Des cris qui résonnent encore et toi qui te bouches les oreilles, cacher dans ton placard. La porte qui s’ouvre avec fracas et la fureur sur le visage de ton père et ta mère que tu entends pleurer au loin. Son regard injecté de sang qui te traîne au milieu du salon, te jetant au pied de ta mère, hurlant des choses incompréhensibles à ton égard. Agés seulement de dix ans, tu comprends ce qui se passe. Une autre crise, ta première question est toujours de te demander si vous avez fait quelque chose de mal ou non, c’est lui le mal, le mal incarnés, un diable dans vos vies. Ta mère qui essaye de te protéger, mais beaucoup trop faible pour y arriver, debout face à lui il te pousse un grand coup et tu te cogne contre le coin de la table, du sang sur le tapis, mais tu es toujours conscient, tu enregistre chaque coup de pied qu’il te donne, chaque insulte, entre-les
“bon à rien” ou encore le
“tu finiras sur le trottoir comme ta mère à vendre ton cul”. Une nuit entière à pleurer conduit par ta mère aux urgences qui ferme les yeux sur toutes ses blessures suspectes sur son corps à elle. La police qui s’en fou simplement parce que ton père en est un et qu’il a déjà catalogué ta mère de folle et de menteuse, en disant qu’elle était malade et qu’elle n’avait que lui dans sa vie.
Le lendemain, une valise avec peu d’affaires pour ta mère, un sac à dos pour toi et elle qui claque la porte pendant que ton géniteur n’est pas là. Conduisant loin de New York, loin de son mari, mais arrêté par la police qui reconnait et fouille la voiture. Ton père qui vient vous cherchez, l’air faussement triste sur le visage “elle fait une autre crise, je vais devoir l’enfermer” et lui reprenant la place de conducteur dans la voiture, vous conduisant au point de départ, vous vous retrouvé dans le salon, il claque la porte et tu sens à ce moment précis ta vie va prendre un autre tournant, en boule dans un coin de la pièce lui qui te regarde “T’a intérêt de tout regardé mon gars, sois un homme pour une fois” il saisit le poignet de ta mère le serrant fort encore une fois, un coup de poing asséné dans son ventre et les cris de ta mère qui hurle tout ce qu’elle peut. Tu pleures, parce que c’est tout ce que tu peux faire, tu n’as pas le droit de hurler, pas le droit de t’enfuir, juste le droit de regarder ta mère qui est en train de mourir devant tes yeux et tu te rends compte lorsqu’elle est allongée au sol qu’elle te regarde une dernière fois et que ses lèvres te disent
“Je t’aime” silencieusement. Les coups de pieds qu’il distribue dans le ventre de ta mère en l’insultant de tous les noms et lui au sol, maintenant par-dessus elle serrant son cou toujours plus fort.
Il est retourné au travail l’air de rien et tu as passé des heures allongées près du corps froid de ta mère. Tu t'es levé à la tombée de la nuit et tu as pris le sac à dos que ta mère t’avait préparé plus tôt dans la journée quand vous étiez censé partir les deux. L’argent à l’intérieur qu’elle avait glissé, des mois et des mois d’économie qu’elle avait caché dans ton petit sac d’écolier pour ne pas qu’il le découvre s'il vous retrouvait et fouillais dans la valise, ce qu’il avait fait d’ailleurs sans rien trouver c’est ça qu’il l’avait énervé encore plus.
Alors du haut de tes dix ans tu es monté dans le premier bus que tu as trouvé, restant près d’un adulte pour ne pas te faire repérer. Tu t'es endormi dans ce bus et tu t’es retrouvé à Boston. Tu as marché toute la journée dans la ville, essayant de trouver un endroit où dormir. Tu as fini par trouver un entrepôt, tu t'es mis dans un coin, couché sur ton sac à dos, mais réveillé en sursaut en pleine nuit par une bande de jeune qui te regardais de haut, un mauvais sourire sur le visage et l’un d’entre eux qui se met accroupis devant toi
“Hey petit qu’est ce tu fou là ? Absorbé par le regard des autres tu finis par regarder ton interlocuteur
-Je... je ne savais pas où aller je suis partit de chez moi. Et le jeune homme remarque le pansement sur l’arrière de ta tête et ta veste qui glissais découvrant tes bras pleins de bleu, le jeune homme te regarde avec de la compassion
-Tes parents ils sont où ? -Ma mère elle est... mes yeux se remplisse de larmes. Elle est allongée dans le salon elle est toutes froide et c’est mon... mais ta gorge se serres et tu ne parviens plus à parler.
