DOAN HEO ► woo won jae

La base de tout, la famille, la tienne, pas tellement solide, une mère qu’en a rien à foutre, un père qui essaye de sauver tout ça à bout de bras, une petite soeur qu’il faut absolument protéger de toi, préserver, et deux frères qui cherchent un moyen d’exister. C’est ainsi que l’histoire commence. mariage arrangé, un amour à sens unique, il était fou d’elle et n’a jamais réussi à lui faire partager son amour, alors, inévitablement le divorce est arrivé quelques années plus tard. Ta mère elle n’a jamais été là, ni pour toi, ni pour ton frère jumeau, ni pour ta petite soeur. Yoona en a souffert tu le sais, et juste pour ça tu la détestes. Alors ouais bien sûr, que tu la détestes aussi d’avoir brisé le coeur de ton père, mais yoona avant tout.


T’as subi l’abandon, et putain les parents savent ce que ça donne l’abandon, ils savent qu’un gamin qui grandi cherche ses limites, ils savent, qu’il aura besoin de ses deux parents, pour le cadre, pour tout ça. Le truc c’est que tu peux pas en vouloir à ton père, il a fait ce qu’il a pu, dur de gérer trois enfants tout seul, en bossant, en faisant du mieux qu’il pouvait, conciliant maison, travail. Alors, pendant que yoona restait sagement à la maison, ton frère et toi commenciez à traîner avec le genre de personne qu’il ne faut pas.


Ado, déjà, t’as été embarqué dans l’aventure, à l’entré du quartier, t’étais là avec ton frère, double, sang, chair. À chercher les potentiels clients pour les plus grands, à faire le guetteur au cas où les flics débarquerait. Plus tard, toujours avec ton frère, t’as atterri dans les rues mal famées le même boulot mais plus de responsabilités, si ça se passe mal c’est toi qui prends. Tu gérais les petits, ceux dont tu faisais partie à l’époque où t’as commencé. Tu savais qu’au fur et à mesure que tu bosserais pour eux, tu finirais par monter en grade.


Comme tu l’avais souhaité, t’as commencé à avoir plus de responsabilité, au fur et à mesure que tu grimpais l’échelle menant au trône. Après le début de la rue, t’as commencé à t’y enfoncer, ici, plus tu t’enfonces dans la rue, plus t’es précieux, les plus gros sont au milieu. au cas où les flics viendrait des deux côtés, le plus pratique, c’est les impasses, qu’une seule entrée. À l’intérieur, tout y étais organisé, un échappatoire bien ficelé, une trappe méconnue, une pièce cachée. À cette époque, t’étais devenu important, ton frère était là, toujours, près de toi. Vous geriez les petites affaires, il t’arrivait même d’aller passer tes soirées chez le boss. T’as jamais su si ton père était au courant déjà à cette époque.


Ce soir la nuit est sombre, tu l’as senti, t’as juste pas pu imaginer tout ce qui allait se passer. Au fond de la rue, avec ton frère, t’as entendu des bruits louches, pas des bruits qui rassurent, non, des cris, des gens qui courent, des coups de feu tirés, comme des cons toi et ton frère vous avez couru, sauté sur un toit, puis un autre, coincés. Vous auriez fait quoi après ? Sauté ? Non. Comme des bêtes en cage, vous étiez coincés, la bataille n’avait pas encore commencé que tu connaissais déjà la finalité, bracelets au poignets.
Ils étaient là, hurlant de lever les mains, braquant vos armes sur vous, vos flingues à la ceinture, pas le temps de poser la main dessus que lui bruit d’une décharge de canon qui se vide viens percer la nuit. Criblé de balle. Son corp qui tombe. Poid lourd qui résonne, ton coeur, ton corps, ton cerveau qui ne réagi plus, tu t’effondre.


Le bruit des bracelets qui se referment sur tes poignets, ils te soulèvent à bout de bras. T’as perdu une moitié de ton coeur, de ton âme. T’as perdu ton frère, tu sais que sans lui c’est impossible. Seule personne avec qui tu partageais tout, ton père et yoona sont là, mais désormais tu seras seul. Tu aurais du aller en prison, c’était ça la finalité, le but ultime du jeu, sauf que papa à sorti l’argent. Pour protéger son image, celle de sa famille, son ex femme lui avait causé suffisamment de tord comme ça. yoona n’a jamais su, elle aussi, fallait la protéger, garder le secret, garder ça pour toi, ne jamais en parler et tu te consumes de l’intérieur. Doan, tu n’existe plus, doan, tu n’es plus que l’ombre de toi même, attendant ce jour où tu le rejoindra, où tu retrouveras l’autre partie de toi.