(libre) wanna be my utopia ?

wanna be my utopia ?

a history by yukhei

foule affluente, les corps qui valsent derrière le comptoir, de la buée des boissons chaudes sous l’épiderme qui frissonne, des glaçons qui s’envolent. précipitation. on entend encore l’écho des gobelets contre le bois. à ne jamais avoir réellement connu autre chose que les jolis sourires, à la politesse qui glisse si aisément entre les lèvres. s’y étale comme une délicieuse poésie, à tendre l’oreille face aux prouesses humaines. môme de seize ans aux traits d’ange, conquiert les beaux cœurs de ses allures de petit garçon affectueux. à envoûter les autres du charme que les curieux m’envient. au corps qui bouge dans l’aisance du mouvement rapide, danse d’un serveur qui attire, à la tignasse brune qui tombe devant le regard tendre, mèches de cheveux qui osent, parfois, se rendre folles, dissimuler les regards qui éclairent les zones sombres. et la foule afflue, comme une terrible pièce où les acteurs se font trop nombreux pour savoir suivre la symphonie. des dialogues lancés à chaque coin de la scène, ça glisse contre les tympans, et le bruit est presque effrayant. les étudiants se réfugient, tard le soir, dans un café amer - amertume des révisions qui les épuisent. effort constant d’une mémoire qui boit, plus encore, les termes, mots, proses qu’on lui impose. et moi, élève de première, j’admire la vie qui m’attend au bout de ses deux années qui s'apparentent à une lenteur insupportable. alors aujourd’hui, je suis impatient, peut-être, de rencontrer certains de ces étudiants, à faire croire que j’en suis un, quand les traits se prêtent à l’innocence de l’enfance.
everyone

#rplibre

(Invité)

★ ─ wanne be my utopia ?
w/ @Yukhei Wu

Petit intellect et geek qui sort enfin de sa planque un moment. Loin des robots et de son pc, il a peut-être le coeur déraillé par les révisions ou bien d'une tête blonde qui le pousse à faire des choses incongrues. S'asseoir dans un café et boire un peu trop de caféine. Oiseau de nuit qui s'éveille après dix-huit heures, difficile d'être fonctionnel avant que la petite aiguille ne se pose sur ce chiffre dans le cadran. Il est là depuis quelques heures et il ignore le temps qui passe, occupé à mémoriser les pages. C'est sans doute la nervosité qui parle, facilité déconcertante à l'école, gamin qui s'ennuyait autrefois dans les cours du lycée. C'est aussi le petit robot qui s'agite sur sa table, qui retourne les pages de son livre quand il appuie sur sa la petite manette entre ses doigts. Le pouce entre les dents, il a le menton presque déposé sur le livre regardant les formules mathématiques. Son regard qui se lève un instant, accroche sur un môme dont il ignore tout. L'esprit d'analyse quitte les bouquins pour se concentrer sur lui, curieux, ainsi comment agit Sysy. Occupé à regarder les passants, mais à ne jamais vraiment leur adresser la parole. Ça l'intrigue, parce que lui aussi semble observer ce qui l'entoure, dans un silence impeccable aux sourires plus présent que l'aîné. Les sourcils froncés, trop curieux Sying ne se rend même plus compte qu'il fait activer le robot devant lui pour tourner les pages alors qu'il ne révise même plus.

wanna be my utopia ?

