(kattis) stay lost.

stay lost ★ jeu 21 mai ─ w/ @Ottis Abatucci

Au fond, tu sais au plus profond de toi que ce moment arriverait. Que tu ne pourrais pas indéfiniment jouer à l'idiote lorsque ses mots où ses gestes n'étaient clairement pas voilés à ton égard. T'as pas pu t’empêcher d'aller vers lui, depuis des jours et ce soir. Ton égoïsme à ses limites mais surtout ton control freak. Non, tu ne vas pas pouvoir jouer indéfiniment avec les intentions d'Ottis. Non tu ne vas pas pouvoir faire comme si de rien n'était, jouer à ami-ami alors que pendant quelques secondes t'as juste eu envie de lui rendre son baiser. Mais tu ne le fais pas, parce que tu ne t'en sens pas capable. Pas encore. Tu ne lui donne pas le temps de soupirer à tes mots, pas une seule seconde pour s'exprimer ni un instant pour se détacher. Rien sinon au fond ta propre promesse. Son visage se détend lorsque réalise la teneur de cette nouvelle promesse qui n'a, cette fois, rien d'un piège. Cette fois, il n'est pas question de lui imposer l'un de tes sales secrets. De secret, il n'y a plus, sinon que cette histoire de film n'était qu'un prétexte pour venir le voir. « t'en sais rien, peut être que je pourrais te surprendre. » tu lui réponds avec un sourire similaire au sien. En soit, tu sais très bien qu'il a raison, mais t'essaierais de faire un effort, après tout, c'est ce que tu viens de dire, non ? C'était pas juste du vent, ces mots là. Lorsqu'il te dit qu'il a eu la trouille de sa vie, tu te vexes légèrement. Ok, t'as bien conscience qu'à chaque fois qu'il s'était approché, ta réaction avait toujours été des plus violentes mais tout de même... La première fois tu lui avais lancé un verre d'alcool en plein visage, puis hurlé dessus pendant le Disney et repoussé très vigoureusement lors du bal... Bon d'accord, tu veux bien admettre qu'il n'a peut être pas eu tord d'avoir eu peur mais toi, t'as cette impression que quelque chose a changé. Depuis ce soir là, depuis le shooter de rhum. Que tu l'étrangles... « ça peut toujours s'arranger si tu répètes encore que je suis un monstre qui fou la trouille. » tu marmonnes le regard perdu sur le sol derrière lui. Pas vraiment vexée pour de vrai et surtout en capacité de comprendre pourquoi il a pensé ça, tu préfères répondre avec une tentative d'humeur houleuse pour détendre l’atmosphère. Enfin surtout pour te détendre toi. Tu te reprends, remarques que son sourire n'a toujours pas quitté ses lèvres, ça provoque un léger loupé à ton cœur et tu finis par laisser retomber ton autre main -celle près de son bras- le long de ta hanche. Ne pas t'enfuir... ça tu peux le faire. T'as pas spécialement envie de le faire, de toute façon et pour une fois. « non, je... » tu n'as pas le temps de parler. Il passe ses mains autour de ta taille et te tire à lui. Prisonnière de ses bras, les tiens passent naturellement par dessus et se scellent autour de sa nuque. Tu fermes les paupières une seconde et soupires longuement contre son torse. « ok. » Ok tu ne vas pas plus t'enfuir. Pas ce soir.

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stay lost ★ jeu 21 mai ─ w/ @Katalia Borgia

