(TW) So baby pull me closer •• Alizée

Le soleil entame déjà sa descente dans le ciel quand je glisse mes mains dans les tiennes, au beau milieu d’une crise de fou rire qui nous caractérise tant, te tirant doucement vers notre carrosse. Avec mon plus beau sourire, je te souffle un j’espère que tu es prête à l’oreille avant de passer le casque sur ta tête et de dissimuler ton joli minois. Le mien en place et ma belle blonde assise derrière moi, voici que la bécane ronronne, prête à filer sur la route, à nous conduire là où je meurs d’envie de t’emmener depuis un bon moment déjà. J’admets que je roule légèrement plus vite que prévu, effleurée par une certaine impatience que je me dois de contrôler depuis que je t’ai réservée cette surprise. Ce n’est qu’environ quarante minutes plus tard, lorsque les roues oscillent entre herbe et grains de sable, que je mets un terme à notre dernière course de la journée. Une fois le pied à terre et le contact coupé, je dégage mes cheveux de leur cage temporaire et découvre enfin le début du spectacle qui nous attend, celui que je n'avais pu admirer que via les photos postées sur le site : un îlot de verdure côtoyant cette plage de sable fin et blanc, où seul le son des vagues règne en maître. Le paysage est à couper le souffle, surtout avec le soleil couchant. Je m’en veux un peu d’être la première à briser le silence – mais j’ai tellement hâte de savoir ce que tu en penses –, alors ce n’est qu’un murmure qui quitte mes lèvres :
« Canon, pas vrai ? »
Et encore, tu n’es pas au bout de tes surprises, mon Alizée. Il suffit de contourner ce bout de végétation et… le voilà, le clou du spectacle.

Mes prunelles se détachent du paysage, préférant se poser sur toi. Sur ton corps mis en valeur par tout ce cuir. Sur ton air surpris, presque émerveillé. Sur ton visage illuminé par le coucher de soleil mais aussi par ce grand sourire contagieux qui, il faut l’avouer, me réchauffe le cœur. Si tu savais comme tu es belle à cet instant précis, Ali. Comme je suis heureuse d’être là, avec toi. Seulement toi, et non pas quelqu’un d’autre, à la différence de toutes les taquineries que je t’ai volontiers envoyées et qui pouvaient laisser penser le contraire. Tu sais, ça ne m’a jamais effleuré l’esprit d’emmener une personne autre que toi ici. Quand je suis tombée sur cette location insolite, j’ai tout de suite su que c’était pour nous deux. Une location insolite pour deux jeunes femmes à la relation unique. Même moi, je n’arrive plus à la définir. Elle me perd un peu parfois, notre relation. Mais dans tous les cas, je la savoure du mieux que je peux, tant que tu nous permets de la vivre entièrement. Un peu comme là, quand tu t’approches avant de m’embrasser. Un baiser plein de tendresse que je te rends avec plaisir, une de mes mains se perdant dans tes mèches blondes.
« Rien que pour toi, bébé. Je te souris, plonge mon regard dans le tien. Bébé. L’un des quelques surnoms que je te donne depuis nos années lycée. Surnom qui semble résister au temps, qui est ancré quelque part tant il sort naturellement. Je ne me suis donnée aucun mal. Tu sais que je suis capable de tout et n’importe quoi. »
Quand il s’agit de toi, bien sûr – mais ça, je le garde pour moi. Avant que tu ne puisses t’échapper, je me permets de t’embrasser à mon tour. Tu es pénible, tu sais ? Tu me rends un peu trop addict, parfois. (Souvent.) Alors que nos lèvres commencent se séparer, je chuchote contre les tiennes : « Je te réserve encore deux ou trois surprises… » Très honnêtement, je me retiens de te voler un autre baiser ; si je le fais, je suis sûre que tout ça va se terminer sur la plage, blotties l’une contre l’autre. Je ne serai pas contre – mais ça sera pour plus tard, car j’ai autre chose en tête. Alors je récupère nos deux sacs pour le weekend dans le top case de notre carrosse, sors la clé de notre bulle, te lance un prête ? et t’y amène. Un petit sas d’entrée qui débouche en réalité sur deux pièces-bulles : la chambre, celle que tu as vue en premier avec ce lit qui m’a l’air bien confortable, et…
« Viens voir Ali, on a une belle salle de bain. »
Avec ce plafond transparent qui permet de contempler le ciel lorsqu’on s’allonge dans cette baignoire qui n’attend qu’une seule chose : être remplie. Je commence à retirer ma veste en cuir, laissant apparaître un haut aux bretelles tombantes, dénudant mes épaules, et me tourne vers toi, toujours avec ce petit sourire peu innocent.
« Ça te dit qu’on se fasse couler un bain ? J’en meurs d’envie. » Tout comme je meurs d’envie de retirer tout ce cuir que tu portes.

Je secoue légèrement la tête en souriant. Non, je ne rigole pas, j’ai encore quelques petites surprises sous le coude pour toi, Ali. Il y en a une pour tout à l’heure, dehors, quand la nuit sera entièrement tombée ; il y en aura une autre demain matin, en espérant que je ne te réveille pas lorsqu’il sera temps pour moi de me faufiler hors du lit. Mais, pour le moment, vivons l’instant présent. Découvrons la bulle principale, notre chambre pour le weekend, qui nous offre un lit à l’air si confortable, si royal… si parfait pour toi et moi. Et que dire de la vue ? Une vue digne de ce nom, avec ce joli morceau de plage privatisée, le reflet des couleurs du crépuscule sur l’eau, la belle nuit étoilée qui s’annonce. Je l’avoue, je suis plutôt fière de moi. Fière de pouvoir t’offrir cette petite pause. Fière d’être celle qui te rappelle que, toi aussi, tu as le droit de souffler un peu, que tu mérites qu’on te pomponne, qu’on prenne soin de toi. Et je suis fière et heureuse d’être celle qui prend soin de toi – et, ce, depuis tant d’années déjà. Aujourd’hui encore, ce sera le cas : ce soir avec la surprise qui t’attend dehors puis dans le lit avec cette séance de massages que je compte bien initier… et incessamment sous peu, dans le bain que tu fais couler. Petit sourire qui se dessine sur mes lèvres quand tu t’approches, bras qui se lèvent quand tu décides de ne pas perdre une seconde pour retirer mon haut.
« Légèrement impatiente ? »
Alors que mon soutif tombe au sol et que tes lèvres s’emparent des miennes, c’est au tour de mes mains de s’imposer sur ton corps. Elles glissent le long de ta silhouette, passent sur ta poitrine encore couverte jusqu’à s’arrêter sur tes belles hanches, te rapprochent un peu plus de moi. Mes mains s’échappent ensuite sous ton vêtement, le bout de mes doigts effleurant ta peau juste le temps de sentir quelques frissons avant que je ne saisisse ce haut qui – bien qu’il t’aille à merveille – n’a plus rien à faire là.