-Viens avec nous gamin” Un signe de tête adressé à ses potes et l’un d’entre eux vint t’aider à te relever en te tendant ton sac à dos.
Alors tu les as suivis, parce que tu n’avais pas trop le choix. Ils t’ont emmené devant le commissariat et quand tu as reconnu ce lieu tu t’es figés, refusant d’avancer, tes larmes ont coulés seuls et tu t’es mis à hurler tellement fort que des agents sont sortis pour voir ce qu’il se passait. Le jeune homme qui t’accompagnait voulais essayer de te calmer, mais tu voulais fuir loin, il te tenait fermement parce qu’il ne voulait pas qu’il t’arrive quelques choses. Tu as fini par t’évanouir, la douleur de ta tête, la fatigue avais eu raison de toi. Tu t’étais réveillé à l’hôpital, un agent devant ta porte de chambre et le jeune qui était toujours là. Tu n’as pas compris à l’époque parce que tu étais trop jeune, mais Desmond, ce jeune qui t’avais tendue la main, à raconter votre conversation à la police, ils ont fouillé tes affaires, trouvant l’argent, tes papiers et une lettre que ta mère t’avait écrite au cas où il lui arrivait un truc.
“Mon petit loup,
Si tu tombes sur ces mots c’est que je n’ai pas réussis à me sortir des griffes de ton père. J’espère de tout cœur qu’il ne te soit rien arrivés, mais surtout que j’ai pu te sortir de cette maison et te mettre à l’abris comme c’était prévus. Si ce n’est pas le cas, suis bien ses consignes : il va vouloir à tout prix te contrôler, te garder près de lui, alors si ce n’est pas déjà fais, fuis le plus loin possible ! Trouve une solution, t’es intelligent mon grand, un bus une destination au hasard et rends toi dans un commissariat rapidement, je sais que cela va paraître étrange, mais ils ne sont pas tous comme ton père et ils n’essayent pas tous de le protéger. Dis-leur de contacter l’inspecteur Jones, c’est lui qui s’occupe de tous ses flics corrompus, il essaye de faire tomber ton père depuis des années la deuxième enveloppe dans ton sac à dos est pour lui, donne-lui et uniquement à lui il saura quoi faire.
Je ne peux pas tout expliquer et j’espère que jusque-là au moins tu as compris. N’oublie jamais que je t’aime mon grand, de par terre jusqu’à jupiter”
C’est Desmond qui à trouver et lu la lettre et avec l’accord des policiers il a contacté l’inspecteur Jones et apparemment tout est allé très vite, le corps de ta mère a été retrouver là où tu l’avais laissé, ton père ivre dans un bar, n’étais toujours pas rentré chez lui. Il a été inculpé avec plusieurs chefs d’accusation et enfermé, sans jamais savoir où tu te trouvais. Les assistantes sociales se sont ensuite occupées de toi, voulant te faire adopter, mais le regard plongé dans celui de Desmond, ils ont compris que te séparer de lui n’étais pas une bonne idée. Cette bande de jeunes que tu prenais aux premiers abords pour des mauvais types était en fait des bénévoles à l’orphelinat, qui faisais régulièrement des rondes dans les rues pour retrouver les âmes en peines.
Tu t’es retrouvé à l’orphelinat, refusant la moindre adoption tu ne voulais pas de nouveaux parents comme ils disaient, parce que toi tu te sentais mieux entouré par les jeunes de ton âge et c’est là que tu l’as rencontré Larissa, celle qui quelques années plus tard deviendras ta femme. Tu as développé des crises de somnambulisme, te levant en pleines nuit tu déambulais dans les couloirs en appelant ta mère, quand tu ne te levais pas en pleine nuit tu ne fermais pas les yeux du tout revoyant le visage de ton père. C’est beaucoup plus tard que tu t’es rendue compte que tu étais victime de SPT, stress post traumatique.
