YANCE JARED SCHMIDT ► Angelo Carlucci

1 - Mon premier prénom se prononce  "y-ann-si", si vous vous demandez. Prénom trouvé par ma mère qui y tenait mordicus sans que j'aie jamais vraiment su pourquoi. J'ai pas particulièrement cherché très loin non plus, faut dire. Mon second prénom, c'est mon père qui me l'a refilé : "Jarhead". Quand la matronne a su ce que ça avait comme réputation… disons que c'est encore un miracle qu'elle l'aie pas fait rayer du baptistère, quoi.

2- J'ai suivi le père et les frères un peu partout sur le globe, selon leur rattachements. Je ne vivais pas toujours sur les bases, mais j'en étais toujours assez près. Je suis resté quelques années sur Hawaï avec le paternel, au Japon avec le benjamin, en Allemagne avec l'aîné, et bien d'autres…

3- J'ai fait l'école militaire, mais je n'ai jamais fait le service complet. Les résultats de tirs et combats n'étaient pas le problème, j'étais souvent dans le tier supérieur. J'ai peut-être un peu usé des passes-droits liés à la réputation familiale pour m'en tirer en les suivant plutôt que de faire les bataillons. Après, j'en ai eu ou j'ai pu fuir certaines parce que j'ai bossé avec la partie "journalistique" puisque je me débrouillais tout aussi bien avec le viseur d'un appareil photo.

4- J'ai trop perdu au profit de l'armée pour vouloir y faire une carrière. Ma famille n'est plus que médailles d'honneur pour bon service, drapeaux pliés et casquettes qui prennent la poussière. Elle n'est plus que des cadres avec des images figées. Ce qui n'est pas toujours dit, c'est que, même si j'en avais envie, je ne pourrais probablement pas être accepté sur la base de Boston. Je n'ai pas juste tourné les talons, j'ai cogné un officier supérieur.

5- La vie faunique marine a toujours piqué ma curiosité. Que ce soit de son vivant ou dans mon assiette. Spoiler alerte : y'a des trucs qui ne sont pas super à manger.

6- J'ai eu une tortue et des poissons de toutes sortes dans ma vie, mais je ne sais pas si c'est moi qui ne suit pas doué pour en prendre soin ou si quelqu'un m'a jeté un sort étant gamin : je n'arrive jamais à les garder longtemps. Même chose pour les chats ou les chiens, malgré que les bestioles à poils, je les ai surtout laissé à quelqu'un qui appréciait.

7- Du vivant de ma mère, je n'ai pas eu le droit d'aller chercher de permis de plongée, parce que je me suis ouvert le bras sur un récif de corail étant plus jeune et qu'elle a cru que c'était un mauvais présage. Parfois, je me demande si elle n'avait pas raison et que la faucheuse n'a pas simplement raté son tir, considérant qu'aujourd'hui, je suis le seul qui soit resté derrière. La cicatrice de l'épisode a été apparente longtemps, aujourd’hui, un tatouage la couvre, mais elle se voit encore pour celui ou celle qui a l’oeil.

8- La passion du frérot pour la mécanique et les nouveaux joujous à moteurs à été ce qui l’a poussé dans sa carrière, mais aussi ce qui nous a apporté un super lien. Des heures à démonter, remonter et rafistoler des engins en sa compagnie font qu’aujourd’hui encore, je suis callé en mécanique et que ça me fait plaisir de me salir les doigts pour ça.

9- Je sais danser. Je ne m'en vante pas. Ce n'est pas mon activité préférée, mais ma mère adorait, alors elle nous a tous appris. Par contre, j’admet que c’est un peu old school...

10- J'ai deux dents artificielles, mais ne cherchez pas, ce ne sont pas les deux canines, même si elles sont plus visibles. Elles m'ont vallu de me faire demander quelques fois si j'étais un vampire ou si j'avais des gènes de loup-garous. À ça, je réponds que vous ne le saurez que si je m'approche dangeureusement de votre cou ou si vous me faites l'honneur d'un rendez-vous un soir de pleine lune...

11- Je travaille à la marina de Carson Beach. Je dis pas non à bosser en plein air et ça a l'avantage de me laisser emprunter les petits yatchs de location régulièrement sans que ça me coûte un rond, détail assez vendeur. Certains jours, vous pouvez aussi me trouver au port de Boston à aider les pêcheurs à décharger les prises récentes. Une manière comme une autre de garder la forme tout en bossant, parce que les bateaux ne vont pas se décharger tout seul. Pour des extras, je recommande, il ne faut juste pas être découragé par l'odeur de poissons qui collent un peu.

12- En vérité, je n'ai pas besoin de me taper deux boulots, les lègues de la famille suffisent très bien à me faire vivre. J'ai juste pas trop le caractère du playboy oisif, alors je préfère bosser. ...Ça ne m'empêche pas de prendre des congés ici et là pour voir le monde et nager dans les eaux bleues.

13- Je suis atteint de deutéranomalie. Grossièrement, ça veut dire que je suis daltonien. Plus spécifiquement, je distingue très mal les variantes de couleurs qui contiennent du vert. Ce n'est pas totalement effacé de ma vision, mais apparemment, je vois beaucoup moins de nuances qu'un être humain dit "normal".