Surprends-moi, comme tu as l'habitude de le faire de plus en plus. Je veux que tu chamboules mon monde, mes habitudes, ma zone de confort. Comme tu chamboules déjà mon esprit depuis un moment déjà. Depuis la première fois que mes yeux se sont posés sur toi. Intrigante dès les premiers instants. Et sa beauté. On en parle de sa beauté ? Jamais dans ma vie je n'ai vue une fille avec d'aussi beaux yeux. Son regard félin peut-être à la fois perçant et tendre. Je crois que j'ai été piqué à vif par Borgia. J'ai jamais connu jamais, jamais une fille m'avait fait cet effet dans ma putain de vie. Pourtant, j'en ai connu, à la pelle. Des blondes, des brunes, de toute sorte. Mais c'est l'italienne de vingt-trois ans qui a planté son encre sur moi. Et dorénavant, je ne peux plus m'en défaire. Je la taquine car elle ne m'a pas repoussée et je devine sur son visage qu'elle prend mal ma remarque. C'est quand je la taquine un peu trop. La miss est du genre à prendre vite la mouche mais je trouve toujours le moyen de lui faire retrouver le sourire. Je lève les yeux au ciel innocemment et je lâche un petit rire grave à la suite. Jamais je pourrais la traiter de montre, mais bon, il faut toujours qu'en en fasse des tonnes. Je l'adore. Enlacés, ma tête enfuie dans sa nuque, inspirant son parfum fruité, je lui demande de ne pas s'enfuir cette fois. Je frissonne une nouvelle fois avec ses ongles au bas de mon crâne et mon coeur s'emballe un peu plus. Pour la remercier, je viens déposer un bisou sur son cou. « ce parfum... qu'est-ce que je l'aime. » lui laisser du temps... dans quel sens ? Parce que là, je commence à avoir tous mes sens qui se réveillent à être collée contre elle. Je remonte mes lèvres jusqu'à sa fossette et je souris contre sa joue. « quand tu disais de te laisser du temps... c'est pour quoi au juste ? » je chuchote presque à son oreille. Je pense qu'elle a vite compris mes intentions de vouloir se débarrasser de nos vêtements. Mais ne jamais être trop brusque avec elle. Je commence bien à la cerner. « parce que... je suis désolé de t'apprendre que tu m'fais perdre la boule. » mes lèvres viennent de nouveau chercher les siennes où je lui offre un baiser plus sensuel. Nos souffles mêlés, la chaleur de sa bouche, la combo parfaite pour avoir envie d'elle.

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stay lost ★ jeu 21 mai ─ w/ @Ottis Abatucci

Son cœur qui s'agite dans sa poitrine, tu pourrais presque l'entendre tellement tu le sens fort, là comme t'es. Ses lèvres se déposent une fois sur la peau de ton cou, tu soupires doucement et souris en silence lorsqu'il te parle de ton parfum. Puis naïvement tu ne bouges pas, et parce qu'il ne sait pas lire dans tes pensées, il remonte ses dernières sur ta joue, près de ton oreille. Sa question est légitime et t'es incapable de lui donner une réponse car tu ne l'as pas, toi même, cette réponse. Tes pensées vont dans tous les sens, t'es agitée mais tu ne peux pas reculer, ses mains toujours dans ton dos. Ok, tu prends la teneur de ses mots alors que tu réalises que c'est justement ça, le temps que tu viens de lui demander. Puis même, t'avais pas forcement réalisé qu'il voulait ça à ce point. Toi. Ou peut être que t'as juste pas vraiment voulu le voir. Pourtant, il s'approche de nouveau pour rencontrer tes lèvres. Ce baiser tu ne le fuis pas, tu ne le repousses pas non plus. Tu le provoques même en entrouvrant un peu plus les lèvres, inclinant la tête et appuyant sur sa nuque vers toi. Ça commence à tourner un peu autour de toi, le monde mais surtout ton monde. Pourtant et alors que tu sens la chaleur s'emparer de tout ton corps, une image s'impose à toi. Une image que tu ne veux pas, que tu détestes, qui fait remonter l’amertume et la colère et qui te pousse à interrompre cette baiser en faisant deux pas en arrière. C'est une image de ton ex qui vient de t'être projetée en pleine tête, fourberie de ton inconscient que n'as pas voulu l'oublier. En l'espace d'une seconde seulement, effondrée, disparue celle-là qui feint savoir ce qu'elle veut. T'es juste de nouveau cette fille perdue entre deux feus, avec des sentiments pour son ex et une attirance pour un autre. Qui n'assumait pas. Qui n'assume pas. Que n'assume rien. Mais qui va devoir le faire désormais ; qui vient de le promettre. T'es exposée et vu ta réaction, tu vas devoir t'expliquer. Cette fois au savoir de tous. Enfin, juste d'Ottis qui te regarde avec de grand yeux pleins de questions. « c'est que... faut pas que tu penses que j'en ai pas envie » Tes doigts s'entortillent nerveusement devant ton menton, l'une de tes jambes passe devant l'autre et ton regard se pose un peu partout sauf sur son visage. T'as encore un peu chaud des derniers instants alors tu ne fais pas de mouvements brusques pour pas que le sang ne remontent à tes joues et révèlent la panique qui te submerge. « mais je veux juste avoir un petit peu de temps pour passer à autre chose, tu comprends ? du temps toute seule. » outch. T'as pas envie qu'il comprenne mal. Tu sais très bien, que ça n'engage à rien. Que c'est juste un baiser, peut être plus. Rien d'autre. Mais toi, t'es la fille qui ne sait pas brider tes émotions, tes pulsions. Tu vas trop vite, toujours. Tu sais pas de contenter de ci ou ça, tu veux toujours tout, et plus encore. Alors t'as pas de doute sur sa capacité à savoir faire la part des choses, tu doutes sérieusement de la tienne, de capacité. Peut être que t'aurais pu le dire dès le début, mais à ce moment là tu ne l'avais pas réalisé. Et puis, t'aurais bien eu peur qu'il n'accepte pas et rien de tout cela ne serait jamais arrivé... Au fond, tu sais très bien que c'est aussi par rapport au fait que t'as désormais une certaine emprise sur lui. C'est malsain, c'est égoïste, c'est... toi, Katalia. Et tu te détestes tellement pour ça. Tellement. Autant que tu te félicites d'avoir grandit comme ça, car c'est plus facile de vivre en faisant mal que d'avoir mal.