Le temps a passé et tandis que toi et Larissa vous étiez toujours fourrés ensemble que c’est à tes treize ans qu’elle t’a donné ton premier baisé et que vous ne vous êtes jamais quitté. A votre majorité, vous avez trouvé du travail et un appartement rien qu’à vous.
Les crises c’était amplifier avec le temps, la colère s’emparais de toi à chaque fois que tu voyais un homme parler mal à une femme ou même pire. C’est un soir dans un bar, quand toi et ta chère entendre passait du bon temps que ça à déraper la première fois. Un homme en train tout bas de rabaisser sa femme et cette même femme qui avais le regard que ta mère portait sur ton père, la peur. Ton corps à commencer à se tendre, à te faire mal, tes poings se sont serrés et ton regard a changé, l’homme s’est levé pour fumer une cigarette et tu l’as suivi sous le regard de Larissa qui doucement était en train de comprendre ce qui t’arrivais. Une capuche sur la tête pour cacher ton visage et tes gants en cuir que tu enfilais sans comprendre pour quoi, tu entrainais discrètement l’homme dans la petite ruelle à côté lui faisant croire que tu avais quelque chose qui pourrais l’intéressé et c’est là que tu t’es défoulé sur lui, les coups de poings, les coups de pied et sa nuque qui cogne le coin de la poubelle et Larissa qui arrive juste devant toi, instantanément quand tu croise ton regard, tu réalises ce qu’il s'est passé. Vous êtes partis, laissant le type gisant dans la ruelle. Quelques jours plus tard vous avez découvert qu’il s’en était sortis, qu’il avait perdus la mémoire suite au choc et que sa colonne vertébrale c’était brisés, à présent en fauteuil roulant, aucune preuve, aucun témoin, aucune trace ADN tu n’as jamais été inculpé pour cet histoire.
Alors ta femme s’est assuré que ce genre de chose ne se reproduise plus, te surveillant à chaque instant, parce qu’elle reconnaissait les signes quand une crise arrivait et elle savait y faire face, te calmer, te rassurer.
C’est à tes vingt-trois ans que tu as eu une nouvelle opportunité d’embauche, agents de sécurité dans un centre commerciale tu as été pistonné pour travailler au manoir Patterson, un logement sur place et un meilleur salaire tu as sauté sur l’occasion entrainant Larissa avec toi. Tu avais mis du temps, mais tu avais économisé beaucoup d’argent, dans un seul but faire plaisir à ta femme, son rêve, un cheval, une opportunité que tu as saisie. La joie sur le visage de ta femme quand tu lui as dit que Santana une jument abandonné et maltraité, était à présent à elle, à force de travail cette jument est devenue une vraie crème. Alors que tes crises c’était calmé, que ton travail te plaisait et que vous étiez heureux, c’est à vingt-cinq ans que Larissa à découvert qu’elle avait un cancer. Elle a voulu se battre, mais le crabe a été plus forte qu’elle deux ans après elle partait, te laissant seul avec Santana.
Tu t’es plongée dans le boulot, travaillant nuit et jours plus que ton responsable d’ailleurs. Toujours là pour les autres tu as noté ta peine au fond de toi. Les insomnies on refait surface, ainsi que les crises, te battant régulièrement le soir dans les bars avec les sales types qui se croyait tous permis avec les femmes, sans toutefois aller trop loin. Pour éviter que cela se produise trop souvent, tu ne fais jamais un pas de travers, tu t’accord que très peu d’amusement, ta vie se résumant à ton travail, Santana et une sortit dans un bar bien choisis une fois par semaine.
Il y a quelques mois, alors que ton responsable était bien trop occupé à ne rien foutre tu remarquais un truc étrange. Des mafieux avaient réussi a pénétré dans la forteresse Patterson, avec la ferme intention de kidnappé le neveu de Wes. Evidemment tu fonçais dans le tas, réussissant à t’en prendre à l’un d’entre eux, à le désarmé même, tu n’avais pas fait attention à ce couteau qu’il planquait sur lui, la lame traversait ton flanc droit, te laissant te vider de ton sang dans les couloirs du manoir, avec en prime une belle cicatrice. Suite à cette sombre nuit, ton responsable a été viré pour incompétence. Wesley t’a proposé de prendre sa place ce que tu as évidemment accepté.