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Afraid (libre)

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TW: traumatisme post-enlèvement
Vendredi 20 novembre,16h
Ça fait deux semaines qu'on m'a laissé quitter l'hôpital, qu'on m'a dit que je pouvais rentrer chez moi, reprendre une vie normale. Comment on pouvait reprendre une vie normale après ça? Ça avait été un cauchemar. J'avais eu peur d'y rester enfermée pour toujours, j'avais eu peur d'y mourir. De voir Hugo ou Amalia mourir. Ou n'importe qui en fait. J'aurais pas supporté cette vision. Je supporte toujours pas ce que j'ai vu. Alors les craintes que je m'étais créées encore moins. Mais je suis sortie. Je suis à l'extérieur, je respire l'air frais de l'hiver qui approche. J'ai pas envie de reprendre les cours, de reprendre une vie normale. Je veux juste rester auprès d'Hugo, dans notre appartement. Là où je me sens en sécurité.
Et pourtant, on me conseille de sortir de chez moi, de me rendre chez le psychologue pour parler de ce que j'ai vécu. Je ne suis pas prête à le faire. Même avec Hugo, on évite d'en parler. J'essaie de me mettre un sourire au visage, de prétendre que tout va bien mais je manque de force. J'arrive pas à prétendre que je vais bien. Et le psy, il le voit. Clairement. Mais il ne me pousse pas. Il a sûrement déjà vu des gens avec des traumatismes avant moi. Alors, il me parle, il me laisse parler pour le peu que je dis. J'ai hâte de sortir de son bureau, de reprendre l'autobus, de retourner chez moi.
Sortant du bâtiment, j'ai voulu aller prendre l'autobus. J'attendais d'ailleurs à l'arrêt au coin de la rue. J'étais au seule au début, puis en quelques minutes, plusieurs personnes se postèrent près de moi. Les observant le plus discrètement possible, je commença à reculer, à me mettre en retrait. Je ne voulais pas qu'on s'approche de moi, qu'on me touche. Alors, quand l'autobus arriva, je resta là, sans monter, sans bouger alors que la porte se refermait devant moi, l'autobus continuant son chemin.

#rplibre
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Nervosité. Il avait passé l'heure de cours à regarder autour de lui, plus concentré sur les visages fermés de ses camarades que sur le cours. Revenir en cours lui avait semblé essentiel, il ne voulait pas s'accorder de repos, pas une pause qui lui permette de vraiment réaliser ce qui était arrivé, et ces interminables jours derrière les barreaux à la merci d'un individu dont il n'était pas sûr du sort. Son esprit savait que Keith était probablement mort durant l'intervention pour les libérer, mais de la même manière, c'était comme s'il pouvait surgir de nul part, comme s'il se glissait dans les regards, dans les traits des autres individus, éternel fantôme de la terreur qui tordait l'estomac des traumatisés.
Anun n'avait que peu dormit ses derniers jours, cherchant à fuir, nier les évidences en squattant chez Yujin, comme à son habitude. Acteur d'une pièce pathétique où il se mentait à lui même, jouant l'ignorance du mois dernier. Il n'avait pas existé, ce n'était pas possible. Pourtant il avait les tripes tordues dès que des images ou des sons revenaient dans son esprit, qu'il songeait à l'enfermement, et lui qui perdait la tête en même temps que les secondes s’égrainaient. Etait il maudit ? Etait-ce une condamnation à être poursuivit par la violence et la terreur, pauvre chose qui n'avait jamais trouvé la tendresse pour qu'elle demeure ?
Longeant les murs pour retrouver la sortie, les deux mains peut-être trop fermement agrippées sur les bretelles de son sac à dos, il cherchait à retrouver sa séparation, l'air frais. C'était comme les intérieurs lui coupaient le souffle, comme s'il se retrouvait l'espace de quelques secondes, par flashs irréguliers, à nouveau prisonniers d'une pièce lugubre ou d'une cellule. Il avait été un gamin terrifié par les espaces clos, et il se retrouvait adulte dans la même position, les traumatismes ravivés, brûlant à vif son psyché.
Il ne savait pas vraiment s'il voulait rentrer chez lui. Il s'était seulement arrêté à l'arrêt de bus avec les autres étudiants par habitude, tachant de ne rien laisser entrevoir, luttant contre lui-même, le regard braqué sur ce qui était devant lui pour éviter de croiser le moindre regard qui pourrait lui rappeler quoi que ce soit.
Pourtant, à l'arrivée du bus, il ne sut pas réagir, la gorge asséchée, regardant les portes s'ouvrir, puis se refermer. Et c'est dans le complet déni de ce cuisant échec à agir normalement qu'il avait détourné le regard, aperçut une étudiante qui aurait aussi dû monter. Lueur de terreur dans les yeux, elle semblait figée là, comme voulant se couper du monde. Et lui, stupidement, il n'avait pas approché, il était resté là, à peut-être deux mètres, demandant :

