@Alejandro Ortega Le réconfort de l'alcool est éphémère, mais il est efficace. Ce verre, il ne te fallu plus de quelques secondes pour le terminer et t'as déjà envie de te resservir. T'as envie de boire, de parler, de ne pas t'endormir pour ne surtout pas ouvrir les yeux demain sur ce monde encore pire. Privée de ceux que t'aimes mais qui ne sont plus là, plus là pour toi. Sa question te fait légèrement sursauter, tu pinces les lèvres avant de répondre doucement le regard perdu sur le tapis sous tes pieds. Il décide de se lever, d'aller te resservir, visiblement ayant compris que t'as besoin de quelques secondes pour trouver la force de lui répondre. Le courage liquide qu'il t'apporte dans ton verre n'y reste pas longtemps et disparait déjà de nouveau dans ta gorge. Sans que tu ne comprennes trop ce qu'il se passe, il te retire délicatement ton verre des mains pour le poser sur ta table basse. Tu le regardes faire en silence, interdite mais trop dépitée pour opposer quelconque sorte de résistance. Il s'approche alors, doucement et délicatement tire sur ton coude pour que tu viennes te retrouver dans ses bras. T'es surprise mais tu te laisses aller à ce réconfort silencieux, soupirant dans le creux de son épaule et passant tes bras que tu scelles dans son dos. T'es pas une personne spécialement tactile Katalia, mais ce soir t'as confiance en lui et ce contact humain apporte une pointe de chaleur à ton cœur. Tu recules doucement et lui offres un léger sourire qui veut dire merci avant de te souvenir de sa question elle n'est pas "partie"… je ne sais pas si tu as vu, il y a eu beaucoup de disparitions à Boston, Rosalia en fait partie. Tu soupires longuement et te concentres fort pour ne pas te laisser submerger par les émotions et te mettre à pleurer (encore) ici devant lui. toute à l'heure dans la rue, j'ai confondu un gars avec mon ex avec qui ça s'est mal terminé, du coup j'ai paniqué. T'as l'esprit à la confidence et t'es forcée de constater que déballer ton sac comme ça te fait un bien fou, c'est comme ôté un poids qui t'écrase très fort. Tu marques une longue pause avant de continuer, fuyant un peu son regard j'ai de la chance que t'ai veillé sur moi ce soir, surtout quand je repense à comment je t'ai laissé en plan la première fois qu'on s'est rencontré.
(Katalia Borgia)