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Vesta sentait l'angoisse monter alors qu'elle fumait sa cigarette devant le starbucks. Elle ne savait pas pourquoi elle avait choisi ce café, elle ne voulait pas se prendre la tête sur le choix et sur ce que ça révèlerait d'elle, elle voulait juste faire un choix basique. Y avait pas vraiment plus basique que Starbucks. Elle avait le bras bandé à cause d'une balle qu'elle s'était prise dans une de ses dernières missions du gang et avait réfléchi à pleins d'excuses sans vraiment en trouver une satisfaisante... Elle trouverait bien sur le moment, non ? Elle espérait. Inspirant profondément, elle vit arriver son père et écrasa sa cigarette dans le cendrier à l'entrée. « Salut... » dit-elle avec un demi sourire, lui faisant un petit signe de sa main qui n'était pas dans une écharpe. C'était elle qui avait proposé ce rendez-vous, elle pourrait avoir l'air un peu plus enthousiaste mais c'était vraiment compliqué... Elle releva les yeux vers lui avant de se détourner vers l'intérieur du café. « On peut prendre à emporter et se balader un peu si tu veux... » proposa-t-elle. L'idée d'être fixée assise n'était pas rassurant du tout. Elle n'en serait que plus stressée, elle le savait. Au moins les silences étaient moins gênants quand on se baladait. Non?
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Je n’avais pas revu Vesta depuis nos retrouvailles au club. On avait un peu discuté via les réseaux sociaux, mais je lui avais laissé le temps. Je souhaitais lui laisser de l’espace ainsi que du temps. J’avais presque perdu espoir de réellement la revoir un jour, mais enfin, lorsque je reçu ce message de son part, en me donnant un lieu plus une heure et une date, j’en fus très heureux. J'avais réellement souri de toutes mes dents en voyant ce rendez-vous. Je lui avais répondu dans la foulée. Oui, j’attendais cela depuis bien longtemps. La veille du rendez-vous, je n’en avais pas dormi. Je ne voulais pas idéaliser ce rendez-vous, car je savais que ça n’allait pas se passer comme je pourrais l’imaginer, mais c’était plus fort que moi.
Depuis mon, soi-disant, réveil, j’avais carburé au café, pour ne pas trop lui faire peur en arrivant. La retrouvant au Starbucks, je comptais bien reprendre de la caféine une fois sur place. Alors que j’arrivais, la première chose que je vis fut son bras bandé. Bon, je comprenais un peu mieux son absence et les non nouvelles. J’espérais juste que cela ne soit pas trop grave. Evidemment, j’eu envie de lui poser directement une question sur ce bras mais je m’abstiens. Je ne voulais pas être le papa étouffant. Si elle avait voulu me le dire, elle me l’aurait dit plus tôt. “Vesta...” Lui répondis-je avec un grand sourire. Différent du sien, mais soit. Elle semblait encore indécise envers moi. Peu importe, ça prendra le temps qu’il faille. “C’est parti pour la promenade. Heureusement que c’est ton bras qui est bandé, et non la jambe.” Je ris légèrement. Vaut mieux en rire, non. On entra dans le Starbucks. Une fois dans la file, je m’autorisais à lui dire. “J’espère que ce n’est pas trop grave.” Tout en lui parlant de son bras, évidemment.
Depuis mon, soi-disant, réveil, j’avais carburé au café, pour ne pas trop lui faire peur en arrivant. La retrouvant au Starbucks, je comptais bien reprendre de la caféine une fois sur place. Alors que j’arrivais, la première chose que je vis fut son bras bandé. Bon, je comprenais un peu mieux son absence et les non nouvelles. J’espérais juste que cela ne soit pas trop grave. Evidemment, j’eu envie de lui poser directement une question sur ce bras mais je m’abstiens. Je ne voulais pas être le papa étouffant. Si elle avait voulu me le dire, elle me l’aurait dit plus tôt. “Vesta...” Lui répondis-je avec un grand sourire. Différent du sien, mais soit. Elle semblait encore indécise envers moi. Peu importe, ça prendra le temps qu’il faille. “C’est parti pour la promenade. Heureusement que c’est ton bras qui est bandé, et non la jambe.” Je ris légèrement. Vaut mieux en rire, non. On entra dans le Starbucks. Une fois dans la file, je m’autorisais à lui dire. “J’espère que ce n’est pas trop grave.” Tout en lui parlant de son bras, évidemment.
