LIBRE → what a plot twist.

Les cours reprennent, doucement. Le rythme revient, les projets aussi. Je travaille actuellement sur un projet robotique comme je le peux, au mieux. J'aimerai le présenter à la fin d'année, mais il demande encore énormément de retouches, et j'ai déjà plus de café pour travailler dessus. Il est assez tard, il y a personne à cette heure-ci, ou alors c'est rare, notamment parce qu'on est sur le début d'année et que la plupart des étudiants commencent réellement à bosser la robotique et leur projet au moins après le premier moi. Je sais ce que je veux, et j'aimerai réussi. J'ai plus grand chose pour me tenir éveillé ou debout cela dit, même pas un peu de nourriture, et l'estomac commence à grogner, mais qu'importe. Je poursuis mes réglages sur le projet.

#RPLibre

Assise à mon bureau, mes index massant chaque côté de mon crâne, je soupire fortement. Travailler au bureau est bien agréable mais j'ai beaucoup trop de monde et de bruit autour de moi, ce qui m'empêche de réellement avancer. Les potins devant la porte vitrée de mon bureau me fatiguent terriblement et puisqu'il faut absolument que je termine ce projet, je décide de quitter les locaux de Marriott sur les coups de dix-sept heures et je file vers mon second bureau : celui que j'ai à l'université. Ça a la taille d'un placard à balais - tout au plus - mais cela me permettra de me concentrer et de ne pas penser à quelle température il fait à Londres en ce moment ni au fait que j'ai très envie d'y retourner, à la maison. Plongée dans les pages de rapport, je ne fais pas attention que le brouhahah ambiant - et bien moins distrayant que celui du boulot - diminue et fini par s'interrompre. Ce n'est que lorsque mon estomac gronde que je relève vraiment la tête de mon mac pour voir l'heure et les appels en absence de mon frère et de mes amis. Merde. Une légère grimace et alors que je devrais les rappeler, je fais disparaître les notifications de mon écran et remballe mes affaires pour rentrer. Un coup de téléphone à Karl pour qu'il vienne me cherche et je file vers la sortie. Seulement, je vois de la lumière dans une salle et ça m'intrigue. Je me dirige vers cette dernière et pousse la porte. J'y trouve une demoiselle sur un projet... robotique ? Je n'en sais rien, je n'y connais rien. " Les cours sont finis " Que je souffle avec un léger sourire. Je vais tenter la méthode douce, en espérant que ça suffise.

@Sofia Dunn-Aguera

Les yeux sont plissés, le front affiche des plis qui ne sont pas toujours présents. Concentrée sur les quelques réglages les plus compliqués. Il y a ceux-là, et il y a tous les autres aussi, mais ceux-là sont ma préoccupation de ce soir. Juste ceux-là. Je fouille, trifouille, modifie, change, tourne, retourne, essaie. Rien n'y fait. Mais la patience règne, le calme interne prends le dessus, assez pour que je me relance dans une tentative. Tentative coupé par un : " Les cours sont finis " qui me fait sursauter en me tournant vers la porte, offrant un rire plutôt nerveux. "Oh nom d'un caribou russe tu m'as fais peur !" Sofia et ses expressions, toujours aussi folles. Je pose une main sur ma poitrine comme pour calmer le rythme cardiaque, et hoche la tête ; "Je sais mais je profite que personne soit trop trop présent pour avancer sur ce projet justement ! Je préfère bosser ici parce que quand y a trop de monde c'est..." et soupire, comme pour éviter d'être trop mauvaise envers les autres étudiants. "Mais je suis pas la seule apparemment !" puisque t'es là, toi aussi.

@Ella Marriott-W.

Se plonger dans le boulot, c'est la clé du succès, non ? C'est ce que je crois. Vraiment. J'y crois dur comme fer. Ou comme pierre. Parce que le fer ça peut plier. Mais ce qui est plus important que le boulot à ce moment même, c'est de manger, de me sustenter, de remplir mon estomac et de recharger mes batteries. Travailler l'estomac vide n'est jamais une bonne chose. Alors je me dirige vers la sortie mais la lumière émanant d'une salle de cours m'attire, comme un moustique sur une ampoule. Et la réaction de la demoiselle me fait rire. J'ai un sourire sur tout le visage, chose qui n'était pas arrivée depuis un bon moment. Je l'écoute et acquiesce. " Difficile ? " Difficile de se concentrer, de faire abstraction de toutes les distractions présentes. Et souvent, c'est surtout rageant de ne pas avancer autant qu'on le veut. " Absolument. Je me suis posée pour travailler en fin d'après-midi et… me voilà " Passionnée par ce que je fais, il est compliqué de me faire lever la tête de mes dossiers quand je suis lancée. Mais c'est bien la seule chose qui me permet de ne pas devenir folle ces derniers temps. " Tu travailles sur quoi ? " Que je demande, posant ma sacoche sur une table, m'intéressant au projet de la brune. Je n'y connais rien mais ça m'intrigue. Et mon estomac - tout comme mon chauffeur - peut attendre.

@Sofia Dunn-Aguera