Be safe in the best place ((Libre))

Il n'y a que moi pour me retrouver dans un endroit pareil pendant une tempête. Faut dire qu'au départ, c'était pour une question de survie. Le courant avait coupé à mon appartement. J'aurais bien voulu y rester mais il commença rapidement à y faire froid. Pas possible. J'avais ensuite voulu me rendre à l'université mais les chemins étaient impraticables. On y voyait rien, c'était carrément dangereux. Alors, après une trentaine de minutes en voiture et seulement quelques rues plus loin, j'aperçus de la lumière au studio de danse où j'avais l'habitude d'aller. Autant se réfugier là pour le moment. La propriétaire des lieux était sur place pour s'assurer que rien ne brise alors qu'elle avait laissé ses enfants seuls à l'étage supérieure. Après une courte discussion avec elle, elle remonta à l'étage, me laissant seul en bas. Je venais assez souvent depuis le mois de septembre que je pourrais pratiquement aménager sur place. Étendu sur le sol d'une des salles, la musique qui joue doucement dans mes oreilles, je ferme les yeux, me laissant emporter par celle-ci. J'suis pas stupide. J'aurais envie de danser mais c'est pas le moment de tomber inconscient. Personne pour appeler les urgences. Autant juste prendre ça relaxe. J'avais apporté quelques trucs à manger, une couverture. Restait plus qu'à espérer que le courant ne manque pas.

Les dernières courses avaient été faites, mais la tempête prenait de plus en plus de place, le froid se rependait beaucoup plus. Pourtant, sans crainte, je monte dans ma voiture, avant d'être complètement bloquée après quelques minutes. La voiture n'avance plus, trop de neige, plus rien n'avance, alors je la gare là, la neige qui commence à faire son travail et qui la recouvre de plus en plus. Je m'en sors, attrape les courses qui sont dans le coffre et commence à marcher vers l'endroit où de la lumière de dégageait de la fenêtre. Je frappe une fois, une seconde fois, les mains complètement glacées. "Hey oh !" dis moi que quelqu'un est là dedans, histoire que je me gèle pas dans la voiture. "Y a quelqu'un ?!" j'ai songé à l'idée, de rester dans la voiture, allumée, le radiateur en marche. Le problème c'est la batterie qui risque de mourir et bonjour le bien à la planète avec ça.

hj : @Quentin Donovan j'me suis permise

La musique dans mes oreilles, les pas de danse qui s'enchaînent dans ma tête. Et même si ça me démange de danser présentement, je reste au sol, fermant les yeux pour mieux profiter de tout cela. c'est tellement silencieux dans la place. À l'exception des bourrasques de vent à l'extérieur, il n'y a que la musique qui vient briser le silence. Jusqu'à ce que j'entende un bruit venant de l'extérieur. Si au départ, je me suis dit qu'il s'agissait de quelque chose qui avait cogné contre la bâtisse, la voix qui résonna par la suite me poussa à me lever, éteignant la musique pour mieux entendre. Une voix, il y avait bel et bien quelqu'un dehors. Me dépêchant d'aller jusqu'à la porte, j'ouvris pour tomber sur une fille qui semblait être toute autant congelé que moi quand j'étais arrivé. "Hey, reste pas dehors. Entre." dis-je en me tassant tout de suite pour la laisser rentrer et refermer la porte derrière elle, le vent commençant rapidement à refroidir la place. "Ça fait longtemps que t'es dehors?" Elle avait l'air congelée la pauvre. Allant tout de suite chercher la couverture que j'avais apporté, je lui tendis pour qu'elle se réchauffe un peu. "Tiens, ça devrait t'aider un peu." J'étais pas le seul à avoir essayer de sortir.

"Hey, reste pas dehors. Entre." et je m'empresse de rejoindre la pièce, essayant d'éviter le froid au maximum ; "Merci !" c'est gentil de sa part. J'ai entendu plusieurs stations de radios dire aux habitants de laisser les gens s'abriter chez eux. Je pense que c'est plus pratique quand on se fait surprendre, comme moi, et qu'on a nulle part où aller. "Ça fait longtemps que t'es dehors?" ma tête se secoue alors que je le suis du regard s'éloigner un peu pour chercher une couverture. "Hm non, de ma voiture à ici, quelques mètres je dirais, pas beaucoup plus !" mais j'avais pas prévu de beaucoup sortir de ma voiture, alors forcément, la tenue ne s'accorde pas complètement avec la météo. J'attrape la couverture et l'enroule autour de moi, essayant de me réchauffer comme je peux. "Tiens, ça devrait t'aider un peu." ma tête fait oui et en échange, je lui tends les deux sacs plastiques dans ma main ; "J'ai ça.. c'est de la nourriture, pas forcément chaude mais au moins, ça nous remplira l'estomac." des sushi, une tonne de sushi, qui devait être mon repas du soir, et je suis très gourmande alors j'en prends toujours plus pour que ça fasse aussi le repas du lendemain midi. "J'dois aussi avoir une bouteille d'eau et un pack de canettes, enfin regarde." je fais mes courses en ligne, du coup quand j'arrive je prends le sac et je repars, c'est plus simple. Mon visage se tourne vers la fenêtre et je me pince la lèvre ; "On va en avoir pour un moment de cette tempête, pas vrai ?" deux heures, je dirais.

Personne ne s'attendait à ce genre de tempête autour de nous, à Boston. Si celle-ci avait touché New-York en premier, elle était maintenant définitivement là. Personne pouvait la manquer. Et toi qui essayait de me rendre à l'université, ton appart n'ayant plus de courant, tu n'avais pas été plus loin que le studio de danse quelques rues plus loin avant d'abandonner. Heureusement que la lumière y était allumée, sinon tu serais encore dans ta voiture, dieu sait où.
Aussitôt que t'entendis du bruit sur la porte, signifiant que quelqu'un était à l'extérieur, tu t'empressa d'aller ouvrir la porte et de faire rentrer la jeune fille dans le studio. Une couverture plus tard, elle te tendit un sac avec des sushis et de quoi boire à l'intérieur. J'ai quelques trucs dans la salle à côté aussi mais rien de grandiose." Plus des collations qu'un repas en vérité. Tu croyais vraiment être capable de te rendre à l'université sans trop d'embûche. L'art de se croire invincible. Tu veux qu'on s'y installe. J'ai un peu de musique aussi." Ça serait pas super fort mais c'était mieux que rien. De quoi vous faire oublier que vous étiez coincés ici pour un moment. "J'en ai bien peur oui." Quelques heures, on sait pas. En espérant que le courant ne manque pas. "Au faut, je m'appelle Quentin." Si vous alliez être coincés ici ensemble, autant en profiter pour se présenter.