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ROWIE - don’t let me go

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“don’t Let Me Go” & @Roxane Sears
t'as jamais aussi bien porté ton surnom d'grand idiot, t'es rien d'autre. tu gâches la plus belle histoire de toute ta vie, tout ça pour protéger une histoire à laquelle tu voulais pas être mêlée au départ. fierté mal placée, orgueil de mâle qui avait voulu défendre sa femelle, pitoyable. t'es pas un animal dawie, tu peux pas prendre comme excuse que t'as la cervelle d'un moineau. sale loyauté, c'est donc ça ? tu préfères garder parole auprès d'aidan plutôt que respecter ton engagement envers ta femme ? c'est accablant, on aurait envie d'te balancer des cailloux au visage. arrêtes ton cinéma, crache l'morceau une fois pour toute. elle sera énervée, elle s'en prendra encore à toi puis à son frère, possible qu'elle s'éloigne pour la soirée, elle reviendra. mais t'as la trouille, qu'elle te juge, qu'elle prévienne la police. quelle sera sa réaction ? si tu lui avouer que l'homme qui a été à l'origine de ses terreurs nocturnes n'était plus ? tu t'entêterais à croire que c'tait la bonne chose, qu'elle serait soulagée, mais l'inverse était tout à fait possible. monstre, assassin, meurtrier, boucher, voilà ce qu'elle pourrait t'hurler dessus. non. refus catégorique d'un gamin paumé, t'es pathétique à agripper tes mains au mur pour assurer ton accroche, être sûr qu'avec ses cinquante kilos elle n'allait pas t'envoyer à l'autre bout d'la pièce. elle avait pas besoin d'ça, roxane c'est pas la violence physique, c'est tout dans les mots. ils sont comme les feuilles, capables de tranchant tout et n'importe quoi. tes yeux glissent sur ses ongles parfaitement vernis, la bague qu'elle arborait depuis quelques mois qui quitte sa place, la légère marque blanche qui apparait sur la peau dénudée. qu- yeux ronds comme des ballons, de ceux qui sont sur l'point d'exploser car trop gonflés. ça peut pas arriver, elle va l'enfiler de nouveau, c'est impossible qu'elle l'enlève. non no- tu secoues la tête, chassant l'image néfaste. tu fais l'mec, les larmes qui menacent de fuiter, tu les ravales, tu veux pas qu'elles t'empêchant d'voir la suite. dis pas ça. dawie la madeleine, t'arrives même pas à t'contenir parce que la bague elle va pas rester suspendu dans l'air. ça t'bute, votre chemin parcouru ensemble, à défier les lois de l'univers qui vous prévoyait perdants de cette histoire surnaturelle. t'es sous l'choc, poumons qui refusent de fonctionner correctement et cette putain de tête qui tourne comme si t'étais sur un carrousel. tu fais un pas vers l'avant, vers elle, vers votre couple et votre mariage qui s'éloigne comme un bateau de sauvetage quand tu te noies. s'il-te-plait roxane. l'abandonne pas, le laisse pas comme ça, il a tellement subi.
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et qu’est-ce que tu crois ? parce que ça la déchire tout ça. c’est en train de la vider de toutes les sensations. c’est encore pire que la seule et unique dispute déchirante que vous aviez pu avoir. c’est pire. parce que les mois sont passés, parce qu’elle t’aime à s’en arracher le coeur. tu l’sens dawie ? tu l’sens tout ce qu’elle a mit de côté pour toi ? pour te garder ? et c’est de ça qu’elle hérite ? les mensonges que t’oses lui envoyer en plein visage comme si elle devait être une gosse stupide et hocher la tête à tout ce que tu pouvais lui raconter. ça fonctionnera pas, elle peut pas. et tu vois, elle se convainc un peu plus. qu’elle a vu juste, qu’elle a pas tord. que le ailleurs, il était dans les bras d’une autre et que face à elle, tu l’assumes pas. peut être que tu regrettes mais qu’est-ce qu’elle en aurait à faire de tes regrets ? c’était le pas de trop, le seul qu’elle peut pas encaisser. tes silences ils ont tout dit, l’aveux silencieux que t’as jeté plutôt que de la rassurer. t’arrives même pas à lui mentir jusqu’au bout et peut être que c’est mieux. trahison ultime que tu lui offres mais qui l’empêche au moins de rester à tes côtés comme toutes les femmes abusées. et elle se fait violence pour pas répondre à tes suppliques, pour pas foncer dans tes bras en te suppliant de l’aimer encore un peu. elle peut pas perdre ce qui lui reste de fierté, elle peut pas tu sais. roxane la majestueuse qui balance ses cheveux derrière ses épaules, retire l’alliance de son doigt. et elle se sent affreusement vide comme ça. une part d’elle qui lui échappe et son corps qui recule instantanément quand le tien approche. t’avais promis c’est tout ce qu’elle réussissait à dire. t’avais promis de l’aimer, de plus jamais rien lui cacher. t’avais promis de plus jamais faire couler ses larmes, de ne pas la trahir. t’avais promis des milliers de choses qui semblaient presque risible désormais. bijou qui lui brûle les doigts, qu’elle pose sur le meuble le plus proche, essuie la pluie diluvienne qui vient salir ses joues. t’es juste un menteur. et t’aurais pu la garder tu sais ? avouer ne serait-ce que les choses mais y a rien. rien qui sort et elle ne cautionnera pas. j’espère qu’elle en valait la peine. parce qu’elle, elle s’en va.
