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» HEAD ABOVE WATER
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les mêmes journées et soirées qui s'enchainent encore et encore. je me lève en début d'après midi avec une envie de gerber tout les organes de mon corps et pourtant la première chose que j'ingurgite c'est une gorgée de whisky qui traine dans la bouteille que je retrouve dans mon lit. main qui essuie mon visage, mélange de sueur et de sang à cause du combat de la veille. voilà comment sont rythmées mes journées et mes nuits. je me bourre la gueule jusqu'à ce que mon corps et mon esprit soit totalement anesthésié et puis je vais trainer dans ces caves dégueulasses où on passe nos nuits entières à se taper dessus pour savoir lequel frappe le plus fort et lequel encaisse le mieux les coups. et j'aime ça. j'aime sentir ma rage vibrer dans mes poings quand ils s'abattent sur la gueule d'un de mes concurrents. j'aime la sensation que me procure la colère qui s'échappe de mon corps. et en même temps, quand c'est moi qui dois encaisser, je me dis que je l'ai bien mérité. châtiment et punition, feu et glace. je suis encore dans mon lit, à moitié bourré quand j'entends les clés tourner dans la serrure. je me dis que c'est Zac qui rentre, alors je ferme les yeux à nouveau et je m'assoupie en un temps record. c'est l'air frais qui rentre dans la chambre qui me fais entre ouvrir les yeux. ton corps qui fait poids à mes côtés, tes doigts qui touchent mon visage et ta voix me tire de mon coma. « hey » que j'essaie d'articuler, une pâteuse incroyable. « qu'est-ce que tu fais là ? » qu'est-ce que tu fais dans l'appartement mais aussi qu'est-ce que tu fais à mon chevet à me caresser le front. c'est pas désagréable, c'est juste que toi et moi on a jamais eu l'habitude de ses gestes tendre l'un envers l'autre.
sur le moment, je crois que c'est un mirage. j'ai du mal à percuter que c'est toi, rox, qui te tiens à côté de moi, assise dans mon lit à me caresser les cheveux. faut dire que c'est pas vraiment le genre de truc qu'on fait souvent toi et moi, se donner des preuves d'une quelconque affection. d'ailleurs, avant de lire cette lettre que tu m'a écrite et que tu cachais, j'avais même pas conscience de ce que tu pouvais ressentir de .. positif pour moi. j'ai toujours pensé que j'étais le seul de nous deux à aimer l'autre sans jamais rien dire. pourtant même en ayant pleine conscience de tout ça, j'ai été incapable de poser des mots. les Nesbitt ne sont visiblement pas très doués avec les sentiments. j'émerge donc lentement, en me demandant quand même ce que tu fais ici. c'est bien la première fois que tu me réveilles comme ça. « c'est parce que j'ai eu beaucoup de boulot » complètement faux, ça fait presque un mois que je ne vais plus en cours. les examens ? je n'y suis pas allé, trop occupé à me saouler la gueule, coucher avec des inconnues et à taper sur la gueule de mecs au fond d'une cave miteuse. j'ouvre complètement les yeux quand tu disparais de la chambre. j'ai super mal aux côtes, la baston d'hier à été rude, c'était une de ses soirées où j'ai sacrément ramassé à en croire les bleu qui ornent mon abdomen et mes flancs. tu reviens, j'attrape le verre d'eau en grimaçant un peu et je le descend d'une traite. « pardon ? » regard interrogateur. « pourquoi tu dis ça ? » je peux pas croire que Dawie ait tout balancé. tu dois parler d'autres choses. c'est Alexis c'est ça ? elle t'as balancé pour les combats illégaux ? en se gardant bien de dire qu'elle y participait elle aussi ! je continue de faire comme si je savais pas de quoi tu parlais, pas envie de me faire avoir pour un quiproquo.
okay suffit de voir comment tu roules des yeux et la manière dont tu te rassois au près de moi pour que je comprennes que c'est bien ce que je pense. « putain il a parlé » comment j'ai pu penser une seule seconde que Dawie garderait sa langue dans sa poche.. bon en vrai j'abuse un peu parce que moi j'ai tout raconté à laïa le soir même et puis ensuite j'ai tout dis à Jax.. mais en même temps il le fallait. j'ai jamais caché quoi que ce soit à mon meilleur ami, j'aurais pas pu lui cacher très longtemps de toute manière parce qu'il me connait bien trop pour que ce que j'ai fait passe inaperçu. et puis laïa bah.. j'sais pas c'est elle quoi. bref, je me redresse un peu plus quand tu me dis que ton mari il est pas au top mais que lui au moins, il essaie. « c'est quoi ce vieux reproche ? tu crois que j'ai besoin de ça ? » non parce que si t'es venue juste pour me dire que Dawie lui il réussi à gérer t'as le droit de rentrer chez toi en fait. j'ai l'air d'avoir besoin qu'on m'enfonce un peu plus ? « quoi ? non je viens pas avec toi, je vais bien. je reste ici » je me lève d'un coup et je pose mes mains sur mes côtes, là où les bleus sont plus que visible et la douleur m'arrache un gémissement. « je vais bien, je vais nul part » j'attrape la bouteille de vodka presque vide qui traine sur mon bureau et je la porte à mes lèvres. je bois au goulot comme ça et je la descend avant de la balancer par terre.
