mini-event "rêve" :: La forêt interdite

C'était l'idée de qui déjà ? Je ne sais plus. On s'est retrouvé à blaguer et à se lancer le défi d'aller se foutre la trouille dans la forêt interdite. C'est bien, c'est chouette, au début. Mais à partir d'un moment, ça devient long. Comment retrouver le chemin jusqu'au château ? Je suis surement le plus bras cassé de la team, étant donné que je suis nul niveau orientation. Moi je préfère suivre les gens et les laisser gérer, à la cool. Je ne panique pas. Car bon, qu'est-ce qui pourrait nous arriver hein ? Attendez, c'est un loup garou qu'on vient d'entendre hurler ?

luz rejoint les rangs des serpentards.

l'idée s'est révélée rapidement attractive. transgresser les règles. vivre sa propre aventure. tout un mentra que le garçon aspirait à vivre. tout le monde veut, une fois les années passées, où sur son visage, seul les rides se feront signe de souvenir, se rappeler des moments palpitants. s'en était tellement excitant que luz aurait aimé détenir cette brillante idée le premier. seulement, ce n'était pas la sienne. sinon, il ne se saurait pas encombrer de tous ses figurants qui le suivent, tapies dans la pénombre, se réconfortant de la chaleur de leurs pairs. et s'éraflant des mouvements de leurs ombres. gamin sans peur, il avance dans les premiers afin de montrer sa détermination. seulement, le ciel n'offre pas de carte magique pour retourner sur ses pas. et pire, il n'apporte aucune réponse. mise à part celle, d'un souvenir lointain d'un cours qui lui rappelait avec amertume que certains s'étaient perdus pour toujours dans cette maudite forêt. luz déglutit. on est perdu. et le cri lointain d'une bête ne le réconforte en aucun point. « j'imagine que c'est le moment de tous se dire adieu ? » la pointe d'humour qu'il tente d'envoyer ne le tempère pas pour autant. mais l'essaie est salué. plus qu'à espérer que le son entendu soit simplement une hallucination collective dû à l'épais brouillard.

L'idée à qui encore? Et pourquoi moi encore? Me perdre une fois dans une forêt dans un pays où j'arrivais même pas à prononcer le nom, c'était pas assez? Faut crorie que non, le karma, il me suivait jusqu'au bout. Et pourtant, j'étais là à suivre le groupe de garçons en me disant que si je restais avec le groupe, tout allait bien aller. Je peux même pas dire comment je me suis retrouvée mêlée à ça. Donc, je continue d'avancer avec eux. Jusqu'à ce qu'on entende un bruit, quelques chose qui ressemble à un loup mais qui est beaucoup trop fort et effrayant pour que ce soit un simple loup.
Le jeune homme devant moi (@Luz Boehringer) tourne le tout avec une pointe d'humour. Mais comment il peut rire dans un moment pareil!? "Ça vient d'où ce bruit?" demandai-je, la panique déjà dans la voix. Pas question qu'on suive ce bruit, qu'on aille exactement dans sa direction. Ça serait vraiment la pire des idées. Et pourtant, @Ottis Heimann, il continue d'avancer avec le reste du groupe dans ce brouillard épais.

(( résultat du test : gryffondor ))

ori ( @Oriana Versace ), ta conscience. celle qui te ralenti le plus dans souvent dans tes idées les plus loufoques et surement pas les plus intelligentes pour le coup. et ori, elle avait pas eut le choix que de te suivre. comme d'habitude, t'arrive toujours à l'entrainer dans tes conneries. bien qu'elle essaye de résister. au final, elle capitule, parce que t'es usante ? ori, la sagesse, la douceur incarnée tandis que toi, t'es la gosse frivole et surement un peu trop téméraire. alors oui, au début, c'est excitant d'affronter la peur. cette bonne dose d'adrénaline que tu recherches sans cesse. ori elle te dit qu'il vaudrait mieux faire demi tour, revenir au château, mais comment retrouver le chemin ? on fait moins la maline là pour le coup. bras croisés essayant de te réchauffer un peu. le froid ? la peur ? les deux ? tu sais pas, mais le frisson qui vient de t'envahir, il est puissant là. tout comme le hurlement en écho qui provient de près... de trop près. tu fronces les sourcils, regarde ori en te mordant l'intérieur de la lèvre, mine apeurée " j'crois que t'aurais dû insister encore un peu plus ori quand tu voulais me dissuader de venir ici " genre c'est limite de sa faute. tu te rapproches d'elle, agrippe son bras fermement " j'ai l'coeur qui va lâcher. " t'avances à petits pas hésitants, t'enfonçant peu àpeu dans le brouillard épais accrochée au bras de ta meilleure amie.

Je cours à en perdre haleine fuyant je ne sais quoi derrière moi. Bizarrement j'ai retrouvé la forme de mes vingt ans mais c'est juste un constat, en fait ça ne m'interpelle pas plus que çà. Comme parachuté en pleine forêt, je me suis réveillé dans ce sous-bois sinistre dans une robe que j'ai pourtant reconnue au premier coup d’œil. Tout m'est à la fois étranger et pourtant si familier. Petit à petit la mémoire me revient au fur et à mesure que mon souffle se fait court: j'ai perdu un pari mais je ne sais plus lequel. Certainement un truc très con comme d'habitude. Finalement je me suis arrêté derrière un tronc à l'écorce salement lacérée pour jeter un coup d’œil sur mes traces: rien hormis un brouillard épais et luisant d'où quelques hululements s’élèvent en guise de bruit de fond sonore. Et soudain encore ce grognement suivit d'un hurlement, une piqure de rappel pour souligner sa présence. Un autre bruit me fait braquer la tête de l'autre coté, des chuchotements, humains cette fois-ci. « Y'A QUELQU'UN??  »

(Invité)