a history by yukhei

et les curieux ne font pas vraiment attention, au regard déposé sur un môme souriant. sur les prunelles sûrement pétillantes d’une vie qu’ils ne partagent plus. des déboires, encore hier soir, d’une maladie incurable, à celle qui dévore depuis des mois. à entendre l’écho des plaintes, dans le lit froid, dans les draps troués par le temps qui s’écoule. et quelques fois, le môme souriant perd de son éclat, à ces pensées brouillonnes qui se bousculent pour tenter de l’attraper dans son élan d’espoir. presque compliqué, les airs de grand garçon, à montrer les jolies images à la foule qui se précipite pour un peu de caféine. foutue addiction. les filles défilent, les garçons peinent à offrir de l’attention, et les mains agiles continuent le savoir des boissons froides, des gourmandises déposées dans les sachets de papier - seul écho à mes pensées. jusqu’à son regard, à lever les iris vers lui. chevelure goût barbe à papa. robot qui s’agite sur la table, et les sourcils se haussent. spectacle presque amusant, mais à la fois perturbant. signe de tête qui questionne : pourquoi son regard me fixe ? joli spectacle, il est beau, le môme. contourner le comptoir, les pas qui amènent aisément à la table. gamin avenant. “ vous avez besoin de quelque chose ? ” poli, curieux. quelqu’un s’intéresse enfin à moi ?
@Sying Talley

(Invité)

★ ─ wanne be my utopia ?
w/ @Yukhei Wu

Les relations sociales et Sysy, ça fait deux. Trop franc, n'ayant presque pas de filtres et un humour assez douteux, il ne se préoccupe guère de ceux qui ne l'aiment pas ou qu'il a l'esprit décalé. Alors fixer un môme inconnu ainsi ne le dérange point, c'est de ne pas savoir ce qui se passe dans sa tête qui l'empêche d'être calme. Pourquoi cette table ? Pourquoi ces regards attentifs dans la salle ? Et pourquoi il s'amuse autant quand il remarque le jeune homme aux cheveux sucrés qui l’observe. Pourquoi il ne fuit pas ? Erreur, il n'avait pas vu venir la suite quand il décide de quitter sa table. À son tour de hausser les sourcils de surprise, encore plus quand le vouvoiement se fait de la partie. À quoi peut-il s'attendre quand la barbe papa est de mise sur sa chevelure et que cette couleur se fait rare. «AH, je pensais que le rose me donnait un air plus jeune, faut croire que j'ai cent ans finalement.» Sying qui rigole avec ce sourire un peu pincé, l'humour jamais bien loin, inconnu ou pas. Handicapé, il ignore qu'elle est la meilleure suite, l'inviter à s'asseoir ou pas ? «J'aurais besoin d'un tas de choses en vrai. Une nouvelle pince pour mes robots, certaines fleurs dans animal crossing et clairement un autre café.» C'est à ce moment précis que souvent les gens finissent par disparaitre, suite aux propos bizarres. Tester les âmes autour de lui, une vraie passion.

wanna be my utopia ?

a history by yukhei

les iris s’amusent, prunelles d’une innocence curieuse. à se questionner sur la raison pour laquelle l’aîné aux cheveux de barbe à papa semble me porter un quelconque intérêt. s’amuser à être le détective de cette mission mystérieuse - énigme à résoudre. c’est le comptoir laissé pour compte, le tablier resserré des doigts habiles, que j’ose me résoudre à approcher. môme sociable - sûrement un peu trop. à ne pas tenter de fuir quand c’est la curiosité qui guide les pas - pantin des émotions qui s’enchaînent à moi, m’étreignent jusqu’à me pousser à découvrir un inconnu. quand ma vie se résume au lycée, aux disputes amoureuses - à un si jeune âge - et à ce travail pour soigner les misères d’une mère dans sa mélancolie maladive. il rit, et les yeux s’ouvrent ronds. à la surprise sur les traits innocents. prunelles qui glissent sur le tablier. “ je vous vouvoies parce que vous êtes un client, monsieur. ” les épaules élancées, dans un simple sourire, les mots soufflés. à ne pas pouvoir offrir autre chose qu’un café, mais le regard rit à ma place. “ le café, ça, je peux. comment le voulez-vous ? ” le crayon qui gribouille sur le papier, peut-être des dessins de mini super-héros, et jamais réellement la commande demandée. à l’image du mignon petit serveur du café, et non pas au môme trop rêveur.
@Sying Talley

