feels like we only go backwards [Layden]

feels like we only go backwards | @Aden Standall
Son corps qui vient s’assoir près du tien. Larmes qui ornent ton visage. Coulant le long de tes joues, emportant ta peine au passage. Souffle qui se tarit, silence qui emprisonne ta voix. Tu te sentais seule, délaissée. Éclat d’une fleur abimée qui vacillait. Fleur qui se dépérissait à vive allure. À mesure que cette douleur lancinante se frayait un chemin vers ton coeur. N’arrivant toujours pas à digérer sa décision. Ayant fait voler en éclat toutes tes convictions. L’avenir que t’avais envisagé à ses côtés se consumait, perdant l’espoir de raviver cette flamme qui vous habitait. Tu ne savais plus quoi dire. Ni quoi faire. À part l’écouter. Je voulais surtout voir comment serait notre vie ainsi . Une réponse qui ne te convenait pas. Préférant demeurer sourde à ses explications. Te renfermer sur toi-même. Réponse trop facile. Aden avait décidé de mettre fin à cette relation que vous partagiez depuis si longtemps, juste pour voir ? Étais-ce si facile pour lui de tourner la page ? De ne plus t’avoir auprès de lui ? Tu relèves la tête, laissant la fraîcheur de la soirée caresser ton visage meurtri. « Et ? T’en conclus quoi ? » Venant poser ta tête sur son épaule. Un geste tellement habituel, terriblement anodin mais qui avait ce don de faire disparaître toutes tes craintes et tes incertitudes. « Non c’est la mienne… J’aurais dû te dire ce que je voulais vraiment… que je te voulais… à mes côtés… » tu soupires, ta main qui attrape la sienne pour venir y entrelacer vos doigts. Lippes qui viennent délicatement embrasser sa peau. Et tes paupières qui se ferment, te délectant de sa présence et de cette chaleur qui vient envelopper ton coeur.  

feels like we only go backwards | @Layla Rothschild
Comme toujours, tu ne savais pas lui résister. Layla a toujours eu un impact sur toi, c’était toujours plus simple quand la belle était loin de toi. Maintenant qu’elle était en ville, tu doutais très honnêtement de pouvoir lui résister bien longtemps. La preuve était qu’un simple baiser – qui était surtout pour faire dégager un mec te mettait dans tous tes états. Tu détestais toujours autant la voir dans cet état. Elle pleurait à cause de toi et tu savais que c’était une chose que tu savais trop bien faire. Tu pensais que la situation convenait à tout le monde mais ça ne semblait pas être le cas de la belle. Tu ne le comprenais que maintenant que tu la voyais pleurer. « qu’est-ce que tu aimerais que j’en conclus ? je ne pense pas avoir le droit de te demander de revenir vers moi après y avoir mis fin… surtout dans les mêmes conditions qu’avant » dis-tu en soupirant doucement. Tu ne te voyais être pleinement à quelqu’un. Certainement que ça te faisait peur, tu n’en avais aucune idée. Tu attrapas doucement sa main en écoutant ses mots, alors que tu soupirais doucement. « Au fond, j’avais peur que tout ça soit juste devenu une habitude, qu’il n’y avait plus de sentiment amoureux » la routine, une habitude. Ça te faisait peur tout ça. Tu n’étais pas assez stable mentalement pour le supporter. « Je te ramène ? » dis-tu après quelques minutes de silence. Tu te redressas et lui tendis la main pour l’aider à se redresser.  

feels like we only go backwards | @Aden Standall
Tempête qui semble s’être calmée. Extérieurement. Intérieurement. Cette même tempête qui se jouait dans ton esprit, rempli d’étincelles, de zones d’ombre, de questions qui te secouent et de réponses qui te foudroient. La situation t’échappait complètement. Ne comprenant pas ses intentions. Rancune qui parcourait tes veines semblait s’être apaisée. En cet instant. T’avais beau le nier, faire semblant. Aden, il t’avait manqué. Terriblement. Et maintenant qu’il était là, assis à côté de toi, son corps collé au tien. T’arrivais plus à lui en vouloir. T’avais juste envie de le retrouver. Comme avant. Réponse de ton premier amour qui te déstabilisa. À quoi bon s’être éloigné de toi si c’était pour te réclamer par la suite ? À quoi bon t’avoir abandonné, si c’était pour exiger de toi que tu lui reviennes ? Incompréhension qui berce ton regard plongé dans le sien. Les pensées qui s’entremêlent, le coeur qui espère à nouveau. Tendresse d’un sourire qui vient naître sur tes lèvres tandis que tes mains viennent saisir son visage. Posant délicatement tes lippes sur les siennes. Doucement. Savourant chaque seconde. Passion ardente et enfiévrée qui t’embrase toute entière. Retrouvant ses sensations d’antan. « Y’a que toi qui arrive à me faire ressentir ça… Et ça ne changera pas de sitôt… » tu murmures, le souffle court. Ton corps était à lui, il lui appartenait. Tout ce que tu désirais de lui, c’était de le voir fondre de désir sous ton étreinte. Silence qui vous enveloppe, vous délectant de ce rapprochement tant convoité. Jusqu’à ce qu’il finisse par se relever, sa main tendue dans ta direction. Tu la saisis instinctivement, ton corps désormais à sa hauteur. Aden te proposait de te ramener, proposition qui ne te convenait guère. Pas comme ça. « Dans ta chambre… Si t’as toujours envie d’être avec moi… » Tes doigts entrelacent les siens, regard brûlant qui se noie dans le sien.  

feels like we only go backwards | @Layla Rothschild
On peut dire que tu as toujours eu le don de te foutre dans une merde noire. Tu avais bien réfléchi avant de mettre fin à votre relation, mais tu savais aussi que tu étais certain de toujours aimer layla. Elle a été la première, celle qui t’a sorti d’une mauvaise passe. Tu l’aimeras toute ta vie d’une manière ou d’une autre. La voir pleurer à cause de toi, tu te sentais comme une merde, c’est certain. Nan, tu ne pouvais pas lui demander de revenir vers toi. Cela serait égoïste et tu essayes de moins l’être. Ton regard dans le sien, tu l’observes en souriant doucement. « Au fond, je ne sais pas si c’est une très bonne chose » dis-tu en penchant la tête sur le côté doucement. Tu en doutais sérieusement, parce que si tu la mettais dans ce genre d’état. Cela ne voulait pas dire que tu étais un mec bien, loin de là. Tu te levas alors finalement pour venir lui tendre la main et lui proposa de la raccompagner. « je peux toujours t’amener chez moi oui » parce qu’elle savait où tu vivais de toute façon. Tu lui souris doucement et la dirigea en direction de ta voiture qui était garée non loin. « On est d’accord que tu ne prends pas toute la couette » dis-tu d’un sourire au coin alors que tes doigts étaient mêlés au sien.