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ROWIE - pretty please

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on connait tous les plages, les coins pour s'baigner et faire tout ça, t'avais souillé ton bronzage quand vous êtes allez au mexique y'a encore quelques mois. tu veux du changement, quelque chose qui va sortir de l'ordinaire et l'japon c'est le pays pour ça. tokyo en plus, tu pouvais pas demander mieux que la ville de l'excentricité. sérieux, ils foutent quoi tous à rester à l'hôtel à juste bouffer des sushis quand il suffit d'sortir pour profiter des véritables merveilles du monde. des verres aux fesses, vraiment, impossible de te tenir ici plus de quelques minutes assis. ça fatigue tout l'monde, eux ils viennent se détendre la couenne quand un dawie en pression menace d'exploser à chaque fois qu'il voit une pub à la télé pour l'une des nombreuses attractions du coin. j'mennuiiiiiiie. tu lances en traînant des pieds, roxane qui avait tenu à aller faire les boutiques avec le groupe qui souhaitait visiter la ville aujourd'hui. enfin, "avec" était un bien grand mot, la stratégie était seulement de connaitre les meilleurs tips pour mieux en profiter pour la suite. jamais d'la vie roro elle suivrait comme un mouton un guide barbant qui fait les mêmes blagues depuis des années. et toi ton ventre il galope, les vendeurs ambulants et tous les restaurants c'est une véritable torture. tu t'tiens les côtes comme un affamé, prêt à t'effondrer à chaque pas d'plus. tu la fermes un peu quand tu devines son regard noir à travers ses lunettes de soleil, la queue entre les jambes littéralement. tu flânes un peu, l'écume aux lèvres quand tout ce qui l'intéresse c'est les marques de soins du pays ou t'sais pas quoi encore, toi t'y comprends rien à cette vague d'mode. les regards qui traînent sur toi des locaux, avec ton apparence d'étranger familier. peut-être l'fait que tu dépasses tout de deux bonnes têtes. à croire qu'ici l'typique quaterback ça plait pas plus que ça, tu t'sentirais presque moche face aux idoles et à leur peau d'bébé quand toi t'as encore des croutes de ton rasage d'la veille effectué sous l'emprise de quelques verres. roro, j'ai faim, genre beaucoup. regard supplicateur quand pour la énième fois tu sembles bider, rien ne pourra l'éloigner de son rêve de beauté, même la mort de son époux sur la conscience après qu'il ait vidé toutes ses réserves de graisse. c'est bon ici, beaucoup trop, mais ça te tient pas contrairement aux fajitas. t'en veux toujours plus, des ramens et tout ce qu'ils proposent dans les bentos que tu commandes à emporter quand tu sors. tu te détaches un peu du groupe, comme attiré par une vitrine en particulier. tu t'plaques contre la vitre comme un enfant, ne croyant pas c'que tu vois. ROXANE ! tu fais sursauter les gens autour d'toi, encore un bon point pour l'image des américains. roxane viens ici, vite vite vite ! tu te tortilles dans tous les sens, l'visage rougis par l'excitation quand elle deigne finalement s'approcher. j'veux aller là ! là, autrement dit le harajuku owl cafe experience.

