et qui pourtant était en train de se faire peloter sur le divan de votre colocation. « J’pars un peu et t’en profite pour sortir avec le merdeux du village ? » T’esquisse finalement un sourire qui s’étire sur le coin de tes lippes puis tu t’approches d’elle, t’arrêtant à quelques centimètres de sa zone de protection. Tu la surplombes de tous tes centimètres en plus et te penche doucement vers elle, positionnant ton visage à seulement quelques millimètres du sien et t’en profite pour plonger ton regard dans le sien. « Me dit pas que t’es heureuse. Si tu voulais grimper aux rideaux, il suffisait de demander. » Là t’en deviens presque blessant mais tu ne peux pas t’en empêcher, tu ne supportes pas de savoir Maï Linh avec un autre gars que toi. Tu restes à seulement quelques millimètres de son visage, baisse ton regard vers ses lèvres puis le remonte jusqu’à ses iris.

quand tu vois son comportement enfantin, tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel. exaspérée par son attitude qui frôlait l'irrespect et la gaminerie. il avait attendu qu'aidan quitte l'appartement pour venir te confronter. lassée de ce jeu interminable qui durait entre vous. fatiguée d'attendre continuellement après lui qu'il daigne faire de toi sa priorité. il a laissé passer sa chance samuel. et ce n'était que maintenant qu'il s'en rendait compte. "t'es à ce point saoulé qu'il faut que tu l'attaques sur son prénom ? qui soit dit en passant est beaucoup plus cool et original que sa-mu-el" les syllabes décortiquées pour lui faire ravaler sa fierté. ne pouvant t'empêcher de rentrer dans son jeu. de le provoquer à ton tour. lui faire comprendre qu'à force de jouer avec toi, il avait fini par s'en brûler les doigts. les opales qui s'écarquillent, les bras qui se croisent. arquant un sourcil. ne saisissant pas la raison de sa colère. ne comprenant pas ce qu'il avait à te reprocher. aucune clause dans le contrat nullement formulé à voix haute ne spécifiait que tu ne pouvais t'enticher d'un autre. bien au contraire. "c'est moi où samuel wertheimer serait jaloux ?" esquisse d'un sourire malavisé qui vient étirer tes lippes. les iris sournois qui le songent. poussant un long soupir tandis qu'il finit par prendre la fuite pour aller se prendre une bière dans la cuisine. oubliant au passage de t'en proposer une. alors tu viens caresser ses doigts d'un geste fugace pour venir la lui subtiliser. en constante opposition. continuellement en train de vous pousser à bout. jusqu'à ce que l'un d'entre vous finisse par craquer. et franchir cette fameuse ligne interdite. tu l'avais déjà fait, en quelque sorte. non pas que tu sortais avec aidan dans l'unique but de le provoquer. mais c'était tout simplement jouissif de le voir s'emporter pour une chose aussi futile et banale. il était loin le temps où il te regardait avec dédain et amusement. là, t'arrivai plus à discerner s'il était encore en train de se jouer de toi. ou s'il montrait enfin une part de sincérité. "fallait pas partir dans ce cas..." après tout, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. lui qui t'avait abandonné. lui qui s'était évaporé sans te donner la moindre nouvelle. t'as mal samuel ? tant mieux. souffre. souffre autant que j'ai souffert. subis les affres d'un coeur blessé par les décision de l'autre. il s'approche, beaucoup trop prêt. ne laissant que quelques centimètres pour vous séparer. à quoi jouait-il ? son visage qui franchit cette distance. n'essaye même pas samuel, tu sais très bien que je vais t'envoyer boulet. le temps semble s'être suspendu. un court instant. dans lequel vos regards étaient plongées mutuellement dans l'un et l'autre. incapable de respirer. il y mit brutalement fin en un claquement de doigts. des paroles dures à ton encontre. mots qui te blessaient. il allait beaucoup trop loin. ta main se soulève pour venir frapper sa joue. craquement sourd qui retentit. la haine qui anime ton regard en cet instant. "pour info ouais je suis heureuse. et tu viens encore une fois de me prouver que tu seras jamais capable d'être à sa place..." parole sanglante lâchée. il désirait être blessant, t'allais en faire de même. il allait être servi. tel un roi prédestiné à être destitué de ses biens.
 

T’es clairement irrité, tu te demandes comment va bien pouvoir se finir ce moment tendu et désagréable avec ta belle Maï. Finalement, tout se passe comme à chaque fois. Vous vous lâchez les pires horreurs du monde, vous vous rapprochez, vous toisez, jusqu’à franchir une limite bien trop souvent franchie. Tu poses tes iris sombres sur elle, mords l’intérieur de ta joue lorsque sa main vient s’abattre sur cette dernière. La trace rouge, et le feu qui s’en émane te fait bouillir, mais tu dois te contenir. Pour Maï, pour Avery, pour toi. Les lippes silencieuses, tu l’écoutes mais tu ne bois aucune de ses paroles, t’a juste la gerbe. Celle qui te prends les tripes et qui te dit de fuir, aussi vite que possible, de cet appartement devenu bien trop irrespirable pour toi. Tu te recules d’elle, jamais vos disputes n’avaient été si loin, et pourtant, tu ne regrettes rien. T’étais juste pas capable de la voir avec un autre, chez toi qui plus est. Tu pousses un profond soupir, du genre bruyant qui montre clairement le non-respect que tu pouvais avoir pour elle à cet instant. T’avais plus de bière, plus de fierté, et encore moins de mots à sortir. Tu retournes finalement dans l’entrée de l’appartement, laisse Maï Linh plantée, seule, dans ce grand appartement. T’attrapes une veste et tu fais ce que tu sais faire de mieux. Tu fuis.

fin du rp .