give me that (ozalee)

Il était fois un monde fort fort fort lointain où vit un petit yeon. Un peu tête en l'air mais surtout très éreinté par son déménagement. Pourtant il faut bien déballer tous ces cartons et tout remettre en place. Allez Yeon tu te bouges le cul tu ranges tout ça. Un brin de courage et voilà qu'un tas de babiole recouvre le parquet. Pourquoi conserver autant chose qui ne vont pas te servir ? L'étape triage s'impose. Tu classes, tu jettes, tu tombes sur des objets non identifiés. Ce portefeuille pailleté ? Qu'est-ce que c'est ? C'est pas toi qui a acheté ça, c'est bien trop clinquant. Curieux tu l'ouvres, fouilles, prends une carte. Patatra c'est le drame, tes souvenirs ressurgissent à la vue du visage sur un papier d'identité. Mais oui c'est à elle, la fille qui était au bar l'autre jour soir. Tu devais lui rendre...T'as encore oublié. T'es désespérant, oui tu peux te frapper le front. L'adresse, tu l'avais trouvée, notée sur un papier mais faut remettre la main dessus, sûrement dans ton carnet pense bête. Bingo ! File rendre ce portemonnaie à sa propriétaire. Le bras tendu tu interpelles le premier taxi qui se profile à l'horizon. En route, quelques minutes pour réfléchir à ce que tu vas pouvoir dire pour ne pas passer pour un voleur. Un laps de temps qui s'égraine trop vite. Un coup sur la sonnette pour prévenir de ta présence. Les bras croisés regardant autour de toi tu attends qu'on t'ouvre la porte, le portefeuille litigieux dans la main.

L’avait-elle vraiment perdue ? La jeune femme avait retourner l'entièreté de son appartement pour trouver son portefeuille, il était peut-être un peu trop tape à l’oeil, un peu trop pailleté, un peu trop nunuche, mais c’était un portefeuille d’un créateur italien que son père lui a ramené lors d’un de ses nombreux voyages d’affaires. En plus du prix qui en ferait pâlir plus d’uns pour un objet aussi commun, elle avait aussi toutes ses cartes de crédit à l’intérieur et ses papiers d’identité. Ozalee ne pouvait pas vivre sans ses cartes de crédit, c’était impensable, inimaginable. Soit, on peut lui dire qu’elle est trop dépensière, trop hautaine, trop matérialiste avec des goûts beaucoup trop luxueux, mais quand tu as été élevée ainsi, c’est la suite logique que de mener le même train de vie. Elle avait pourtant rappelé ce fameux bar qui lui avait dit qu’ils n’avaient pas trouvé son bien, c’est donc depuis quelques jours qu’elle s’arrache les cheveux en fouillant et refouillant son sac, mais rien, nada, vide. C’est allongée par terre qu’elle s’est retrouvée, gigotant dans tous les sens telle une gamine de 4 ans à qui on a privé de goûter. Une moue s’affiche sur son visage enfantin, c’était une vaste blague cette histoire. Il fallait qu’elle fasse opposition pour tous ses comptes, une vraie galère cette histoire. La sonnette venait de retentir, comment dire que le moment était extrêmement mal choisi pour une visite surprise. Une Ozalee remontée comme une pendule était vraiment quelque chose qu’il ne fallait pas voir dans sa vie, c’est donc énervée qu’elle partie ouvrir cette fichue porte pour se retrouver en face d’une personne qu’elle ne connaissait pas. Mais elle avait bien remarqué son portefeuille dans les mains du brigand. « Mais c'est mon portefeuille ! » dit-elle, énervée. « Vous n'êtes pas un peu vieux pour voler les portefeuilles ? »

