girls need love (alejalia)

@Alejandro Ortega Si t'étais un peu plus sobre, t'aurais pu te rendre compte que la question était un peu périlleuse, même si tu l'aurais tout de même posé. Ouais Katalia Borgia ne s'encombre pas de la gêne de mettre en situation délicate les autres, tant qu'on ne l'y met pas elle. Tu pourrais t'en vouloir de ça, mais ta mère t'a toujours appris à ce que ce ne soit pas le cas. T'écoutes son histoire, son récit, tu tombes littéralement dedans comme une gamine à qui ont lit une histoire avant de lui prier de trouver le sommeil. Pourtant, tu n'es plus une gamine, et tu ne veux pas trouver le sommeil. Tu penses entendre la description de son excursion à Panama, mais… il en est tout autre. oh tu souffles doucement et les sourcils arqués, ne pouvait t'empêcher de cacher ton étonnement. qu'est ce qu'il s'est passé ?! tu demandes de façon un peu pressée, avide de connaitre l'issue de cette histoire. En attendant, tout ce récit t'a ramené à l'un de tes propres souvenirs, et plutôt que de le garder pour toi seule dans le silence de ta propre tête, tu prends la parole après avoir bu une nouvelle gorgée de ton verre. Peut être que tu devrais calmer le rythme, ou manger quelque chose. Oui, manger quelque chose, dans cinq minutes promis… je crois que je n'ai jamais mis un pied sur un voilier, pourtant je trouve ces bateaux magnifiques. Tu tires un peu plus tes genoux vers ton buste, de quoi déposer ton menton sur le haut de ces derniers. je connais surtout les yachts. aux premiers beaux jours de mai tous les ans, le clan Borgia quittait Milan pour Venice, c'était pas très loin. on courrait après les pigeons sur la Piazza San Marco avec Rosalia et nos cousins éloignés, ça faisait crisser ma grand-mère. tu ris doucement à l'évocation de ce souvenir. Rire rapidement effacé au profit de la terreur que tu ressens de nouveau juste à l'évocation du prénom de @Rosalia C. Borgia. Tu secoues doucement la tête avant de te reprendre, inspirant très fort, comme pour garder la peine à l'intérieur de toi. et après on partait trois jours en mer tous ensemble. Ton regard glisse à travers la pièce, tes pupilles se perdent dans le vague, juste derrière lui alors que, pensive, tu continues c'était les moments où je pouvais avoir les plus longues conversations avec mon père. car il n'y avait plus de réseau téléphone en mer, qu'il ne pouvait plus passer de coup de fil professionnel et que je devenais enfin le centre de son petit monde. Leger sourire triste avant de planter de nouveau ton regard dans le sien. Désormais ces week-ends en mai ne se font plus, quant bien même il est certain que ça fait des années que vous auriez refusé avec Rosalia de vous y rendre en sachant que l'autre y serait.

w/ @Katalia Borgia
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Katalia semblait absorbée par son histoire. Après tout, il lui donnait ce qu'elle avait demandé et des aventures, Alejandro pouvait en compter mille et une et ses préférées sont celles où il n'apparait pas forcément sous son meilleur jour. Pas de roulement de yeux donc, ni de bâillement, son interlocutrice semblait intéressée et voulait bien sûr entendre la suite, savoir ce qui est arrivé à la Nadina et à Alejandro au large du Panama.

-Longue histoire courte, j'avais le choix entre rebrousser chemin et retourner d'où j'étais parti, donc perdre toute ma journée ou bien traverser une tempête. Hey bien tu as devant toi l'imbécile qui a choisi la deuxième option. Bon sang, des vagues gigantesques et un vent qui venait de tous les côtés, je n'avais jamais rien vu de tel. Mais j'ai tenu bon, j'ai gardé le cap. À un moment, je me souviens, j'étais tellement... sur l'adrénaline j'imagine? Je gueulais à la tempête, à Dieu, je disais que j'allais pas crever aujourd'hui, des trucs du genre. En tout cas, quand ça s'est calmé, je me suis endormi à la barre. Carrément, je te jure! Je ne sais même pas combien de temps j'ai dormi... Et la Nadina en a eu pour une semaine de réparations après ça. Je l'ai échappé belle.

