Life can shatter in just one moment. (xandice)

Le dernier jour du séjour était déjà arrive. Tu trouvais qu'il était arrive bien trop vite. Tu aurais prefere rester encore un peu ici a profiter du magnifique soleil avant de devoir retour a Cambridge ou la pluie et le mauvais temps gisait. Mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin, puis le voyage avait vraiment fini sur une bonne note avec le mariage d'Andy et Apple hier. La cérémonie avait été superbe et tu étais plus que content pour eux. Tu te réveillais comme a ton habitude vers 9h du matin. Tu avais toujours été du genre a te lever tôt et cela depuis bien longtemps. Candice était toujours endormie a cote de toi et tu souris en la voyant dormir paisiblement. Tu dégageais une mèche qui venait de lui tomber sur le visage. Tu n'en revenais toujours pas que cela ferait presque deux mois que vous etes ensemble. Tu te dirigeais alors vers la salle de bain, histoire de rapidement prendre une douche. L'eau froide te faisait du bien comme tu avais beaucoup trop chaud. C'etait venu d'un coup. Il ferait surement plus chaud aujourd'hui, enfin tu n'avais pas vraiment d'idee. L'air humide de la Thailande n'aidait pas vraiment c'est vrai, et meme si tout était climatisée tu commençais a avoir du mal a respirer. Tu avais l'impression qu'on te bouchait peu a peu les voix respiratoires. Tu avais de plus en plus du mal a respirer. Une crise d'asthme, maintenant? Comment c'était possible. Tu cherchais ton inhalateur dans les tiroirs de la salle de bain, mais ta vision commençait a se flouter. Tu toussais de plus en plus, tu n'arrivais pas a te calmer. Tu t'assis alors par terre contre le mur, tu avais mal, extrêmement mal. Tu toussais lourdement, incapable d'inhaler de l'air. Tu te hissais vers la porte pour l'ouvrir espérant que Candice soit réveiller ou ait entendu ce qui se passait. "Candice appelle une ambulance…." arrivais-tu a dire entre deux toussotements avant de te mettre a cracher du sang. Tu avais l'impression de revivre l'explosion en voyant le sang sur tes mains. C'etait impossible, tes cotes avaient finalement correctement guéri et les médecins avaient dit que les poumons étaient compatibles. Tu ne comprenais plus rien.

Le Spring Break 2013, que dire à ce sujet ? Magique, génial, merveilleux, au top. Ces deux semaines aux côtés de mes amis, de mon petit-ami font très certainement parties des meilleures de ma vie. Je ne regrette aucun des moments que j'ai pu passer ici, en Thaïlande. C'était ma dernière nuit ici en compagnie de Xaver mais j'espérais bien qu'une fois de retour à Cambridge, ça ne serait pas la dernière. Je ne savais pas quelle heure il était lorsque les rayons du soleil effleurèrent mon visage me réveillant au passage. Je m'étirais dans le lit remarquant que mon petit ami n'était pas à mes côtés. Je ne m'inquiétais pas en entendant le son de l'eau couler dans la salle de bain. Je restais allongée quelques minutes le temps d'émerger, ne me doutant pas que quelque chose allait me réveiller radicalement d'ici quelques secondes. J'entendais des bruits bizarres provenant de la salle d'eau, bizarre, depuis quand une douche fait autant de bruit ? Je commençais à sortir du lit histoire de vérifier que tout allait bien mais avant que je ne pus arriver à la porte, celle-ci s'ouvra. Je vis Xaver assis par terre complètement essoufflé me demandant d'appeler une ambulance. Je déglutissais ne comprenant pas ce qui se passait. Je m'empressais d'aller chercher mon portable sur ma table de nuit avant de venir m'asseoir à ses côtés tout en appelant une ambulance. Alors que j'essayais d'expliquer la situation de mon petit ami aux urgences, je lui pris la main pour essayer de le rassurer et de me rassurer. Et là je fis interpeller par une odeur que je détestais depuis ce fameux dix sept janvier. L'odeur du sang arriva rapidement à mes narines Il .. il crache du sang, dépêchez vous je vous en prie .. ! Je raccrochais, jetant mon téléphone au sol pour pouvoir me tourner plus rapidement dans sa direction. Je n'avais pas fait attention mais je me rendais compte que je pleurais, mes joues étaient humides, des larmes coulaient jusque sur mes lèvres. Je passais une main dans ses cheveux Ca va allez d'accord, ça va allez hein ! dis je en le regardant dans les yeux. Je lui embrassais le front continuant de lui tenir la main. Les secours vont arriver, d'accord ? Et tout ira bien promis ! Pourquoi ça nous arrivait maintenant ? Comme si nous n'avions pas eu assez de malheurs comme ça ? Tu veux un mouchoir ou quelque chose pour essuyer ta bouche ? Je ne savais pas quoi faire, j'étais complètement paniquée, complètement à l'ouest.