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stay lost ★ jeu 21 mai ─ w/ @Katalia Borgia

Un nouveau baiser plus engagé de sa part ne peut que me donner espoir et réalisé que tout ça n'est pas qu'un rêve. C'est quand la dernière fois que j'ai embrassé quelqu'un ? Surement quelques baisers envolés lors de mes récentes soirées mais rien dont je me souvienne. Ottis, c'est le mec qui donne plein d'amour quand il est saoul. Un comble pour quelqu'un qui n'est pas très tactile de base. Avec quelques verres dans le nez, je peux faire des câlins, des bisous, et même de baisers d'amour quand ça me prend. Mais réellement embrasser quelqu'un avec l'envie qu'on ressent au plus profond des tripes, ça remonte à très loin. Bon sang, si elle savait Kat, tout ce qu'il se passe dans ma tête et dans mon corps en ce moment. Mon battant ne fait qu'accélérer sa route et je commence à manquer d'air en dévorant ses lèvres. Puis plus rien. Le battent s'calme et la demoiselle recule, comme un souvenir dont j'ai pas le droit de me remémorer. T'envoles pas, pas maintenant. T'as promis de rester. Je me sens soudainement un peu confus d'avoir échanger ce baiser plus explicite et je reste muet quelques secondes. J'ai fait un truc de mal ? Je fronce les sourcils aux premières paroles et je secoue doucement la tête en venant m'asseoir sur le bord du lit. Oui, m'asseoir pour digérer ce rejet. Ce rejet alors qu'on avait monté un minuscule palier. « bien sûr que tu n'en as pas envie. » c'est compréhensible après tout. Je peux peut-être lui plaire mais pas au point d'aller plus loin. Physiquement, je veux dire. Car elle comme moi, on est assez d'accord pour dire que se lancer dans une relation now, sur le champ, serait nous envoyer directement dans le mur. Katalia a des plaies vives, qui doivent cicatriser avec le temps. Je ne peux pas me contenter d'être son apaise-douleur. Comme si ça ne suffisait pas de me mettre dans l'embarras, elle continue, prétextant vouloir être seule. Je fronce les sourcils et cherche son regard. Alors là... bordel... je ne comprends plus rien. Vouloir être seule mais venir me voir ? Vouloir être seule et accepter de ne pas partir dans la nuit ? Je suis totalement déboussolé. « okay, tu sais quoi ? prends le temps qu'il te faut, reste seule, si c'est que tu veux. » j'appuie mon coude sur le matelas et je sors mon portable pour regarder les derniers messages que j'ai reçu. Bien sur que je peux jouer au con quand mon ego est touché. C'est actuellement ce que je fais. « je respecte le choix que t'as besoin de réfléchir, tout ça... mais dans ce cas, me fait pas la promesse que tu vas arrêter de tout le temps cogiter. » elle est différente de toi Ottis, comprends-le. Personne ne peut être comme toi, imprévisible, fonceur, qui carbure à de l'énergie drink. Katalia a sa façon de réagir, sa façon de penser. Mais je crois que c'est un peu trop dur à cerner dans mon petit cerveau de con.