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j’mennuiiiiiiie. regard presque assassin qu’elle envoie, hausse un sourcil, dépitée. c’est elle généralement qui offre ce tableau. traîne des pieds, râle à chaque occasion et laisse savoir au monde entier qu’elle n’a pas envie de se trouver là, pas l’inverse. couple opposé n’ayant généralement pas les même attentes ni de la vie, ni les intérêts communs les poussant à aimer les même endroit. le mari enfantin trépignant d’impatience à l’idée de tout visiter, tout voir et accessoirement manger tout ce qui lui passait sous la main et.. elle. le shopping passant avant tout le reste et le besoin d’alimenter son feed instagram en prenant des photos devant des endroits où elle ne perdrait pas de temps à y poser un pieds. et comme bien souvent, les caprices roxane remportaient la partie. reine qui souhaite poser son humble visage sur tous les magasins, emplir ses valises de produits et accessoires que personne ne pourrait trouver ailleurs ici. roro, j'ai faim, genre beaucoup. grince des dents, fait mine de ne pas avoir attendu alors que devant le nez de son mari elle ajoute deux tubes de gloss. corail ou pèche ? hausse finalement les épaules, glisse les deux dans la panier, sa carte bleu qui déjà paie la énième transaction de la journée. satisfaite, tête haute, elle glisse à l’extérieur, presse le pas, les opales déjà attirées par une nouvelle devanture pleine d’espoir. ROXANE ! arrêt net sur image, bifurque légèrement pour découvrir l’homme de ses rêves agglutiné devant une entrée, les japonais offusqués l’observant de travers alors que pendant une fraction de seconde elle hésite à continuer son chemin prétextant ne pas savoir qui il était. roxane viens ici, vite vite vite ! l’hésitation qui dure encore un peu, souffle finalement, les pas traînants pour se positionner à ses côtés. quoi ? j'veux aller là ! observe l’endroit, nez froncé, son téléphone qu’elle sort finalement, pianote dessus pour découvrir dans un langage qu’elle comprend le but de la chose. paraît qu’ils sont malheureux les hiboux à l’intérieur. mordille la lèvre inférieure, l'impression que tu vas défaillir si elle refuse l'idée. si ils sont malheureux on les libères, ok ? elle est sérieuse roxane. méprise l'être humain mais aime parfois trop les animaux.
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ta curiosité a atteint son pique, plus rien d'autre n'a d'importance en dehors de cette facade des plus intrigantes. tu les as vu défiler les vidéos instagram sur ce coin, toujours plus magiques. l'corps déjà à moitié à l'intérieur quand elle t'donne la bénédiction, ajoutant quelque chose que t'entends pas puisque ton cerveau est passé au mode auto-pilote, tes jambes t'guident d'elles-même et tes oreilles guettent l'moindre roucoulement. ça roucoule d'ailleurs ? ou alors ça caquette ? t'es sur l'point de le savoir. heureusement pour toi l'serveur qui vous accueille maîtrise mieux l'anglais que toi l'japonais un jour. t'es survolté, les yeux qui sont aussi ronds que des melons, ça sent la forêt ici. t'en oublies un peu roxane qui semble traîner des pieds, t'es certain que quand elle verra les petites chouettes elle mettra sa réticence dans un coin. c'est le meilleur truc au MONDE ! tu t'empêches de toutes tes forces de frapper dans tes mains quand on vous remet les consignes d'sécurité à respecter, aussi bien pour vous que les oiseaux. tu les étudies attentivement, ça serait cauchemardesque d'perdre un bout d'doigt ici. tu poses ton téléphone sur la table, prêt à l'dégainer pour avoir les meilleurs selfies, ceux que tu montreras à chaque soirée en rentrant avec les fameuses anecdotes sur dawie l'homme qui murmurait à l'oreille des pioupious. t'étudies la carte en quelque seconde, pas d'alcool ici, autant partir sur un thé glacé au litchi  pour rester plus ou moins local. un peu d'fraîcheur et de liquide sain te fera pas d'mal. d'ailleurs niveau vessie, on est comment dada ? oh, petite pause pipou ! d'un bond t'es debout, main qui se hasarde pour reprendre ton téléphone, c'est l'moment de faire crever d'jalousie orion qui doit suivre chanel dans une des visites d'musée à dormir debout, cheh. t'arrives à n'pas confondre les caractères homme et femme sur la porte des toilettes, ça t'suffit d'une fois à l'aéroport où t'en étais ressorti