(Invité)

★ ─ wanne be my utopia ?
w/ @Yukhei Wu

Il amuse le petit serveur dans une journée plutôt morose où seuls les cafés s'enfilent sous des regards endormis par les études comme par le boulot. Il est étrange de voir un client le fixer ainsi, comme de voir un robot s'agiter sur sa table près de la caféine, tout près de formules mathématiques un peu trop difficiles, un peu trop complexes. Alors il s'en amuse davantage, réputé pour ses répliques loufoques sur les bancs d'Harvard, bien vite les gens passent leur chemin. La politesse qui continue de sévir, les sourcils de Sysy se haussent encore, interloqué, encore plus quand il sourit le môme, heureux n'ayant pas de questionnement particulier. «Alors monsieur Sysy, je préfère.» rigole-t-il amusé si le vouvoiement est de mise. Ils retombent dans ses pensées. «Ok...est-ce que tu peux me faire un grand latté et me faire un robot avec la poudre de chocolat comme dessin.» Les doigts qui se posent sur son menton, pensif, en le regardant avec un sourire en coin. Il s'attend à se faire envoyer balader d'une minute à l'autre, mais quelque chose lui dit qu'il a besoin de se changer les idées, le petit inconnu, qu'il a besoin qu'on éveille un peu cette journée triste, sans couleur. La commande aussitôt placée, il actionne de nouveau le robot, en attente de la suite.

wanna be my utopia ?

a history by yukhei

morose, journée qui n’a de cesse de tourner comme un manège. boîte à musique rouillée, à la routine qui n’est rien d’autre que la gangrène de cette ballerine qui se résume à tournoyer. sans cesse. le même geste. morose journée. comme toutes les autres. elles se ressemblent. à étudier le jour, à être le serveur craquant du café en fin de journée jusqu’à ce que l’aube se s’abatte sur la ville. boston grise, boston colorée, à découvrir les néons sur le vélo qui roule, là, sur la route qui mène aux chemins de fer abandonnés. soupir, l’heure est longue, comme le temps qui, soudainement, s’arrête, n’a plus l’envie de défiler. et c’est lui, le curieux client, qui attire de la routine, m’arrache à la monotonie des cafés chauds, des boissons froides si fatalement connues sur le bout des doigts. m’arrache à mes pensées qui se bousculent. amuse de ses envies particulières, et le rire éclate, derrière le carnet de notes. “ je note, monsieur sysy. un café latté avec un p’tit robot. ” amusé, l’enfant. comme l’impression d’enfin pouvoir en être un, de laisser le passé, qui se ressemble au présent, de côté. à m’appliquer sur un art presque inavoué, doué de dessin quand le reste n’a plus d’importance. croquis laissés sur le carnet de note, à avoir dessiné le robot qui prend vie sur la table. fier, j’approche, tend le café artistique au client. “ ça vous plaît, monsieur sysy ? ” et attendre, pour une fois, qu’on me félicite pour mes dessins.
@Sying Talley

(Invité)

★ ─ wanne be my utopia ?
w/ @Yukhei Wu

Il ignorait qu'il pouvait faire sourire les gens. Non, il n'avait pas l'habitude. Habitué de les voir fuir, habitué de les voir s'interroger sur son humour parfois un peu trop douteux. Le petit serveur lui riait de bon coeur derrière son carnet, acceptant ces conneries et même ces défis. Il en était amusé et si surpris que ça rendait ces moments d'études moins tristes et définitivement moins morose. Il en avait besoin le môme et Sying ne le savait même pas. Peut-être que finalement il pouvait communiquer avec les humains et non pas seulement avec des robots qu'il collectionnait et son chat à qui il donnait tout son univers. Curieux, il ne rate pas d'une miette l'agitation de l'inconnu derrière le comptoir, se demandant s'il y arrivera. Il s'emballe presque sur sa chaise quand il le voit revenir, le sourire en coin aux lèvres, avant de rester émerveillé devant le nuage de lait. «Oh...» Bien sûr que ça lui plait, tellement qu'il en sort son téléphone pour prendre un cliché. «On devrait lui donner un nom, tu penses pas ?» dit-il presque l'âme enfantine, oubliant ses pensées si terre à terre à l'habitude. Ses yeux se relèvent vers son tableau, où est accroché son nom sur une plaque métallique. «Yukhei ?» Prénom qui semblait partager des origines similaires aux siennes pour ce qu'il avait déjà cherché, tentant de comprendre d'où il venait.