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“don’t Let Me Go” & @Roxane Sears
elle peut pas te comprendre, elle a aucune raison d'te faire confiance en dehors de l'amour que vous vous portez, tu lui en demandes trop. si vous inversiez les rôles tu réagirais pareil, tu penserais qu'elle s'est servie de toi jusqu'au bout, qu'elle a épuisé tout ce qu'elle voyait à travers ton sourire immature, qu'au moment venu elle s'est délestée d'un poids qui n'faisait que de l'encombrer. si t'étais pas sujet à tes propres humeurs tu t'en rendrais mieux compte, plus tard, quand tu seras seul. t'es bien parti pour passer cette nuit en solitaire, personne ne se comprend. tu maintiens ton silence tandis qu'elle continue ses accusations. douloureux échos à la soirée sur son palier, l'coeur que tu lui avais offert en guise de serment. t'es impuissant, spectateur quand elle s'habille, reprend de son maintient que tout l'monde lui connait si bien, tête bien droite pour éviter que sa couronne ne tombe. t'articules plus rien, les pensées vont à une allure folle, s'entrechoquent, sans pour autant que ta langue ne se délie. qu'tu souffres c'est une chose, mais les larmes de roxane sont toujours ton fardeau, malgré toi t'es la cause de ses malheurs. l'bruit léger de la bague quand elle touche le bois, tes épaules s'affaissent, on vient de t'asséner un coup d'une violence inouïe. tu revois quand au bar c'est toi qui t'en es allé, noyé par tout ce que tu vivais. roxane, ta roxane, elle s'éloigne, t'arrives plus à la rattraper, comme si vous deveniez deux inconnus. tu perds pieds, tu la perds, tu vous perds. même mort jordy arrive encore à détruire, seconde fois qu'il met à rude épreuve roxane, elle le sait même pas. non. il en valait pas la peine, rien d'cette histoire n'pouvait justifier de t'avouer vaincu, d'plus avoir l'espoir que tout aille bien comme vous vous l'étiez promis. tu prends appuis sur l'meuble, ton monde s'écroule et c'est à peine si tu finis pas à genoux quand tu comprends que c'est peine perdu, tu peux pas revenir triomphant d'tout ça, c'est impossible. pire scénario que t'aurais pu imaginé, la prison c'tait rien à côté, sans roxane tu devenais une coquille vide. dans tout ça l'pire c'est d'voir comment t'étais parvenu à la dévaster quand c'tait dans un élan d'héroïsme que t'avais voulu lui rendre justice. l'appartement qui s'envole autour de toi, les oreilles qui bourdonnent, la bague que tu fais tomber sans t'rendre compte quand tu serres ta main plus fort pour maintenir ta position. t'as mal, mais tu peux rien faire.
code by solosands
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ce serait probablement égoïste de souhaiter qu’t’en souffres. que tu le regrettes du plus profond de ton âme. que tu te mordes les doigts jusqu’à ton dernier jour de tout avoir fait voler en éclat juste pour une histoire futile. et tu vois, si jusqu’à présent elle n’avait pas eu de conviction, que des doutes qu’elle pose sans que tu ne viennes réellement démentir, tu lui assenais le coup fatal. celui de trop. celui qu’elle aurait préféré ne jamais avoir. non. négation qui tourbillonne dans ses tympans, fait écho dans son esprit. non, elle n’en valait pas la peine. mais si elle n’en valait pas la peine, alors elle avait bel et bien exister. c’est les yeux emplit de larmes qu’elle relève sur toi, la respiration qui s’entrechoque, la peine à respirer. t’es en train de la tuer, de la consumer. et elle ne sait même pas si elle sera capable de se relever. t’as avoué tes fautes de la pire des façons et à part encaisser les coups, elle a pas de solution qui s’offre à elle. t’as juste tout détruit, tout dévasté. comme un gosse incapable de se contenir. l’objet de vos promesses qui s’écrase sur le sol de la même façon que son amour pour toi. t’as tout ruiné et aucun de vos regrets ne pourra changer ça. peut être que c’était voué à l’échec, peut être que les autres avaient raison. l’air qui se fait trop lourd et elle finit par l’ouvrir cette porte, fuis dans le couloir, course folle qu’elle engage pour disparaître le plus loin possible. et une nouvelle fois, elle est seule. si c'était dans tes bras qu’elle venait généralement se réfugier, elle savait désormais qu’elle n’avait plus personne. le désespoir qu’elle hurle dans les rues presque inanimés, le trou béant que tu viens de laisser dans sa poitrine. tu lui as pas brisé le coeur dawie, tu l’as juste arraché.

end :heaart:
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