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Ca faisait bizarre de montrer son travail à son père. C'était des choses qu'elle avait rêvé de faire, forcément, mais c'était aussi quelque chose qu'elle devait réapprivoiser. Lui parler, lui montrer des choses dont elle est fière, rien de tout cela n'était acquis, ni pour elle, ni pour lui d'ailleurs. « Cool si ça te plait... J'ai pas pris de cours non... » dit-elle en haussant les épaules. A quel moment la famille aurait eu les sous pour des cours de dessin ? « Le nouveau mec de maman a eu beaucoup de problème de santé... J'ai vite bossé pour faire rentrer des sous... » dit-elle en haussant les épaules. Surtout qu'elle voulait que sa petite soeur ait tous les choix qu'elle-même n'avait pas eu alors elle avait fait des sacrifices. Ce qui ne l'avait pas empêchée de travailler son côté artistique même si il a mis probablement plus de temps à se développer que si elle avait eu des cours. « C'est pas pour tout de suite le petit fils, t'en fais pas.. » dit-elle avec un petit rire. Le pauvre, il avait encore l'air bien jeune pour être grand père. Elle sirote son café et s'assied sur un banc en se rallumant une clope. «Mais pour la rencontre ouais, on peut carrément s'organiser ça... Ce serait cool, je suppose... » dit-elle avec un demi sourire. Elle n'avait pas l'air bien sûre mais en même temps, qui le serait à sa place ? Une relation toute fraîche et pimpante et puis cette histoire complexe de famille. Elle espérait que ça ferait bon ménage mais elle était loin d'en être sûre.
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Tous les soirs je m’étais assoupie en rêvant de ce que pouvaient devenir mes deux petites filles. Ce qu’elles aimaient faire, ce qu’elles pourraient devenir plus tard. Et c’était horrible à dire, mais j’espérais que leur mère meurt pour qu’elles me reviennent de droit. Malheureusement ce moment n’est jamais venu. Je me retrouve donc, dix ans après, à devoir redécouvrir ma fille, à devoir tisser un nouveau lien. Je fronçais les sourcils et grimaça légèrement lorsqu’elle me dit que sa mère avait eu un nouveau copain. J’étais la raison de la rupture, et voilà, que c’était elle qui avait retrouvé quelqu’un avant moi. Ce Karma. “Son nouveau mec, hein … mh.” Non, je n’étais pas jaloux. Mais oui, ça me piquait. Je comprenais donc la question de Vesta, sur de probables enfants. Sa mère avait refait sa vie. Moi, pas vraiment. “Si tu as besoinde quoique ce soit, argent... je serais ravi de t’aider.” Je savais que l’argent n’allait pas faire disparaitre toute cette absence. Mais si je pouvais aider, maintenant, d’une quelconque manière, je le ferais. Avec les investissements que j’ai fait durant mes voyages, je me retrouve avec pas mal d’argents sur mon compte. De l’argent que je serais ravi de donner à ma fille, d’ailleurs. “Je suis désolé de ne pas avoir pu t’aider.” Si seulement j’avais su … je leur aurais envoyé de l’argent. “J’espère oui... Mais si ça venait à arriver, sache que je serais un papi très heureux.” J’essayais par tous les moyens de lui faire comprendre qu’elle pouvait maintenant compter sur moi. Que je ne referais plus la même erreur de partir et la laisser seule. “Tu me tiens au courant. A défaut d’avoir un fils, je peux avoir un beau-fils.” Je voudrais qu’elle sache que je ne veux en aucun cas être le papa chiant. Mais plutôt le cool. Avec qui elle peut s’amuser, se confier, rire de tout. Après tout, j’aurais été ainsi, si je n’étais pas partie.
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La sollicitude de son père qui semblait tant avoir envie de l'aider lui faisait du bien mais ça faisait presque encore plus mal parce que maintenant elle n'en avait plus besoin. C'était avant qu'elle avait besoin de lui. Et pourtant, comment lui en vouloir ? Sa mère ne lui avait pas laissé le choix et ça lui brisait le coeur mais ce n'était pas totalement de sa faute à lui. « J'y penserai mais pour le moment ça va financièrement, merci... » dit-elle en esquissant un sourire. Ils reviennent doucement sur leurs pas et la belle jette sa tasse vide avant de se rallumer une cigarette, rêveuse. « Ouais, je vais organiser, peut-être un petit repas chez lui... Je suis pas trop mauvaise cuisinière, je nous préparerai quelque chose...» dit-elle en haussant les épaules. Elle ne savait pas si cette perspective lui faisait particulièrement plaisir ou pas mais au moins quelque chose avançait, c'était déjà pas mal. On gèrerait plus tard tout le secret autour du gang. « Je vais devoir rentrer tout doucement... Tu as besoin que je te dépose quelque part ou t'es venu en caisse aussi ? » ddemande-t-elle en soufflant doucement la fumée vers le ciel. Elle ne voulait pas couper particulièrement rapidement court à l'interaction mais elle avait prévu de ne pas retrouver son amoureux trop tard. «Ca m'a fait plaisir ce petit moment en tout cas... » dit-elle doucement. Ils se réapprivoisaient sans se presser, c'était exactement ce dont elle avait besoin. Ce rythme là, ni plus ni moins vite.
