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blind (libre/1place)

Anonymous

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t’es revenue du spring break depuis quelques temps. aujourd’hui t’as appelé tes parents. les études c’est fini. tu essaieras de passer tes examens mais c’est fini après ça. l’astrophysique ça ne te plait plus, tu rêves d’autre chose, d’un autre avenir. la danse, ce qui te fait vibrer, ce qui enivre ton âme. tu l’as expliqué de la manière la plus douce possible, tu voulais que ça se passe bien. erreur. la lumière de la famille, celle qui les rendait si fière est une déception de plus, peut-être l’une des pires de toutes. de si grands rêves commencés pour que tu les piétines en un appel. ils t’ont rejeté, craché dessus pour raccrocher. tu respires plus, les larmes roulent sur tes joues sans que tu puisses le contrôler. l’air ne parvient pas à atteindre tes poumons, tu suffoques. besoin d’air. tu quittes ton petit appartement, t’es en pyjama, l’air complètement perdu. tu marches, tu marches en pleurant, t’étouffant, sanglotant bruyamment. t’as perdu tes parents, ça y est ? comme ça ? en quelques minutes après avoir tout fait pour les rendre heureux durant tant d’années ? est-ce qu’ils n’aimeraient pas te voir heureuse, eux ? tu ne vois plus rien autour de toi, âme en peine, vagabondant dans les rues de boston. tu ne regardes pas la route lorsque tu traverses, les phares éblouissant tes yeux, aveuglée pendant quelques brèves secondes qui te semblent interminables alors que tu réalises ce qui est sur le point de se passer.

#rplibre
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Je n'avais qu'une hâte : rentrer à la maison. Une journée épuisante de plus. Parce que si ce n'est pas le foot, c'est le travail qui me prends tout mon temps. Difficile de voir mes ami.e.s en aillant le cul entre deux chaises : faire ce qu'il est bien de faire et faire ce dont j'ai vraiment envie. Oui Jessie, mais de quoi as-tu réellement envie ? Est-ce que le foot est vraiment ce que tu as envie de faire ou n'est-ce qu'un énième passe temps pour lequel tu excelles ? Est-ce que travailler au SunRock est réellement quelque chose que tu apprécies faire où est-ce uniquement pour te rendre compte des réalités d'une vie ? Est-ce que tu as réellement choisi tes études à Science Po Harvard ou n'est-ce que la suite logique après ton parcours, n'est-ce que le prolongement de ce que tu es et de ce que tu es destiné à être ?
Ces questions tournaient dans ma tête, comme un disque rayé, depuis quelques jours déjà. J'étais fatigué. Fatigué physiquement, fatigué moralement. Je n'en pouvais plus et j'étais au bord du craquage, celui qui explose, comme une mine, et qui nous éjecte loin, trop loin de tout, par la même occasion. Les yeux fixés au sol, peu de gens se trouve dans cette rue de Boston. Mon corps se déplace machinalement, instinctivement vers la maison où mes colocs dorment probablement déjà. Et le brouillon qu'est mon esprit s'intensifie et je pars, loin du monde, loin de la réalité, l'espace de quelques instants, comme perdu sur la lune, silencieuse. Une voiture débarque, une jeune fille, en pleure, déambule, titube dans la rue mal éclairée. Et mon cœur ne fait qu'un tour alors qu'elle s'approche dangereusement de la route empruntée.
C'est pas vrai Jessie. Pourquoi ça tombe sur moi ? J'veux pas être un héros, j'veux pas sauver les gens, je veux juste être un mec normal à qui il n'arrive rien. Et le souvenir d'une autre soirée revint de ma mémoire. Ce soir où Clary s'était faite agressé, ce soir où j'avais fini inconscient, battu jusqu'à perdre la capacité à rester éveillé. Mais je voulais pas être un héros ce jour là. Je ne le veux toujours pas. Je ne veux pas être connu, je ne veux être qu'un inconnu aux yeux de tous. Oui, moi. Moi le Prince de Monaco, je ne veux être qu'un inconnu. Mais la raison me rattrape et c'est mes bras qui entourent la jeune femme pour l'éloigner du rebord du trottoir. A deux doigts de se faire renverser. Les freins qui crissent, les pneus qui glissent, la voiture ne fait qu'un court dérapage avant de repartir comme si de rien n'était. "Tu ... Tu vas bien ?" bégayais-je finalement à la brune aux yeux larmoyant, le cœur battant la chamade parce que sauver, c'est aussi ce mettre en danger.

@Ozalee Moon
(Invité)