new york city ★ vendredi 29 mai ─
w/ @Ottis Abatucci
Cette lutte contre toi même, contre ces fausses convictions et cette société qui te dit que tu vas trop vite. Tu laisses tomber la bataille. Tu décides de ne plus te battre et de juste vivre. Sans retenues et sans t'en vouloir. Au moins pour ce soir. Et pendant que tes paupières restent closes encore une seconde, tu calmes enfin ta respiration agitée par votre rencontre. Ton regard va de nouveau enfin vers le sien, s'y attarde et un frisson te parcourt car ça te rappelle quelques instants auparavant, la dernière fois que vos pupilles se sont accrochées... Ses doigts vont sous le drap blanc et ses mots étirent encore plus tes lèvres. « oui, c'était vraiment parfait. » Ça avait été autant inattendu qu'intense, autant soudain que magique. Impossible désormais de te défaire de ce souvenir ni de cette sensation qui serait capable de te faire de nouveau flancher, ici et maintenant. Mais chaque choses en son temps, tu dois d'abord accepter l'idée que tu t'es enfin abandonnée mais surtout accepter l'idée que tu veux que ça arrive de nouveau. Lui avouer surtout. Mais pas maintenant, plus tard, tout à l'heure ou demain, tu trouveras bien. Il s'approche et dépose ses lèvres sur ton épaule, tire sur le drap pour te découvrir entièrement. Tu frisonnes légèrement, pas à cause de la fraîcheur de la pièce mais à l'idée de te savoir vulnérable. Ton âme entièrement à nue comme l'ensemble de ton corps devant lui. T'as pas peur cependant, t'as confiance en lui. Tu viendrais même à regretter un peu ce réflexe d'auto défense inconscient que t'as eu en tirant ce drap. Son index se balade un peu partout, tes muscles se contractent légèrement et inconsciemment lorsqu'il descend jusqu'à ton nombril, à quelques centimètres sur la droite où se trouve encore le reste d'une marque plus blanche d'une ancienne coupure. Celle que t'as eu lorsque tu étais tombée dans la ruelle sombre en fuyant la scène de ton kidnapping. Pour attirer l'attention sur autre chose que ton instant d'égarement, tu glisses une jambe entre les siennes, te rapproches et tires sur sa main pour que son avant bras entoure tes cotes. Puis ta main revient sur son torse et du bout des doigts redessine les discrètes marques d'encres sur sa peau. « pourquoi les tatouages ? » tu demandes. Peut être même qu'en plus de te répondre pourquoi, il te dira comment et ce qu'un ou deux veulent dire... Y'a rien de mauvais dans ta question, juste cette honnête et réelle curiosité. Toi l'incertaine, l’insatiable, t'es à la fois admirative et curieuse de savoir comment on peut être sur d'aimer quelque chose sur soi ou en général, pour toute sa vie entière.code by lumos s.
(Katalia Borgia)