avec des coups s'sac sur la tête. l'verrou enclenché sur l'trône, tu prends place. ouais c'tait la totale en fait, mais roro elle aime pas quand vous parlez pipi-caca, soit-disant que c'est "immature et totalement déplacé d'échanger sur ce sujet, dawie putain t'es qu'un gros dégueulasse", donc bon. puis autant faire passer l'temps avec l'un des jeux que t'as téléchargé avant d'monter dans l'avion. bizarre, il reconnait pas ton visage ... argh, téléphone d'roxane, faut dire que vous avez l'même, juste la coque qui diffère mais t'as pas prêté gaffe. tant pis, ça fera l'affaire, elle doit bien avoir des mots croisés ou un truc du genre. tu t'balades un peu d'application en application jusqu'à recevoir une notification d'message, doigt qui ripe et qui ouvre une conversation. t'as besoin d'rien dire, seulement tes sourcils qui s'froncent. comment ça, elle peut pas tenir ? besoin d'le voir ? elle veut même pas rester jusqu'au bout avec toi ? tu comprends pas trop bien, juste assez pour avoir l'envie coupée et ton pantalon que tu remontes jusqu'à tes aisselles presque. même pas tu t'laves les mains. l'visage fermé tu reviens prendre place, mobile que tu reposes à son emplacement initial quand tu te laisses tomber sur ton fauteuil. ta boisson est déjà servie et tu t'empresses d'enfoncer la paille dans ta bouche pour pas déblatérer des conneries, mais ça tourne vite là-haut alors que tu tentes d'te concentrer ailleurs.

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et elle a du mal à saisir l’intérêt. l’esprit parfois peut être trop étriqué. ne saisit pas le sens de ce genre de divertissement. ne comprends pas pourquoi est-ce que l’endroit semble aussi bondé. mais l’égoïsme était censée être loin et puisque dawie avait accepté de la suivre partout dans les rues de tokyo pour parfaire ses envies de shopping, elle pouvait bien lui octroyer la pause demandé dans.. le café étrange. prends son mal en patience, sert les dents et tente de se faire envahir par l’engouement de son mari, les pas qui l’entraîne à l’intérieur, bien vite accueillit par un employé qui s’empresse de faire la longue liste des consignes à respecter. ne pas hausser la voix, ne pas faire de mouvement trop brusque, agir dans le calme pour ne pas contrarier ou effrayer le trop plein de volatiles présent dans les lieux. simple pour elle, bien moins pour l’énergumène lui ayant passé la bague au doigt. glisse ses prunelles sur lui, se pince les lèvres pour éviter de rire en voyant la concentration ultime qui semblait avoir prit place sur son visage. une table attribuée et déjà l’influenceuse qu’elle pouvait être analysait chaque recoin de l’endroit pour repérer la meilleure vue pour le selfie de l’année. vise la beauté plutôt que le pratique, devise d’une roxane qui fait bien trop attention à son apparence et chaque fait et geste. tu peux dire que tu vas aux toilettes, comme tout le monde s’indignerait presque du comportement enfantin, des regards que l’on pourrait porter sur l’homme qui semblait parfois avoir huit ans quand il prenait la parole. et si elle s’habituait peu à peu aux habitudes du sears, en public c’était toujours bien plus difficile à gérer. si beaucoup se demandait comment l’homme si apprécié avait pu finir dans les filets de la reine des abeilles, à l’inverse, certains se demandaient pourquoi la reine elle même avait choisit le bouffon du roi comme compagnon. ce à quoi elle répondait par des menaces, prête à faire expulser la moindre personne ayant un commentaire négatif vis à vis de l’élu de son coeur. et le temps est long en l’absence de l’époux, récupère son téléphone, découvre en fond d’écran un.. lama qui louche ? nul doute, erreur de téléphone. peste intérieurement jusqu’au retour, profite pour passer commande des deux boissons désirés quand dawie semble enfin prêt à faire don de sa présence. t’as pris mon téléphone ronchonne alors qu’elle le récupère, boude l’absence de réponse de river avant de le reposer. t’es bizarre trop calme, trop.. pas dawie. viens on fait un selfie son fauteuil qu’elle tire pour s’approcher, active l’appareil photo presque aussitôt. allez bébé, tu m’as traîné ici, fais au moins une photo pour jeter aux yeux de tout le monde le conte de fée, le bonheur vécu, faire pâlir d’envie le monde entier quand elle posterait la beauté sur son meetsa.