On pense que la vie nous est garantie et que rien ne pouvait nous l'enlever. Seulement, ce n'était pas le cas. Sinon, tu n'aurais pas été la assis sur le sol de la salle de bain a essaye de battre pour avoir de l'air. Tout était arrive si vite, un moment tout allait bien, puis le prochain, tu n'avais plus d'air, impossible de faire passer l'oxygène dans tes poumons. A la place, tu recrachais du sang comme pas possible. Tu revenais en arrière, au jour de l'explosion tu avais également recrache du sang a grand flot. Tes mains étaient rouges vifs, et le sol se remplissait également de tache rouge écarlate. Candice s'était lever et avait appelé le secours. Tu avais beau comprendre ce qu'elle te disait, tu n'arrivais pas a lui répondre. Elle te disait que les secours allaient bientôt arriver, mais bon, tu n'étais pas sure de la rapidité que les secours s'effectuaient ici en Thailande. Tu sentis la mains de Candice contre la tienne et tu étais un peu plus rassuré. Tu te sentais mal de lui faire subir cela. Elle en bavait déjà assez comme ça avec son attelle et également l'accident de Poppy d'hier, qu'elle n'avait pas besoin de subir ta faible santé. Ta copine te demanda un mouchoir. Tu secouais la tete en douleur. "Mon inhalateur, j'ai besoin de mon inhalateur." murmurai-tu avec difficultés avant de tousser a nouveau et de cracher du sang. C'est un cauchemars, tu ne voyais pas d'autre possibilité. Ce qui se passait la, ne pouvait pas être vrai.

J'étais complètement paniquée et bouleversée par ce qui se passait. Xaver était en train de mourir à petit feu et je ne pouvais rien faire du tout. Ca me tuait de le voir comme ça et j'essayais de ne pas trop paraître affolée devant lui mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Je ne pouvais malheureusement pas contrôler mes larmes ni mes tremblements qui s'intensifiaient au fil des minutes. J'en avais plus qu'assez que la vie s'acharne sur nous comme ça. Je n'étais pas sûre de l'état de santé de Poppy, ni si elle irait mieux qu'il fallait que lui aussi soit entre la vie et la mort. Je porte la poisse à tous mes proches, ce n'est pas possible autrement. Je lui tiens fermement la main, essayant de me contenir un peu. Je lui propose un mouchoir mais je me rends vite compte que ça sera inutile vu la quantité de sang qu'il recrache. Une boîte entière ne suffirait pas. Il voulait son inhalateur, il en avait besoin. Mais je ne savais pas où il était. La table de chevet ou la salle de bain ? Je regardais les deux endroits successivement avant de me décider pour sa table de nuit. J'ouvrais le tiroir, raté, ça n'était pas là. Je me dépêchais d'aller dans la salle de bain avant de trouver l'objet que je désirais posé non loin de l'évier. Je me dépêchais d'aller près de lui et de le lui donner avant d’entremêler mes doigts aux siens à nouveau. Je reniflais avant d'inspirer profondément. Je ne supportais pas de le voir comme ça. Je passais mon autre main sur son front tendrement Ça va allez hein .. Je lui caressais le dos de sa main. Ça va allez parce que je t'aime et que c'est comme ça et pas autrement. Tu dois rester et tu vas rester en vie hein ? Je lui embrassais le front toujours autant paniquée de le voir recracher autant de sang en aussi peu de temps.