je sais que au fond je suis vraiment un sale con, parce que je suis en train de potentiellement reproché à Dawie d'avoir parlé sauf que.. j'ai fais pareil avec Laïa et Jax.. mais question de fierté, je crois que j'aurais préféré être le seul à trahir l'autre. là ça fait mal de me dire que c'est l'arroseur arrosé. « non.. c'était sûr qu'il allait pas pouvoir fermer sa gueule. » quand je pense que c'est lui par sms qui m'a dit qu'il fallait tout oublier et ne plus en reparler.. la blague. « je joue pas, c'est toi qui commence par me dire "dawie lui au moins il essaie" » regard noir dans ta direction. « c'est pas dawie qui a enfoncé ses poings assez fort dans la gueule d'un mec pour le tuer » ouais, il était là mais c'est pas lui qui l'a fait et ça change tout. je me lève difficilement, fini une bouteille avant de chercher dans une poche et de me rappeler que.. j'ai fini toute ma beuh. soupire d'agacement. « attends.... ah j'en ai déjà marre, je reste chez moi du coup. » sourire forcé, je me retourne pour attraper un t-shirt, le sentir, grimacer et le balancer par terre. « je veux pas venir parce que j'ai pas besoin d'aide » tu le sais rox, tu le sais que j'ai toujours aimé me faire du mal, que j'ai toujours été bon pour ça. cette fois, les cookies ne suffiront pas. c'est pas une énième dispute avec papa, c'est pas un pétage de câble de gosse de 15 ans. j'ai tué un mec.
« j'ai pas mal parlé alors commence pas » notre relation c'est un perpétuel bras de fer, une relation si complexe que même moi je me perds très souvent dans ce que je peux ressentir pour toi. cette lettre que t'as écrite, elle est pas sortie de ma tête, j'en connais encore chaque phrases, chaque mots dans une exactitude presque effrayante. je l'ai lu des centaines de fois pour y trouver un sens caché, une blague cynique que j'aurais loupé. mais non. c'était sincère, c'était tes sentiments les plus à vif que t'avais couché sur du papier, et si toi tu te sentais gênée que j'ai pu la lire, moi j'en étais torturé. avant c'était facile de me dire que tu m'aimais tout simplement pas. ça justifiait toutes ce flots de parole tranchant qu'on se balançait à la gueule régulièrement. ça justifiait le fait que moi je pouvais me foutre bien profond l'affection que je pourrais avoir envie de ressentir pour toi. mais cette lettre elle a tout foutu en l'air et je crois qu'au fond.. je t'en veux. ta voix qui me sort de mes pensées, j'hoche la tête comme un robot. « j'minimise pas. » je vais pas lui en vouloir d'avoir parlé ou même d'avoir paniqué ce jour là. c'est moi qui suis assez taré pour avoir eu assez de sang froid pour tout masquer. et je sens la pression qui monte au fur et à mesure que tu parles. j'essaie de garder le contrôle, j'essaie de faire comme si j'en avais rien à foutre, mais le "t'es abjecte" il me fait peter un câble. je mets un coup de poing dans le mur, dans le plus grand des calme. et je me tourne vers toi, la gorge serré, la rage au ventre. « tu comprends pas que si je veux pas de ton aide c'est pas parce que c'est pas assez bien pour moi mais c'est parce que je suis pas assez bien pour ça ! tu crois que je repousse les gens parce que je me crois mieux que tout le monde ? nooon, ça c'est ton domaine rox ! » regard noir qui ne lâche pas tes iris. « j'suis un putain d'animal roxane et tu le sais depuis qu'on est tout petit. papa et maman aussi ils le savent puisqu'ils ont toujours préférés zac et toi. t'essaie de te donner bonne conscience en venant proposer ton aide à ton abjecte frère ? bah voilà c'est cool t'es venue voir il est vivant, tout va bien ! » si je tombe sur celui qui a appelé ma soeur pour la prévenir, je lui arrache la tête.