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[FLASHBACK] Les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse. (libre)

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16 mai 2019,

Penny a écrit:Voilà des années et des années que je galère pour la simple et bonne raison que j'ai toujours suivi cette voie, sans jamais tenter d'en dévier réellement. Quand je suis arrivée à Pasadena, j'avais 22 ans. J'étais pleine d'ambition. J'ai échoué. Je me voyais sur les planches d'un théâtre ou sur la scène d'une grande salle de concert. J'ai toujours aimé les arts scéniques. La danse. Le chant. Le théâtre. La seule chose que je ne maîtrise pas, c'est la musique. Un jour, j'apprendrai. Un jour où je serai moins pauvre et moins idiote parce que si je le suis, c'est entièrement de ma faute. Le maigre salaire que je gagne en tant que serveuse, je le dépense à tout va.

Commençons par le commencement. 22 ans, je reprend, pleine d'ambition. J'emménage au quatrième étage d'un immeuble dont l'ascenseur est en panne. Heureusement, j'ai une équipe de déménageurs avec moi. Même si je suis contente de prendre un nouveau départ dans ma vie, mon père me manque déjà terriblement. Ça ne fait pourtant que quelques heures que nous nous sommes quittés. Ou jours. Je ne sais plus. Je suis fatiguée. Je suis épuisée même. Pendant mon emménagement, je fais la rencontre de mes voisins de paliers, deux docteurs en sciences. Le premier m'a l'air sympathique. Le deuxième ressemble à un insecte géant... J'ai la phobie des insectes. Il est hautain et ingrat. J'ai du mal à accrocher. Pourtant... Au fil du temps, nous trois, nous devenons amis. Je rencontre même leurs deux autres copains. Il y a le pervers de service qui rêve de devenir astronaute et l'Indien qui est incapable de me parler sans avoir avaler quelques gouttes d'alcool. Soit. Nous nous lions également d'amitié. Petit à petit, même si niveau professionnel, ce n'est pas forcément ça, je me plais dans cette nouvelle vie. Je mange bien souvent à l'œil. J'ai le WI-FI gratuitement. Je sors avec le petit gentil de la bande que j'ai présenté dans mes premières lignes. Oh, si tu n'as pas compris, je suis en train d'écrire quelques lignes dans mon journal intime. Si tu tombes dessus, c'est que tu es un traître sans moral parce que intime, ça veut bien dire ce que ça veut dire. Nous sommes d'accord ? Hm. Bref. Avec mon petit intello asthmatique, rien ne pouvait prédire que nous formerions un jour un couple. Dieu sait qu'il a ramé pour m'avoir. J'ai fini par céder. Nous sommes sortis ensembles. Nous avons rompus. Tout ça, plusieurs fois. Ma carrière d'artiste n'a pas avancé d'un poil. Quoi que... J'ai quand même décroché quelques rôles, après de nombreuses auditions loupées. Je crois que je dois me faire à l'idée que je ne suis pas aussi bonne actrice que je le pense. J'ai juste fait quelques publicités. Je ne les citerai pas. J'ai encore honte, à l'heure actuelle... En revanche, en ce qui concerne la danse et le chant, j'ai eu plus d'opportunités. Une fois, j'ai même été gratifiée pour mon talent. Un producteur m'a fait comprendre que je pouvais percer dans le domaine si je m'en donnais les moyens. Il est inutile de préciser que je ne l'ai pas fait ? Pour ça, il fallait que je prenne des cours. Pour prendre ces fameux cours, il fallait que je débourse des sommes astronomiques. Pour avoir ces sommes astronomiques, il fallait que j'économise. Pour économiser, il fallait que je cesse de faire du shopping et que je rembourse mes dettes. Je n'étais pas prête. Je suis encore certaine, à l'heure actuelle, que j'ai été victime du syndrome de Peter Pan. Je suis aussi sûre qu'au fond, j'étais juste une gamine qui préférait profiter des autres et de la vie, plutôt que de se responsabiliser. Bref, pour la énième fois. Pour en revenir à mes amourettes, mon docteur en sciences et moi, nous nous sommes fiancés. Tu connais la série Friends ? Pourquoi je te pose la question ? C'est mon journal intime, personne n'est censé y avoir accès à part moi ! Rachel, elle a fuit le jour de son mariage, n'est-ce pas ? Il faut réellement que je cesse de poser des questions à... personne ? Et voilà que je recommence. J'ai fais comme elle. Le jour J, je me suis sauvée, prise de panique. Il m'en a terriblement voulu et depuis, nous avons coupé les ponts. Je m'en veux de lui avoir fait ça. J'étais réellement amoureuse de lui. J'ai eu peur, c'est tout. Je me voyais construire ma vie à ses côtés. D'un autre côté, je crois qu'il m'aimait plus que moi je ne l'aimais. C'est moche, mais c'est comme ça. Je n'étais tout simplement pas prête. Entre temps, j'ai continué ma vie, seule, dans mon coin parce que suite à ça, j'ai perdu tout mon petit groupe d'amis. J'ai souffert en silence pendant des semaines, voir des mois. Ma vie, je l'ai menée ainsi : métro, boulot, dodo. Karma, bitch... Jusqu'au jour où le destin a choisi d'arrêter de me faire payer mes erreurs du passé. J'ai décroché un poste de commerciale dans la vente de produits cosmétiques. J'ai saisi l'occasion. C'était ma dernière chance de me reprendre en main, selon moi et j'y suis.