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Vesta eut un petit sourire lorsqu'il accepta sa proposition et entra dans le Starbucks. Elle releva les yeux vers lui lorsqu'il dit espérer que ce ne soit pas trop grave. « Non c'est rien... Une bagarre... après le taffe... Mais j'ai un pote médecin et il vérifie régulièrement que ça s'infecte pas et il change le pansement donc tout va bien... » dit-elle en restant évasive. Elle ne voulait pas lui mentir effrontément mais elle ne pouvait pas tout lui dire. Bonjour papa, je suis gangster. Ce serait drôle mais pas sûre que ça passe. Une bagarre à la sortie d'une boîte de striptease ça arrivait, donc ça pouvait très bien être là qu'elle se serait pris un coup de couteau ou qu'elle aurait pu tomber et s'éraffler. Elle n'avait pas besoin de dire que c'était un règlement de compte pour le gang et une balle. « Mais ça m'empêche de bosser, ça, ça me saoule un peu... Du coup je vais sans doute me faire quelques jours à New York avec un ami pour changer d'air... » dit-elle avec un petit sourire. Même si Edgar était plus qu'un ami évidemment, bien plus. Elle releva les yeux vers son père. « Comment ça se passe, toi, à Boston ? »
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Je ne saurais dire pourquoi, mais sa réponse me parut bizarre. Pourquoi me parlait-elle de pote médecin ? Pourquoi ne pas tout simplement se faire suivre à l’hôpital ? Elle semblait vouloir cacher quelque chose et ne pas vouloir passer par de l’officiel. Je fronçais les sourcils. Ne sachant pas trop quoi lui répondre. Je ne voulais pas lui faire part de mes suspicions, par peur de la brusquer et qu’elle se renferme encore plus sur elle-même. Mais dois-je laisser vraiment passer cela ? Après tout, je reste son père. “J’espère que ce pote a un vrai diplôme !” Voilà la seule chose que je trouvais à dire. Pourquoi ? Aucune idée. Mais je ne pouvais pas faire l’autruche non plus. Ainsi elle comprendra que je ne suis pas dupe, mais que je n’irais pas chercher plus loin. Pour le moment, du moins.
“New York... C’est bien. Tu m’enverras des photos.” A défaut d’avoir voyagé à travers le monde, je ne connaissais que très peu les Etats-Unis. Mais New York me disait bien. Peut-être que j’irais aussi un jour. “Oh tu sais, je m’adapte. J'ai l’habitude des nouvelles villes, de m’installer, retrouver des repères, etc. Pour le moment ça va.” Je ne dirais pas que je vis mon rêve. Evidemment, Vesta est la raison pour laquelle je reste ici. Puis, j’ai retrouvé quelques amis par la même occasion. Mais s’il n’y avait qu’eux, je ne resterais pas forcément. Peut-être juste Alexander est une autre raison aussi. Après ce qu’il a vécu, je me dois d’être à ses côtés. Tout en lui laissant de l’espace aussi. Ah c’est compliqué les relations avec ces jeunes. Notre tour arriva pour commander. “Je vais vous prendre un cappuccino et …" Je me tournais vers ma fille. Légèrement déçu de ne pas savoir ce qu’elle prend d’habitude. Un père devrait connaitre les commandes de ses enfants.
