SEISHIRO KIGAI ► Kim Jong In

(01.) Seishiro est né à Tokyo. Fils unique d'un grand avocat de la capitale, son père a mis beaucoup d'espoir sur les épaules de son fils. Sa mère, suite à un problème de santé, ne pouvait plus avoir d'enfants, sans qu'il y est de risque pour elle et le bébé. Papa Kigai rêvait d'une grande famille, telle une petite dynastie, se retrouvait finalement avec un seul héritier. Toutes les ambitions se reposèrent sur les épaules de Seishiro qui ne voulait pas décevoir son paternel. Le petit garçon a toujours fait tout ce qu'on lui demandait. Être le premier de classe, le meilleur dans tout, partout, tout le temps. Il n'a jamais posé de question, résigner depuis l'enfance à faire ce qu'on attend de lui, marionnette à l'esprit annihilé.
(02.) Depuis tout petit, Seishiro adore le sport. Il a besoin constamment de se dépenser, de courir, de se vider la tête. Il s'est essayé à pas mal de sport mais sa passion a été le baseball, le sport le plus populaire. Il continue de pratiquer ce sport depuis qu'il est à Harvard. En plaisantant, on lui a demandé si enfant il voulait professionnel mais ça n'a jamais été le cas. Il avait besoin de cette discipline pour souffler, pas pour se mettre une pression supplémentaire.
(03.) Aussi étrange que cela puisse paraître, Seishiro n'a pas vraiment de rêve. Il est dans une filière qui ne l'intéresse pas réellement, il écoute et est bon par nécessité plus que par choix. Il envie les personnes qui savent ce qu'elles veulent faire, qui se donnent les moyens de réussir à atteindre quelque chose qu'ils aiment. Car ce n'est pas son cas. Il a beau réfléchir, profiter d'être loin de chez lui pour échapper à la surveillance paternelle, il a la sensation que rien ne le fasse réellement vibrer. Un être glissant, à la surface du monde.
(04.) Seishiro a toujours voulu un animal et il faut bien avouer que seul dans son appartement, loin de sa famille et de ses amis, il a craqué pour un compagnon. Une petite lapine rousse partage sa vie depuis qu'il est arrivé à Boston, il y a quatre ans.  
(05.) Le garçon s'est bien habitué à sa vie aux États Unis. Il sait que son père a déjà négocié des places dans de très belles entreprises de Tokyo mais plus le temps passe, plus ce dernier ne veut pas retourner au Japon. Il aime sa vie un peu éloigné de ses obligations familiale, à pouvoir souffler et se réinventer. Si la barrière de la langue n'a pas été facile un premier temps, il s'imagine pourtant bien aujourd'hui à ne plus quitter les États Unis. Il pense souvent à New York ou Washington.