TOPIC COMMUN ► 31 OCTOBRE (FIN DE L'INTRIGUE)

(Meilleur ami de @Lukas O. Spritz Disparu le 1er octobre)
(Ami d'enfance de @Nixon Sherwood Disparu le 5 octobre)

Le bras de Neal se referme violemment sur le mien. Il est ferme, solide. Je me retourne, avec la ferme intention de lui hurler de me laisser aller, mais je vois son regard froid, ferme, sec, comme une sentence. Il a une idée derrière la tête, je le sens. Je décide donc de le laisser aller. Lukas me demande de prendre soin des filles, et je peux déjà voir Katalia et Naelle, complètement effondrées. Je les prends fermement par le bras. "Allons plus loin. Neal a un plan." Je les emmènes un peu plus loin, question qu'elles se calment, et je vois Neal tenter de faire une sorte de psychologie inversée au collectionneur, mais rien n'y fait. Il lui répond que sa psychologie à deux balles, il peut oublier. J'écoute les clameurs des conversations, et j'entends Bisha qui tente de l'insulter, de lui dire que s'il était un homme, il descendrait pour recevoir la correction qu'il mérite. Sa réponse est ferme et sans équivoque. Pour avoir assemblé une collection comme celle-là, il n'est plus un homme. Il est bien plus...
Soudain je commence à comprendre. Il ne se prend pas pour un homme, mais bien pour un dieu! Cette prison, c'est le Tartare, et lui, sur sa passerelle, il nous regarde du Mont Olympe. Je réalise alors que c'est son égo qui a prit forme, sa propre vanité qui commence à jouer sur son comportement, sur sa manière de faire. Aussitôt, j'ai une idée folle qui me traverse le crâne. Je regarde Lukas et Nixon, et d'un mouvement, sans réfléchir je me mets debout. Neal a demandé à Lukas de jouer... mais j'ai un autre plan. Je regarde @Keith Linbergh d'un regard décidé. "Donc, tu n'es pas humain. T'es un dieu, c'est ça? Mais y a quelque chose qui cloche... Les dieux sont sensés être infaillibles, non? Alors pourquoi il y a des cellules vides dans ta "collection"? Hein?" Je joue avec son égo. Je veux le briser, mais je veux aussi autre chose. J'essaie de le regarder droit dans les yeux. "Tu as un papier et un crayon? Je pourrais te faire une audition maintenant, si tu le souhaites. Rajouter un nouveau talent à ta collection. T'en dis quoi?"

@Neal T. Hood @Katalia Borgia @Naëlle Underhill-H @Lukas O. Spritz @Nixon Sherwood @Bisha Francés

et une voix l'appelle. son prénom résonne dans le brouhaha. chaos des voix, concert tragique dont le chef d'orchestre s'amuse à faire danser ses bras dans tous les sens. yujin, yujin, ça va aller yujin. oser relever la tête, les prunelles embuées de larmes qui s'accumulent au coin de ses yeux. croire halluciner - espérer ne pas l'avoir entendu l'interpeller, @Anun Nattapong. c'est lui qu'il faut rassurer, pas l'inverse. Anun.. il se laisse envahir par les remords, de les avoir convaincus tous les deux à s'inscrire, de saisir l'opportunité d'une vie... c'étaient les mots qu'il avait utilisés, yujin. il ferme les yeux, là où quelques larmes perlent. et il croise son regard, il le regarde, d'un air désolé, d'un voile de culpabilité. à s'haïr de les voir enfermés, tous les deux, et puis tous les autres aussi. se flageller l'esprit pour mieux contrôler la peur, nourrir la colère envers les prétendus héros pour calmer la panique qui le gagne, petit à petit. et il recule, s'éloigne, cherche à fuir, malgré que la prison soit sans issues. et son pied se heurte à quelque chose, à un corps, à une autre poupée décomposée, au sol (@Luna Moon). à répéter le même scénario, à s'agenouiller au sol, les mains protectrices, mais tremblantes, qui soulèvent doucement la tête pour la poser sur ses genoux. amaigrie, déconfite. il reconnaît le visage blême de l'une des jumelles Moon, de l'une de ses patronnes. hey.. hey. luna. reste avec moi. luna. luna? la voix qui s'éteint, à se raccrocher aux possibilités, à fuir la réalité. à chercher (@Adhara Moon), qui ne doit pas être bien loin, mais la vision devient floue, les larmes se mettent à couler abondamment sur ses joues..