Oui, il avait été chanceux dans sa bêtise. Très chanceux. Si c'était à refaire, il rebrousserait chemin. Quoiqu'Alejandro et son côté intrépide lui joue encore des tours parfois. Katalia à son tour partageait son expérience de la mer, les moments qu'elle passait avec sa famille sur le yacht de luxe au large de l'Italie. Le genre de scène que le beau brun peut facilement imaginer étant lui-même fils dans une famille milliardaire.

-Ahah, j'imagine bien ta grand-mère.

D'autant que l'autorité des grands-mères italiennes est légendaire. Doux sourire sur les lèvres, il pose son verre vide et se rapproche un brin de la jeune femme, comme si cela pouvait lui permettre de mieux l'entendre. Son bras étiré sur le canapé la surplombait désormais. Et il écoutait, attentivement.

-On chérit ces moments. Ma mère n'a pas manqué une seule de mes compétitions de natation, malgré son agenda chargé et mon grand-père venait autant qu'il pouvait. Et l'été, durant les vacances à la villa, il obligeait tout le monde à être présent au souper du samedi soir.

Puis, comme traversé d'une idée, son regard brille et ses yeux s'agrandissent, puis il met sa main sur le genou de Katalia.

-Hey, si ça te dit, un de ses quatre, je te montrerai la Nadina, on ira faire un petit tour. Bon, l'automne c'est frais, mais ce printemps ou cet été...

Il en fait quand même l'automne, mais tout le monde n'a pas sa folie.

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@Alejandro Ortega T'as comme un certain sentiment d'apaisement, à être ici avec lui. C'est comme le calme après la tempête. Et le silence d'un monde sans terreur te fait du bien, même si c'est juste l'illusion d'un instant. Curieuse d'entendre la fin de son récit, tu lui demandes plus d'explications et restes silencieuse tandis qu'il reprend la parole. la scène que tu me décris, ça me fait penser au film l'Odyssée de Pi, je ne sais pas si tu connais. tu fais référence à la fameuse scène ou il se bat contre une tempête et hurle au monde ce que personne d'autre ne peut entendre, perdu au milieu de l'océan. quelle histoire ! ta voix redevient vivante sous tes mots, impressionnée et réalisant que t'aurais été incapable de gérer la pression d'une telle situation. Tu te penches pour attraper ton verre et le sirote doucement en écoutant la fin de ses mots. Parler de ta grand-mère, du passé, te fait quelque peu du bien. Tout ça a la saveur de l'autrefois dans ta bouche, des moments où tout allait bien et où ton cœur n'avait pas à se soucier de devoir guérir la douleur. Même si elle n'est plus de ce monde depuis plus d'une décennie, tu peux encore sa voix et son accent prononcé du Piémont résonner ta tête tandis que vous vous amusiez à fuir ses foudres. Pourtant t'es déjà lasse de ne savoir trouver le bonheur dans le passé, pourquoi pas dans le présent ? Non dans le présent, rien ne va… Il ne reste rien d'autre que la promesse d'un avenir meilleur, le retour de ta cousine, le retour de Lukas, la guérison d'Ottis entre autres. Sa main qu'il dépose sur ton genou te pousse à redresser le nez et croiser son regard, écoutant ses mots et sa proposition avant de tourner la tête je ne veux pas attendre le printemps pour partir d'ici… tu souffles de façon à peine audible. Tu portes de nouveau ton attention sur lui, t'excusant d'un léger sourire suite à ta confidence personnelle et continues c'est gentil oui avec plaisir, ça me donnera l'occasion de découvrir cette façon là de naviguer.

w/ @Katalia Borgia
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Alejandro ne put qu'acquiescer, il y avait des parallèles à faire, en effet. Sauf que lui, c'est arrivé pour de vrai. Cela n'avait rien d'un film.

-Oui, j'avais lu le livre aussi avant.


Cette histoire d'ailleurs, l'Espagnol ne la raconte pas trop. Parce que les gens ne comprennent pas, ne vous croient même pas non plus. Alors il gardait cette histoire pour lui. De toute façon, il n'est pas trop le genre de personne qui parle de lui à outrance. Seulement si on s'y intéresse un minimum en fait. Dans ce cas, il est heureux de partager son expérience, avec un brin de fierté parfois, il faut l'avouer.