La tête ailleurs, dans les cartons, voilà encore une fois ta mémoire qui te fait défaut. Ce portefeuille, inconnu au bataillon, qui refait surface. Tu as mis du temps avant de te rappeler que c'est celui que tu avais retrouvé au bar. Le déménagement va te faire perdre la tête. Tu as tellement de chose à penser que tu ne sais plus ce que tu dois faire. Ca t'a complétement échappé de l'esprit que tu étais en possession de ce portemonnaie contenant des objets vitales pour nombre de personne. Une chance quand même que tu n’aies pas oublié ce portefeuille dans ton ancien appartement. Le prix de cet objet ne doit pas être donné, enfin tu ne t'y connais pas plus que ça mais au premier abord ça n'a pas l'air d'une simple broutille. Même si ça l'est sa propriétaire doit être morte d’inquiétude. Ni une ni deux te voilà parti pour te rattraper de cet oublie. Le temps du trajet tu espères que la propriétaire ne sera pas trop virulente avec toi. Au moins un minimum compréhensive. Ca rien ne le garantit. Tu ne vas pas tarder à connaître ta sentence. La sonnette qui retentit et quelques minutes plus tard la porte qui s'ouvre. Le regard dans le vide à observer autour de toi tu sursautes quand une jeune demoiselle t'interpelle. Tu croises ses yeux remplis de colère, il semblerait que tes prières n'aient pas été entendus. "Je l'ai pas volé, juste trouvé." Pris au dépourvu par une telle agression verbale tu sens que ton heure a sonné. Tu t'es encore mis dans un sacré pétrin yeon. Montre toi au moins un peu plus convaincant pour éviter de te faire écraser comme un insecte. "La moindre des politesses ça serait quand même de me remercier au lieu de me traiter de vieux" répliques tu avec fermeté.

Ozalee, la belle Ozalee, toujours à s’énerver pour rien. Quand Ozalee passe, tout trépasse, tel un cyclone qui emporte tout sur son passage, une fois énervée, il était difficile de la calmer. Comment pouvait-elle s’assurer qu’il disait la vérité ? Elle n’avait aucune preuve de la véracité des propos du jeune homme. Il avait son portefeuille en sa possession depuis bien trop longtemps pour que cela ne soit pas un vol. Mais après mûr réflexion pourquoi lui rapporter s’il avait vraiment volé ? Ozalee regarda le jeune homme en plissant légèrement les yeux, d’accord, elle allait lui accorder le bénéfice du doute. Puis, il n’avait pas tellement tord, ou était passer les bonnes manières de la jeune femme ? Elle qui pourtant, a été élevée à la dure, élevée dans une famille typique coréenne avec les règles qui vont avec. Elle se racle la gorge légèrement gênée. « C’est vrai, ou sont passer mes bonnes manières ? Je m’excuse de m’emporter ainsi, mais sans ce portefeuille, je suis une personne morte. Je vous remercie de me l’avoir rapportée plusieurs jours après ma visite dans ce bar. » Mot qui pouvait sembler faux, mais qui était pourtant bien sincère. Surtout les excuses, elle qui d’habitude ne s’excuse jamais. Elle se mit à pouffer légèrement. « Ce n’était pas une insulte, juste un constat. C’est sûr qu’entre un gosse de 14 ans et un jeune homme de 24 ans, il n’y a pas beaucoup de différence. » On lui avait souvent dit à Ozalee, qu’elle était détestable, trop dans l’attaque, trop hautaine, mais elle était ainsi et personne n’avait vraiment essayé de la connaître non plus. On l’a fait devenir ainsi, avec tous les commentaires haineux de ses soi-disant fans qu’elle recevait tous les jours, comment ne pas devenir comme ça. Elle tend alors sa main en direction du jeune homme. « Puis-je le récupérer, s’il vous plaît ? » Siffle-t-elle entre ses lèvres, tout sortant par moments quelques mots en coréen pour montrer son exaspération.