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stay lost ★ jeu 21 mai ─ w/ @Ottis Abatucci

T'as pas voulu anticiper cette réaction car elle ne te plait pas. Mais au fond, a y réfléchir une seconde, est-ce que tu peux vraiment l'en blâmer ? Ça fait seulement deux jours que t'as accepté de voir la vérité en face, qu'il te plait et te voilà déjà à venir chercher son attention au beau milieu de la nuit... Tout va trop vite et devient tellement flou autour toi. Tu ne veux pas ça, tu flippes carrément à l'idée de te révéler, d’offrir à quelqu'un le pouvoir de briser tes espoirs, peut être même de briser ton cœur. T'as jamais su faire dans la demi-mesure et tu le déplores tellement. Car ça tu sais pas faire, faire la part des choses et avancer sans te poser de questions. Merde. Il fronce les sourcils, recule, toujours et encore plus pour s'asseoir sur son lit et planter son regard et son attention sur l'écran de son téléphone. Ses mots te blasent et n'ont certainement pas d'autre but que de te piquer. Ouais, il ne peut clairement pas réellement penser ça, pas après ces derniers jours. T'as bien conscience que t'es un sac de nœuds, une équation incompréhensible. Un problème dont tu ne veux pas qu'il se lasse, cependant... Tu vas et viens dans des directions différentes et avec des explications houleuses, ton moyen d'auto défense favori depuis l'enfance. Froncement de sourcils de ta part à ses mots, le sang qui monte dans tes joues sous la colère. Tu veux pas comprendre que c'est toi qu'à rendu la situation bordélique et a ruiné l'instant. Tu veux pas comprendre qu'il n'a pas encore obtenu l'énorme et interminable "guide Katalia". Mais au fond personne l'a jamais eu, même pas Noah... Alors d'un long soupir tu envois balader tous ces mots auxquels tu ne veux pas réagir. Tu ne te laisses pas une seconde pour hésiter et t'approches de lui. Il a toujours le regard faussement absorbé par son foutu téléphone alors d'une main tu viens le lui arracher et le laisser tomber sur le matelas à coté de sa cuisse. Ton genoux se pose sur le matelas et tu te penches vivement pour t'approcher de son visage. Ses coudes toujours sur le matelas, tu poses tes mains sur les siennes pour retenir ton équilibre. Tu ne croises même pas son regard, non, tu approches toujours et cet instant semble s'étirer pourtant il dure moins d'une seconde. Tu réduis à néant cet espace entre vos lèvres et fermes les paupières. Ce geste de ton propre chef ne devrait pas te surprendre, pourtant c'est le cas. Tu frissonnes, restes un peu plus longtemps et ne recules plus lorsque l'intensité du baiser se révèle pour la seconde fois. C'est seulement lorsque tu perds ton souffle que tu recules, lâches ses mains et te redresses. L'instant s'étire un peu lorsque tu croises ses pupilles surprises, laissant le loisir à tes pensées d'aller dans tous les sens de nouveau. T'as pas là pour te faire désirer, juste pour te rendre indispensable. Et merde. Les vieux démons remontent, tu les laisses prendre le contrôle car, toute seule, c'est trop difficile de gérer ton cœur agité. Les avants bras croisés devant ton buste, le revers d'une main dans le cou, tu soupires longuement et fermes les paupières « ok, j’arrête de cogiter mais là je te laisse, je suis fatiguée. » Ça devient ingérable, tout ça. Tu préfères te retrouver seule dans le calme et la solitude de ta chambre. Un environnement vierge d'incertitudes, de questions et de remords provoqués par la sensation que t'es en train de faire complètement n'importe quoi. Tu ouvres de nouveau les paupières, fais un pas en arrière, puis deux, vers la porte. T'attends pas grand chose, en fait, juste un ou deux mots simple et neutre de sa part, et non pas pleins de reproches comme quelques minutes avant. Avant... avant que ton cerveau ai décidé de se mettre sur veille.