"Eh, ça va ? T'as pas l'air d'aller bien... J'peux faire quelque chose pour t'aider ?"

Le thaïlandais il se disait peut-être que s'il se rendait utile, il pourrait oublier quelques minutes. Mais de la même manière, cette inconnue lui semblait venir de quelque part. C'était comme si ce visage aux traits fins, ce regard de biche perdue, cette silhouette frêles remontaient d'un souvenir, comme si elle était quelques part dans sa mémoire. Et il n'était pas sûr de vouloir savoir d'où il lui semblait trouver une familiarité dans ses traits.

"T'es pas obligée de répondre, évidemment..."

Il était un inconnu après tout, et il n'était pas certain de savoir comment consoler quelqu'un, trop habitué à la violence, mordre et frapper. Malgré tout, il n'avait pas le cœur si monstrueux, gamin paumé qui essayait de survivre avant tout.

@Neyla Al Zahid Je m'incruste è.é
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TW: traumatisme post-enlèvement
Pourquoi l'autobus? Pourquoi j'avais pas pris ma voiture pour venir ici. Mais non, Solal avait proposé de faire le taxi pour moi, de venir me porter au bureau du psy. Il avait également proposé de revenir mes chercher après ses courses mais je lui avais dit de ne pas s'en faire avec ça, que j'allais prendre l'autobus pour le retour à la maison. Maintenant, je le regrettais vraiment. Je regrettais de ne pas lui avoir demander de m'attendre. Je m'en voulais d'essayer de montrer aux autres que j'étais forte alors que je ne l'étais pas en ce moment. Quand l'autobus se pointa devant moi, j'ai voulu avancer. J'ai voulu suivre la foule et y grimper mais j'en ai été incapable. Il y avait trop de monde qui avait voulu embarquer en même temps que moi, il y avait trop de monde qui avait les yeux posés sur moi. Et c'est l'impression que j'avais à chaque fois que je quittais l'appartement. Que tout les regards étaient braqués sur moi, se disant que c'était la gamine qui avait passé aux infos le mois dernier, qui avait fait parti des candidats à ce concours qui avaient été enlevés. Je voyais de la pitié dans leurs regards. Je ne pouvais pas leur en vouloir, j'aurais agi de la même façon si j'avais été à leur place. Mais de ce côté-ci, c'était difficile à gérer.
Puis, sans m'en rendre compte, j'avais reculé, j'avais laissé tout le monde passer sans bouger. L'autobus quittait et j'étais encore là, immobile. Et sans que je m'en rends compte, un garçon qui se tenait non loin de moi commença à me parler. Il ne pouvait parler qu'à moi, tout les autres ayant quitter l'arrêt pour monter à bord de l'autobus. Il ne restait que nous deux, figés comme des statuts à attendre On-ne-sais-quoi. "Ça.. ça va. J'étais juste... dans la lune." essayai-je de me défendre, me mettant un sourire visiblement faux au visage. C'était difficile de sourire dernièrement. C'est difficile de faire quoi que ce soit. "J'aurais dû monter dans le bus." Qui tu essaies de convaincre, Neyla? Je suis pas bien, quelque chose dans cette situation la rend anxiogène sans que j'arrive à me dire pourquoi. C'était le fait de sortir du psy, de prendre l'autobus, de me faire aborder par un inconnu?

@Anun Nattapong
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