“New York... C’est bien. Tu m’enverras des photos.” A défaut d’avoir voyagé à travers le monde, je ne connaissais que très peu les Etats-Unis. Mais New York me disait bien. Peut-être que j’irais aussi un jour. “Oh tu sais, je m’adapte. J'ai l’habitude des nouvelles villes, de m’installer, retrouver des repères, etc. Pour le moment ça va.” Je ne dirais pas que je vis mon rêve. Evidemment, Vesta est la raison pour laquelle je reste ici. Puis, j’ai retrouvé quelques amis par la même occasion. Mais s’il n’y avait qu’eux, je ne resterais pas forcément. Peut-être juste Alexander est une autre raison aussi. Après ce qu’il a vécu, je me dois d’être à ses côtés. Tout en lui laissant de l’espace aussi. Ah c’est compliqué les relations avec ces jeunes. Notre tour arriva pour commander. “Je vais vous prendre un cappuccino et …" Je me tournais vers ma fille. Légèrement déçu de ne pas savoir ce qu’elle prend d’habitude. Un père devrait connaitre les commandes de ses enfants.
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« Oui, il a un vrai diplôme t'en fais pas... » dit-elle doucement pour l'apaiser. Il ne devait pas s'inquiéter, pas de ça du moins. Elle ne voulait pas trop traîner sur ce sujet là, surtout qu'elle ne voulait pas passer ce café à slalommer entre les mensonges.
Alors qu'ils étaient dans la queue, elle l'écoutait en jouant avec le bordel qu'elle avait dans ses poches. Une fois que ce fut leur tour, elle sourit au barista. « Un colombiana avec du caramel et de la chantilly s'il vous plait... » dit-elle avec un petit sourire avant d'avancer vers l'endroit où ils posaient le café après. « Tant mieux alors si tu te sens bien ici... » dit-elle sans trop savoir sur quoi enchaîner. Il répondait au question mais il n'avait pas l'air d'être le plus talentueux pour relancer une conversation. Elle se mord la lèvre en se demandant quoi dire en suite. « Comment tu t'es lancé dans le fait de faire DJ ? » demanda-t-elle en récupérant son café. C'était une question un peu banale, genre entretient d'embauche, mais elle ne savait vraiment pas quoi faire d'autre pour combler le silence. Elle tape doucement son gobelet de café contre celui de son père et esquisse un petit sourire. « On peut dire ce qu'on veut sur notre pays mais on a quand même le meilleur café...»
Alors qu'ils étaient dans la queue, elle l'écoutait en jouant avec le bordel qu'elle avait dans ses poches. Une fois que ce fut leur tour, elle sourit au barista. « Un colombiana avec du caramel et de la chantilly s'il vous plait... » dit-elle avec un petit sourire avant d'avancer vers l'endroit où ils posaient le café après. « Tant mieux alors si tu te sens bien ici... » dit-elle sans trop savoir sur quoi enchaîner. Il répondait au question mais il n'avait pas l'air d'être le plus talentueux pour relancer une conversation. Elle se mord la lèvre en se demandant quoi dire en suite. « Comment tu t'es lancé dans le fait de faire DJ ? » demanda-t-elle en récupérant son café. C'était une question un peu banale, genre entretient d'embauche, mais elle ne savait vraiment pas quoi faire d'autre pour combler le silence. Elle tape doucement son gobelet de café contre celui de son père et esquisse un petit sourire. « On peut dire ce qu'on veut sur notre pays mais on a quand même le meilleur café...»