wanna be my utopia ?

a history by yukhei

accorder de l’importance à la poudre colorée, soufflée pour l’éparpiller au gré de la brise. souffle qui ose, créer ce nuage presque enfantin. aux nuages de sucreries, du lait déposé comme une douceur sur la boisson bouillante. au crayon qui dessine les formes robotiques, le rictus amusé au coin des lèvres. et savoir sûrement, m’égarer au fil des mauvaises pensées, délicates trahisons d’un esprit en paix. différent, les airs d’un adulte qui tente de comprendre - à appréhender la douceur sur le visage d’un enfant. du môme privé de son innocence, on recrée à l’infini ses rêves de petit garçon. à revenir, la fierté sur les traits du visage, jusqu’à la surprise. à ce que m’accorde l’importance jamais acquise, jusqu’aux coups que l’on amorce pour me rendre plus inhumain. à la plaque métallique que j’observe - iris baissées vers elle, comme élément de distraction. et les lèvres, machinales, s’étendent dans un sourire entendu. “ vous voulez vraiment lui donner mon prénom ? vraiment, vraiment ? ” au corps qui soudainement, ne tient guère plus en place. enthousiasme qui l’anime, comme le rire qui s’étend sur les lèvres. “ d’accord, monsieur sysy, il s'appellera yukhei. mais il va finir dans votre ventre, c’est quand même dommage… ” à feindre une moue déçue, à la tristesse de savoir que le robot ne sera plus qu’un souvenir immortalisé par une simple photographie, et d’un rire à en étirer les joues de couleur pourpre.
@Sying Talley

(Invité)

★ ─ wanne be my utopia ?
w/ @Yukhei Wu

Étrange sont les rencontres entre les humains. Elles tombent souvent au bon moment, comme dans ceux qu'on s'attend le moins. Il n'avait pas prévenu Yukhei de tomber sur un inventeur de robots aux demandes particulières. Pourtant ça l'amusait et ça réchauffait le coeur d'une certaine manière à Sysy, même s'il ne l'avouait jamais. Il se foutait bien des gens, mais il était parfois rassurant de voir que les gens pouvaient comprendre toute l'étrangeté qu'il était et qu'il pouvait même attirer quelques sourires. Il est temps de baptiser le petit robot éphémère. Le petit robot qu'il n'a pas envie de voir disparaitre en une seule gorgée, oeuvre d'art parfaite. «Oui, tu pourras dire que ton nom se répand même chez les robots, c'est pas tout le monde qui a cette chance, ils sont assez fermés sur les étrangers.» Tout comme Sysy qui n'a pourtant aucune once de sagesse, ni de filtre, mais laisser entrer les gens dans sa vie c'était une tout autre histoire. «Toute bonne chose à une fin comme on dit.» Il n'ose toujours pas déposer ses lèvres contre la tasse fumante, il enchaine, évitant le moment fatidique. «Si tu t'assoie avec moi un moment, ça limitera la tristesse de voir le petit robot disparaitre. J'aurai au moins encore le créateur sous mes yeux et tu dois bien avoir une pause.» Il n'avait pas quitté son comptoir depuis le début de la soirée. De son pied Sying poussait la chaise devant lui pour qu’il s'y glisse le môme.

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