Boston,

Je suis installée dans un miteux studio, composé d'une chambre, d'une salle de bain avec WC et d'une pièce principale. J'ai décoré avec les moyens du bord. J'aime la couleur donc j'ai fais en sorte que ça soit suffisamment coloré pour que je me sente bien en attendant de pouvoir ramasser suffisamment d'argent pour m'offrir mieux.

Installée au sol, sur le tapis, je referme mon journal intime que j'ai fraîchement commencé et dans lequel j'ai raconté mes déboires du passé.

Il est 11:08, je ne travaille pas aujourd'hui et j'ai besoin de prendre l'air pour mettre de l'ordre dans mes idées nouvelles.

- Vis pour le présent et le futur et oublie le passé, tu peux le faire !

Je me parle à moi-même, ça me donne du courage, même si les gens pourraient me prendre pour une folle-dingue.

Je ère un moment dans les rues de Boston où je fini par m'installer à la table d'un café d'une terrasse extérieure. Quoi de mieux que la chaleur d'un doux soleil, accompagné d'un Bubble Tea pour réfléchir ?
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w/ terrasse de café - 16 mai 2019
@Penelope Wyatt


Ils sont nombreux aujourd’hui à se délecter des premiers rayons traversant la fine couverture nuageuse par ce frileux mois de mai. Sur la route du retour dans le Hummer du SWAT qui nous a été attribué, l’équipe prend enfin ses aises et comme d’accoutumée, je suis le premier à me départir de ce gilet censé nous protéger, dépose lourdement mon casque à coté pour observer les quelques traces de boue coagulées qui parsèment mes pompes mal astiquées. Jeremy lui s’est empressé de se refermer sur son monde, dans sa propre bulle, rêvant déjà de nos prochaines aventures. Quant au chef, toujours égal à lui-même, il s’est renfoncé dans le siège passager et palabre sans s’arrêter avec le pilote sur les différents détails qu’il lui faudra consigner dans son compte rendu dès que nous serons rentrés. Pour faire simple, moi, je dirais que l’opération de ce matin s’est bien passée. Nul besoin de s’éterniser.

Les mots soudainement se heurtent à un mur de silence lorsque le véhicule s’immobilise à un carrefour. Ce n’est qu’un feu rouge mais l’appréhension d’une attaque demeure toujours. Les yeux du conducteur et de son copilote haut gradé parcourent l’asphalte et les environs en quête de mauvaises intentions, toujours aux aguets. Ils sursautent subitement au son métallique qui vient de résonner : mon arme que je viens tout juste de déposer pour les emmerder. « Abruti », surnom affectueux de la part du chef d’équipe auquel vient s’ajouter la réplique de son second assis derrière le volant juste à côté : «  Ca t’amuse ?? » J’avoue, mon sourire fend mon visage pour leur concéder «  Un peu » , hilare.

« Petit con. Tu le feras. » Et ce qu’il désigne par ce pronom énigmatique n’est autre que ce bout de paperasse imbuvable à rendre aux hautes huiles, têtes pensantes qui ne foutent jamais un pied à l’extérieur. J’ai aussitôt perdu cette verve qui me caractérisait tant il y a encore un instant pour tirer au renard et songer me faire la belle histoire d’éviter cette tache ingrate qui n’est pas de mon ressort. Alors avant que ne se remette en marche le véhicule, mes doigts sont allés empoigner la portière pour la faire basculer et sauter de l’habitacle sous l’œil défiant de mon supérieur. J’ai hésité quelques secondes à revenir la queue entre les jambes mais c’est Jeremy, retirant ses écouteurs qui m’a fait prendre la décision. « Et ton arme baltringue ! » Le Hummer commence à rouler tout doucement pendant que je prends la tangente en lui criant : « Tu connais sa place. » Cela ne se fait pas et un blâme tombera mais j’ai toute confiance en lui, un truc plus tard qui me bouffera.
Pas peu fier de ma connerie et sans penser une seconde aux conséquences j’arpente les rues commerçantes sous le regard interrogateur de quelques piétons. Oui c’est vrai, le Swat, j’en porte encore les sombres couleurs à défaut de ne m’être changé mais là réside toute ma fierté. Et même si j’en ai l’uniforme, mon service est bel et bien terminé et il est grand temps de penser à quelque chose de plus gay que ces dernières heures passées, comme mes vacances…
Et bien malgré moi je m'y vois déjà, un arrière gout de tequila greffé dans le fond de ma gorge asséchée. Les quelques pas qui s'en suivent trahissent légèrement mon état de fatigue du fait de mes activités alors sans plus y réfléchir je me suis dirigé vers ce petit café pour m'installer à la première table à ma portée. Celle d'à coté est visiblement occupée par une jeune femme qui se plonge dans les bienfaits d'un breuvage à la couleur bien prononcée. J'ai attendu qu'elle me regarde pour lui demander dans un geste évocateur si elle verrait un inconvénient à ce que je me place à ses cotés." Ça vous dérange si...? Je n'aime pas prendre mon café seul. Ça fait un peu..." antisociale, vieux, " arriéré".


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