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comment ça avait pu arriver ? t'avais rien vu v'nir, aveuglé par la beauté des paysages et la douceur des alcools, t'avais été berné. quoique non, c'est pas un scénario crédible. roxane elle t'dit toujours tout et toi aussi, sauf pour la fois où orion avait cassé sa boucle d'oreille quand il avait voulu se percer lui-même, tu l'avais couvert car tu savais très bien que vous seriez tous les deux en danger d'mort. mais vous vous étiez fait la promesse d'affronter les aléas d'la vie main dans la main. rire moqueur que tu retiens quand elle percute que dans la précipitation t'as embarqué l'mauvais mobile. sauf que toi ça sort jamais comme il le faut, t'as plus l'air d'un hamster asthmatique qui cherche à reprendre son souffle, jamais tu pourras prouver ton mécontentement comme elle, de cette manière si altière et froide, la marque nesbitch. mhm. et juste ça ? rien à ajouter ? tu scrutes son visage pour dénoter la moindre crainte, elle devrait être en train de s'arracher les cheveux et s'ronger les ongles jusqu'au sang. tu sais pas comment réagir, t'étais préparé à cette situation, rien pour l'affronter car ça devait pas arriver. tu t'sens con, pas comme durant l'entièreté de ton existence, une surprise au goût amer de défaite. ta gorge qui se serre, en plus c'est toi l'étrange créature dans l'histoire. dawie qui sait pas quelle réaction adopter, c'pas toi qui t'inquiète, tu suis la vague et c'est tout. les pensées obscures qui viennent te hanter, depuis combien de temps ? et si finalement c'tait tout du pipeau ? faut dire que t'es pas un cadeau depuis la fameuse nuit où tout à basculé. tu t'efforces d'croire que t'es resté l'même, mais personne n'est dupe, ils sentent tous l'changement et toi tu fermes les yeux en jurant que non, tout va bien. j''veux pas faire l'pantin pour des photos. lancé alors que tu bouges ton fauteuil pour sortir du champ d'la caméra. perdu, désarmé, tu parviens plus à aligner un chemin d'pensée dans ta tête, en temps normal c'est pas facile, mais là. les messages qui s'affichent, clignotent devant tes yeux pour te rappeler que non, c'tait pas une illusion. de toute façon t'avais pas envie d'venir ici, tu peux retourner faire les boutiques- tu t'saisis de ton verre qui dégouline sur tes mains avant de t'enfoncer plus dans l'dossier, position la plus nonchalante à ton arc. ou traîner avec qui t'veux, j'te retiens pas. car ça fait d'mal de lire qu'elle est prête à partir pour un autre, paniquer, pleurer, exploser un truc par terre, tellement d'possibilités que tu sais pas laquelle choisir. clairement c'est pas la position la plus confortable dans laquelle t'aies été. c'tait toi le roi des débiles à courir sous toutes les jupes avant, roxane elle t'avait métamorphosé, ça serait un juste retour du karma. mais encore une fois, tout s'est vraiment passé sous ton nez sans que tu réalises, à quel point t'es idiot dawie ?