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stay lost ★ jeu 21 mai ─ w/ @Katalia Borgia

Qu'est-ce que je croyais ? Trop optimiste, trop sûr de moi et sûr d'elle. Un bisou et puis quoi ? Une nuit sous la couette ? C'est Katalia dont tu parles Ottis. Pas une autre. Je suis déçu mais pas étonné. Cela aurait été trop beau pour être vrai. Faut que j'apprenne à me contenter de petites choses au fur et à mesure et pas à vouloir tout tout de suite. Mais que voulez-vous ? J'ai été éduqué comme ça. Quand je veux quelque chose je n'ai qu'à tendre le bras pour l'obtenir. Et c'est sans doute ce qui rend Katalia si attrayante, car j'ai beau lancer mon bras très loin, j'arrive à peine à l'effleurer. Je boude un peu, en regardant distraitement mon téléphone. Je switch sans prendre la peine de m'attarder sur les publications instagram. L'air je m'en-foutiste a le don de faire réagir la brune, comme je l'avais prédis. Je m'attendais à ce qu'elle crache son venin, qu'elle pivote en balayant ses cheveux et qu'elle claque la porte. Le fossé entre nous s'agrandira et on sera toujours au même point de départ. Mais comme je l'ai découvert récemment, l'italienne arrive encore à me surprendre. Ni une, ni deux, elle s'approche, pose ses genoux sur le matelas, prend mes mains et m'embrasse. Elle a changée d'avis ? Je réponds à son baiser. Car c'est son baiser. C'est celui qu'elle donne de son plein gré, celui que j'attendais. Que j'aurais aimé recevoir au moment où je l'ai embrassé quelques minutes plus tôt. Je ne sais pas ce qu'il signifie, si ça veut dire qu'elle a changé d'avis, qu'elle veut bien de moi. La brune sépare nos lèvres, se redresse et reprend cet air sévère en croisant ses bras sur sa poitrine. Elle dit qu'elle est fatiguée. Elle m'abandonne après ça ? Je suis toujours sur mon petit nuage et j'arrive à peine à redescendre. Je déglutis puis je reprends peu à peu mes esprits. « d'accord alors... bonne nuit ? » qu'est-ce que je peux rajouter d'autre ? Qu'elle aille retrouver sa chambre, si elle préfère. Mais j'espère juste qu'elle ne fasse pas la morte par la suite. On s'est embrassé, ça n'a pas été à sens unique et j'ai espoir qu'elle l'assume et qu'elle ne se recroqueville pas une crevette. Surtout, qu'elle ne cogite pas. Mais c'est lorsqu'on se retrouve seul qu'on réfléchit le plus.

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stay lost ★ jeu 21 mai ─ w/ @Ottis Abatucci

C'est un truc de dingue à quel point tu arranges toujours la vérité à ta manière. C'est devenu si naturel, avec les années, que tu ne t'en rend même plus compte lorsque tu le fais. T'es pas fatiguée, t'as même tendance à avoir tous les sens en éveil. Mais tu ne te sens pas de rester un peu plus longtemps ici, pas après tout ce qu'il de se passer. Tu le regardes avec les yeux un peu rougis par cette fatigue factice, même ton corps réagit à ce que tu veux laisser à penser. Tes pas vont toujours en arrière, vers la porte même si ton buste et ton visage sont toujours tournés dans sa direction. C'est comme si, le fait de te retourner pour de bon allait briser cette petite bulle dans laquelle vous vous êtes foutus et que la réalité allait de nouveau te frapper de plein fouet. T'as ce que tu veux avec son ton neutre et pas piquant, tu souris doucement et réponds tout aussi doucement « oui bonne nuit, à demain peut être. » peut être au détour d'un couloir. Ou peut être s'il t'écrit, ou si tu lui écris. T'en sais encore absolument rien, t'as l'esprit trop embrumé pour y voir clair et penser à demain. A tâtons dans ton dos, tu cherches la poignée de la porte pour l'ouvrir et la refermer dernière toi après un dernier regard qui croise le sien. Le poids du silence s'abat sur toi lorsque tu te retrouves derrière sa porte dans le couloir. Pas un seul bruit, sauf peut être le reste de ton cœur battant la chamade jusque dans tes tempes. Au ralenti, tu rejoins ta chambre et vas dans ton lit, ouvres tes cours sur ordinateur et mets ton téléphone en mode avion. C'est comme te protéger, te préserver du monde et de tous ; de tout ce qu'il a pu, pourrait ou se passera là dehors, hors de cette chambre. Tu passes une bonne partie de la nuit à réviser, incapable de trouver le sommeil sans un somnifère mais surtout après avoir été dans sa chambre. Surtout ça, en fait.

FIN DU RP

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