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Avec le temps, je me dis que j’aurais dû me battre pour mes filles. J’étais tout aussi apte à les avoir avec moi. Je n’aurais pas dû baisser aussi vite les bras. Mais j’avais souhaité leur épargner des années de procès et des disputes pour savoir qui allait les garder, où, quand, combien de temps. Ça aurait été long et surement pire que de les laisser pleinement avec leur mère. Puis de ce que je venais d’apprendre, elles avaient eu l’opportunité d’avoir un second père. Elles avaient eu ce modèle paternel que je n’avais pas pu garder auprès d’elles. Je m’en voulais, mais à l’époque j’avais réellement pensé faire ce qu’il y avait de mieux pour elles. Alors si je pouvais, plus ou moins, me rattraper maintenant, je le ferais. Peu importe ce dont elle aurait besoin. Je lui donnerais ma vie, d’autant plus qu’elle a toujours été ma préférée. Mon bébé à moi. Ma première. “J’ai hâte alors.” Lui répondis-je avec un sourire. Il faut l’avouer, si sa mère lui a transmis ses talents en cuisine, elle ne devrait pas être mauvaise cuisinière.
Notre moment semblait toucher à sa fin. Comme depuis que l’on s’est revu, nos moments semblent passer trop vite. “Ça va aller merci. J'aime bien marcher. Ça me donne l’occasion de découvrir la ville.” Bien que je devrais surement accepter. Ca nous aurait laisser encore un peu de temps pour discuter. Sauf que je voyais bien que ma fille avait besoin de couper nos moments, surement pour accepter mon retour dans sa vie, réfléchir à tout ce qu’on a pu se dire... Je ne dirais pas que j’en ai pas besoin non plus. Je dois me faire à l’idée que je vais surement bientôt rencontrer son copain. Celui avec qui elle a déjà parlé enfants … C’est donc très sérieux entre eux. Je dois repenser à mon ex-femme qui a refait sa vie, contrairement à moi. Et à tout le reste qu’on a pu se dire. Je la regarde et lui souris. “De même, ma puce...” J’avais envie de la prendre dans mes bras, mais je la laissais diriger. Je posais alors simplement ma main sur son épaule et lui offrit un doux sourire. ”Fais attention en rentrant.” Puis je la regardais partir, tout en mettant mes mains dans les poches de mon manteau. La voyant disparaitre, je regardais autour de moi. Je ne savais plus trop où j’étais, ni le chemin pour rentrer. Mais cela ne me dérangeait pas. Aimant flâner dans les rues.
Notre moment semblait toucher à sa fin. Comme depuis que l’on s’est revu, nos moments semblent passer trop vite. “Ça va aller merci. J'aime bien marcher. Ça me donne l’occasion de découvrir la ville.” Bien que je devrais surement accepter. Ca nous aurait laisser encore un peu de temps pour discuter. Sauf que je voyais bien que ma fille avait besoin de couper nos moments, surement pour accepter mon retour dans sa vie, réfléchir à tout ce qu’on a pu se dire... Je ne dirais pas que j’en ai pas besoin non plus. Je dois me faire à l’idée que je vais surement bientôt rencontrer son copain. Celui avec qui elle a déjà parlé enfants … C’est donc très sérieux entre eux. Je dois repenser à mon ex-femme qui a refait sa vie, contrairement à moi. Et à tout le reste qu’on a pu se dire. Je la regarde et lui souris. “De même, ma puce...” J’avais envie de la prendre dans mes bras, mais je la laissais diriger. Je posais alors simplement ma main sur son épaule et lui offrit un doux sourire. ”Fais attention en rentrant.” Puis je la regardais partir, tout en mettant mes mains dans les poches de mon manteau. La voyant disparaitre, je regardais autour de moi. Je ne savais plus trop où j’étais, ni le chemin pour rentrer. Mais cela ne me dérangeait pas. Aimant flâner dans les rues.
the end.
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