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J’hochais la tête pour lui faire comprendre que je n’allais pas m’éterniser sur cette histoire de blessure. J’avais compris qu’il y avait quelque chose de bizarre dans cette histoire, mais je m’étais promis de ne pas trop m’immiscer dans la vie de Vesta. Du moins, tant que je n’aurais pas retrouvé un semblant de relation père/fille avec elle. Ce qui n’est pas encore le cas. Moi, qui normalement, suis assez bavard, face à elle, j’en perdais mes mots. Entre toutes les questions que j’avais pour elle et le fait de vouloir lui laisser du temps, je ne savais plus ce que je pouvais dire ou demander. Alors je préférais lui laisser en quelque sorte le libre arbitre pour mener la conversation. Je notais en même temps, dans un coin de ma tête, la boisson qu’elle venait de prendre. “Mhh... Disons qu’en faisant pas mal la fête...” Je la regardais et souris. “Oui, oui, ton père a été un très grand fêtard.” D’ailleurs, je le suis toujours un peu. Je me suis tout de même calmé. Pourquoi ? Surement mon passage en prison qui m’a fait énormément réfléchir. Je n’ai plus la vingtaine pour faire toutes ces conneries. “J’ai commencé à me faire des relations, puis, on m’a laissé les platines une fois. Juste pour tester, pour me faire plaisir... Puis ça a bien marché, on a remis ça, et voilà.” Ce n’était pas l’histoire la plus passionnante que je pouvais lui raconter. Je me rendis alors compte que je ne savais pas encore exactement ce qu’elle faisait dans la vie... A part danser. “Et toi alors ? Tu danses seulement … ou tu fais autre chose ?” Voulais-je vraiment savoir ? Evidemment ! Allais-je avoir la vérité ? Pas sûr.
Une fois nos boissons en main, elle se mit à parler de café. Je la regardais, avec de gros yeux. “Tu veux vraiment parler de café ?” Bon, c’était peut-être ma faute, à ne pas autant engager la conversation. Une fois dehors, je me décidais alors à sauter le pas. “Raconte-moi quelque chose de ton enfance...”
Une fois nos boissons en main, elle se mit à parler de café. Je la regardais, avec de gros yeux. “Tu veux vraiment parler de café ?” Bon, c’était peut-être ma faute, à ne pas autant engager la conversation. Une fois dehors, je me décidais alors à sauter le pas. “Raconte-moi quelque chose de ton enfance...”
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C'est vrai qu'elle galère la belle. A être confortable. A amener une conversation simple et basique. Elle n'a qu'une envie, c'est de retrouver un père, son père, mais c'est tellement compliqué. Toute son adolescence a été forgée par son absence. « Non, je fais que ça... » ment-elle pour ne pas dire qu'elle fait partie d'un gang où elle règle des comptes et deale de la drogue. Ca fait un peu beaucoup pour un daron, même un daron absent. Elle inspire profondément et passe une main sur son visage. « Nan t'as raison, parlons pas de café... » dit-elle avec un petit rire désolé. « Un truc de mon enfance ? Enfin, mon adolescence plutôt du coup... Euh... » Elle hésitait, son adolescence avait été marquée par les gangs. « J'ai commencé à faire du graffiti... quand j'avais 14 ans, j'étais pas trop mauvaises... J'ai fait quelques grandes fresques plutôt sympa. J'en fais encore un peu ici mais moins. » dit-elle avec un petit sourire. Il n'y avait pas grand chose dont elle pouvait être ouvertement fière devant son père mais le tag, aussi illégal que ce soit, elle pouvait quand même se permettre d'en parler avec lui. « Est-ce que... t'as eu d'autres enfants ? » demanda-t-elle. Ca paraissait absurde comme question, ou comme élément à ne pas savoir mais en même temps, il aurait très bien pu avoir d'autres gamins et elle n'en aurait jamais rien su.
