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(libre) already dead

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T'as retrouvé un peu de chaleur au fond de ton coeur, là. Tu le sens au fond de toi, t'as envie de sourire un peu, t'as envie de montrer aux gens qui sont autour de toi, autour de vous, que tu peux faire autre chose que de chanter des trucs déprimants, que t'as autre chose en toi que de la noirceur, même si c'est ce qui prédomine dans ton fort intérieur. C'est grâce à ce pompier, qui s'est arrêté un instant. Qui s'est dit que c'était une bonne chose de taper un brin de causette avec toi. Grâce à ce court instant partagé avec lui et ses collègues que t'as ri de bon coeur, parce que c'est clairement pas Pavarotti ce mec-là, mais t'es fière de voir que t'as apporté du bon, de la lumière dans ton univers. Et t'as envie de recommencer aussi souvent que possible, aujourd'hui, demain, les autres jours qui viendront, où tu viendras dans cette même rue passante, à cette même place, les yeux rivés devant cette porte.

La magie s'arrête à la dernière note de guitare, et t'es un peu plus apaisée qu'en arrivant. T'as toujours pas vu cette silhouette que t'espère voir malgré toi. Tu les regardes s'éloigner, tu regardes ton étui aussi, et t'as des passants qui t'ont même déposé quelques billets avant de reprendre leurs emplettes de Noël. T'es surprise de la demande du pompier, mais tu lui souris. « Ouais, si vous voulez. J'passerai à l'occasion. » que tu réponds en ajustant ton écharpe. T'as pas l'habitude qu'on te propose de jouer dans une caserne, tu crois même que c'est la première fois dans l'humanité qu'on fait une telle réclamation, mais t'as bien envie de montrer ton humanité à ces gars et ces filles qui risquent leurs peaux pour sauver des âmes perdues comme toi, qui voient des horreurs comme des choses magnifiques sûrement. « Pourquoi pas. Ca vaut peut-être le coup de croire à nouveau en mes rêves de gosse. » Tu ris doucement, et tu reprends ton art où tu l'avais laissé le temps de cette discussion, avec cette fois quelque chose que t'as écrit toi-même pendant ton passage dans le manoir de l'horreur.
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C'est vrai que j'ignore qui est cette fille. Je ne connais même pas son prénom. Mais tout compte fait, quand je regarde dans ma vie quotidienne, je me rends compte que ces gens que je vais aider, je n'en connais aucun. Ce sont des visages qui restent en tête, pas des prénoms. Des inconnus croisés au détour d'une urgence, dans le moment le plus sombre de leur vie. Parfois les plus joyeux aussi, quand on fait naître un bébé dans le camion, par exemple. Je n'oublie pas que ce boulot n'est pas seulement noir. C'est un travail exceptionnel, à vrai dire. Tenter de donner un peu de lumière, d'espoir et d'humanité à des gens qui n'en ont parfois plus. Et aujourd'hui, même si on a vécu un drame en direct un peu plus tôt, il n'empêche que la journée n'est pas totalement obscure. Cette blondinette est apparue sur notre chemin, comme un petit rayon de soleil dans la noirceur qui plombait nos coeurs. A elle seule, elle a remis de la lumière et de la chaleur dans nos esprits. La preuve étant qu'on faisait tous la gueule en arrivant; et qu'on a tous un sourire aux lèvres maintenant. Si elle savait comme je lui suis reconnaissant...

Je sens que je dois faire quelque chose, un geste envers elle. Elle a chanté pour nous, je me vois pas repartir comme ça, passer mon chemin comme si de rien était. Et j'suis enchanté qu'elle réponde positivement à mon invitation. Je sais déjà que la caserne entière se fera un plaisir de l'accueillir. Peut-être qu'on pourra trouver un arrangement avec la direction pour qu'elle vienne de temps en temps. Personnellement, je serai pour. J'ai envie de la revoir, de l'écouter chanter à nouveau. De pouvoir discuter avec elle, aussi. Surtout quand je l'entends dire qu'il s'agit d'un de ces rêves de gosse. Je ne suis pas musicien ou artiste en herbe; mon rêve d'enfant était de sauver des vies. De suivre les traces de ma famille en devenant pompier. Alors je sais ce que c'est de poursuivre ce genre d'objectifs. Et si j'peux l'aider, de quelque façon que ce soit, je le ferai. Sans la moindre hésitation. - Si ça t'intéresse vraiment, envoie un message à ce numéro. dis-je en notant les quelques chiffres sur un bout de papier venant de ma veste de feu -toujours trop de matos dans mes poches-, rajoutant à la suite "Allyson Dawkins", histoire qu'elle sache à qui elle a affaire. - On vient de la caserne située à Waterfront. J'sais pas ce que tu fais dans la rue mais... Si t'as besoin de quoi que ce soit, viens taper à la porte de la caserne. rajoutais-je, le plus sérieusement du monde. Je ne jugerai jamais quelqu'un qui est dans la rue. Chacun son histoire. Je tiens seulement à ce qu'elle sache qu'une caserne de pompiers, c'est pas seulement un endroit où travaille des hommes et des femmes. C'est comme une maison. Une maison capable d'ouvrir ces portes aux civils, dans certains cas. J'dis ça parce que c'est toujours bien d'avoir un plan en dernier recours. - Sur ce, je te souhaite bonne journée. A plus ! dis-je dans un sourire, comme si j'étais déjà certain de la revoir. Et je sors mon portefeuille, dépose quelques billets dans son étui avant d'être imité par mes hommes. Un dernier regard dans sa direction et je retourne au camion. On a bien fait de prendre quelques minutes. Quelle que soit la façon dont se terminera la garde, je garderai un bon souvenir de cette journée. Grâce à elle.
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