Tu avais l'impression de voir ta vie defiler devant toi. Tu ne voulais pas mourir comme cela pas maintenant, mais tu sentais que tu te vidais doucement d'oxygène. Candice était proche de toi et tu sentais sa présence mais tu n'arrivais vraiment pas a distinguer ce qu'elle te disait. Tu perdais doucement conscience. Tu avais beau respirer a travers ton inhalateur mais la douleur dans ta poitrine s'amplifiait. Le sol de la salle de bain devait a présent ressembler a une marre énorme. Tu serrais la main de ta copine, ne voulant pas lâcher l'emprise rassurante qu'elle avait. Tu entendais des bruits dans le couloir et des voix. Tu n'arrivais pas a distinguer ce que les gens disaient. Soudain, une porte qui s'ouvre au grand éclat, votre chambre d'hôtel se remplissait des secours, ils te posaient un tas de questions, mais tu ne savais tout simplement pas répondre, tu ne savais meme pas ce qu'il te demandait. Ta tete tournait de plus en plus et tu te laissais tomber sur le carrelage froid de la salle de bain, inerte, espérant a tout prix que ce n'était pas la fin. Mourir sans meme avoir le temps de vraiment lui montrer a quel point elle comptait pour toi, sans pouvoir vraiment faire la paix avec ta soeur Cornelia, et sans revoir mère une dernière fois.

Bien sûr qu'il n'entendait pas ce que je lui disais mais j'essayais de me rassurer comme je pouvais. Je ne voulais pas le laisser partir, je ne le supporterais pas. Hier Poppy et aujourd'hui Xaver ? Non, ça ne pouvait pas être possible. Pourquoi tous mes proches étaient entre la vie et la mort en ce moment ? Je ne lâchais pas sa main en attendant que les secours arrivent. Le sol était déjà rempli de sang depuis plusieurs minutes mais je n'y faisais pas attention. Je préférais concentrer mon attention sur lui. Pourquoi est ce qu'il faisait une rechute comme ça hein ? Il n'y avait rien de plus que je puisse faire, je devais juste attendre que l'ambulance arrive en priant pour qu'il reste vivant jusque là. Je croyais en dieu mais je n'étais pas plus pratiquante que cela. Toutes les solutions pour qu'il reste avec moi étaient bonnes à prendre. Heureusement, les secours arrivèrent enfin et la chambre fut remplie de monde. On m'écarta tout de suite de Xaver pour qu'ils puissent s'en occuper. J'avais peur, tellement peur. Ils ne voulaient pas que je reste à côté de lui à lui tenir la main ce qui était compréhensible mais j'essayais quand même de regarder ce qui se passait. Et là je le vis tomber sur le sol sans se relever. Non, non, non. Comment j'allais faire sans lui hein ? Je ne pouvais pas, je n' arriverais pas. Nous n'étions pas ensemble depuis très longtemps mais je n'avais pas besoin d'avoir été avec lui pendant trois ans pour savoir que je l'aimais. Ils l'emmenèrent sur une civière sûrement en direction de l'ambulance. Je ne pouvais rien faire pour le moment sauf attendre seule dans notre chambre avec tous ces souvenirs me rappelant notre séjour ici. J'étais couverte de sang, je n'avais même pas remarqué. On m'autorisa à utiliser une autre salle de bain pour me laver le temps de nettoyer la nôtre. Le séjour n'aurait pas pu se terminer de pire manière que comme ça.