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et elle prend déjà la pause, les opales rivées sur l’objectif. l’habitude de se montrer sous son meilleur angle juste pour paraître parfaite dans toutes les prises de vues. reine roxane qui ferait pâlir d’envie les instagrammeuses en herbe à la recherche du meilleur endroit pour poster et gagner un maximum d’abonnés. mais dans le cadre, ce n’est qu’une moitié de dawie qu’elle remporte, la bonne volonté qui s’est visiblement fait la malle alors qu’elle tire sur le bras de son époux pour tenter d’avoir sa récompense. rien, nada. bref instant perplexe, son téléphone qu’elle repose sur la table alors que les yeux s’agrandissent aux mots alors que c’est un fossé qu’il érige soudainement entre vous. hein ? incompréhension palpable d’une roxie incapable de saisir le problème. voit la bonne humeur s’envoler quand elle est généralement celle qui tire la tête la moitié de la journée. alors non, j’étais pas emballée par.. ça regard furtif sur les alentours, reprise de parole presque aussitôt. mais t’avais pas non plus envie de faire les boutiques et on est quand même tous les deux là l’échange de bon procédé qu’elle faisait constamment avec toi juste pour se montrer plus agréable, construire les bases d’une relation plus saine où elle cessait de se faire passer constamment avant tout le reste. mais qu’est-ce que tu ra.. son propre téléphone qui l’interrompt, le prénom de river qui s’affiche à l’écran et ses doigts qui déjà déverrouillent l’appareil, en découvre d’autres sans réponse, visiblement déjà lu. soupir profond alors qu’elle tapote rapidement une réponse, s’avachie à son tour dans son siège, mimétisme du comportement d’idiot que tu semblais avoir envie d’arborer. qu’est-ce que tu t’imagines dawie ? parce qu’elle semblait avoir saisit le problème sans arriver à comprendre pourquoi est-ce qu’il fallait en faire un drame. river était.. précieux. amenée à le connaître dès l'enfance, la gosse terrible avait grandit en compagnie de son alter égo. proximité toujours présente plus de vingt ans plus tard et pourtant, jamais une hésitation sur la nature de la relation. arrête d'agir comme un enfant et parle. que les différents puissent être réglés.
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l'illusion d'un couple normal qui perpétuellement s'envole en éclat. quand c'est pas l'un, c'est forcément l'autre. rowie deux forces qui peinent à s'équilibrer et la balance qui penche dangereusement d'un côté. c'est con, t'étais sur un p'tit nuage à vouloir caresser pour la première fois un gros oiseau comme ça. t'avais envie d'faire comme les gars en arabie saoudite, à la place des chouettes eux ils ont des aigles, enfin dans l'même style. elle t'faisait de l'oeil en plus la petite blanche comme dans harry potter, tu t'voyais déjà coller ta joue contre sa tête. mais en dehors d'une boule à l'estomac t'as rien gagné. t'es pas mauvais, tu chercherais pas à piéger roxane ou à ruiner son intimité, juste là le concours d'circonstance a fait que ... que t'avais été mis sur un chemin que t'étais pas supposé emprunter. tu t'enfermes un peu plus dans ta bulle, hermétique à ses paroles quand elle t'fait remarquer que l'effort marche dans les deux sens. tu l'entends pas de cette oreille, les boutiques et même l'café ça compte plus. le thé il est ouf, t'as envie d'en commander des gallons, comme ça tes larmes auront un goût sucré et pas salé, amer, ouais comme une rivière un peu. du coin de l'oeil tu jauges la manière qu'elle a de se jeter sur son téléphone, la cage thoracique qui se soulève difficilement, déglutition qui reste coincé dans ta gorge quand tu veux pour avaler l'contenu de ton verre. et tout d'suite les reproches, c'est toujours comme ça avec roro la terrible, c'est sa faute et elle t'engueule. j'imagine rien du tout, j'ai pas b'soin. rétorques en haussant les épaules, y'a vraiment besoin d'se servir de son imagination quand les messages sont inscrits noir sur blanc ? c'pas comme si tu savais pas lire, oui t'es lent et tu confonds certaines lettres parfois, mais l'fond reste foncièrement l'même. et t'aimes pas quand elle imite ton attitude, c'est toi la victime qui doit bouder et demander des comptes, au lieu d'ça roxane elle tente de renverser la situation. j'ai pas envie d'parler, j'veux prendre l'air. fuis dawie, fuis aussi loin que tu peux avant d'hurler d'rage et de provoquer un génocide. si tu l'fais pas pour toi, penses au moins aux pauvres volatiles qui demandent pas à entendre tes cris d'colère, ils survivront pas à ça et t'auras un procès sur l'cul pour avoir tuer des animaux sans l'vouloir. l'horreur. j'suis toujours un enfant ça change pas. tu fouilles dans ta poche en marmonant avant de déposer la monnaie sur la table. t'as aucune idée d'combien t'as déposé, trop, pas assez ? au pire c'plsu ton problème quand t'attrapes ta veste pour retourner respirer la fraîcheur d'la rue.