Quand Shade m'a demandé de l'accompagner à cette soirée pour les disparus, j'ai tout de suite accepté. Même si mon petit coeur est fragile et qu'un rien va me faire pleurer. Mais c'est mon ami, avant tout, c'est une personne chère pour moi et le voir malheureux avec la disparition d'une de ses amies me serre le coeur. J'aurais pu être portée disparue aussi et vraiment, je n'aurais pas supporté le voir aussi inquiet pour moi. Je suis là Shade, je me contente de serrer mes doigts aux siens à plusieurs reprises. J'essaye de lui donner mon soutien comme je peux. Pensive, je viens poser ma tête sur son épaule, observe distraitement les autres personnes autour de nous jusqu'à ce que cette fameuse porte s'ouvre. La panique se fait directement sentir dans la pièce et je regarde Shade d'un air interrogateur. Lui aussi ne comprend pas, personne, en fait. Je n'interviens pas, me contente juste de le suivre, sa main qui guide la mienne. Je ne saurais vous décrire le spectacle tellement il est affreux. Je lâche un petit hoquet d'horreur qui ressemble à un cri et je porte ma main libre sur ma bouche. Les larmes me montent et mes jambes tremblent. Des êtres humains en cage, exposés comme de vulgaires animaux. Il y en a partout. A droite, à gauche, devant. Je n'ose plus bouger, tétanisée par ce qu'il se passe. J'ai pas les mots. Shade s'excuse et je pose mes doigts sur ma gorge pour essayer de retrouver mon souffle. "trouve ton amie." que j'arrive à murmurer. Il s'éloigne et moi, je reste plantée là. Non loin pourtant, mais je préfère leur laisser cette intimité car après tout, je ne connais pas Macy. Mais ne t'éloigne pas trop longtemps de moi...

DISPARUE LE 10 OCTOBRE
Calliopé tentait de ne pas céder à la panique, depuis le moment où @Keith Linbergh avait mis en place son installation, prêt à tous les faire sauter. Elle était épuisée, mentalement, de ces 20 jours qui s'étaient déroulés en dehors de tout contrôle, qui lui avaient été volés par cet homme égoïste. Elle était restée, plusieurs heures durant, assise face à son piano, au couvercle fermé, ses bras soutenant difficilement sa tête. Elle n'avait qu'une hâte : que ça se finisse, par quelque moyen que ce soit.
Mais des bruits de pas, des éclats de voix, qui brisaient le silence qui avait précédé ce capharnaüm ambiant qui avait perduré plusieurs jours, se firent entendre, faisant se redresser Calliopé, fatiguée mais encore assez vive pour réagir. Dans cette foule, déversée face à eux, elle aperçut @Hana Birks, cette jeune femme qui était devenue amie et qui lui avait annoncé son heureux évènement avant qu'elle parte. Ses yeux se figèrent dans les siens, qui cherchaient dans la foule. Elle avait trouvé son point d'encrage, alors, elle se redressa et s'approcha des barreaux, auxquels elle s'accrocha désespérément. Les larmes roulaient silencieusement sur ses joues pâlies par l'absence de soleil. Les cernes l'avaient gagnés, jamais autant épuisée, anxieuse en son absence de traitement. La voix coupée, chevrotante, elle souffla à l'adresse de la britannique : "Je suis désolée Hana..."