Yeon ou le maitre pour se mettre dans des situations inconfortables. Sur ce coup là tu n'as pas fait grand effort. Vraiment tu aurais pu l'éviter celle ci. C'est pas compliqué de se souvenir qu'on a quelque chose à rendre à quelqu'un quand on le trouve dans un lieu public. Surtout quand il s'agit d'un bien aussi précieux tel qu'un portefeuille. Mais non ta mémoire en a décidé autrement. Et toi qui espère t'en tirer dans le plus grand des calmes. T'as été trop optimiste sur ce coup. Évidemment que tu allais passer pour un voleur au premier abord. Surprenant, absolument pas, tu pourrais sortir toutes les excuses du monde tu aurais du mal à convaincre. Tu ne peux même pas mettre ça sur le dos de l'amnésie partielle que tu as eu puisque que les faits se sont passés a posteriori. Peut-être de légère séquelles qui n'ont sûrement pas aider ton esprit de rêveur.  La propriétaire du portefeuille ne paraît que très peu coopérante, elle est même sur la défensive. Enfin quand tu entends ses excuses tu n'y comprends plus rien. Deux secondes plus tôt elle t'agresse et là elle s'excuse. Ses bonnes manières partent vite en fumée, c'était trop beau pour être vrai. Tu encaisses sans répliquer, stupéfait par de tels propos. Mais quand elle souhaite récupérer son portefeuille avec ses airs hautains tu n'as qu'une seule envie c'est de le balancer par terre et qu'elle le récupère elle même. Mais tu n'es pas comme ça parce que ça va aggraver la situation. Aller au conflit c'est pas dans ton habitude. "Tu pourras vérifier par toi même mais tout est en ordre dans ton fichu portefeuille. Tu peux t'estimer chanceuse car bon nombre de gens ne se serait pas gêner pour voler tout ce qu'il y a dedans." que tu réponds avant de lui tendre le portefeuille dans la main sans le lâcher. "Au passage pas la peine de t'énerver sur moi en coréen en pensant que tu ne vas pas de faire comprendre parce que c'est tout l'inverse de ce qui vient de se passer." ajoutes-tu le regard noir, offusqué par les mots qui sont sortis de sa bouche. "Le respect n'est vraiment plus de rigueur de nos jours" souffles-tu à ton tour.

La jeune perle était déjà bien énervée avant l’arrivée de cet homme qui vient sonner à sa porte et le portefeuille n’était qu’un prétexte pour défouler sa colère. Inconsciemment, c’était lui qui prenait alors qu’il avait eu la bonté de lui rapporter son bien, habituellement, la jeune femme l’aurait gracieusement remercier. Mais c’était comme ça, Ozalee était énervée et la tension se faisait sentir dans ses paroles. En plus, il commençait à la tutoyer, ce qui lui fit étouffer un rire avant qu’elle ne glisse sa main dans ses cheveux affichant un grand sourire. La minute d’après son sourire se changea rapidement en un visage froid, quasi-impassible, son regard était devenue des plus noirs. Il avait eu la merveilleuse idée de lui dire qu’il comprenait le coréen, parfait, elle allait continuer dans son coréen informel. « Yah, si tu te sens ainsi offensé c’est que tu te vexes pour pas-grand-chose, je ne t’ai en rien insulté. Mais, un conseil ne tire pas trop sur la corde si tu ne veux pas que cela se termine ainsi. » Dit-elle finalement avant de reprendre son bien des mains du jeune homme. « J’en suis consciente ne t’inquiètes pas pour ça, mais heureusement que je sois tombée sur un bon samaritain n’est-ce pas ? » dit-elle ironiquement avec un autre sourire sur les lèvres. « Attention aux doigts. » Elle tourne les talons pour repartir dans son appartement avant de claquer sa porte au nez du jeune homme. Une fois la porte close elle regarde celle-ci en croisant les bras. « Pour qui se prend-il ? »

De toute évidence ton sort était scellé avant même que tu te présentes au domicile de la propriétaire. C'était peine perdue que de t'expliquer sur tout ce temps que tu as pris pour lui remettre son portefeuille. Dès ses premières paroles la colère se faisait sentir dans sa voix. Le conflit tu as tenté de l'éviter en restant calme et droit dans tes paroles. Mais la jeune femme n'a eu de cesse que de te provoquer dans son attitude. Tu sers du poing pour te contenir car au final ça ne venait que d'une bonne intention ton déplacement jusqu'ici. Elle te ricane au nez à chaque fois que tu prononces la moindre phrase. Difficile de rester de marbre dans ce genre de circonstance, surtout quand elle hausse le ton en coréen. Abasourdi par ses propos tu commences vraiment à regretter de ne pas avoir balancer son portefeuille par terre pour qu'elle le ramasse elle même. Sauf que tu n'es pas comme ça, tu n'as pas était éduqué comme tel. Alors tu la laisses t'arracher le portemonnaie de tes mains lui lançant un regard des plus froids. Surement ravie de récupérer enfin son bien un autre sourire hautain s'affiche sur son visage et ses paroles sonnent toujours aussi fausses. "La prochaine fois tu regarderas derrière toi de n'avoir rien oublié, y aura pas toujours quelqu'un pour récupérer tes affaires." rétorques-tu froidement avant que celle ci ne rentre chez elle en faisant claquer la porte. Tu laisses échapper un large soupire une fois seul. Tu quittes les lieux repartant à pieds pour reprendre ton calme après la soufflante que tu viens de te prendre.