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parce qu’elle aime pas ça. cette situation où elle est supposée deviner ce qui passe dans ton esprit quand tu ne sembles pas décider à y poser le moindre mot. tu sais pourtant qu’elle est nulle dans le domaine. qu’elle a si peu prêtée attention aux autres et à leur ressentis que ça constitue désormais un sacré handicap pour sa personne. alors elle pousse, cherche à comprendre. bien plus facile de discuter des problèmes si tu prenais le temps de lui expliquer ce qui en constituait un. parce que c’est flou dans sa tête, tire les cheveux ébène derrière ses oreilles, les opales qui continuent à te sonder. mais t’arrêtes oui ? c’est insupportable. comportement qui agace, les ongles peint en rouge qu’elle tape à répétition contre la table pour contrôler le reste. t’es vraiment un enfant que ça soit le faciès boudeur ou la manière d’aborder le conflit. quel conflit d’ailleurs ? parce qu’elle n’arrivait toujours pas à saisir qu’est-ce qui t’énervais autant. exercice de self control ou elle inspire à répétition pour ne pas rentrer dans le tas comme à son habitude. j’vois ça marmonne alors que tu laisses tomber des pièces sur la table, disparaît presque aussitôt. lève les yeux au ciel, récupère le 3 dollars qui dans ce pays ne serviraient pas à grand chose et n’était certainement pas à hauteur du prix demandé, règle la note sans même avoir eu le temps de toucher à son propre thé avant de s’embarquer dans la foule. t’es facile à repérer dans le fond, dépasse tout le monde d’une tête et demi, la silhouette qui dénote alors que rapidement elle te rattrape, sa main qui agrippe ton bras pour t’arrêter. vraiment arrête dawie. parce que t'allais sincèrement réussir à l'énerver et quand les deux côtés finissaient par s'emporter, c'était jamais beau à voir. dis moi juste ce qui te gêne là parce que y a rien, strictement rien. et si dans ton monde, roxane n'avait pas réellement de personne de qui elle pouvait se dire proche, river était l'exception. hors de question qu'il ne devienne un sujet tabou.
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t'es censé être l'impassible, à jamais broncher sauf si quelqu'un a fini le pot d'beurre de cacahuète sans t'demander l'autorisation avant. tout l'monde connait un dawie dans ses bons jours, étrangement silencieux parfois durant les derniers mois, l'regard absent et qui sursaute quand on l'sort de ses pensées. mais jamais, jamais personne n'avait vu une quelconque once d'colère en toi. à part roxane, aidan par extension, mais c'tait la seule personne capable d'te mettre hors d'toi. tout ça parce que tu l'aimes à en crever, tout c'qui compte à tes yeux c'est elle et rien qu'elle. encore plus maintenant qu'tu sais que skylar est repartie, qu'orion et chanel hésitent pour l'avenir. aujourd'hui plus encore t'as besoin d'roxane. c'est devenue ton pilier, la main que t'attrape sans hésitation dans tes moments les plus sombres. car chacun vous avez vu au plus profond de l'autre, et tu la connais par coeur, tu pourrais retracer sa silhouette les yeux fermés, savoir ce qu'elle va dire juste en plongeant tes yeux dans les yeux. c'tait le pouvoir de l'amour, l'puissant et violent. destructeur aussi par moment, incontrôlable comme un feu sauvage. y'a plus de juste mesure quand ça vous concerne, puis c'pas comme si tu faisais dans l'contrôle de tes émotions. tel l'prince des pouilleux que t'es, tu tires ta révérence. et tu comptes faire quoi au juste après ça ? parce