En moins d'un instant, le karma qui te fou une baffe. Les larmes de crocodile, la comédie d'un instant devient réalité. De vraies larmes, de la vraie peine. Et lorsque tu penses à la vraie raison de tes tourments, ça te fou encore plus mal. Oui car elle n'est pas celle qu'ils pensent, elle n'est pas celle que tout le monde pense... Tu ne pleures pas pour Toni, tu ne pleures plus pour lui (du moins t'essaies). Mais pour une toute autre raison. Une raison qui te fait sentir affreusement mal, et sale, une personne indigne mais surtout affreuse. L’inquiétude qui se lit sur leurs traits, tu ne peux même plus faire semblant que c'était une blague, ils ne te croiront pas. T'es coincée, perdue, victime de la vérité que tu vas devoir leur annoncer. Lukas se penche pour tirer sur ton fauteuil et te rapprocher d'eux, tu te laisses faire, à quoi bon lutter ? leur mentir ? t'arriveras pas. pas à eux. Neal qui veut attraper ta main, t'as tendance à la fuir, tu portes tes doigts à ton cou, derrière ta nuque. « j'ai fait une connerie... » pause pour reprendre ton souffle, pas trop longue non plus, pour ne pas les faire complètement flipper. « enfin connerie j'en sais rien, mais quelque chose d'affreux... » sans attendre, tu balances tout. Tu parles vite, rapidement, c'est comme arraché un pansement « la semaine dernière, j'ai dormi avec un gars de ma maison après une soirée là bas et vendredi, on s'est embrassé... plusieurs fois... » la honte pèse sur tes épaules, si bien que tu t'enfonces encore plus dans ton assise. Cette peur, ce sentiment de faire encore et toujours les choses trop vite, de pas respecter les gens, de pas respecter Toni. Juste tes envies, tes pulsions, ton égoïsme hm.
(Katalia Borgia)