new york city ★ vendredi 29 mai ─
w/ @Ottis Abatucci
Cette image tu veux la graver dans ta tête car elle te fait du bien. Le sifflement du vent, la lumière de la ville, cette sensation de hauteur, ce moment hors de tout, perdre la notion du temps. Lui. D'ailleurs, oui, il est quelle heure ? T'es complètement perdue dans l'espace temps. Tu commences à être un petit peu fatiguée, ou peut être que c'est juste les effets de sa présence apaisante. Ses bras autour de toi, vos regards vers l’horizon urbain et ta tête qui vient finalement basculer pour lui glisser ta question à l'oreille. Sans le voir tu entends son sourire dans ses mots alors qu'il se penche à son tour pour souffler sa réponse. Rentrer à l'hôtel, ça tu peux le faire. Dormir dans ses bras... c'est pas comme si ça n'était jamais arrivé, pourtant cette fois c'est différent. Cette fois rien n'est biaisé par l'euphorie d'une soirée ou le piège de l'alcool. C'est juste vous deux et vos envies. « ok rentrons. » Il recule, tire ta main vers l’ascenseur pour rejoindre la terre ferme. Un nouveau taxi vous ramène à l'hôtel et pendant tout le trajet, tu ne peux pas t’empêcher de faire courir tes doigts sur son avant bras que tu lui a volé. A l’hôtel, tu farfouilles dans ton sac à la recherche de l'une des cartes de chambre. La sienne est la plus proche de la sortie de l'ascenseur, tu vas pour passer la carte, échec. Lasse de fouiller dans ton sac en bordel, tu le tires sur quelques pas supplémentaires pour arriver devant la tienne, avec la bonne carte. Tu entres, balances ton sac et la carte sur le petit fauteuil dans l'entrée de la chambre et vas te laisser tomber sur le dos au milieu de l’immense lit au linge immaculé. Du bout du pied, tu pousses au sol ta robe de soirée qui s'y trouvait sans aucun respect. Tu finis par te redresser, t'appuyer sur tes coudes pour l'observer approcher. C'est dingue à quel point d'un coup t'as.. t'as quoi d'ailleurs Katalia ? envie de lui. ça semble trop compliqué à avouer à voix haute, pourtant y'a ton regard et tes gestes que t'arrivent plus à brider. Tu te redresses encore plus lorsqu'il s'installe. Appuyée sur les paumes de tes mains, tu penches le buste et plantes ton visage tout en face du sien, proche mais pas trop pour avoir encore la présence d'esprit de dire « on se laisse porter sans se prendre la tête, ok ? » Tu veux pas de discussion sérieuse maintenant, tu veux penser à rien hors d'ici, de ce lit, oublier le monde dans lequel vous évoluez et juste construire le votre, de monde. Alors sans lui laisser une seconde pour réfléchir ni répondre, tu approches encore et viens déposer tes lèvres plusieurs fois dans son cou et à la base de son épaule. Tout ça avec dans le coin de ta tête toujours l'attente de sa réponse. Ses gestes parleront pour lui. Il te dira ok ou bien il pourra faire comme toi. Fuir. tant qu'il est encore temps.code by lumos s.
(Katalia Borgia)