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Je ne pensais pas que retrouver mes filles seraient aussi dur. Du moins, rétablir une relation avec. Je m’étais attendu à ce que ce soit étrange, mais pas aussi froid. Je me sentais gêné et je sentais la même gêne de son côté. Mais pourquoi ? Surement parce que nous avions tous les deux des choses à cacher et que nous faisions attention à tout ce que nous disions. Je pouvais tout de même comprendre que ma fille n’allait pas tout me raconter. Et cela n’est pas dû à mon absence. Tout enfant a des petits secrets pour ses parents, peu importe l’âge. J’hochais la tête quand elle me dit qu’elle ne faisait que de danser. Pourquoi à chaque fois qu’elle me dit quelque chose j’ai cette fameuse impression qu’il s’agit d’un petit mensonge ? Surement l’instinct paternel. J'ai beau ne pas l’avoir vu durant dix ans, je serais toujours son père et cet instinct sera toujours présent. “Tu as des photos ?” A ce que je sache, chaque taggueur prend ses œuvres en photo. Ils les signent même. “Tu avais... a une signature ?” Le graffiti peut être vu comme un délit. De mon opinion, tout dépend du graffiti et de l’endroit. Tant qu’il ne s’agit pas d’insultes, de gros mots ou autre, les graffitis ne me dérangent pas. Il y en a même que j’aime beaucoup. Puis, il faut tout de même faire attention à l’endroit. Il s’agit d’un manque de respect si la personne fait son graffiti sur un vitrine de magasin par exemple. Mais sur un mur vide... je trouve que cela donne même de la joie, de la beauté à la ville. Tout est une question de mesure. Alors non, cela ne me choquait pas qu’elle fasse cela. Ça me fit même légèrement rire... Elle semblait avoir le même sens artistique que moi. Même si ce n’est pas en tout légalité. “D’autres enfants ?” J’explosais de rire. Cette idée ne m’était à aucun moment venu à l’idée, durant ces dix années. “Non. Enfin, que je ne sache.” Pas d’enfants, mais beaucoup de conquêtes, ça oui. “Mais je ne dirais pas non pour avoir un petit garçon...” Lui avouais-je. Je ne savais pas trop comment elle allait le prendre, mais j’avais décidé de lui avouer cela. Ainsi, peut-être qu’elle verrait que je veux réellement établir une bonne relation avec elle. Malgré le passé.
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Vesta hausse les sourcils quand il demande si elle a des photos, mais oui, elle en a un, elle a même un compte instagram entier de ses oeuvres. Elle ne dit pas à grand monde que ces grandes pièces sont les siennes, même à son amoureux. Elle montre plutôt les petites. Elle aime ce secret qui n'est qu'à elle. Mais sans savoir pourquoi, à son père, elle a envie de lui montrer. Elle a envie qu'il soit fier, fier d'elle et fier qu'ils partagent cette veine artistique. Même si c'était bizarre de le retrouver, c'était encore bien plus nécessaire pour elle de retrouver des points communs.
- (c) Dzia:
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Lorsque Vesta me montra ses œuvres, j’en fus surpris, étonné. Elle en avait du talent. Vraiment. Je me rappelais alors les dessins qu’elle nous faisait, plus petite. Toute fière d’elle. Comme toute enfant. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de pouvoir en récupérer. Peut-être que si j’avais mieux géré ma séparation avec sa mère, j’aurais pu revenir et récupérer quelques affaires. Les miennes, je m’en fichais. Mais je n’avais pas eu l’occasion de récupérer, justement, des photos, des dessins, leurs petites lettres. Tout n’était que souvenirs, dans ma tête. J’avais toujours été surpris par les dessins de Vesta, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse terminer par faire ça. Dzia. Je me répétais cette signature pour ne pas l’oublier. Et il était évident que je n’allais plus voir les tag de la même manière maintenant. “C’est beau.” Je la regardais pour lui sourire. C’était sincère. “Tu as pris des cours ?” Bien que de ce que je me rappelais d’elle, cela ne m’étonnerait pas qu’elle ait apprit, seule, sur le tas. Et sans même savoir comment on en arrivait là, mais ma fille me dit alors que si elle avait des enfants, elle aimerait avoir un petit garçon. Le choc. Décidemment, ce n’était vraiment plus l’adolescente que j’avais laissé derrière moi, il y a dix ans. “Oui... je peux aussi devenir grand père d’un petit garçon.” Au moins je serais épargnée des nuits interminables, de la fatigue et j’en passe. J’y étais passé déjà deux fois. Je pouvais laisser mon tour à Vesta. C’était une idée. “Il faudrait que tu me le présentes ton Ed... Officiellement.” Je ne voulais pas la brusquer en lui disant cela. J’attendrais si elle le souhaitait, mais j’étais plutôt impatient de la voir, avec mon futur beau fils.
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