Qu'il ait été capable de gérer ou non, en tout cas, il s'en était sorti. De fil en aiguille, cela le conduit à avoir dans l'idée d'inviter Katalia à bord de Nadina pour une petite balade un de ses jours. Vu ce qu'elle a raconté plus tôt, il sait déjà qu'elle n'a pas peur de l'eau ni le mal de mer. Deux pré-requis disons. L'Italienne souffle un truc qui échappe à sa compréhension et il juge préférable de ne pas la faire répéter. C'était sans doute comme quand on se dit un truc à soi-même. Après, il sourit.

-Il y a un peu plus de houle qu'en yacht disons.

Cette réponse parut clôturer ce chapitre de la conversation. Mine de rien, en une soirée, ils en ont quand même appris un sur l'autre. Il sent bien, devine même, que Katalia n'est pas le genre de femme qui se confie au premier venu et qui fait les drama queens à tout va. Quoiqu'elle reste italienne, quand même. Il a noté aussi comment sa propre confidence sur sa famille semble avoir été... enfin, peu importe.

-Et toi? Je réalise que je ne sais pas grand chose sur toi Katalia. Ce que tu aimes, ce que te fais vibrer, ce que tu veux. Je devine ton ambition, je crois comprendre tes soucis, mais sinon...

Il y a encore une bonne part de mystère.

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@Alejandro Ortega Peut être que tu devrais prendre peur de monter sur son fameux bateau, surtout après l'histoire qu'il vient de te raconter. Pourtant, t'as cette impression qui te laisse à penser qu'une tempête, c'est déjà ce que t'es en train d'essuyer dans ta vie et dans ton quotidien. Tu souffles en silence, hoches plusieurs fois la tête à ses mots. j'imagine. ceci dit je n'ai pas le mal de mer. C'est le plus important, non ? Ta tête bascule légèrement en arrière et t'as presque eu l'impression que tout ton corps aurait pu être emporté s'il n'avait pas eu toujours une main sur ton genou. Une drôle de sensation s'empare de toi, une sensation que t'as presque oublié au fil des jours, toi jusqu'alors incapable de le trouver. Ce besoin de sommeil. T'es épuisée et pour la première fois depuis un certain temps, t'as partagé une conversation qui t'a apaisé. Tes paupières se ferment doucement, t'as la tête qui tourne légèrement à cause de l'alcool et à cet instant tu rêves d'un oreiller. C'est finalement sa question qui te ramène à cette réalité alors que tu redescends doucement le menton pour regarder son visage. j'aime sous entendre "mystérieuse" lorsque je veux nourrir la curiosité. ou quand t'es juste trop lasse pour répondre. Comme souvent d'ailleurs. Mais là tu vas faire un effort, car Alejandro n'est plus n'importe qui et que tu lui dois bien ça. j'aime voyager, découvrir le monde, me donner corps et âme dans mes études pour me dépasser, gagner mes compétitions d'équitation, tout contrôler mais à la fois profiter de la vie, danser, vibrer. Ou est-ce qu'elle est, cette fille là ? Certainement pas là ce soir. Elle a laissé la place a cet être fatigué, désespéré, triste, que tu es sur ce canapé. Un jour peut être qu'il l'a rencontrera, mais pas cette fois. Tu réprimandes un bâillement, t'as les yeux qui piquent et tes iris qui deviennent brillantes à cause de la fatigue. je- je suis désolé mais je vais te demander de partir, je vais aller me reposer. tu énonces avec tact, un léger sourire se dessinant sur tes lèvres. Il se lève et tu le suis jusqu'à la porte, vas jusque dans le couloir menant aux ascenseurs avant de t'approcher en silence et faire glisser tes avant-bras sur ses épaules tandis que tu sens les siens aller dans ton dos merci de m'avoir raccompagné, merci d'être resté un peu avec moi. Tu recules finalement, fermes la porte et vas rejoindre ton lit pour profiter de ta première nuit constituée d'un lourd sommeil depuis des jours.

FIN DU RP