Unforgiven {libre}

« S'il vous plaît, monsieur. Ne me dîtes pas que vous n'avez rien fait, parce-que l'état de ce miroir et le sang sur vos mains prouvent qu'il y a eu un accident. Alors, tachez de disparaître avant que je n'agisse à tord  ».

Non, bien sûr que non. Jun n'avait pas fait cela sur un coup de tête, il était adolescent, jeune, il était en pleine crise et n'avait personne à qui se confier. Il considérait que la terre entière était son ennemie, donc il ne voulait pas perdre son temps inutilement à créer des liens. Mais c'était dans la nature humaine de devoir aimer une personne, d'avoir de l'affection ou bien d'éprouver de l'admiration pour une personne. Jun ne voulait pas avoir affaire à ce type d'émotions et/où de sentiments. Il s'énervait fréquemment et ne rentrait que occasionnellement chez lui. Son père, d'une apparence soignée, a l'air innocent, gérer une grosse entreprise dans lequel il était un PDG reconnu et riche et avait une femme, une femme qui était enviée de tous. C'était la mère de Jun, elle avait constamment le sourire aux lèvres et toujours une couche de maquillage recouvrant quelques entailles. Ils avaient eût ensemble un fils dit irrespectueux et feignant, un fils bon à rien uniquement bon à semer la pagaille. Mais, que se passait-il dans cette famille pour que cela se passe t-il ainsi ?
Oui, le père avec une pression énorme sur les deux personnes, Jun, qui passait son temps à protéger sa mère des coups, le père, sous l'emprise de l'alcool, ne faisait que de piétiner et dénigrer les efforts faits pour que cette famille, puisse trouve une paix intérieur.
Mais il n'en était pas le cas, Jun fuyait assez souvent et se retrouver constamment confronté à des bagarres, ne connaissant aucunement la douceur dans une vie qu'il considérait comme une prison, il se refusait tout bien-être et il traînait avec des personnes peu fréquentables, ces personnes  étaient également des gens paumés, qui passaient leur temps à fumer, boire, se droguer, et broyer des biens matériels, taguer des murs ainsi que chercher à se fracasser avec des mecs de gangs. Ils se pensaient parfois comme dans un film à la fight club où quand les flics débarquaient, ils se barraient, mais ils continuaient ailleurs leur activités illicites et à se tabasser la gueule pour régler leurs comptes. Parfois des bouts de chairs et des bouts de dents volées ainsi que du sang qui s'écoulait sur le sol assez abondamment et des corps inconscients qui traînaient sur les trottoirs sans que l'on ne puisse y faire grand chose.

Ce genre de choses violentes, Jun y était confronté assez souvent. Puis, il a commencé à fréquenter des filles, mais il ne tombait pas amoureux, où plutôt, il s'y refusait. Donc c'était simplement des one-nights assez violentes, mais les filles étaient d'accord et elles étaient au courant. Parfois elles revenaient par elles-mêmes.
Il respectait quand même les femmes en vue de ce que sa mère endurait tous les jours sans qu'ils ne puissent avertir qui que ce soit, au risque de se faire tirer une balle dans le pied par son père, et par les tueurs à gages qu'il avait engagé et avait ordonné d'agir si quelque chose de louche se tramait. Aucune pitié n'aurait été faite.

Jun s'énervait assez souvent seul à cause de ce comportement qu'il avait, car il détestait être comme ça. Mais si ce masque tombait, il avait peur d'être faible, et qu'on l'écrase, donc il se cognait la tête contre le mur et ne cessait de se faire du mal. Il avait un ami à ses côtés, qui le connaissait depuis peu mais en qui il avait confiance, et c'est un jour de pluie qu'ils décidèrent de s'en aller prendre des vacances pour s'aérer de toute cette ambiance malsaine.

Jun sécha ses cours  et également ceux de cuisine malgré l'avertissement de son père qui, la veille, lui avait donné un coup de poing dans la figure lui laissant alors encore des marques, tout ça  pour désobéissance et pour avoir sécher une énième fois les cours et que cette passion de merde qu'était « la cuisine » n'était que pour les pauvres et les bonniches.
Jun était parti à Boston et n'avait donné signe de vie et durant ce temps, ils s'éclatèrent pas mal, ils allaient dans les boîtes, les bars, enfin bref, les lieus les plus fréquentés.

Puis, Jun fit une rencontre peu anodine. La rencontre d'une jeune demoiselle asiatique, au teint de porcelaine, qui semblait être la femme parfaite à l'allure dansante, une chevelure noire très longue et des yeux en amandes dans lesquels on se noyait assez facilement. Un caractère si doux, si aimable, mais qui à la fois entreprenant et qui prend aux tripes.
Après des jours à se voir, à discuter de tout et de n'importe quoi, Jun ne s’imaginait pas que cette carapace allait se briser devant cette jeune demoiselle, pourtant, sans s'en rendre compte, ils s'étaient vus une nuit, où celle-ci fut brûlante, furieuse, fougueuse.
Et sans s'en rendre compte, Jun n'oublia pas cette demoiselle, après une séparation violente pour lui. Il avait remit cette carapace incassable, une douleur assez fracassante venait envahir son être, il avait l'impression qu'à cet instant, son âme venait de se broyer, mais il ne savait pas d'où venait la raison de cette souffrance implacable.

Après être rentré en Corée avec son ami, sa vie bascula et son père fut prit la main dans le sac pour corruption et diverses arnaques et sa mère fut abattue sous les coups de son mari après avoir été découvert.
Jun, détruit par les événements, n'avait plus confiance en personne, il décida tout de même, par une volonté qui lui était inconnue ainsi que grâce aux discutions avec cette fille qu'il avait rencontré à Boston, qui l'avait encouragé dans ce domaine, lui donnait de la force.
Il était déterminé à continuer ses études dans la cuisine.

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Ce n'est que quelques petites années plus tard, que Jun arriva enfin à Boston et ouvrit son petit restaurant dit « nocturne » un concept peu commun et spécial, mais étant dans une ville très étudiante, il savait que cela allait marcher.
Mais l'heure n'était pas pour lui de travailler, perdu dans ses pensées, il errait dans les rues les plus sombres sans arrière pensées ni rien, malgré cela, il fut prit de cours par un mec assez balèze qui insultait une nana qui ne pouvait rien faire. La jeune femme, qui le suppliait en lui demandant d'arrêter, était terrorisée, Jun serra fortement le poing en grinçant des dents et s'était promit de « ne plus se mêler des affaires des autres » mais fallait-il être témoins de ce genre de choses abominables et se taire, regarder une personne, pour une quelconque raison, se faire laminer ? Non, bien sûr que non ! Jun toisa méchamment le jeune homme tout en grognant et s'avançant rapidement envers ladite personne, une bagarre violente éclata et Jun se retrouver à nouveau en « infraction » néanmoins, il était content d'avoir sauvé une fille. Jun avait été blessé à la lèvre et à l'arcade et par malheur il pissait le sang. Cependant, il se contenta de prendre un mouchoir qui se trouvait dans la poche de sa veste en cuir, en regardant la jeune femme pour lui dire de s'enfuir et de ne pas traîner seule dans ce genre d'endroit. Tandis que lui, repartait de plus belles en essayant de ne pas paraître suspect. Jun avait encore frappé, il avait encore montré sa gentillesse et il allait devoir remettre cette carapace  qu'il détestait tant.