que c'est bien beau d'vouloir t'faire remarquer, mais tu peux pas faire n'importe quoi ici, donc t'as l'choix entre rentrer à l'hôtel et t'enfermer dans la salle de bain, ou errer dans les rues en risquant d'te perdre pour toujours. mais ! plan d'fuite qui échoue quand ton bras se retrouve prisonnier d'sa minuscule main. tu mentirais en disant que ça t'touche pas, mais c'que tu juges comme une trahison t'revient en pleine face et tu peux pas l'éviter. c'qui me gêne ? ça s'voit non ? t'es pas l'plus futé des deux, t'aurais cru qu'elle aurait compris, c'est pourtant si évident d'faire le rapport entre l'accident de téléphone puis ta révolte. tes ... messages là. tu gesticules les mains en direction d'son sac où doit fièrement trôner l'appareil fautif de ta crise. j'ai pas fais exprès mais j'ai vu. et crois le roxane, il aurait préféré mille fois s'arracher les yeux plutôt que d'refaire la même erreur, parce que pouvait rien avoir d'pire dans son esprit. genre t'es sérieuse d'vouloir partir ? d'me laisser pour un mec là ? alors que c'est nos vacances et la lune de miel après quoi, j'suis choqué, j'suis grave déçu en vrai. t'enchaînes parce que ton p'tit coeur il saigne, dawie il a jamais été trahi, c'est encore qu'un gosse innocent qui a l'impression qu'on vient de l'égorger. ça m'fait mal. beaucoup, tu baisses la tête, tu t'agites en sachant pas comment l'manifester.

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l’agacement visible sur ses traits alors qu’elle te relâche, croise les bras sur sa poitrine dans l’attente. c’est les explications qu’elle veut, comprendre pourquoi est-ce que soudainement t’es dans cet état. elle n’a strictement rien à se reprocher roxane, n’a rien fait de mal. et si très souvent son comportement était déplorable, jamais elle n’oserait le trahir de la sorte. fidèle jusqu’au bout des ongles, davantage quand ça te concernait toi. alors non, rien n’était légitime dans ce qui était en train de se produire. et elle lève les yeux au ciel, les bras qui retombent le long de son corps. j’m’en fous que t’ai vu, j’ai rien à cacher d’où le fait qu’elle n’avait strictement rien dit quand t’étais revenue avec son téléphone, loin de se douter que tu prendrais les choses de cette façon. et elle passe ses doigts dans ses cheveux ébènes, secoue la tête avant de laisser un soupir s’échapper. j’voulais pas te faire de la peine. histoire de mettre les choses aux clairs pour commencer. et je suis désolée que tu le prennes comme ça roxane qui formule des excuses à haute voix, presque inédit, limite improbable. et elle se fait violence pour essayer de saisir, pour ne pas s’emporter. river.. c’est comme mon frère. pour ne pas dire qu’il l’était, les gens ne comprendraient pas. mais c’était sûrement le lien le plus fort qu’elle avait pu avoir dans sa jeunesse, la personne dont elle s’était toujours préoccupée. et il va mal. alors ça n’avait strictement aucun rapport avec toi, les vacances ou la lune de miel.  je ne vais pas fermer les yeux et prétendre que je ne suis pas au courant qu'il a besoin de moi. hors de question qu'elle se la coule douce pour apprendre qu'il avait finit par mettre fin à ses jours et qu'elle n'avait strictement rien fait pour empêcher ça. il est fragile et tout seul seulement capable de se faire du mal la plupart du temps. des vacances on peut en avoir des dizaines. s'il fait une connerie, y aura rien pour rattraper ça dis lui que tu comprends dawie.
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