@Katalia Borgia Je n'ai pas été spécialement choqué quand j'ai appris qu'elle avait consommé pas mal de somnifères à une époque. Je veux dire, chacun à ses démons et chacun à sa façon d'y remédier. Qui je suis pour la juger alors que j'étais un habitué des drogues dures ? Je prenais tout ce qui passe, des pastilles de toutes les couleurs, peu importe l'effet que ça fait. Tout passait dans mon nez ou dans ma bouche. Mais jamais dans la veine. J'ai mes limites et le jour où je tombe si bas, ce sera en enfer. J'ai arrêté mes consommations petit à petit, sans réellement m'en rendre compte. Il faut dire qu'au lieu de passer mes soirées avec mes potes à se défoncer et faire n'importe quoi, je les passe avec ma copine, comme un gros pacha dans son canapé. Katalia m'a en quelque sorte donné une vie plus saine. Mais aujourd'hui, je suis à bout. Aujourd'hui, la douleur est tellement insupportable que je pourrais m'arracher les cheveux, un à un. Je lui demande ça comme un cri de désespoir. Je la supplie de mes yeux fatigués dans l'espoir de trouver le sommeil. Rien qu'un peu, même une heure. Je soupire de soulagement quand elle acquiesce et je passe mes mains sur mon visage. « merci. juste pour cette-fois. » ce serait le comble pour elle que son actuel petit-copain devienne dépendant à la substance qui l'a rendait accro. Mais ça n'arrivera pas. Je sais me contrôler. Je sais ne pas abuser des bonnes choses. Enfin, avec un esprit tranquille, oui. Mais si la douleur devient perpétuelle et que c'est mon seul échappatoire, je ne suis pas sûr de tenir le même discours. Elle revient vers moi, hésitante. Je chasse mes mains de mon visage et fronce légèrement les sourcils. « tu sais que ce n'est pas la première chose que je prends illégalement. » un sourire s'échappe et les muscless de mon dos se contractent. Aie putain, nouveau spasme. Katalia vient s'asseoir près de moi et je tends la main, attendant qu'elle veuille bien me donner ce médicament. Je ne vais pas lui arracher des mains. C'est elle qui doit me le donner, signe qu'elle accepte de son plein gré. « donne-moi une demie dose, si ça peut te rassurer. je veux juste... dormir. » que je dis d'une voix légèrement brisée. Et ne pas me réveiller tant que la douleur est présente. Je ne m'en rends peut-être pas bien compte que cet exercice peut être si compliqué pour elle. Lui demander un anti-douleur aurait été plus facile. Je m'en veux de lui demander ça, vraiment, mais je suis désespéré.
(Ottis Heimann)
✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you .